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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
 J'avais éprouvé beaucoup d'empathie pour Jacob, le personnage principal de Là où les lumières se perdent et c'est une des raisons pour laquelle j'avais beaucoup aimé le 1er roman de David Joy.
Ce ne fût, malheureusement pour moi, pas le cas dans le poids du monde et le sort de Aiden, Thad et April m'ont très rapidement indifferé. Ainsi, je suis resté beaucoup trop à distance de l'intrigue et des personnages pour apprécier le roman que j'ai fini par trouver trop long (alors qu'il ne contient que 300 pages) et que j'ai eu du mal à finir.
Pourtant, et indéniablement, le roman a des qualités littéraires mais je n'ai pas accroché et je l'ai trouvé beaucoup moins intéressant que son prédécesseur, certainement parce que les aspirations de Jacob m'apparaissaient plus louables et profondes que celles des 3 personnages principaux de ce roman.
Une déception et une lecture un peu ennuyeuse pour moi donc.
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« Peut-être que c'était ça, le but de cette foutue vie, attendre la mort. »


"Le poids du monde" interroge sur les mauvais départs dans la vie et notre capacité à supporter et passer outre pour y survivre. Il interroge sur l'amitié : Ses bienfaits, mais aussi ses limites. Il interroge plus généralement sur le sens de nos vies : Doit-on vivre pour nous, ou pour les autres, si proches soient-ils...? La vie est une succession de petites décisions qui, mises bout à bout, nous mènent là où l'on est. Mais quand le sort s'acharne et qu'aucun modèle ne nous guide dans la vie, la survie est plus difficile. Et la vie, est-elle possible ?

Aiden est né d'un père violent et d'une mère battue. Thad ne sait pas qui est son père mais sa naissance cachait déjà un lourd secret, fait de violence, de douleur, de rejet et de déchéance. Les deux garçons grandissent tout seuls, livrés à eux-mêmes, sans modèles, sans personne pour combler ce vide qui, semble-t-il, va finir par les engloutir. Ils n'ont qu'eux-mêmes pour survivre.

Tous les deux, c'est à la vie à la mort. Et la vie va se charger de le leur rappeler…

Bientôt, pour oublier la vacuité de ce monde sans but, la solitude d'une vie sans amour, l'inutilité de leurs compétences face au chômage, Thad et Aiden basculent dans la drogue. Ils perdent le contrôle d'eux-mêmes, de leurs actes puis bientôt, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, de leur vie.


Très tôt marginalisés du fait de leur mode de vie différent, sans réseau fiable et ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour se défendre, ils n'ont personne avec qui partager « le poids du monde » qui pèsent sur leurs seules épaules, Aiden et Thad vont connaître une violente descente aux enfer.


Un ami doit-il demeurer fidèle même quand l'autre s'éloigne du droit chemin et menace de l'emporter dans sa chute sous le poids de ses mauvaises décisions, ou se doit-il d'abord de prendre les bonnes décisions pour lui-même ? Jusqu'à quel point est-on responsable des autres...

*****

A travers ce roman et ces personnages, David Joy nous donne envie de nous intéresser un peu plus à ces âmes meurtries : Si on avait été là pour eux, si quelqu'un avait pris la peine de faire un pas vers eux, la fin aurait-elle été différente ? D'un autre côté, n'est-il pas plus raisonnable de demeurer éloigné de toute source d'ennui : Si l'on se rapproche de ces deux gamins, va-ton contribuer à ralentir ce cercle vicieux, ou au contraire vont-ils nous emmener avec eux dans leur chute ?

En tant que lecteur, on a envie d'intervenir aux moments les plus cruciaux de l'histoire pour sortir les personnages de cette transe dans laquelle les plonge la drogue, afin qu'ils reprennent contact avec la réalité. Mais en même temps, on comprend qu'ils se demandent quoi faire d'autre puisque, visiblement, rien ne leur sourit. Pas de modèle, pas de petit coup de pouce quand il faut même si une certaine routine de survie s'est nécessairement mise en place. Mais bien sûr, ça ne suffit pas, ça ne suffit à personne. Qu'aurait-on fait à leur place ?


Un roman sombre mais qui sonne certainement assez juste auprès de ceux qui galèrent, dans une Amérique où les armes circulent librement, où la drogue est un réel business qui résout tout d'un coup de baguette magique. Ou d'un coup de fusil. Tout dépend.


« Au bout du compte, la seule chose qui différenciait une personne d'une autre, c'était d'avoir quelqu'un pour sauter à l'eau et vous empêcher de vous noyer ».
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Avec une ambiance noire aux airs de Breaking Bad, ce roman réaliste nous plonge dans l'Amérique profonde, celle des Appalaches, rurale et précaire, bien loin des clichés du rêve américain.

Nous y suivons l'histoire de deux hommes au destin tragique; Aiden McCall, sans famille après le suicide de son père, et son meilleur ami Thad Broom, qui revient de la guerre en Afghanistan.
Ces deux amis sont abîmés par leur existence respective, et n'ont presque aucun espoir de pouvoir un jour sortir de la spirale infernale du chômage et de la violence.
Alors qu'ils souffrent d'une addiction à la drogue, l'accident d'un de leur dealer va bouleverser leur vie, accélérer leur chute.

Un récit violent et fataliste, couleur rouge sang, les âmes sensibles n'ont qu'à s'accrocher!

#NetGalleyFrance #LePoidsDuMonde
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Les Appalaches, leurs forêts et ruisseaux, une ville minable où le pick-up est nécessaire pour passer des mobile-homes aux banlieues miteuses. S'y égayent un ramassis de cas sociaux qui convertissent en meth le cuivre volé dans les maisons aux chantiers stoppés par la crise des subprimes. Pas un pour rattraper l'autre. Deux jeunes gars aux destins liés depuis l'enfance tentent de garder la tête hors de l'eau, à défaut de rester sobre. Mais on sait depuis "Là où les lumières se perdent" qu'avec David Joy, c'est là voeux pieux.

Outre l'intrigue bien menée, avec un ou deux rebondissements qui claquent, j'apprécie très fort le contexte social de ce roman style "rural noir" comme on dit maintenant (la misère congénitale, les white trash, le stress post-traumatique du marine, la gadoue permanente, les tatouages, les armes, la came...) mais je trouve le style parfois un peu "simple". Ce qui explique ce 3/5 étoiles. N'est pas McCarthy qui veut.
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Je sors de cette lecture complètement retournée par un flot d'émotions.

David Joy, dont le nom est l'exact contraire de la teneur de ce récit, nous embarque dans la noirceur des profondeurs du village de Little Canada.

Thad, Aiden et April nous partagent leurs vies faite de misère de débrouille et d'impuissance face au monde.

Autant vous dire que ce n'est pas une lecture pour dépressif.

J'ai très peu aimé lire cette noirceur crasse et ce désespoir puant la clope et l'alcool. Mais je sais que c'est grâce au talent de l'auteur que j'ai vu, senti et vécu chaque moment décrit.

Mais ce n'est pas ma came...
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L'histoire se déroule en plein coeur de l'Amérique profonde, en Caroline du Nord, où la crise économique a fait des ravages. April vit là avec son fils Thad, récemment revenu du Moyen-Orient et traumatisé par ce qu'il a vécu là-bas.

Aiden, le meilleur copain de Thad, son presque frère, n'a pas lui non plus été épargné par la vie. Dès le prologue, l'auteur nous plonge dans l'horreur qui l'a frappé "Aiden MccCall avait douze ans la seule fois où il entendit les mots "Je t'aime"". Des mots prononcés par son père juste avant de se suicider après avoir tué sa femme sous les yeux de leur fils.

Ces deux jeunes vivent de trafics en tout genre, se défoncent avec tout ce qui leur tombe sous la main et vont multiplier les mauvais choix...

Le poids du monde est un roman très noir où l'auteur met en scène des laissés pour compte, nous montre la descente aux enfers de personnages pour lesquels on ne peut éprouver que de l'empathie malgré leurs dérives. L'écriture est percutante, certaines scènes sont très dures, l'ensemble est très pessimiste et décrit des êtres entraînés dans une spirale infernale glaçante dans un monde bien éloigné du rêve américain, Un livre à ne pas lire quand le moral est en berne...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Le poids du monde c'est un roman cru, noir, dans lequel les personnages n'ont quasiment aucune chance de sortir de la petite ville perdue dans laquelle ils sont. Un mauvais départ dans la vie, une des casseroles à trainer et hop terminer l'espoir d'avoir une vie tranquille et paisible. Si vous aimez les univers noirs, voir très noirs, ce roman est fait pour vous, l'auteur sait de quoi il parle et il ne nous épargne rien.
Lien : https://mellecupofteabouquin..
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