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Citations sur Portrait de l'artiste en jeune homme (48)

«  Vents de mai dansant sur la mer,
Qui dansez la ronde légère
Dans les sillages, quand plus haut
L’écume s'élève et festonne
D’arches d’argent l’air alentour,
Avez- vous vu mon vrai amour ?
Ô malheureusement !
Pour mai le mois des vents !
L’amour est malheureux quand l’amour
Est absent .. »
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La phrase la plus profonde qui ait jamais été écrite, dit Temple avec enthousiasme, c’est la dernière phrase du livre de zoologie : La reproduction est le commencement de la mort.
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L’art se divise nécessairement en trois formes, chacune en progrès sur la précédente. Ce sont : la forme lyrique, où l’artiste présente son image dans un rapport immédiat avec lui-même ; la forme épique, où il présente son image dans un rapport médiat entre lui-même et les autres ; la forme dramatique, où il présente son image dans un rapport immédiat avec les autres. […]
La forme épique la plus simple émerge de la littérature lyrique lorsque l’artiste s’attarde et insiste sur lui-même comme sur le centre d’un évènement épique, cette forme progresse jusqu’au moment où le centre de gravité émotionnelle se trouve équidistant de l’artiste et des autres. Le récit, dès lors, cesse d’être purement personnel. La personnalité de l’artiste passe dans son récit, fluant interminablement autour des personnages et de l’action, comme une mer vitale. Tu peux constater facilement cette progression dans la vieille ballade anglaise, Turpin Hero, qui commence à la première personne et finit à la troisième.
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La pitié est le sentiment qui arrête l’esprit devant ce qu’il y a de grave et de constant dans les souffrances humaines et qui l’unit avec le sujet souffrant. La terreur est le sentiment qui arrête l’esprit devant ce qu’il y a de grave et de constant dans les souffrances humaines et qui l’unit avec la cause secrète.
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L’âme naît […] vaguement, dans ces moments dont je t’ai parlé. Sa naissance est obscure et lente, plus mystérieuse que celle du corps. Quand une âme naît dans ce pays-ci, on lance sur elle des filets pour empêcher son essor. Tu me parles de nationalité, de langue, de religion. J’essaierai d’échapper à ces filets.
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- Vous êtes un artiste, n’est-ce pas, monsieur Dedalus ? dit le doyen, levant et faisant clignoter ses yeux pales. L’objet de l’artiste, c’est la création du beau ; quant à savoir ce que c’est que le beau, c’est une autre question. […] Eh bien, pouvez-vous résoudre cette question ? demanda-t-il.
-Saint Thomas d’Aquin, répondit Stephen, dit : Pulchra sunt quae visa placent.
- Ce feu que voici, dit le doyen, sera agréable aux yeux. Va-t-il donc être beau pour cette raison ?
-Dans la mesure où il est perçu par la vue, ce qui signifie ici, je suppose, intellection esthétique, il sera beau. Mais Saint-Thomas d’Aquin dit aussi : bonum est in quod tendit appetitus. Dans la mesure où il satisfait le besoin animal de chaleur, le feu est un bien. Dans l’enfer, cependant, c’est un mal.
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Il n’avait pas envie de jouer. Il avait envie de rencontrer, dans le monde réel, l’image insubstantielle que son âme contemplait avec une telle constance. Il ne savait où la chercher ni comment, mais une prescience le conduisait, lui disait que cette image viendrait à sa rencontre, sans aucun acte déclaré de sa part.
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L’isolement, avait-il écrit jadis, est le principe premier de l’économie artistique.
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Cette notion du sens divin de la nature entière, accordée à son âme, état si absolue et si indiscutable qu’il ne comprenait guère pourquoi il était nécessaire le moins du monde qu’il continuât de vivre. Cependant, cela faisait partie des desseins de Dieu, et il n’osait en mettre l’utilité en question, lui surtout qui avait péché si gravement, si ignoblement contre ces desseins.
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« L’idée ne t’est-elle jamais venue, demanda Cranly, que Jésus n’était pas ce qu’il prétendait être ?
- Le premier qui a eu cette idée, répondit Stephen, c’est Jésus lui-même.
- Je veux dire ceci, fit Cranly avec une intonation plus dure: n’as-tu jamais eu l’idée qu’il était lui-même un hypocrite conscient, un sépulcre blanchi, ainsi qu’il appelait les Juifs de son époque ? Ou, pour parler net, que c’était une canaille ?
- Cette idée ne m’était jamais venue à l’esprit, répondit Stephen » (p. 348)
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