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3,69

sur 969 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Êtes-vous déjà posé les questions lorsque vous êtes à un endroit bien précis : qu'est-ce que je fais là ? pourquoi je suis là ? ou encore je n'ai pas envie d'être là. Ce sont ces petites phrases fugaces qui traversent notre esprit et dont on ne fait pas vraiment attention. Mais il faut s'inquiéter lorsque ces phrases sont récurrentes et fréquentes.

Gaëlle Josse nous parle avec beaucoup de pudeur, de délicatesse d'un sujet maintenant connu et peut-être redouté qu'est le burn-out : quand on ne peut plus, quand on n'a plus envie. Elle choisit de nous présenter Clara et de la suivre dans ses pensées, ses non-envies, ses incapacités de réaction, sa vie qui bascule, sa descente jusqu'à ce que ce petit quelque chose l'aide à aller mieux.

Ce n'est pas un livre larmoyant, ce n'est pas une critique, ce n'est pas une solution au problème, c'est juste un état de faits, sans jugement, sans bousculade, c'est un accompagnement discret vers une reconstruction difficile.

L'autrice a choisi de ne pas utiliser de dialogues dans ce roman, concentré sur les ressentis, les regards portés par les autres, et j'ai beaucoup apprécié cette approche tout en douceur.

L'autrice permet aussi de comprendre le comportement des proches. Leurs regards, leur incompréhension, leurs paroles ou gestes indélicats et pourtant qu'on ne peut leur reprocher. Toutes ces petites choses que l'on croit faire pour aider et qui n'aident pas parce qu'on n'est tout simplement pas à la place da l'autre.

Clara n'accuse personne, ne demande rien à personne, écoute, et s'abîme et la vie qui continue à l'extérieur de la bulle qu'elle s'est créée.

Un roman à fleur de peau sans mauvaise intention qui permet de comprendre, de s'abstenir de dire, de s'abstenir de faire pour juste être présent à l'extérieur de ce monde à la dérive et d'être la main tendue lorsque le moment sera venu.

Un roman à ne pas offrir à une personne se trouvant dans cette situation, il permet de comprendre que ce n'est pas le moment, mais sans doute à son entourage ou par anticipation, par curiosité : au cas où. Un roman qui ne restera pas en mémoire, mais un roman utile pour un hypothétique jour.
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Ce matin là” c'est le matin de trop, sans comprendre pourquoi, ce matin là, Clara s'effondre, elle perd pied. En raison d'une voiture qui ne démarre pas, Clara ne part pas. Depuis ce jour elle ne va plus travailler, les gestes du quotidien lui semblent insurmontables.

Sans rentrer dans le pathos, Gaëlle Josse nous livre le récit d'un burn out, d'une vie bouleversée sans raison apparente.

Avec son style saccadé et ses chapitres courts, l'autrice ravit le lecteur et l'amène avec plaisir jusqu'à la dernière page.
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📚 : Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l'emploie. Elle ne retourne pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s'ouvrent devant elle.
Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l'amitié, et aussi remonter à la source vive de l'enfance.

Un très beau roman, tout en douceur pour parler de cette maladie (professionnelle) qu'est le burn-out.

C'est difficile pour des gens n'ayant jamais été touché de près ou de loin par le burn-out d'appréhender cette maladie et tout ce que cela entraîne chez la personne qui l'a. Ce roman permet d'apporter une ouverture, une nouvelle lecture et une compréhension.

La plume de l'auteur est très jolie, elle est limite chantante alors que Clara va mal, tombe dans le désespoir, la lassitude,... et aussi l'incompréhension des autres. Mais l'auteur avec ses mots parvient à nous faire entrevoir un bout de la réalité de Clara tout en ouvrant vers l'espoir.

Un très beau roman à mettre entre beaucoup de mains.
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Un matin la voiture de Clara ne démarre pas. Et c'est le déclic, elle s'effondre, c'est la chute, elle n'en peut plus.Elle qui jusque là a tout gérer dans sa vue.
C'est l'histoire du burn out de Clara raconte avec justesse, précision et aussi pudeur. L'histoire de sa descente et enfin la remontée peu à peu.
Très bien écrit. C'est lent ce qui donne plus de puissance au récit.
C'est forcément un peu sombre mais j'ai bien aimé
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Ce matin-là, la voiture de Clara ne veut pas démarrer ..
Ce matin-là, Clara s'effondre..
J'ai bien aimé ce court roman qui met en lumière ce mal du monde moderne, le burn-out !
On s'identifie à Clara, fille parfaite, femme parfaite et employée très investie jusqu'à ce matin-là où tout son monde se délite..
Tout remettre en question avant de se relever et se reconstruire pour vivre et aller au bout de ses envies et non vivre pour juste rentrer dans les codes ..
Comme le dit si joliment François Busnel ce livre est une véritable caresse sur l'épaule du lecteur 📚
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Après la traversée d'un long tunnel, Gaelle Josse écrit la lumière, la Reverdie.
Mais de ce livre qui raconte le burn out et la dépression je n'ai envie de retenir que l'amitié !
La Vraie, l'amie avec qui on partage tout y compris ce qui ne va pas ! Sans faux-semblants, sans mensonges, juste.
L'amitié qui ressoude, reconstruit et fait se sentir vivante, humaine.
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Juillet 2006. Clara passe la soirée avec ses parents lorsque son père est victime d'un malaise. Hospitalisé d'urgence, c'est un AVC. Clara devait partir travailler à l'étranger, elle renonce et reste s'occuper de ses parents. J'avoue que là, je n'en menais pas large. Ma mère a fait un AVC il y a plus de vingt ans maintenant, les souvenirs sont remontés à la surface, ces premières pages de lecture se sont avérées hyper compliquées pour moi.

Mais heureusement pour moi et pour l'avenir de ce livre entre mes mains, on passe vite à autre chose, ouf !

On retrouve Clara douze ans plus tard. C'est une jeune femme dynamique et énergique. Ce matin-là, elle s'installe comme tous les matins au volant de sa voiture pour se rendre à son travail. Elle est animatrice commerciale dans un établissement bancaire. Sauf que ce matin-là, sa voiture ne démarre pas, et Clara va s'effondrer. Ce petit contretemps est la goutte d'eau faisant déborder le vase.

« Son regard erre sans se fixer, et elle ne parvient plus à entrer dans la ronde, à dire les mots du quotidien, les mots prudents, comme des passerelles tendues au-dessus des rapides. Cette impression d'avoir perdu le lieu, l'axe, le repère, la maison intérieure, de n'être qu'une plume, une feuille malmenée par le vent. »

Gaëlle décortique ce moment, cette chute, cet instant où le cerveau fonctionne mais où le corps dit « stop ». Clara va perdre le contact avec sa propre vie, elle sombre dans la dépression. le lecture suit ce parcours dans cette spirale infernale, étouffé dans les angoisses de Clara, submergé par ses envies de rien, ce néant.

On passe tous par des passages difficiles, conflictuels, que ce soit sur le volet personnel ou dans notre travail. A quel moment cela devient-il trop pour nous ? Comment bascule-t-on dans le burn-out ? Comment a-t-on laissé la situation dégénérer jusqu'à devenir incontrôlable ? Depuis quelques années, le burn-out devient de plus en plus fréquent, et ce, dans n'importe quelle catégorie socio-professionnelle. Tout le monde peut être confronté un jour ou l'autre à ce mal à la fois banal et terrifiant. On en demande toujours plus. Il faut constamment se dépasser, le stress nous envahit chaque jour un peu plus.

« de ce jour, cette tension. La liste des tâches pour le lendemain qu'elle note avant de s'endormir, parfois elle s'endort dessus et retrouve ses draps tachés de marqueur fluorescent ; les dossiers emportés pour le week-end ; les appels pendant ses vacances, la vibration du smartphone professionnel dans le sac de plage ; les réveils nocturnes, ceux de deux heures, de trois heures du matin, pour penser à un rendez-vous, imaginer la scène, préparer un discours, des arguments, réfuter ce qui sera avancé, tenir tous les rôles dans sa tête. Être à la hauteur. »

« Ce matin-là » est un roman terriblement actuel, il dépeint parfaitement tout un pan de notre société, cette universalité. C'est un roman qui a raisonné en moi. Je me suis reconnue dans Clara, j'ai souffert avec elle, j'ai déprimé avec elle, je me suis battue avec elle.

La plume de Gaëlle est légère, émouvante, poétique. Après avoir saisi le coeur de la chute et de cette dissolution organique, elle va se pencher sur la manière de se relever, si toutefois on se relève un jour…Elle raconte le jugement des autres, la culpabilité ressentie par Clara, son envie de s'en sortir, mais ce dont elle est bien incapable, là, tout de suite, demain peut-être, qui sait ? Avec beaucoup de délicatesse et de psychologie, elle emmène le lecteur à découvrir les raisons profondes qui l'ont poussée à se laisser enfermer dans cette situation indénouable. La place primordiale de l'enfance, du regard de ses parents nous renvoient à notre propre existence, à nos doutes, nos espoirs.

J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, calme et pourtant si riche. le rythme peut s'avérer lent, mais cela n'impacte pas du tout le plaisir de la découverte et de la lecture.

« Ce matin-là », le roman d'une chute, mais surtout l'histoire émouvante d'une reconstruction plus en adéquation avec soi-même. Un roman vivant, lumineux, bienveillant, maîtrisé de bout en bout, dur souvent, émouvant parfois, que je vous conseille.

« Tu sais, Clara, c'est comme ça, la vie, tout change, tout glisse et rien ne dure. »

#GaëlleJosse #cematinlà #Jailu
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Un matin, il y a 5 ans, j'ai pris ma voiture et je suis partie au travail. A 2 km de mon travail, je me suis mise à pleurer, impossible de continuer, impossible de m'arrêter de pleurer…..Résultat : plus de 3 mois d'arrêt pour burn-out.
Gaëlle Josse décrit à la perfection ce black out dans ma vie, cette incapacité à faire quoi que ce soit, l'angoisse de retourner au travail, la fatigue, le manque de sommeil et d'appétit, n'avoir plus rien envie de faire, les cachets que l'on refuse de prendre, les signes précurseurs que l'on ne voit pas, l'entourage qui nous pensait si fort, les larmes, les peurs…..
Ces mots sont tellement simples et justes.
Souvent évoqué, je n'ai jamais rien lu correspondant autant à ce que j'ai vécu, à la différence près que j'ai été soutenu par mon mari et ma famille.
A lire pour comprendre le burn-out qui n'est pas comme je peux parfois l'entendre un phénomène de société mais une pathologie reconnue médicalement, à lire également pour éviter que le travail ne prenne trop de place.
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Un matin tout s'effondre pour Clara.
Pas l'envie, pas la force, un trou sans fond.
Après une visite chez son médecin, le verdict tombe : burn out.

C'est une réflexion profonde sur le mal être au travail, sur cette société qui nous aspire toujours un peu plus. Malgré la conjoncture, il y a toujours l'idée du plus, du meilleur, du non stop, du rendement.
Et Clara en a fait les frais.

La remontée est lente. Reprendre goût, se connaître véritablement, apprécier les petites choses, vivre doucement, à son rythme.

J'ai beaucoup aimé cette histoire actuelle et pleine de réalisme. Clara est touchante dans sa façon de se chercher et de se reconstruire. Un bon moment de lecture.
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C'est le récit d'un burn-out. Quand un minuscule grain de sable fait tout vaciller et que tout s'effondre.
Pour Clara, c'est sa voiture qui refuse de démarrer alors qu'elle s'apprête à une nouvelle journée à enchaîner les rendez-vous et les réunions sur les chapeaux de roues. Mais La jeune femme est comme sa voiture, elle ne peut plus avancer et se retrouve réduite à l'immobilité, avachie dans son lit ou sur son canapé, sans force. le temps n'a plus de consistance, plus rien n'a de sens. Mais si cette chute paraît brutale, elle n'en était pas moins inéluctable, préparée par des mois de stress , de remarques cinglantes et de mauvaise conscience, dans un travail dont on comprend très vite qu'il n'était pas celui qu'avait choisi initialement Clara.
L'auteur décrit très bien cet effondrement, quand soudain chaque geste devient un effort incommensurable, qu'on a plus envie de rien, et le désarroi des proches qui n'ont plus aucune prise sur celle qu'ils aiment mais ne reconnaissent plus et ne savent plus comment aider. On se sent couler avec Clara, presque en apnée, guettant avidement les pages qui la refont retrouver goût à la vie. Mais quand enfin elles arrivent, on sent bien que c'est un sursaut fragile et qu'on ne se sort pas si facilement d'un tel gouffre.
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