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sur 1161 notes
La lettre qu'il reçoit un mardi va chambouler la vie d'Harold FRY.
Queenie, une ancienne collègue travail lui apprend en effet que très gravement malade elle succombera bientôt.
D'abord un peu décontenancé par le fait qu'il n'en avait plus de nouvelles depuis une vingtaine d'années, il lui prépare tout de même une lettre de réponse qu'il va tout simplement lui poster.
Mais voilà au dernier moment à la première boite il se ravise sans se l'expliquer et continue jusqu'à une autre boite, puis une autre… jusqu'à décider finalement qu'il la lui portera lui-même. Il fait ainsi le choix de se rendre auprès de Queenie et demande au personnel soignant qu'on la prévienne qu'Harold FRY est en route.

« Elle a simplement à m'attendre. Parce que je vais la sauver, voyez-vous… Je vais continuer à marcher et elle, doit continuer à vivre » !

Il va entamer ainsi un périple difficile vu son âge et d'autant plus pénible que ce voyage va le replonger dans un passé personnel très lourd.
Malgré, tantôt de bonne foi, tantôt créant autour de lui une atmosphère perturbante, diverses rencontres tenteront de l'accompagner sur son chemin sans finalement lui apporter l'aide dont il aurait pourtant bien besoin.
Dans ce premier roman Rachel Joyce réussi à travers une écriture empreinte d'une grande émotion à captiver le lecteur pour l'associer au difficile parcours de son personnage.
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"The unlikely pilgrimage of Harold Fry" rien que le titre original reste le plus approprié et représentatif.
Mais quel roman Mammmma quelle claque! Je ne sais pas quoi écrire...
J'ai pourtant eu un moment d'ennui dans ce récit de cheminement personnel pour notre Harold Fry, que la route était loooongue mais loooongue. Mais je savais que le bout du tunnel serait là et que la lumière jaillirait.
J'ai traîné à le lire, savouré ce voyage à pied avec Harold, vu des paysages que j'admire personnellement, vécu ses introspections, participé à ses échanges humains, compati à ses douleurs physiques à ses traumatismes personnels, réfléchi avec lui à ce que serait son lendemain.
Bref, toute une symbolique s'est dégagée de ce bouquin Anglais, j'en ai encore les émotions à fleur de peau, pas de larmes mais difficile à exprimer un tel ressenti.
Je l'avais déjà repéré lors de sa sortie en librairie mais oublié depuis, en même temps avec un titre comme celui-ci à rallonge eh bien je suis ravie qu'une amie lectrice comme stokely me l'ait conseillé, elle savait déjà qu'il me plairait et je l'en remercie vivement pour cette immense découverte.



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Comment une marche décidée sur un coup de tête devient une introspection de soi.
Un sujet qui est très bien traité, on suit avec attention le cheminement d'Harold tant physique que moral. Au fur et à mesure de sa marche, Harold abandonne le conford au profit du dénuement, ne conservant que l'essentiel pour avancer et subsister. Cela lui permet de faire un bilan sur sa vie passée et présente, son mariage, sa vie de famille. Ses réflexions, d'abord anodines, s'approfondissent pour aborder les vrais problèmes et leurs raisons. Tout ce qui avait été relégué au fond des tiroirs, bien cachés sous une énorme pile de mouchoirs.
Harold s'enrichit aussi de ses rencontres, le plus souvent bonnes mais aussi instructives et constructives, et des échanges avec les autres surtout quand il s'agit d'inconnus. C'est bien connu, il est plus facile de parler à un inconnu.
Une écriture sensible, une quête de soi intéressante, le but de sa marche n'est pas celui que l'on croit et l'arrivée estvtres émouvante.
J'ai passe un agréable moment de lecture.
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Pourquoi cette pépite est resté si longtemps dans ma bibliothèque, c'est la question que je me pose en refermant ce récit qui m'a happé le temps d'un week-end. Tout débute comme l'indique le titre lorsque Harold Fry reçoit une lettre d'une ancienne collègue de boulot qui est condamné par la maladie. En lui faisant une lettre de retour et en allant poster celle-ci, il se rend compte que cela ne lui parait pas suffisant pour la soutenir dans cette épreuve.

Malgré le fait qu'Harold et Queenie ne soient plus proches depuis des années celui-ci décide de lui rendre visite à pied, mais celle-ci se situe à plusieurs centaines de kilomètres sur un coup de tête sans avoir prévenu son épouse. Et voila notre Harold sur le trajet pour rejoindre Queenie sans avoir préparer d'itinéraires, ni de vêtements ou chaussures adaptées pensant qu'il pourra sauver son ancienne collègue s'il effectue ce trajet à pied.

J'ai aimé les points d'humour anglais de ce récit et l'introspection d'Harold qui du coup apparait au fil du récit concernant Queenie, son ancien travail, sa femme, son fils, on sent que quelque chose de douloureux lui est arrivé dans le passé.

J'ai aimé les passages ou sa femme et avec leur voisin pour l'aider au mieux dans son trajet, j'ai aimé les rencontres qui jalonnent le périple d'Harold et j'avoue que la fin m'a serré le coeur.

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J'aime en général le roman style road movie, on y découvre beaucoup sur un pays aux mille facettes, les us et coutumes au fil de la route, c'est très enrichissant.
Celui diffère de tout ce que j'ai pu lire, car on n'y a prend guère ce que je viens de citer, mais le déroulement se fait bien sur la route mais plus sur le fil d'une vie.
Harrold Fry, part sur un coup de tête n'ayant rien préparer de ce voyage, là forcément il rencontre des désagréments mais peu importe il avance. Il rencontre ma fois des personnes fort charitables, à qui il conte son histoire d'amie qui l'attend, à l'autre bout de l'Angleterre, atteinte d'un cancer en phase terminale, il pense la sauver en la faisant attendre sa venue. C'est simple, beau...
On retrouve quand même dans ce road movie, comme tout marcheur ce besoin de dénuement, l'essentiel un point c'est tout, mais Harrold, il est parti avec rien juste sa lettre dans les mains, au fil du chemin, il a glané quelques souvenirs à offrir à son amie, un sac plastique pour sa brosse à dents et autres petites choses.
Mais bien vite, même cela lui semble superflu, il ne gardera que les souvenirs à offrir.
Cette philosophie du marcheur en quête de ce besoin de rien juste un pied devant l'autre, est bien retracé dans ce roman.
En somme, il semble simple de vivre avec rien. Un peu d'humilité dans cette société de consommation à outrance, fait du bien à lire.
Le cheminement intérieur d'Harrold se peaufine tout le long de ce trajet interminable.
L'histoire apparait au fil de l'itinéraire, puis sa femme Maureen restait à la maison, chez elle aussi, un déclic se fait un peu à retardement mais la lumière enfin rejaillit sur son couple, ce passé, cet enfant David...

Au final, Harrold arrive au bout de ce voyage, avec des kilos en moins mais a retrouvé la richesse intérieure, sa femme, a fait de la lumière sur son passé et peut enfin poursuivre sa route serein, pardonné et léger.

Un très beau roman, simple mais efficace, avec un très beau personnage, Harrold, on se prend d'amitié pour cet homme humble, et sa quête.

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Un livre dans ma PAL depuis des années, déniché dans « l'armoire à livres » de mon travail.
Harold est retraité, il vit dans un petit lotissement et partage avec Maureen, son épouse depuis des décennies, un quotidien morne et silencieux. Quelque chose entre eux, il y a longtemps, s'est brisé et de longues journées s'étirent sans fin, sans que rien ne vienne perturber cette immuabilité...
Puis, un beau matin, une enveloppe rose arrive. Destinée à Harold, elle émane de Queenie, une ancienne collègue, qui hospitalisée dans un établissement de soins palliatifs, lui apprend qu'elle est en fin de vie.
Perturbé par la nouvelle, Harold lui répond une courte missive et part poster son courrier. Lors du court trajet vers la boîte aux lettres, il se remémore son ancienne collègue avec émotion, sa gentillesse, son sens de l'humour. Il décide d'aller poster sa lettre un peu plus loin, histoire de se laisser le temps de penser... Ces quelques pas, l'air sur son visage, le parfum du printemps, les souvenirs, la tristesse qui l'accable, la culpabilité qui l'écrase le poussent en avant. Et puis, se forme le projet fou d'aller lui porter lui-même les quelques mots rédigés, à pieds.
Et Harold commence à marcher, laborieusement, douloureusement, ni équipé, ni prêt pour ce périple, mais sans retour possible en arrière. Sur son chemin, il va croiser des personnes formidables, émues par la démarche du vieil homme qui suscite sympathie et gestes généreux.
Comme un pèlerinage, Harold refait l'histoire de sa vie, se rappelle Maureen lorsqu'encore ils s'aimaient, David leur fils avec qui il n'a jamais vraiment réussi à nouer une relation filiale, ses parents qui ne désiraient pas sa naissance... Que de souffrances, de regrets, d'occasions manquées de se témoigner de l'amour...
C'est un joli roman, qui touche à la fois par la simplicité et l'humanité des personnages, qui réserve aussi quelques retournements inattendus. On marche aux côtés d'Harold, on le soutient, on a parfois des ampoules aux pieds mais on poursuit parce qu'on sait au fond de nous qu'il y a quelque chose de salvateur, de réparateur dans les kilomètres avalés, dans l'épuisement du corps qui permet de laisser libre la pensée.
Un brin de feel good mais sans mièvrerie.

Challenge MULTI-DEFIS 2021
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Sur la route...
Il s'en passe des événements sur la route quand Harold décide de quitter sa petite vie de retraité et de partir en direction du Nord de l'Angleterre pour retrouver son amie Queenie. Et cette décision, il l'a prise... sans la prendre vraiment. Elle est venue toute seule au fur et à mesure qu'il réapprenait à marcher et surtout à réfléchir et à se remettre en question.
Et cette route, il la fait à pieds parce que tant qu'il marchera, Queenie vivra. Queenie, cette ancienne collègue qui vient de lui envoyer une lettre d'adieu, l'informant que le cancer qui la rongeait ne lui laissait désormais plus aucun espoir.

Il aurait pu, à l'instar de Forest Gump, se mettre à courir et se faire rattraper sur le chemin par toute une bande d'illuminés ou de profiteurs (clin d'oeil à ce personnage au passage) pour arriver plus vite, mais il n'en a plus ni la force, ni le courage. Harold a laissé la routine s'installer, sa vie il la subit.

Ainsi les mille kilomètres, qui séparent la maison d'Harold de l'hôpital, sont autant de pas qui permettent au lecteur de connaître Harold et sa famille, de comprendre son parcours et surtout de s'interroger sur la vie, les rencontres, le poids du passé, la culpabilité, etc...

Un roman plaisant qui vous fera passer un agréable moment, bien calé dans votre fauteuil et chantonner :
Un kilomètre à pied ça use ça use...
Un kilomètre à pied ça use les souliers
Mille kilomètres à pied ça use ça use
Mille kilomètres à pied ça change les idées 🎶




Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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L'histoire est simple : A soixante-cinq ans, Harold Fry reçoit une lettre d'une ancienne collègue qu'il n'a pas revu depuis 20 ans. Elle lui dit adieu car elle a un cancer. Décontenancé, il lui répond rapidement et sort poster la lettre. Mais sur le chemin de la poste, il se remémore les liens qui l'unissait à cette Queenie. Il dépasse la boîte aux lettres et se retrouve engagé dans les 800 kilomètres qui séparent son petit village du centre de soins de son amie.

Sa marche prend rapidement l'allure d'un pèlerinage (sans connotation religieuse), grâce auquel Harold est persuadé qu'il pourra sauver Queenie : « Il s'agit d'avoir confiance dans ce qu'on ignore et de s'y accrocher. Croire qu'on peut avoir une influence. » Ces trois mois de marche vont être l'occasion pour le vieil homme de se remémorer des événements qu'il a préféré oublier toutes ces années, mais qui vont lui permettre de se mettre en règle avec son passé et de comprendre comment le grand amour entre sa femme et lui a pu se transformer au fil des années en une indifférence complète : « en marchant, il libérait le passé qu'il cherchait à éviter depuis vingt ans, et ce passé bavardait et folâtrait comme un fou dans sa tête avec son énergie propre. Harold n'envisageait plus la distance en termes de kilomètres. Il la mesurait avec ses souvenirs. » En marchant, il sort du rythme effréné imposé par la modernité. En marchant il se soulage de tout ce qui nous encombre, tout ce qui nous offre un confort tel qu'on ne se remet jamais en question, tout comme sa femme passe ses journées à nettoyer la maison, pour ne pas penser. En marchant, il va à la rencontre de son pays et de ses habitants, fous ou généreux, étranges ou accueillants, chacun avec ses objectifs propres, ses dilemmes, ses deuils.

J'ai conscience que racontée comme ça, l'histoire peut paraître étrange. Je préfère prévenir de suite que j'ai failli reposer le bouquin, non pas à cause de l'histoire, mais à cause de l'écriture bourrée de clichés et de mauvaises constructions. Passé une centaine de pages, je ne sais pas si je me suis habituée, mais c'était lisible … Car ce roman a tout de même une force qui dépasse l'obstacle de l'écriture. Il aborde des thèmes qui nous touchent au plus proche : la maladie, mais aussi et surtout l'amour, dans un couple, pour ses enfants.

Certes il est trop tard pour Harold. Rien ne sert de regretter les choses qui n'ont pas été faites. Il est trop tard pour Queenie car on se doute dès le début que le cancer est incurable – et finalement le sujet n'est pas vraiment abordé. Car le vrai sujet c'est celui de l'usure de l'amour du couple d'Harold et de Maureen. C'est celui de l'usure de la foi en la vie d'Harold. de son désir de faire quelque chose de fou, et d'y croire jusqu'au bout : « Si l'on ne pète pas les plombs une fois dans sa vie, c'est sans espoir. » Harold part à la recherche de son bonheur, sans le savoir. Et Rachel Joyce a trouvé un moyen original et poignant de le traiter.

Il y aurait beaucoup à dire encore … mais je ne veux pas aller trop loin, et vous laisse le découvrir par vous-même …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Quel livre! Voilà bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant plu et ému.

Harold est englué dans une vie pleine de remords et de ressentiments. Lorsqu'il reçoit une lettre d'une amie perdue de vue, Queenie Hennessy qui est sur le point de mourir. Il décide donc de la retrouver pour lui dire en face ce qu'il regrette de ne pas lui avoir dit avant. Seulement, il décide de la rejoindre en marchant (1000km) sans aucun matériel (il restera avec ses chaussures bateau!).

Sur certains points, le livre m'a fait pensé au film Forrest Gump. Harold rencontre beaucoup de personnes, aux personnalités et vies diverses, qui se sentent plus libres de se raconter, face à cet inconnu. Harold se nourrit de ces récits et se rend compte que tout le monde à des failles mais que souvent nous cachons.

Il va dans ce voyage faire un point sur sa vie et la résurgence de ses souvenirs va lui permettre de se réconcilier avec lui même et avoir même le projet de recommencer à vivre sans cette chape de plomb.

Le personnage de Maureen m'a aussi beaucoup plu, car elle réussit à aller au delà de sa souffrance (et quelle souffrance) pour se tourner vers l'avenir.

Enfin, toute la trame de l'histoire est très bien menée, originale (même si l'épisode des pèlerins m'a un peu moins plu). L'écriture est très agréable et on se trouve plongé dans l'intrigue dès les premières pages. Un véritable page turner!!!
Rares sont les livres qui m'ont autant émue.
La carte mise au début du livre est un support très appréciable pour suivre l'épopée d'Harold.
Je pense très rapidement lire le livre suivant écrit par cette auteure.
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Quelle belle lecture !! j'ai voyagé avec Harold, pleuré avec lui, sauté de joie et quand enfin, il est arrivé à destination, j'ai poussé un soupir de soulagement....
Cette marche est l'occasion de la réflexion. Harold se penche sur son passé, pense à son fils David et à son épouse Maureen qu'il a laissé seule dans leur maison. Il va tenter de comprendre pourquoi son couple est parti à la dérive. Et malgré ses pieds endoloris, ses jambes douloureuses, son équipement plus que succinct, il ne renoncera pas pour son amie, Queenie atteinte d'un cancer en phase terminale. Bien plus qu'un sauvetage, cette marche va sera sa rédemption.
Maureen, seule dans cette grande maison, finit par prendre conscience au fur et à mesure que son mari avance, qu'elle s'est recluse et qu'elle a repoussé son mari, ses amis et voisins. Petit à petit, elle se rend compte qu'elle a encore des sentiments pour son mari et l'encourage quand il commence à baisser les bras, à continuer sa quête.
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