New York - 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d'immigration d'Ellis Island va fermer ses portes. John Mitchell, son directeur reste seul dans ce lieu déserté et remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'évènements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maitre de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige. A travers ce récit, résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse, et de complexité d'un homme face à ces choix les plus terribles.
Ces mots ne sont pas les miens, même s'ils résument assez bien ce roman. Assez bien, car il m'aura définitivement manqué quelque chose pour vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre. Je l'ai lu un dimanche en deux fois. Il ne fait que 163 pages (sans compter l'épilogue).
Une fois en main, je l'avoue, j'ai eu plaisir à lire le testament de cet homme, qui à la veille de la fermeture d'Ellis Island, choisit de raconter les faits marquants de son existence. Celle d'un homme qui aura passé quarante-cinq années à Ellis Island, accueillant des milliers d'hommes et de femmes, d'enfants, fuyant un pays en guerre, la persécution ou tentant leur chance en Amérique - pays de toutes les opportunités. John Mitchell gravira les échelons et ne quittera plus cet île. Il en deviendra son prisonnier.
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Plus je le lisais son récit, moins je l'appréciais. Il se veut le témoin de toutes ces souffrances, de tous ces espoirs mais ne fait que s'épancher sur ses remords et ruminer ses digressions. Alors, soit, Mitchell n'aura pas respecté les règles une seule fois en quarante-cinq ans. Mais lire à la fin qu'il s'agit d'une véritable tragédie humaine, j'ai eu du mal. Lire que l'homme qui trouve son testament est à ce point bouleversé, soit. Mais ce ne fut pas mon cas.
La véritable tragédie humaine, c'est celle des immigrants. Et l'auteur sait à merveille rappeler le sort de ces immigrants, leurs doutes, leurs espoirs réduits à néants. Comme lorsqu'elle donne la parole à cet intellectuel hongrois dont l'Amérique lui ferme la porte pour cause de sympathie communiste. J'aurais aimé être avec eux à Ellis Island.
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