Reykjavik

Les auteurs, le livre (415 pages, 2023) :
Dans cette rentrée 2023 foisonnante il y a du très bon.
Mais il y a aussi quelques déceptions comme ce Reykjavík, écrit par un duo qui s'annonçait pourtant très accrocheur.
On avait déjà tourné autour des bouquins de Ragnar Jónasson aux titres exotiques : Mörk, Snjór ou Sigló (titres en VF).
Mais le voici pour une partition à quatre mains avec ... la Première Ministre islandaise en personne : Katrín Jakobsdóttir, fan de polars, à qui les années Covid ont laissé un peu de temps libre !

On n'aime pas trop :
▼ Les deux complices ont-ils bâclé le job, trop heureux de se retrouver derrière leur clavier ? En tout cas nous voici très déçu par une intrigue bien maigre, des personnages dessinés de façon très inégale et un ton digne d'une littérature jeunesse façon Alice détective.
Le seul intérêt du bouquin (et c'est visiblement ce qui avait motivé les deux auteurs) c'est la reconstitution minutieuse de la vie quotidienne en Islande dans les années 80 avec l'urbanisation de Reykjavik (on a toute l'histoire des quartiers à visiter !), l'ouverture de ce petit pays isolé aux nouvelles radios et chaînes de télévisions, les festivités des deux cents ans de la capitale et le sommet qui réunit Gorbatchev et Reagan en 1986.

L'intrigue :
En 1956, une jeune fille disparait sur la petite île de Videy à quelques encâblures de la capitale où quelques notables festoyaient.
En 1986, trente ans plus tard, la police n'a toujours pas progressé, les notables n'ont pas été inquiétés, la jeune femme n'a pas été retrouvée. Les parents n'ont jamais fait leur deuil et le flic chargé de l'enquête reste obsédé par ce cold case jamais élucidé.

Pour celles et ceux qui aiment les Islandais.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..

Tous pour un, …

Nous avons affaire à un cold case : en 1956 une jeune fille de 15ans disparait sur l'île de Videy. Fugue ? Accident ? Suicide ? Meurtre ? L'enquête n'aboutit pas ; mais l'affaire passionne les islandais et tous les 10 ans, au jour anniversaire, les médias la remette à la une.

En 1986, c'est le journaliste Valdur qui s'en empare et décide de reprendre l'enquête.

Trame classique avec du bon et du moins bon.
Le bon pour moi est l'évocation très réussie de l'Islande en 1986, l'Islande qui entre dans une phase de modernisation avec une forte influence culturelle américaine, l'Islande terre d'accueil de la politique internationale, l'affairisme florissant mais aussi une Islande conservatrice, attachée à sa langue, ses traditions, son architecture. Cet aspect historique, quasi sociologique, ne manque pas d'intérêt.

Le moins bon, c'est le reste, l'intrigue, les personnages, la narration et ce malgré le dénouement surprise. L'ensemble m'a paru plat avec un côté gnangnan, poussif. Donc je n'ai pas vraiment accroché.

Et j'en veux infiniment à Ragnar JONASSON qui m'avait littéralement scotchée avec la série de la dame de Reykjavik. Il s'est bien affadi depuis.

Une enquête menée sur plusieurs décennies.

Août 1956, une jeune adolescente de quinze ans disparaît sans laisser de traces sur une petite île au large de Reykjavík. Trente ans plus tard, l'Islande n'est plus la petite nation timide de l'après-guerre et se prépare à recevoir un grand sommet réunissant les USA et l'Union soviétique. Mais, aucun Islandais n'a oublié cette énigme, jamais résolue. Alors que Reykjavík s'apprête à fêter son 200ᵉ anniversaire, une jeune journaliste décide de remonter aux sources de cette mystérieuse affaire – aux conséquences imprévisibles.

Au commencement du récit, l'atmosphère m'a fait penser au premier opus de Millénium et j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir la suite de ce livre. J'ai malheureusement été incapable de m'attacher aux personnages et j'ai trouvé trop de longueurs, trop de descriptions et un rythme très lent qui m'ont empêchée d'apprécier l'histoire. Je suis déçue.

J'apprécie les romans de Ragnar Jonasson habituellement, mais je n'ai pas été transportée par celui-ci. Cependant, cela ne m'empêchera pas de lire son prochain livre. 

Merci à Netgalley, aux auteurs et aux éditeurs pour cette lecture.