Ce matin-là

U roman super, car il explique, mets des mots sur le ressenti intérieur d'un burn out.
Quand le corps dit stop au cerveau et éteint tout, pour forcer la personne à se mettre au repos, à repenser ses priorités de vie, à travailler sur elle-même, en profondeur et l'amener à y apporter des changements bienfaiteurs.
L'autre atout de ce roman, est des montrer les étapes permettant la remontée progressive, les changements infimes, le lent mille-feuilles de la reconstruction.
Ainsi, Clara, revient à la vie, par l'aide médicale, la réappropriation des éléments du quotidien, du retour à la nature, de la valeur des évènements, éléments.
Un roman doux et inspirant, qui se lit vite et peut aider.

Ce matin-là, la vie presque parfaite de Clara se fissure. Ce matin-là, c'est l'histoire d'une jeune femme qui craque, qui lâche, qui perd pied. On assiste, impuissants, à sa chute vertigineuse. J'ai été touchée par la fragilité de Clara, j'ai eu peur qu'elle se brise, comme du cristal.

Une histoire de burn-out, un syndrome d'épuisement au travail, une histoire banale qui touche de plus en plus de monde. Un phénomène nouveau ? Dont on parle aujourd'hui ?

L'auteur accompagne le personnage délicatement et avec empathie grâce à son écriture lumineuse. Un très beau roman

Lien : http://www.levoyagedelola.com/

Ce matin là, la voiture de Clara refuse de démarrer. Comme un signe. Ce matin là personne ne démarrera, ni Clara, ni la voiture. C'en est trop. Trop d'injonctions, trop de pression, de compte à rendre, d'heures de travail. Pour qui ? Pourquoi ? C'est l'histoire d'un trop plein. Une soupape qui explose. Clara se réfugie chez elle et sombre dans un mal-être sans nul autre pareil. Plus d'appétit, plus de goût à rien. Les amis, l'amoureux, plus personne ne semble capable de lui venir en aide.

Un livre sur le burnout, ça peut paraitre triste voire sordide. Bizarrement celui la ne l'est jamais. Car si l'auteur parvient dans une première partie à décrire la souffrance et les doutes de Clara (la meilleure partie), elle réussit avec beaucoup de finesse à laisser entr'apercevoir l'élan de vie en chacun de nous.
Une retenue s'il en fallait une, la sortie du tunnel est un peu "rapide" moins travaillé que la chute de Clara.

Lien : http://popcornoreillechien.b..

Le sujet du burn-out et de la reconstruction est évidemment très intéressant, mais pour autant je n'ai que très moyennement accroché à ce livre.
Il m'a semblé survolé, sans aucune profondeur, ce qui fait que je ne me suis même pas attachée à Clara, personnage principal.
Et je n'ai pas adhéré, malheureusement, au style d'écriture.

Voici le récit délicat d'un burn-out vécu de l'intérieur. L'effondrement d'une femme dont on dirait qu'elle a tout et qui pourtant s'écroule. Sa descente dans les noires profondeurs des angoisses qui la hantent, son courage pour remonter pas à pas cette pente glissante et l'amour des siens y sont relatés avec beaucoup de douceur. Je suis un peu déçue que la fin soit traitée aussi vite, quant on sait à quel point se reconstruire est difficile, mais je ne peux que saluer l'espoir et la chaleur que Gaelle Josse distille dans ce roman. Un baume réconfortant.

Le père de Clara fait une chute brutale dans la salle de bain. Clara et sa mère viennent le voir inconscient. Clara appelle les secours, la mère reste choquée. On apprend qu'il a fait un AVC.

Clara avait prévu de partir enseigner à l'étranger, mais décide de rester pour ses parents...

Et ce matin là comme le titre du livre, Clara se prépare pour une nouvelle journée de travail, s'engouffre dans sa voiture. Malheureusement, celle-ci ne démarre pas. Rien à faire. La jeune femme s'agite. Pense à tout ce qu'elle a à faire. Elle rejoint le hall de son immeuble en titubant. Puis elle va craquer : des larmes, des spasmes, des frissons, un tourbillon d'émotions... Ce matin-là, Clara ne pourra pas aller travailler dans cet etat la...

On assiste à une descente psychologique de Clara. Elle est épuisée physiquement et mentalement... Perdue, elle ne comprend plus ce qui lui arrive. Elle decide d'aller voir un médecin et diagnostic posé : burn out. Il lui donne un arret de travail, du repos et un traitement pour aller mieux. Clara va profiter de son repos pour comprendre et analyser pour tenter de se retrouver et de trouver son chemin.

Gaëlle Josse traite, avec sensibilité et au plus près des émotions et ressentis, du burn-out, maladie malheureusement de plus en plus fréquente de nos jours. Tout en finesse, elle souligne les origines, les symptômes, les étapes de la reconstruction.

Elle a une belle plume, lyrique, poétique, subtile, intelligente. Elle nous fait passer un message sur les choix de vie dans tous les domaines et savoir écouter notre corps et notre coeur pour revivre et aller de l'avant.

Voilà un livre d'une grande délicatesse qui aborde pourtant le point de rupture violent qu'est le burn-out, cette espèce d'effondrement brutal d'un individu qui est allé au-dessus de ses forces en exerçant un travail qui n'avait plus de sens pour lui.

Clara, l'héroïne de ce roman, est chargée de clientèle dans une grosse entreprise spécialisée dans le crédit à la consommation. Elle travaille beaucoup, même le week-end, au point d'obtenir une promotion qui n'est qu'un prétexte à travailler plus encore et subir une pression plus grande de sa hiérarchie féroce. Depuis des années, elle s'est coulée dans ce moule professionnel exigeant et y trouve même des satisfactions.

Et puis un matin, "ce matin là", alors que sa voiture refuse de démarrer et qu'elle craint d'arriver en retard à une réunion, tout son être s'écroule. Elle n'est plus capable de retourner à son travail dont elle perçoit très vite toute l'horreur.

Gaelle Josse dresse un portrait sévère d'un univers professionnel sans âme et montre comment une jeune femme sensible peut s'y bruler les ailes, se confronter au choc bien connu et violent du burn-out.

Le roman raconte cette longue traversée dépressive, le vide des jours qui se suivent. L'héroïne affronte cette épreuve de vie dans une grande solitude : son amant la quitte, ses parents n'ont pas les mots, ses collègues qu'elle finit pas revoir le temps d'un déjeuner ne la comprennent pas.. Dans cette longue période de solitude et de désespoir, les bons et les mauvais souvenirs d'enfance remontent à la surface, les relations entre Clara, son frère et ses parents s'éclairent.

Clara se sent seule, sans force, invisible, exclue de la vraie vie. La moindre démarche lui parait insurmontable, elle devient lente et maladroite dans tous ses gestes. Elle n'ose plus affronter le dehors. Seule une amie d'enfance chez qui elle passera quelques jours aura le pouvoir de lui redonner confiance en elle et en son avenir.

Peu à peu l'énergie revient, l'envie de vivre renait, un nouveau projet de vie abandonné des années plus tôt refait surface et se concrétise.

Gaelle Josse a un style moderne, limpide, une plume ultra sensible qui va à l'essentiel. Elle décrit merveilleusement les émotions, sensations, perceptions de son héroïne fragile à laquelle on s'attache immédiatement.
Le thème du livre n'est pas follement gai mais la lecture est entrainante, jamais ennuyeuse ni déprimante. le lecteur est du côté de Clara et pressent que cette jeune femme si lucide et humaine a les ressources nécessaires pour surmonter cette longue dépression.

Gaelle Josse a beaucoup de talent, de sensibilité, de finesse. Elle sait nous faire pénétrer dans le for intérieur de son héroïne mais elle parvient aussi à décrire subtilement un univers professionnel délétère, des relations parents-enfants imparfaites. le ton est juste du début à la fin. Ce livre si bien écrit m'a beaucoup touchée. Il me semble qu'il incite chaque lecteur à bien se connaitre, bien s'entourer et prendre le risque d'être heureux.

Burnout. Ça aurait pu être le titre de ce roman. Un mot à la mode, un mal contemporain. Quand sa vie n'est pas en adéquation avec son moi profond, avec ses valeurs, avec ses aspirations. Tout d'un coup, tout lâche…
Ce roman décrit avec force, justesse et précision la chronologie d'un burnout ; le déclencheur souvent assez anodin ; la détresse, qui isole ; la chute, inconcevable ; les sources, multiples et ancrées ; les incompréhensions, les fuites, et finalement les ruptures nécessaires... pour renaitre à soi-même, retrouver la lumière et essayer un nouveau chemin.

L'histoire d'une femme qui s'effondre et tente tant bien que mal de se refaire, refaire sa vie, s'imaginer un avenir, un but, une destination. Ce n'est pas un livre facile à lire et c'est un choix de l'écrire. Un choix car ce n'est pas un sujet universel, meme si la dépression et le burn out touchent beaucoup de gens, ils ne les touchent pas de la même façon et inévitablement, tout le monde ne réagira pas de la même façon à ce livre.
On pourrait lui reprocher d'enjoliver cette situation qui n'a rien de joli, de rendre poétique une vie qui est tout sauf. On ne peut pas en revanche nier le talent stylistique de Gaelle Josse, car il faut le dire : c'est un beau livre. Son écriture est douce mais honnête, belle mais dure quand il faut. Clara est décrite en détails, en profondeur, on en apprend graduellement de plus en plus sur elle. On suit son évolution, ses états d'âme et sa reconstruction et il faut avouer que c'est très efficace. "J'ai voulu ce livre comme une main posée sur l'épaule" disait l'auteure et je trouve ca réussi. Pendant la majeure partie du livre, on est plongés dans une noirceur terrible mais c'est d'autant plus un soulagement quand le dénouement approche.

En bref, une ode à la vie, à saisir sa chance, à ne pas se laisser terrasser par les ravages du temps et de cette vie duelle. À lire.

Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace et investie dans son travail. Au fond d'elle, elle sait qu'elle ne retournera pas travailler. Elle en est incapable. Son entourage ne comprend pas où est passée cette femme battante et elle-même ne se reconnait pas quand elle aperçoit son reflet ... Elle a perdu tous ses repères.
C'est une histoire universelle qui nous interroge sur nos propres choix et désirs. Comment faire pour se relever et trouver sa place quand on a perdu le sens de sa vie ? le TEMPS est essentiel, les conseils et injonctions des autres, inutiles. Il faut prendre le temps de se retrouver, de retrouver le goût de vivre. Personne ne le fera à notre place.
« Que faire des jours, que faire du temps, de ces journées qui s'étirent, sans saveur et sans parfum ? le temps naguère si tendu, si segmenté, est devenu un bloc mou, une matière poisseuse qu'il faut grignoter, éroder minute par minute, dans un parcours aux contours indistincts, sans repères, sans angles, sans prises, un continuum grisâtre qui s'autodévore dans une lenteur infinie. »
Gaëlle Josse sait trouver les bons mots pour dire les émotions, les sensations et la fragilité de la vie. Elle évoque le burn-out avec beaucoup de subtilité et de justesse. Et puis finalement, la fin du livre permet d'entrevoir la lumière au bout du tunnel. Comme une renaissance après une mauvaise passe éphémère mais nécessaire pour s'interroger sur ses aspirations et aller de l'avant.