AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'amour sans le faire (336)

Ne pas pouvoir s'aimer, c'est peut-être encore plus fort que de s'aimer vraiment, peut-être vaut-il mieux s'en tenir à ça, à cette haute idée qu'on se fait de l'autre sans tout en connaître, en rester à cette passion non encore franchie, à cet amour non réalisé mais ressenti jusqu'aux plus intime, s'aimer en ne faisant que se le dire, s'en plaindre ou s'en désoler, s'aimer à cette distance ou les bras ne se rejoignent pas, sinon à peine du bout des doigts comme une caresse, une tête posée sur les genoux, une distance qui permet tout de même de chuchoter, mais pas de cris, pas de souffle, pas d'éternité, on s'aime et on s'en tient là, l'amour sans y toucher, l'amour chacun le garde pour soi, comme on garde à soi sa douleur, une douleur ça ne se partage pas, une douleur ça ne se transmet pas par le corps, on n'enveloppe pas l'autre de sa douleur comme on le submerge de son ardeur. C'est profondément à soi une douleur. L'amour comme une douleur, une douleur qui ne doit pas faire mal.
Commenter  J’apprécie          910
Ne pas avoir d'enfant, c'était se condamner à rester l'enfant de ses parents. Passé quarante ans, si l'on n'a toujours pas de môme, il est sans doute impossible de s'émanciper de sa propre jeunesse, de s'en dégager définitivement, de devenir autre chose pour ses parents que leur enfant. Il faut sans doute attendre de dépasser quarante-cinq, voire cinquante ans pour que tout se dénoue, il doit y avoir un moment où l'on cesse d'être l'enfant de ses parents pour les rejoindre dans une forme de communauté d'âge plus équivalente, un moment où l'on perd cette fraîcheur terrible qui distingue de ses géniteurs, on en vient presque d'égal à égal.
Commenter  J’apprécie          739
Dans l'amour il y a bien plus que la personne qu'on aime, il y a cette part de soi-même qu'elle nous renvoie, cette haute idée que l'autre se fait de nous et qui nous porte.
Commenter  J’apprécie          713
Ne pas pouvoir s'aimer, c'est peut-être plus fort que s'aimer vraiment.
Commenter  J’apprécie          680
Dans l'enfance on existe que par son prénom, on ne se fait jamais appeler que comme ça, par son prénom, à moins d'avoir la fantaisie d'un diminutif. La toute première fois qu'on entend son nom en entier, qu'on se voit y répondre, en général, c'est que les choses sérieuses commencent, ça peut faire peur au début
Commenter  J’apprécie          570
Dans l'amour il y a bien plus que la personne qu'on aime, il y a cette part de soi-même qu'elle nous renvoie, cette haute idée que l'autre se fait de nous et qui nous porte.
Commenter  J’apprécie          440
Chaque fois qu'un chien mourait on en prenait un nouveau, jusqu'au jour où vient le chien ultime, celui dont on sait qu'il nous survivra, que celui-là à coup sûr vivra plus loin que soi. Ce chien-là du coup on ne le regarde plus de la même façon que les autres, on en devient presque envieux, on passe son temps à déjouer cette idée de la peine qu'on lui fera en partant avant lui.
Il y a cinq chiens dans la vie d'un homme.
Commenter  J’apprécie          442
Seul le moment compte, le reste est passé ou compromis, l'avenir une totale incertitude.
Commenter  J’apprécie          380
L'enfance, c'est ce territoire juste là, intact mais parfaitement inatteignable, à moins de fermer un peu les yeux, de s' assoupir dans le parfait coton d'un parfum retrouvé.
Commenter  J’apprécie          370
Pour autant on ne pouvait pas dire que c'était un alcoolique, il buvait sans frasque sans accroc, l'alcool c'était un genre d'air dont il avait besoin en plus de celui qu'il y a dehors. (p. 180)
Commenter  J’apprécie          331







    Lecteurs (1570) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Nature humaine : Serge Joncour

    Les événements du roman se déroulent entre 1976 et 1999

    VRAI
    FAUX

    10 questions
    29 lecteurs ont répondu
    Thème : Nature humaine de Serge JoncourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}