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sur 969 notes
Clara, jeune femme d'une trentaine d'année, dynamique, efficace, pleinement investie dans son travail, craque. Un matin, sa voiture ne démarre pas et elle non plus. C'est la panne, le burn-out. Tout le long de l'histoire, on suit les méandres des pensées de cette jeune femme que rien ne semblait prédisposer à cette rupture de digues. Elle s'entend bien avec ses parents, elle a un petit ami qui paraît lui convenir, quelques amis avec qui tout va bien. Mais, voilà ! La tension professionnelle, les exigences de plus en plus fortes, les remarques parfois cruelles et acerbes au travail auront eu raison d'elle. A partir de là, comment on s'en sort, comment on renaît à la vie, comment on se réinvente...

Malgré une jolie écriture, j'ai trouvé ce roman vraiment bien écrit, cela n'a pas suffit et je suis passée à côté. Je n'ai pas été touchée par l'histoire de Clara, ni par sa personnalité. Je me suis un peu perdue dans ses états d'âme qui au final m'ont ennuyé. J'ai eu l'impression de faire du sur place, de ne pas avancer, de tourner en rond. Rien de nouveau, rien de surprenant, seulement un énième roman sur le mal être sans recette miracle.
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"Clara la vaillante, la vacillante. Une lettre en plus qui dit l'effondrement".

Un matin, d'un coup, Clara s'effondre. Pour un rien, une voiture qui ne démarre pas, un effort qui soudain semble impossible à produire. Tout semblait pourtant aller bien, Clara trottinait chaque matin jusqu'à son lieu de travail, courrait toute la journée, jonglait avec les dossiers de demande de prêt de ses clients, faisait le dos rond sous l'exigence sèche et parfois brutale de sa nouvelle cheffe d'agence bancaire, rentrait retrouver les bras de Thomas, la chaleur de sa présence. Et puis...

"Une lettre qui se faufile au milieu de la vaillance, la coupe en deux, la cisaille, la tranche. Une lettre qui dessine une caverne, un trou où elle tombe, un creux, une lettre qui l'empêche de retrouver celle qu'elle était, entière, debout".

Le corps dit stop. le corps réagit, demande réparation, supplie que l'on s'arrête, que l'on cesse de se voiler la face et d'ignorer la souffrance. Rien de bien spectaculaire, pas d'événement marquant dans la vie de Clara, mais une accumulation de petites choses, de renoncements, d'effacements, une attention à soi-même que l'on ne s'accorde pas, un chemin que l'on croit sien alors que tout le désigne comme une fausse route. Trois fois rien. Et pourtant, l'essentiel. "Mais qu'est-ce que la vie a fait de nous ?" s'interroge Clara lorsqu'elle mesure enfin l'écart entre ses rêves à l'orée de sa vie d'adulte et la réalité de sa situation dix ans plus tard. Un parcours intérieur, parfois douloureux qui l'amène à revisiter ses choix et à mettre à nu ses désirs profonds enfouis sous des couches de faux-semblants et d'évitements. Pour s'autoriser, enfin.

"Elle voudrait retrouver le grand vent qui fouette et rend vivant. Elle voudrait rejoindre cette part d'elle-même, cette part manquante, parfois entrevue, il y a longtemps. Vaincre cette attraction terrestre qui la cloue au sol. Elle voudrait s'alléger de tout ce qui pèse, qui peine, qui fait courber l'âme. Comme dans un déménagement, on jette, on laisse, on donne. Retrouver l'espace vierge pour accueillir ce qui compte. Chasser les ombres et les fantômes à grands coups de pied. Rire du bruit de leurs chaînes".

Et sous la plume de Gaëlle Josse, ces trois fois rien deviennent essentiels, cette histoire presque banale devient universelle, sublimée par la sensibilité de son regard et l'élégance de son écriture. Parce qu'elle sait comme personne se placer au plus près des sentiments et faire sonner les mots, leur musique, qui font écho à ce que l'on a de plus profond en nous : notre âme. Au point de nous faire préférer les siens aux nôtres qui n'atteindront jamais la légèreté, la douceur, la précision qu'il faudrait pour rendre hommage à ce texte.

"Elle voudrait ajouter que la vie court vite, qu'elle court sur les corps et les visages, qu'elle laboure les coeurs et les âmes, que le temps nous met des gifles jour après jour et que les larmes et les souvenirs creusent d'invisibles rivières, qu'il faut courir vers son désir sans regret et sourire à ce qui nous porte et nous réjouit".

Cela fait dix ans que je lis Gaëlle Josse, que je me délecte de sa finesse et de sa délicatesse. Voilà ce qui me réjouit et qui, je l'espère me fera sourire encore longtemps.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Gaëlle Josse aborde ici le burn-out tout en délicatesse à travers le cheminement intérieur de Clara. Un matin, Clara s'effondre dans sa voiture en panne, cette dernière étant la goutte d'eau qui fait déborder le vase. de là, elle évoque ce qui l'a amenée à cette fatigue psychologique totale, à cet épuisement professionnel. Narré pourtant à la troisième personne, ce roman n'est qu'introspection. On suit Clara coincée d'abord dans une sorte de tourbillon, dans lequel elle n'a pas vraiment envie de sortir, pour finalement la voir petit à petit reprendre le dessus et réviser ses priorités.

Gaëlle Josse utilise des phrases courtes, d'une justesse implacable sur le déroulé de ce mal-être. Sans fioritures, plutôt direct, son style n'en est pas moins délicat et tout en finesse.

"Ce matin-là" fait partie de ces livres qui ne m'ont pas vraiment touchée. Comme une sorte d'impression d'être passée à côté, sans jamais être "rentrée" dedans. Si j'ai eu beaucoup d'empathie pour Clara, si j'ai compris ses différents états d'âme, je n'ai en revanche perçu aucune émotion dans ma lecture. le truc doit venir de là, ça manque de profondeur dans les émotions, d'humanité.

À noter également mes doutes quant à sortir d'un burn-out aussi facilement et rapidement, juste grâce à une tulipe... C'est un peu plus profond que ça, à mon humble avis...

Ce n'était pas une lecture désagréable, l'autrice a une jolie plume, raffinée et élégante, mais quelque peu inadaptée. Je pense également qu'elle ne connaît pas vraiment son sujet, ou du moins qu'elle ne se sent pas concernée, d'où ce manque de profondeur et parfois de crédibilité. C'est en tout cas l'impression que ça me donne...
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Clara est une femme battante et volontaire, elle travaille avec acharnement. Pourquoi tout d'un coup, tout bascule ? Un événement bouleverse totalement sa confiance et elle sombre dans la dépression. Comment se sortir de tout ça ?
Gaëlle Josse nous plonge dans son univers avec des mots justes comme dans chacun de ses romans. Comment fait elle pour trouver cette manière de conter qui n'est jamais larmoyante ? Nous accompagnons Clara dans ses réflexions au lieu de l'observer.
Une écriture ciselée magnifique,
Une auteure incontournable pour moi.
Merci à Netgalley et aux éditions Notabilia.
#netgalley #cematinlà
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Clara est une jeune femme dynamique qui travaille comme agent de change. Elle s'investit énormément dans son travail pour lequel on lui met beaucoup de pression. Un matin, sans aucun signe avant-coureur, Clara craque. C'est un burn-out. Elle perd le sommeil et l'appétit, n'a plus d'envies ni d'énergie . Elle se renferme sur elle- même, tente de parler à des psy. Elle sait juste qu'elle ne pourra jamais plus retourner à son travail.
Elle prend du recul, fait le point sur ses désirs autant dans sa vie professionnelle que privée et, doucement, lentement, elle retrouvera la lumière.
Un beau texte, une jolie écriture mais un peu trop superficiel, pas totalement crédible. Sur le même thème, j'avais préféré "Cora dans la spirale" .
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C'est le sixième livre de Gaëlle Josse que je lis et je suis de nouveau sous le charme de cette écriture poétique et sensible. L'auteure excelle à décrire les sensations et les sentiments, sans en rajouter mais de façon touchante et communicative. Et pourtant, chaque livre explore de nouveaux horizons, pour celui ci la lente convalescence après un burn-out. L'écriture est très belle, le livre comme d'habitude assez court, mais c'est aussi un plaisir de laisser passer le temps entre chaque chapitre.
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Clara Legendre, trentenaire, travaille pour une société de crédit. Elle a un amoureux, Thomas. Sa vie semble sur les rails. Et pourtant, ce matin-là, parce que sa voiture refuse de démarrer, c'est l'effondrement. le début de la vague qui submerge, celle qui paralyse, qui enfonce, qui noie. Clara sombre dans le néant, sans comprendre ce qui lui arrive.
Toujours délicate et tendre envers ses personnages féminins, Gaëlle Josse, esquisse à petites touches le portrait d'une femme qui s'est oubliée, qui ne trouve plus de sens à son quotidien. Quelques retours dans le passé de Clara – l'AVC de son père, sa relation complexe à son frère, la tendresse d'une grand-mère depuis longtemps disparue, etc. – pour tenter de comprendre le grand effondrement qu'elle n'a pas vu venir. Et des matins qui se répètent, où le moindre geste est un combat, où le monde extérieur n'est plus que menaçant, où l'incertitude devient un état permanent.
Un roman qui décrit finement la dépression et le long cheminement pour commencer à retrouver un second souffle. Je ne suis jamais déçue par l'auteur dont le talent s'exprime dans des romans courts mais toujours intenses car elle sait saisir des instants, des sensations, des situations et les partager dans un style dépouillé, un peu aride parfois, qui va à l'essentiel.
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Ce matin-là, la voiture de Clara refuse de démarrer. Evènement banal du quotidien auquel s'ajoute une véritable panne intérieure pour sa propriétaire. C'est l'effondrement moral et physique.
Tout ce qui fait sa vie est remis en question. Son métier dans la société de crédit qui l'emploie. Elle ne veut plus "vendre de l'argent", enrichir sa boîte et gagner par la même occasion plus d'argent sur le dos de consommateurs qui n'auront peut-être pas les moyens de rembourser leur crédit.
Côté personnel, son compagnon Thomas ne la comprend plus. "Il tente, puis il se lasse. Il découvre un continent inconnu, des recoins, des angles morts, des grottes, des effondrements, et il ne veut pas entrer là. Il vit du côté du limpide, de la clarté, surtout pas du côté des ombres. Clara le déroute et l'effraie."
Le poids des injonctions et du regard familial lui deviennent insupportables. Tout se pulvérise et remonte à la surface : l'AVC de son père, le secret qu'elle partage avec son frère Christophe de 7 ans son aîné. Sa famille s'inquiète pour elle et plus particulièrement sa mère.
Vous l'aurez compris, ce nouveau roman de Gaëlle Josse a pour thème la chute et surtout la manière dont on s'en sort quand on est à terre. « J'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule. » Elle n'apporte aucune recette de vie. Selon elle, il s'agit avant tout de réajuster nos vies pour être à notre juste place vis-à-vis de nous et vis-à-vis des autres. C'est auprès d'une amie de jeunesse et à la campagne qu'elle retrouvera peu à peu de l'énergie.
L'histoire de Clara ont fait écho à ma vie personnelle. Je l'ai accompagnée dans son effondrement et sa renaissance. Merci Gaëlle Josse pour ce roman que je relirai probablement.
https://www.rts.ch/info/culture/livres/11890540-gaelle-josse-voyage-au-bout-de-la-depression.html
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Ce jour où tout bascule, quand le matin est de plomb, l'envie effacée, un pied devant l'autre, sans connaître le but puisque rien n'a de sens. Clara se dilue dans le décor, vide d'elle et des autres, même de Thomas que pourtant elle aimait. Elle est en burn-out.
Les faits s'écrivent égrenant les détails d'une vie qui déraille mêlée aux causes du décrochage et aux souvenirs dont les cailloux tracent la route. Gaëlle Josse brosse le tableau d'une réalité crue évoquant, par touches, la spirale qui entraine son héroïne vers la dépression. Point de pathos néanmoins, mais une juste et fine autopsie des blessures jusqu'à la rupture.
A la fois sombre et lumineux, ce roman est un récit ordinaire – une histoire de vie, dont chaque paragraphe invite à comprendre les mécanismes de la chute et à trouver, au-delà de la souffrance, l'espoir et la force qui feront se relever.
Une belle lecture, forte et actuelle, qui n'égale cependant pas , pour moi, celle, magnifique, du roman "Les heures silencieuses" de cette auteure.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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Ce matin-là, Clara était sur le point de partir au travail. Un matin comme les autres. Jusqu'à ce que tout s'enraye. La voiture de la jeune femme refuse alors de démarrer et c'est l'électrochoc.

Clara perd brutalement pied et s'effondre, basculant dans un gouffre sans fond. Les jours puis les semaines s'égrènent, terrée seule dans son appartement. Notre héroïne est indifférente à tout ce qui l'entoure, chaque geste est une épreuve insurmontable. Elle n'a plus goût en rien, plus goût en la vie.

Avec son nouveau roman, Gaëlle Josse explore brillamment les fêlures de l'âme humaine en évoquant le burn-out. Faisant preuve d'une remarquable justesse, elle raconte l'incompréhension des proches de Clara face à sa dépression, la pression croissante au travail, l'épuisement mais aussi les décisions prises à regret des années auparavant par obligation.

La reconstruction sera longue, faite d'infimes pas en avant, pour qu'elle puisse enfin apercevoir une étincelle de vie dans son quotidien.

Comme dans ses autres récits, la plume de la romancière est superbe, délicate. Une lecture sans pathos dans laquelle elle sonde avec talent la vulnérabilité de cette femme ordinaire.

Un roman court, poignant qui fait partie des très belles surprises de cette nouvelle rentrée littéraire.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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