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Pour moi un livre doit établir une distance avec son auteur et, d'ordinaire, je lis peu de romans tirés de faits réels. Pourtant j'ai été rapidement happée par cette histoire. Johann est un personnage attachant qui interroge ce qui lui arrive avec humour et qui se remet en question avec humilité. Et les références aux mots de Brel ouvrent cette odyssée moderne à la poésie. Notamment, car ces péripéties sont rapportées avec une justesse et un décalage à la fois, qui offrent de beaux moments de lecture.
Et puis sous couvert de je-m'en-foutisme, l'auteur croque la vie à pleines dents et regarde ses compagnons d'infortune avec une franchise détonante et une forme de compassion. Si j'ai moins aimé le passage sur le deal de la drogue, je reconnais que c'est suffisamment glaçant pour couper toute envie.
La fin est abrupte aussi, certainement parce que l'on prend conscience que l'on a envie de connaître la suite des aventures. Avouons-le : je crois bien que je suis en train revoir mes a priori sur les écritures d'inspirations autobiographiques.
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Les pérégrinations de Yohann, jeune homme de 19 ans et de son ami Kiss, les amènent à expérimenter la vie au fil de leurs rencontres.
Yohann éprouvera dans la douleur les limites d'un idéal de vie communautaire, en ressortira grandi et enrichi de sages enseignements, il pourra alors se tourner vers un vaste horizon qui ne demande qu'à être exploré... Mais ça c'est une autre histoire ! J'ai hâte de connaître la suite !
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Road-movie cannabique
1978, fin de service militaire pour Yohann, qui se fait larguer par sa petite amie et décide de prendre la route avec son pote Kiss. Leur périple les amène aux Combes, une communauté perdue en Ardèche où l'on fume beaucoup, l'on pratique l'amour libre, l'on travaille si l'on a envie … et dont la douce utopie est souvent malmenée. Il va y rencontrer Dahlia, fée sombre et mystérieuse. Mais la vie dans la communauté n'est pas toujours un conte de fées, et le prix de la liberté peut être lourd. L'auteur réussit son coup ; en même temps qu'il replonge dans ses souvenirs, il parvient à nous renvoyer à notre jeunesse, avec un mélange de mélancolie, de quête sans objet, d'amour tragique. Les références films, séries et musiques de la fin des seventies sont distillées avec habileté, et on est aspiré dans ce time (good) trip.
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Vous aimez les road trip ? Les seventies ? Ce livre est pour vous…

JB Bouteur est un peu le fils spirituel de Kerouac et de son fameux Bestseller « Sur la route »...

Nous voilà en 1978 : les portables et Internet ne sont qu'une chimère… Et ça fait du bien.

Place à l'imagination.

Un magnétophone, et hop, on rembobine la cassette avec la pointe de son crayon en papier, on ferme les yeux en écoutant les Pink Floyd, puis, on s'imagine brandir la Doloréan de Marty MacFly et se retrouver à la fin des années 70…

On s'y croirait presque tant l'époque est bien retranscrite. Au détour d'un virage, on pourrait bien croiser Jacques Mesrine ou plus probablement Marlon Brando, les fesses toujours accrochées sur sa Harley-Davidson, car ce livre vrombit devant nous comme les motos du fameux film « Easy Rider »…

Les références de l'époque fusent et c'est le cas de le dire, car n'oublions pas que les traces de pas d'Armstrong sont encore fraîches…

La plume de l'auteur nous balade merveilleusement au milieu de l'Ardèche. L'épopée est sublimement entrecoupée des paroles du grand Jacques. Une ambiance crue et poétique.

C'est l'histoire de Yohann et Kiss, deux jeunes bien décidés à vivre d'aventure, d'amour et d'eau fraîche. Ils se retrouvent à Combes dans une communauté hippie.

Un décor somptueux au milieu des chèvres, des fumées de pétard et de shilom.

Peace and Love.

On fait l'amour quand on veut, avec qui on veut. On travaille quand on veut, avec qui on veut. On partage tout…

Cela fait rêver, n'est-ce pas ?

Eh bien attention, car dans tous les contes de fées, des ombres obscures viennent souvent ternir le tableau aux couleurs paradisiaques. À la manière du film « Les Babas-cool » avec Clavier, notre héros connaîtra aussi le revers de la médaille, la faim, le froid, la confrontation à l'euthanasie et bien d'autres mauvaises surprises...

On se dit souvent « c'était mieux avant », on pense que cette époque d'insouciance était merveilleuse, mais n'oublions pas que le monde n'a jamais été parfait. Parfois, certains souvenirs peuvent laisser leur goût amer se propager dans notre mémoire…

Mais ne vous inquiétez pas, un petit grain de folie et d'humour est aussi au rendez-vous : je cite Yohann, après avoir consommé une surdose de substance illicite : « les sourires béats me paraissent profondément débiles. Il y a de la musique. Je crois. À moins que ce ne soient les chèvres, toutes proches, qui bêlent. Je ne sais pas. Je suis inapte à tout échange. »

Bref, un bon moment qui m'a fait oublier les événements tragiques de notre triste époque…

Un roman drôle et parfois très émouvant. Je recommande aux nostalgiques et aux curieux.

Musiques conseillées : Jacques Brel, Bob Dylan, Pink Floyd, Supertramp, Génesis Ange, Jimmy Hendrix, Janis Joplin, Bob Dylan, sans oublier le live de Woodstock bien sûr …
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On s'embarque à moto, à pied, en stop au gré des rencontres de Yohann sur la route du Sud.
Est-ce qu'il a tout plaqué ? Est-ce qu'il veut tester ses limites? On sent que ce jeune homme est aux prises à des questions existentielles et une quête d'identité. Sa démarche qui consiste à essayer tout en prenant du recul sur ce qu'il vit (dans un carnet qu'on aimerait lire également! ) est surprenante et entraînante.
Lorsqu'on côtoie l'auteur, on se pose forcément la question de définir la part d'autobiographie et la part de romancé, mais finalement peu importe, ce récit est bien écrit, rempli de personnalités fortes et d'aventures.
Vivement la suite des errances de Yohann, que l'on découvre pas si pantouflard que ça !
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Illusions et désillusions d'une époque.
Le pantouflard est le jeune Yohann, à peine adulte, qui s'égare avec son copain Kiss, dans l'Ardèche qui se meurt et se réinvente grâce aux communautés qui fleurissent dans les villages abandonnés.
Il erre au milieu d'une communauté aux règles et codes imprécis ou contradictoires, découvrant une vie faite d'illusions et de désillusions.
Les relations humaines, l'amour, l'amitié sont au coeur de ce texte écrit à la première personne qui se veut biographie romancée. L'humour n'y est pas absent, ironie sur soi, ironie sur la société, ironie sur ceux qui prétendent vivre autrement. Les textes de Jacques Brel accompagnent avec bonheur les errances de notre jeune pantouflard.
Un très beau texte qui questionne. Qu'avons-nous fait de notre jeunesse ?
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e viens de lire la version Kindle… P…. J'ai pris une baffe. Enfoiré d'auteur. Je savais pas tout ça ! En fait, je ne pouvais pas imaginer ! Je voyais en Jean B Jouteur un type qui savait manier la langue pour écrire des polars ou des thrillers, mais pas un mec capable de se raconter avec tant de tripes à l'air dans ses mots et aussi tant de sincérité à fleur de peau. Il ne se ménage pas, il ne se met pas en avant. En fait, j'ai eu l'impression qu'il était témoin de sa propre vie. Pour moi les hippies, les communards comme il les appelle, c'était des barbus, chevelus fainéants qui se la jouaient Jésus Christ, genre faite l'amour pas la guerre, pas des gens avec tant d'histoires, tant de souffrance, tant d'originalité, de force, de véritable idéal et aussi de courage…. Des gens drôles aussi. Il y a des scènes vraiment anthologiques, décrites avec force, avec passion et aussi avec du recul. On retrouve la candeur d'un mec de 19 ans, celui qui raconte, sa naïveté, cette quête constante à laquelle il s'accroche tout en ignorant ce qu'il cherche réellement, l'absolu ? Et il y a cette histoire d'amour avec Dahila , presque une romance entre une sorte d' ange chassé du paradis (elle) et un humain (lui) . On sait dès le début que le garçon devrait prendre la fuite. Cette amour est entre cette fille angélique et lui ne peut être qu'impossible, peut être même interdit. En fait un amour Fatal et destructeur pour les deux. Je me suis dit ça dés le début de leur histoire. Et pourtant cette romance, on peut appeler ça comme ça, est si belle, si pure. Elle fait penser à un rayon de soleil éphémère et aveuglant dans un ciel d'orage hyper sombre. Je vais acheter la version brochée. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que lire les mots sur du papier rendra le bouquin plus fort encore, la relation avec les personnages sera plus intime. Je voudrais découvrir d'autres choses d'eux. Je lis beaucoup, mais il y a longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant ébranlé. Et quand j'ai tourné la dernière page, sur les ultimes mots, connement, je me suis mis à chialer. Je ne m'attendais pas à ça, et pourtant j'aurais dû. faut lire ce bouquin, on n'en sort pas vraiment indemne. le fait que ce ne soit pas un roman n'est pas étranger à sa force, je pense. Mais qu'est ce que j'aimerais connaître le vrai de l'inventé... En admettant qu'il y ait de l'inventé. J'attends la suite !
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C'est un magnifique MAGNIFIQUE roadtrip que nous propose J Benjamin Jouteur en Ardèche ! avec sur la tête un casque audio branché à un magnétophone, - sigh ! nous sommes en 78 ! pour écouter Brel mais pas que : du Johny également, du Sardou,du Ferré, Lavilliers, M. le Forestier, Elvis Presley... MAGNIFIQUE ! Un grand merci à l'auteur !

J'ai écrit : roadtrip mais c'est un retour vers le passé également : les années 78... Alors plus exacement : c'est un roadtrip qui vous amène vers un temps qui n'est plus... Si vous avez connu ou si vous voulez revivre cette époque, ce livre vous émerveillera. Ah, ces années-là,c'était le temps des concerts avec les Pink Floyd, "les grandes communions mariant défonce et spiritualité" ( je cite l'auteur ), c'était le naufrage de l'Amoco Cadiz, Jacques Mesrine, les westerns spaghetti avec Nathalie Wood... et les joints... fumer de la Marie Jeanne dans des bottes de foin... ou dans sa petite piaule dans une cité perdue.... c'était tout ça...

Et j'en parle parce que J Benjamin Jouteur décrit parfaitement cette époque. D'ailleurs, pour moi cela ne fait aucun doute ; c'est une autobiographie tellement cela paraît vrai. Quelle histoire ! Et vous voulez savoir quelle est l'histoire...

C'est l'histoire ... d'un jeune homme... Non pas, c'est " un enfant des étoiles pris au piège étroit de la planète Terre " Il a la tête d'un oiseau pour certains... C'est un adolescent rebelle tourné vers ses rêves, désireux d'être un hors la loi, fragile et fort tout à la fois; Il vit, non, il vibre au rythme des airs de musique de Jacques Brel, " son guide, son refuge, son mentor" ( Sigh, je cite encore l'auteur ). Et finalement ce Prince rencontre sa rose. Sa fleur... Dahlia, une si étrange jeune fille... lunaire, fantasque... qui cache son secret...

Dahlia vit dans une communauté marginale, en quelque sorte des hippies, une communauté qui prône un bonheur simple et naturel, loin de la société de consommation... Nous sommes bien dans l'après 68... Ils sont au moins 7 dans ce groupe...

De tous les personnages décrits appartenant à cette communauté , c'est peut-être celui de Victor qui pour moi s'est détaché ; c'est un grand utopiste, qui en a été des événements de mai 68... qui a sa vision des choses de la vie... Il me laisse encore perplexe...

Mais l'intrigue principale c'est la vie de Johann : ses brisures, ses rêves, son amour... son dépucelage... Que ne fait-t'on pas par amour, n'est-ce pas ? ... Et on vit à travers lui, ses yeux, son coeur... L'identification au personnage principal est parfaite...

Je finirai en disant qu'il faut absolument lire " Errances d'un pantouflard"... parce que -, et je pense avoir du goût- ,goût littéraire, j'entends, - grâce à son style, ce mélange étonnant et détonnant de poésie et de bifurcations dans le langage populaire ( Je suis partie d'un éclat de rire avec le "... la bite sous le bras"... ), je classe ce premier opus dans les grands livres... dans les chefs d'oeuvre.

En effet, si Jack Kerouac est devenu célèbre avec "On the road", J Benjamin Jouteur n'a rien à lui envier.
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Le résumé de la 4ème de couverture donne parfaitement le ton et l'esprit de ce livre-confession, à la fois tendre, lucide et ironique, et empli d'une auto-dérision salutaire. Une décennie me sépare grosso modo de Yohann, le vrai-faux pantouflard, mais son parcours initiatique fait écho au nôtre, toutes générations confondues, avec peut-être Jacques Brel et la marijuana en moins, quoi que... La petite histoire de ces deux égarés de la vie (Yohann et Kiss) se confond merveilleusement avec les remous de la période hippie des seventies, propice aux rêves mais aussi aux désillusions. L'écriture, riche et parfaitement maîtrisée, transcrit très bien toute la complexité et les contradictions de tout cheminement humain, qu'il soit collectif ou individuel, avec ses doutes, ses interrogations, ses failles... et ses ratés. J'ai beaucoup pensé à Led Zeppelin en lisant ce bouquin, peut-être davantage qu'à Brel, mais ce n'est qu'une affaire de goût et de moyens: certains cherchent leurs Marquises tandis que d'autres s'échinent à grimper l'escalier conduisant au paradis, artificiel ou non (Stairway to Heaven). Après tout, peu importe la destination, ce qui compte c'est le voyage. Et l'auteur nous offre un magnifique périple à travers le temps et les esprits. Une oeuvre dense, tour à tour triste, poétique et nostalgique mais toujours pleine d'émotions. On a envie de demander la suite mais les années 80 n'auraient peut-être pas la même saveur...
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L'auteur nous entraine à la fin des années 70, une époque pas si lointaine mais qui semble à des années lumière de notre vie actuelle. J'ai suivi avec grand plaisir les pérégrinations de Yohann et de son ami dans le sud de la France. Un voyage ponctué de pauses, notamment au sein d'une communauté hippie où les personnages, assez perchés, vivent en revendiquant leur liberté et idées, partageant leurs espoirs, leurs rêves et idéaux dans une ferme au confort plus que spartiate. Un récit qui mériterait d'être lu par les jeunes générations. L'auteur possède une belle plume que j'ai déjà eu le plaisir de lire, et son roman est parsemé d'extraits des plus belles chansons de Jacques Brel. Un livre que je recommande chaudement.
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