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3,89

sur 499 notes
Les avis étaient pourtant bon pour ce roman de fantasy médiéval, mais qu'est ce qu'il traîne en longueur...

L'histoire reste donc dans le très classique avec des héros qui partent en quête d'un destin exceptionnel.

Si l'univers est plutôt bien construit, ça manque cruellement de subtilité. Les personnages sont aussi eux classiques dans leur genre.
Il faut reconnaître que certains passages sont intéressants et relancent un peu l'intérêt du lecteur... Mais pour une courte durée.

En fait le manque d'entrain et de rythme a eu, a l'usure, ma patience car si j'ai réussi a aller au terme du bouquin, je ne vais pas aller m'aventurer a lire la suite.

A ce jour, je n'arrive toujours pas a comprendre l'engouement sur ce roman, et encore moins la comparaison avec Tolkien.
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Bon. Après plus de 500 pages de ce pavé, je lâche l'affaire. Très franchement je n'ai déjà que trop "tenu"...
C'est pas que ce soit désagréable, mais lire "pour rien", ça me gave. Plus de 500 pages que tout le monde est parti de Deux-Rivières, on a avancé de 20 kms, pris part à des batailles qui se ressemblent, dormi dans des auberges qui se ressemblent, on se sépare, on se retrouve, et de détours inutiles en rebondissements artificiels, là ça SUFFIT ! Ras le bol !
J'ai rarement donné une chance aussi longue à un bouquin, même si j'ai tendance à le faire en Fantasy. Quand on voit la taille et le nombre des tomes de cette saga, là franchement, je suis dégoutée.
Je n'arrive pas à comprendre comment on peut comparer ça avec la trilogie de Tolkien, qui, pour être un brin lourde en descriptions, n'en est pas moins emplie d'événements riches en sens et en fond. Ici, j'ai pas du tout retrouvé ça, ça tourne en rond et ça me gave, bien que ce soit bien écrit et bien traduit. J'ai pas avancé d'un poil dans la connaissance des personnages et intrigues principales, et au bout de plus de 500 pages, cela m'est totalement insupportable.
Il y a trop de bons livres à lire pour que je continue alors que j'ai juste l'impression de perdre mon temps...
Je suis déçue parce que ça partait plutôt bien. Mais c'est vraiment trop lent, ça manque de souffle et de rythme, ça se répète trop.
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Alerte ! Alerte ! Alerte ! J'ai eu un véritable et immense coup de coeur pour ce livre !

Première raison, j'ai trouvé son histoire assez inattendue et très captivante ! Ce qui m'a également tenu en haleine durant plus de huit cent pages – oui oui c'est un beau pavé ! – c'est l'aventure et le suspens qui ne faiblissent pas tout au long de l'histoire !

Autre argument de choc, les personnages. Ils sont terriblement drôles et surtout très attachants ! Pour ma part, j'ai beaucoup aimé Mat et ses innombrables bêtises/maladresses ; mais également la figure chevaleresque de Lan – je ne peux pas vous en dire plus ! – et enfin le charme de Dame Moiraine qui, si elle est parfois très autoritaire, sait aussi se montrer maternelle mais pas douce pour autant !

Côté intrigue, on est servis ! Voici un ouvrage qui met en avant la fougue de la jeunesse et qui nous montre qu'elle peut triompher dans un monde où les conflits politiques sont incessants et où se trame une menace qui pourrait bien réduire le monde à néant…

La magie de Robert Jordan réside dans le fait qu'il a su créer un univers à cheval entre le Seigneur des Anneaux, Warhammer et Game of Thrones ; son univers n'est pas une pâle copie de ce que les maîtres de la fantasy ont déjà fait mais un savant mélange de ces univers et ça donne un cocktail explosif !

Pour ma part, j'ai vraiment hâte de commencer le second tome – j'espère le trouver en grand format car pour le moment je fais chou blanc… Et je vous incite grandement à entrer dans cet univers, vous verrez, vous ne pourrez plus lâcher le livre !

Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Grâce à Bragelonne et à l'édition spéciale fantasy de Masse Critique, j'ai reçu le livre numéro un sur ma liste de Noël, vous n'auriez pas pu me faire plus beau cadeau !

J'ai hésité avant de me lancer dans le cycle de la Roue du Temps, sachant que je me lançais dans une trèèèèèèès longue série de romans... Je me suis dit que si c'était bien, peu importe qu'il y ait autant de tomes ! Et grâce à vous, j'ai pu m'en faire une idée... Et j'ai été convaincue !

Le monde créé par Jordan est très, très complet, et si certains peuvent être rebutés par les longs paragraphes de description, je les trouve au contraire passionnants. Je suis ravie que ce premier tome soit aussi long, afin qu'on puisse s'imprégner de l'ambiance particulière du roman. Si on s'engage sur une bonne quinzaine de tomes, autant apprendre à connaître les lieux avant de se lancer !

Les personnages sont tous extrêmement fouillés, et j'ai apprécié le fait que les trois jeunes héros soient parfois effrayés et prêts à fuir. Il est parfois lassant de lire sur des personnages parfaits en tout point, qui deviennent de super soldats alors que la veille ils n'étaient que de simples fermiers. Ce n'est pas le cas pour Rand, Perrin et Mat. Au début, ils sont souvent dépassés par les évènements, attendent qu'on leur dise quoi faire etc etc... Ils ne manquent pas de courage, mais ils réagissent de façon normale. Celle qu'on attendrait de jeunes hommes de leur age. Ce sont trois personnages très prometteurs.

Même si le récit est à la troisième personne, on suit principalement le personnage de Rand, ainsi que Perrin un court moment où ce dernier est séparé des autres. On en apprend beaucoup sur le caractère de ces deux garçons, et on ne peut que les trouver attachants. J'ai un peu regretté que Mat n'ait pas suivi le même traitement, il est ainsi moins mis en avant que les autres.

Je ne vais pas m'attarder sur le reste des personnages qui sont tout aussi intéressants, et sur lesquels on a très envie d'en savoir plus. Il vaut mieux les découvrir au fur et à mesure du récit.

Il est difficile de faire une critique de ce roman, parce qu'il se passe à la fois beaucoup et peu de choses. On a l'impression d'être au coeur d'une course poursuite, tenu en haleine tout au long du récit, mais on reprend son souffle quelque fois, lorsqu'un personnage secondaire explique aux héros quelque chose, sur de longues lignes passionnantes. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur l'histoire et la géographie du monde de la Roue du Temps à travers différents personnages rencontrés par ci par là, chacun ayant une façon différente de raconter. Je n'ai trouvé aucune longueur au récit, chaque moment, chaque chapitre s'imbriquant parfaitement avec le suivant.

Je n'ai pas envie de trop en révéler sur l'histoire en elle même, parce que chaque détail, chaque découverte est un plaisir. Et pour finir... Je pense que c'est un livre à lire. Il est très bien écrit et se lit vite malgré sa taille, parce qu'il est passionnant. J'ai l'habitude de lire plusieurs romans en même temps, mais une fois lancée dans la Roue du Temps, je ne l'ai pas lâché !

Pour Noël j'ai commandé avec espoir les 3 tomes suivants sortis chez Bragelonne, ainsi que la préquelle... Histoire de dire que le roman m'a convaincue. Je suis donc ravie d'avoir été sélectionnée par Babelio, et je vous en remercie une nouvelle fois !
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Après moult hésitations, je me suis finalement lancée à nouveau dans le cycle de « La Roue du temps », série sur laquelle j'avais séché une dizaine d'années auparavant pour je-ne-sais-plus-exactement quelles raisons (pas de temps, trop de longueurs, trop de bouquins, etc.) Apprenant que Bragelonne rééditait aimablement les tomes en version intégrale et n'aimant pas rester sur un échec, j'ai décidé de recommencer tranquillement la lecture de ce cycle depuis le début en suivant les sorties de la nouvelle traduction.

Je sors de ce premier tome avec une impression plutôt mitigée. Certes, l'univers est plutôt bien construit et l'aventure assez divertissante, mais le roman en lui-même manque cruellement d'originalité. On trouve dans « La Roue du Temps » tous les ingrédients d'un récit de fantasy classique : monstres patibulaires ressemblants à s'y méprendre à des orques et à des nazgûl au service d'une antique calamité enfermée dans sa tour, épées magiques, batailles héroïques et désespérées de la Lumière contre les Ténèbres, etc. Les personnages principaux – trois jeunes bouseux entraînés malgré eux dans une terrible aventure pour sauver leur pays / le monde / l'univers – sont presque des caricatures du genre (ils sont aussi affublés de la maturité et du QI de gamins de dix ans, ce qui est assez agaçant chez des petits crétins de vingt ans censés sauver le monde). Ce n'est pas que j'ai quoi que ce soit contre ce type de récit, mais trop de clichés tue une bonne histoire et il faut bien reconnaître que Jordan n'y est pas allé de main morte.

Ceci dit et malgré ce qu'aurait pu faire croire le paragraphe précédent, il y a quelques éléments séduisants dans l'ensemble et qui tranchent par leur originalité (la démence qui frappent les magiciens mâles, par exemple, est une idée plutôt prometteuse) et cette accumulation de semi-clichés permet, mine de rien, de donner une certaine richesse à l'univers construit par Jordan. Malgré de nombreux défauts, ce premier roman a réussi à éveiller mon intérêt. Pas au point de me jeter sur le tome suivant, mais assez pour envisager de lire la suite quand j'en aurais l'occasion, ce qui n'est déjà pas si mal.
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Monument de la fantasy, cette saga, entamée il y maintenant 25 ans, vient à peine d'être terminée, d'après les notes de Robert Jordan, décédé en 2007 avant d'avoir pu achever son oeuvre. Les derniers tomes n'ont d'ailleurs pas encore été traduits en français, il faudra patienter !

La série commence de manière tout à fait classique pour un cycle de fantasy. Dans un village paisible d'un monde imaginaire, trois jeunes gens se sentent examinés par d'effrayantes créatures... Arrivent de curieux visiteurs - une magicienne et son champion, un trouvère et un colporteur - juste avant que le village ne subisse l'attaque de monstres qu'on croyait ne plus exister. Il se révèle que les jeunes gens sont poursuivis par des créatures maléfiques, en raison d'une prédestination. Et les voilà partis à l'aventure sur les routes...

L'originalité du roman se situe plutôt du côté de l'ampleur de la saga, apparent dès les premiers chapitres. L'auteur prend le temps d'installer ses personnages, d'ouvrir des pistes dont on sent qu'elles deviendront importantes bien plus tard. Les personnages principaux sont nombreux et fouillés : pas moins de trois garçons et d'une (puis deux) jeunes filles, tous marqués par le destin, auquel se joignent au fil des pages d'autres héros qui semblent devoir les accompagner longtemps...Chaque personnage apportant son histoire, et souvent une "culture" différente, l'univers en prend une épaisseur singulière, sans que l'intrigue ne soit jamais alourdie par des descriptions ou considérations historiques. Des qualités qui m'ont ravie et qui enthousiasmeront sans aucun doute les lecteurs qui aiment s'immerger dans une longue histoire.



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Le village de Rand, Mat et Perrin est attaqué par des créatures démoniaques. Les jeunes gens fuient avec une « magicienne » et son champion, un trouvère et la fille de l'aubergiste.

J'entends parler de cette série depuis longtemps et elle semble très populaire. Je ne suis pas sûre de me faire beaucoup d'amis en disant à quel point je me suis ennuyée avec cette lecture, peuplée de personnages dont la plupart m'ont profondément agacée. (...)
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Je voulais me lancer depuis longtemps dans ce pilier de la fantasy des années 90. Mais il est vrai que tout lecteur aguerri, en particulier doté d'une PAL abondante, aurait une appréhension à se lancer dans cette saga de plus de 10 tomes. L'oeil du monde de Robert Jordan est de plus un pavé de belle taille avec ses plus de 1000 pages (1024 plus exactement, j'ai l'intégrale publiée chez France Loisirs). Alors, qu'en ai-je pensé ?

Alors oui, on fait clairement face à de la fantasy très classique aux premiers abords. A un tel point qu'on pourrait faire un bingo des clichés. Une histoire d'élus qui concerne des jeunes villageois apparemment sans histoire ? Oui, nous avons cela. Un méchant si méchant et mystérieux qu'il s'appelle simplement le Ténébreux pendant une bonne partie de l'intrigue ? Carrément ! Un ordre de magiciennes craint pour d'obscures raisons ? Elles sont là. Des sbires horribles et inhumains qui traquent sans relâche notre groupe de héros ? hahaha, et ils s'appellent les Trollocs et c'est un mélange d'humains et d'animaux. Robert Jordan s'appuie dans un premier temps sur une recette qui a fait ses preuves, le début du roman m'a vraiment rappelé le seigneur des anneaux.

Mais j'ai finalement accroché pour une raison très simple : l'auteur maîtrise assez bien ses archétypes pour les détourner légèrement de leur rôle attendu. C'est par exemple le cas de l'histoire des élus. Dans l'oeil du monde, ils sont trois, tous les trois très différents. Si le plus important semble être Rand Al'Thor dans un premier temps, chacun d'entre eux développe ses propres particularités. le livre explore aussi le poids psychologique du fait de se retrouver au centre d'une histoire qui nous dépasse et dont on n'a pas toutes les clés. le roman éveille donc la curiosité sur quel rôle ils vont jouer dans la grande trame qui va se tisser à travers ce si grand nombre de tomes. On sent également qu'il y a des cachotteries autour de l'identité du grand antagoniste, qui prend plusieurs noms au fil de l'histoire pour mieux brouiller les pistes.

Le deuxième élément séduisant est l'univers créé par l'auteur. Robert Jordan construit un univers fourmillant comptant de nombreux aspects. Il y a par exemple de nombreuses références à des histoires et des légendes lointaines qui sont comptées, prenant sens au fil de la lecture, notamment car il y a un principe de réincarnation. Il y a également un début de tissages politiques, notamment autour d'une famille royale importante, ce qui laisse apparaître de nombreux développements pour la suite de l'histoire. La magie est également très présente. C'est notamment via la présence des Aes Sedai, des magiciennes ayant une mauvaise réputations, mais dont l'ordre est divisé en plusieurs groupes ayant chacun des buts différents, ce qui laisse paraître des dissensions possibles. Il y a également de multiples peuples qui sont évoqués : les Aiels, les zingaris, les ogiers…

En conséquence, le livre peut se montrer un peu bavard et descriptif. C'est qu'il pèse ses 1000 pages, le bougre ! Mais l'auteur a une bonne maîtrise de la narration et distille à la juste dose son lore démesuré. Je dois avoir avoir ressenti un peu de lassitude, notamment lorsque le groupe de retrouve séparé, chacun sur leur propre route. Je ne suis pas adepte des récit de voyage en fantasy. L'oeil du monde n'y fait pas exception, j'y ai trouvé quelques longueurs à cause d'un schéma répétitif : route, auberge, combat, route, auberge… Mais heureusement, c'est aussi l'occasion de découvrir un peu plus du monde et des peuples qui l'habitent, ce qui a permis d'alléger un peu le récit.

'ai trouvé que l'une des grosses faiblesses du roman était les personnages. C'est assez étonnant, car l'auteur met pourtant un grand soin à essayer de les rendre épais, notamment à travers leurs difficultés. Il n'y a finalement que Rand qui ait fini par m'intéresser, car il évolue assez bien de fermier un peu niais pour devenir un jeune homme en proie au poids d'un destin qu'ils ne maîtrisent. Je trouve que le personnage de l'ogier est intéressant aussi mais on ne le voit pas beaucoup. Les autres personnages principaux sont particuliers. Moiraine et Lan sont trop mystérieux pour que l'on s'y attarde vraiment. Nynaeve et Egwene sont finalement assez stéréotypées et font un peu “Doublon” tant leur rôle est similaire… C'est dommage. On n'échappe par ailleurs pas au cliché que toutes les femmes sont, bien sûr, très belles mais assez caractérielles, car ne sont-elles pas des créatures insondables et opaques ?

C'est dommage car il y a une vraie volonté de mettre un scène un nombre important de personnages, de personnages qui en plus tendent à s'éloigner des clichés éculés. Perrin est par exemple présenté comme un peu lent mais évolue pour devenir plus mature et obtient au fil de l'histoire de nouvelles capacités qui ne manquent pas d'intérêt. Pour Mat, il semble au contraire plus manipulable et instable qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil… Il est donc difficile de se faire une idée assez complète dans un tome qui semble poser petit à petit les pièces d'un plus grand schéma.

L'oeil du monde s'est plutôt montré à la hauteur de sa réputation. Nous avons affaire à un tome certes introductif, mais qui parvient à imposer une mythologie dense et bien maîtrisée. Il y a de nombreux peuples et légendes qui se côtoient, ainsi que de nombreux mystères. Si les archétypes sont présents, ils sont assez détournés pour garder le lecteur intéressé le long du livre. le roman a par ailleurs des défauts habituels à ces cycles, à savoir à se montrer assez bavard. Certains vont adorer, d'autres vont détester, mais c'est aussi ce qui permet d'installer une trame plus vaste au fil des tomes qui vont suivre. En tout cas, on ferme la dernière page avec l'envie de lire la suite ! Et ça, c'est top.

Lien : https://lageekosophe.com/202..
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La roue du temps fut l'une des séries phares de mon adolescence. Je m'en rappelle en avoir lu chaque demi-tome qui sortait à l'époque (oui, pocket découpait les intégrales en deux...) avec un plaisir non dissimulé et j'attendais la suite des aventures de nos héros avec la même impatience. J'ai vraiment été bercée par les péripéties de Rand, Mat, Perrin et autres Aes Sendaï qui les entouraient. Mais la parution française et moi également n'avons jamais fini la saga. Avec l'intention d'enfin en découvrir la conclusion, j'ai acheté les derniers tomes en anglais, mais impossible de m'y mettre sans tout relire avant.

Avec la rentrée, je me suis donc lancée le défi de relire chaque mois, un tome (version intégral comme dans l'original) de cette saga pour enfin en découvrir la fin. Pour cela, j'ai racheté les débuts dans la nouvelle édition de Bragelonne qui bénéficie d'une nouvelle traduction. Parlons de suite de celle-ci, pour quelqu'un qui a autrefois lu l'ancienne comme moi, il y a forcément des mots et expressions qui vous feront tiquer, vous préfèrerez l'ancienne ou la nouvelle selon vos goûts (l'ancienne pour ma part), mais dans l'ensemble le texte est très agréable à lire et la lecture coule de source, malgré les nombreuses descriptions dont l'auteur aime ponctuer son récit. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai retrouvé cet univers, qui n'a pas vieilli d'un pouce pour moi.

Mais de quoi est fait cet univers ? C'est, dans un premier temps, très inspiré du titre phare de Tolkien que nous connaissons tous. On retrouve énormément de thématiques, de personnages, de scènes ou encore des développements qui font penser au Seigneur des Anneaux, mais contrairement à celui-ci, Robert Jordan, lui, a envie de nous embarquer dans une histoire beaucoup plus longue et vaste, le rythme n'est pas donc pas le même, ni les développements. Attendez-vous à vous laisser tranquillement embarquer dans un univers aux ramifications sans cesse plus nombreuses et ce premier tome n'en est que la première pierre.

En effet, s'il est une chose à savoir, c'est Jordan aime prendre son temps. Quand on lit un de ces tomes, on sait que ça va être bourré de descriptions, de la coiffure, en passant par les tenues et autres états d'âmes des personnages, mais également des descriptions des lieux et artefacts qui rendent ceux-ci particulièrement vivants et réalistes à nos yeux et qui permettent une vraie immersion dans son univers.

Celui-ci repose, à la base, sur un concept très manichéen : les forces du Mal, des hommes ayant détourné le Pouvoir Unique masculin, sont enfermées depuis des millénaires dans le Mont Shayol Ghul, tandis que face à eux se tient un groupe de femmes aux puissants pouvoirs : les Aes Sedaïs. Un jour, dans un petit village loin de tout, des sbires des forces du Mal débarquent et ravagent tout. Ils sont à la recherche de trois garçons très particuliers, qui pourtant ont l'air on ne peut plus ordinaires : l'un des bergers, l'autre fils de forgeron et le dernier fils d'un marchand de chevaux. Mais sur place, une Aes Sedaï, Moiraine, était présente avec son Champion (je préfère l'ancien terme "Lige" personnellement >
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Alors que son père et lui traversent le Bois de l'Ouest pour livrer une cargaison d cidre et d'alcool de pommes au village de Deux -Rivières, Rand s'aperçoit qu'ils sont suivis par un étrange cavalier. La présence étrange de cet homme tout de sombre vêtu suscite chez le jeune homme une sorte de malaise. En effet, alors que le vent s'engouffre dans ses vêtements, la cape de l'homme ne bouge pas du tout. Lorsqu'il informe son père qu'ils sont suivis et se retournent, l'étrange cavalier a disparu comme par magie. Mais les appréhensions du jeune homme vont vite se vérifier, leur ferme est attaquée par des Trollocs. Son père blessé il l'amène a Deux-Rivières, qui a également subi l'assaut des forces du ténèbres. En soignant son père, Moiraine, l'Aes Sedai, va lui révéler que c'est lui et ses compagnons qui sont réellement traqués.

Après un prologue qui nous présente la sempiternelle lutte du Bien et du Mal, l'auteur nous présente l'un des protagonistes principaux, esquisse une partie de son univers et nous présente le début du contexte de son intrigue. L'histoire est quand même très, très complexe, avec tous les âges qui se succèdent les aventures de tel ou tel personnage illustre, qui déroute parfois le lecteur qui doit ingérer toutes ces informations. Des Âges qui ne sont pas sans rappeler un certain SDA. Si les longs paragraphes descriptif peuvent paraître un tant soit peut rebutants, ils sont nécessaires à l'imprégnation de l'ambiance particulière de l'histoire, ce qui est un mal nécessaire pour connaître les lieux lorsque l'on s'engage pour une histoire au long cours. le récit suscite chez le lecteur une fausse impression de course poursuite, si les périodes d'accalmies sont nombreuses, elles s'imbriquent parfaitement avec celles plus mouvementées d'actions, et l'histoire, avec cette osmose, dégage une bonne dynamique de lecture dynamique .


Descriptions très précises, très détaillées et le monde imaginé par l'auteur se révèle très dense. Un univers que l'on découvre au fil des chapitres. Dés le début du récit avec la fête de la fin de l'Hiver, l'auteur s'est également inspiré de la culture celtique. L'on retrouve également une allusion à la Guerre de Cents Ans avec le combat mené contre les forces du mal d'une même durée. Les lieux visités ou traversés son très visuels, l'on a presque l'impression de s'y trouver. Un univers qui vu la qualité n'est pas sans tout de même créer certaines longueurs.


Dans ce premier tome l'auteur prend le temps, après avoir introduit le récit, d'installer ses personnages qui sont très fouillés et plutôt nombreux : trois jeunes garçons et deux jeunes filles, tous marqués par un destin dont ils ignoraient tout. On retrouve avec ces personnages un thème récurrent en fantasy où de jeunes gens doivent sauver le monde. On apprécie dés le début ces jeunes gens qui à l'inverse de bien des fantasy se sentent dépassés par ce qui leur arrive. En effet leurs réactions restent cohérentes, exactement ce que l'on attend des jeunes gens de leur âge. A ces personnages s'ajoutent, en plus de l'Aes Sedai et de son Champion, du ménestrel, des protagonistes secondaires que l'on découvre au fur et à mesure du récit et qui se révèlent intéressants même si certains dans ce présent volume occupe peu de place. Avec pas moins de trois femmes dans le groupe et notamment la magicienne qui occupe par ses actions une place de premier ordre l'auteur fait la part belle à la gent féminine dans cette saga. Des personnages féminins plutôt bien trempés qui nous donnent des colères mémorables. le personnage avec lequel l'on s'attache le moins est celui du Champion qui reste très mystérieux pour ne se révéler que vers la fin du tome.

Le style de l'auteur, malgré la précision du récit, se révèle dans son ensemble plutôt fluide et la dynamique de lecture, avec de nombreux retournements de situation, est également bonne car il ne faut pas oublier que l'on est dans un tome introductif à une très longue saga et qu'il faut poser de manière très explicite les différents rouages de l'histoire.

En résumé l'on a un univers bien construit, cohérent, une aventure divertissante,
mais le récit manque cruellement d'originalité avec des Trollocs qui ressemble étrangement à des Orcs, de jeunes amis promis à une grande destinée... Une fresque prometteuse qui malgré certains petits défauts parvient à retenir l'attention du lecteur.

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