La sensation, pour être pure et vive, ne doit inclure aucun jugement, ni être influencée ou dirigée ; elle doit être irrationnelle.
Toute conscience du moi est éparse ; elle distingue des faits isolés en procédant par séparation, extraction et différenciation ; seul est perçu ce qui peut entrer en rapports avec le moi.
Selon la vieille conception, l’âme représentait la vie du corps par excellence, le souffle de vie, une espèce de force vitale qui, durant la gestation, la naissance ou la procréation, pénétrait dans l’ordre physique, spatial, et abandonnait à nouveau le corps mourant à son dernier souffle.
La personnalité future que nous serons est déjà là, mais encore cachée dans l'ombre.
L’arrêt dans la vie et dans le développement psychique de l’individu est synonyme de névrose […].
[Préface de R. Cahen]
Et pour l'égoïsme primitif, il est clairement établi que ce n'est jamais «moi» mais toujours autrui qui «doit».
Notre conscience contemporaine n'est qu'un petit enfant qui commence à peine à dire «je».
L’être, en grandissant, oublie le secret de la totalité enfantine, de l’enfant qui sait laisser vivre en lui tout un monde sans le paralyser de réflexions, de jugements, de condamnations.
Une vérité qui ne fait que séduire mon intellect, qui ne fait que me tourner la tête, sans tenir compte du saurien et de l’écrevisse qui sommeillent en moi, est une piètre vérité, dont je fais bon marché, car elle ne vaut pas grand-chose.
On a une névrose pour avoir méconnu les lois fondamentales du corps vivant et pour s’en être éloigné ; le corps alors se révolte et apparait sous une forme monstrueuse ; celle-ci est destinée à impressionner profondément le sujet […].