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EAN : 9781779506726
400 pages
DC Comics (01/09/2020)
4/5   1 notes
Résumé :
HUNTED HERO!

In America, you can be anything, do anything, and take your own future by the reins! It was in this spirit that Booster Gold became a self-branded superhero of today...from the future! While his occasional colleagues Batman, Superman, and Wonder Woman are in the business of saving lives for the sake of good triumphing over evil, Booster's a more modern, business-oriented superhero. He's in it for three reasons: money, fame, and adventure.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Booster Gold: The Big Fall (épisodes 1 à 12) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 13 à 25, ainsi que le numéro 594 d'Action Comics (par John Byrne, encré par Keith Williams), 7 de Millenium (et quelques pages des numéros 3, 4 et 6, par Steve Englehart, Joe Staton et Ian Gibson) et le numéro 35 de Secret Origins, initialement parus en 1987/1988. Les épisodes de la série Booster Gold ont tous été écrits et dessinés par Dan Jurgens, le créateur du personnage. L'encrage a été réalisé par Gary Martin (épisode 13), Mike DeCarlo (é14, é18), Bruce Patterson (é15), Bob Lewis (é16), Arne Starr (é17, é20), Al Vey (é19), Ty Templeton (é21, é22, é24), Roy Richardson (é23), Robert Campanella (é25), Tom Dzon (Secret Origin).

Dirk Davis revient de l'hôpital et il annonce à Jack Soo et Trixie Collins que Michael Collins est en train de se mourir. Soo explique qu'il ne parvient pas à réparer Skeets dont la technologie est trop avancée, et qu'il en va de même pour les bracelets de son costume. Trixie finit par leur avouer que Booster Gold vient du futur. Jack en déduit qu'il ne reste qu'une seule possibilité à envisager : ramener Booster dans le futur pour qu'il y soit soigné. À l'hôpital, l'infirmière indique à Michael que son héroïsme ne l'impressionne pas car il n'est en rien désintéressé. À l'extérieur, des citoyens manifestent contre les superhéros, l'opinion publique étant manipulée par Glorious Goddfrey. Dirk, Jack et Trixie se rendent à l'hôpital et prennent la mesure des manifestations à l'extérieur : il faut absolument sortir Booster Gold de là avant que la populace n'investisse l'établissement. Ça tombe bien : Jack Soo a préparé un costume de superhéroïne et il le remet à Trixie. Un peu forcée par les circonstances, elle l'enfile et met un casque de moto sur la tête pour préserver son anonymat. Elle vole jusqu' à la chambre de Michael et l'en sort en volant. Finalement, Soo, Davis et elle l'emmènent au pied d'une montagne chez Rip Hunter. Au cours du vol Michael raconte son histoire, son vol d'une machine à voyager dans le temps.

En 2462, Michael Carter se retrouve confronté à Broderick, un inspecteur de police bien décidé à l'arrêter, à ce qu'il est advenue à sa soeur Michelle, et à sa mère. de retour dans le présent, Michael Carter se voit offert une place au sein de la Justice League International, par Maxwell Lord. Il doit intervenir pour éviter qu'un virus ne soit lâché pour décimer la population humaine, en se confrontant à Cheshire qui a embobiné Hawk (Hector Hall). Il se retrouve ensuite face à Broderick qui a voyagé dans le présent. Il devient aveugle en combattant Rainbow Raider (Roy G. Bivolo). Il est confronté à des agresseurs d'une autre dimension, qui ont enlevé sa soeur Michelle Carter. Quand il revient sur Terre, il se rend compte qu'un faux Booster Gold est en train de s'en prendre à Superman à Metropolis, en présence de Lois Lane. Il est ensuite confronté au complot des Manhunters, au cours de l'événement appelé Millenium.

Le lecteur se surprend lui-même : la première moitié de cette série avait un goût de série industrielle ni bonne, ni mauvaise, efficace et fonctionnelle, mais aussi d'une lecture qui force la sympathie par son héros séduisant, ses dessins faciles d'accès, et plusieurs idées inattendues, qui donnent envie de connaître la suite. Il retrouve donc Dan Jurgens en tant qu'auteur quasi complet écrivant le personnage qu'il a créé. Il fait le nécessaire pour le lier à l'univers partagé DC : de manière naturelle avec Superman car Booster Gold est établi à Metropolis, de manière imposée par les responsables éditoriaux car il intègre la justice League International. S'il est familier de cet univers à cette époque de parution, le lecteur identifie sans peine Superman et Lois Lane, avec une apparition de Lex Luthor, ainsi que les superhéros de la Ligue de Justice, et la participation de Hawk, individu facilement berné que Jurgens continuera de maltraiter dans Zero Hour: A Crisis in Time (1994). Il doit également participer au crossover du moment : Millenium de Steve Englehart & Joe Staton, avec les Manhunters, et le scénariste se montre très habile pour en tirer parti.

Par certains côtés, le lecteur retrouve la sensation de série fonctionnelle, pas vraiment insipide, mais avec un goût trop quelconque pour marquer l'esprit. C'est un constat très déstabilisant car Dan Jurgens est déjà un vrai professionnel qui maîtrise les techniques narratives spécifiques au comics de superhéros, qui ne donne pas l'impression de singer les caractéristiques d'un dessinateur plus connu, qui investit du temps pour donner de la consistance à ses planches, en particulier en représentant les décors dans les arrière-plans, qui sait mettre à profit les richesses d'un univers partagé sans en abuser, qui raconte des combats physiques construits et logiques, qui met en scène des personnages avec des réactions humaines et plausibles, sans grandiloquence. Mais quand le lecteur passe à la narration visuelle de John Byrne pour Action Comics, il ressent tout de la différence : les personnages sont plus agréables à l'oeil, la narration visuelle est plus fluide et plus spectaculaire, la dramatisation implique plus le lecteur sans paraître artificielle. D'un autre côté, il peut également faire la comparaison avec les pages de Joe Staton et trouver que ces dessins sont un peu trop caricaturaux, et sa narration trop saccadée.

Mais encore une fois, il se prend de sympathie pour Michael Carter d'une manière générale, et pour un ou deux personnages secondaires de manière sporadique. Outre la mise en oeuvre des situations conventionnelles des superhéros, Dan Jurgens apporte des éléments qui sortent de l'ordinaire. Cependant, ils ne ressortent pas à chaque épisode, ou à chaque histoire : ils sont comme atténués par la masse du reste de la narration. Pour commencer, lorsqu'il s'élance en l'air, Booster Gold dégage un vrai panache de superhéros, en plus rutilant du fait des parties agréable de son costume. Ensuite, c'est un individu souriant, plutôt positif, avec un caractère enjoué qui attire naturellement la sympathie. Les dessins montrent un individu enjoué, sûr de lui, allant de l'avant. Les aventures sont variées passant d'un voyage dans le temps vers le futur, à une galerie d'art, en passant par Mexico, une demeure luxueuse, et un vaisseau extraterrestre dans une autre dimension. Ces décors ne donnent pas l'impression d'être en carton-pâte, tout en n'étant pas assez personnalisé pour faire tout à fait authentique. Les ennemis vont d'une foule de citoyens normaux à Superman lui-même en passant par la police de l'an 2462, une assassin professionnelle (Cheshire), un supercriminel coloré au pouvoir un peu dérivatif (Rainbow Rider), des extraterrestres sans saveur, un gugusse costumé en armure verte (ennemi jetable le temps d'un épisode) et les robots Manhunter en provenance de la série Green Lantern. Là encore, l'artiste se montre appliqué, sans réussir à impressionner le lecteur.

En termes d'épreuve, l'auteur pioche dans les ressorts habituels, allant de l'incapacité physique temporaire (maladie, cécité), à la ruine pécuniaire, en passant par la mise en danger de proches, le deuil, une réputation souillée. Il est vrai que le chagrin d'amour manque à l'appel. Pourtant, cette série dégage un parfum différent. L'auteur révélait les origines de ce nouveau superhéros dans le premier tome, et elles sont rappelées à 2 reprises dans celui-ci, avec des éléments supplémentaires, ou une facette plus détaillée. Michael Carter est un tricheur et un voleur : il a parié sur des matchs de football américain pendant lesquels il a fait exprès de mal jouer, et il a volé la machine à voyager dans le temps (ainsi qu'un ou deux outils technologiques) pour aller chercher la gloire au vingtième siècle. Il s'est servi de sa connaissance du futur pour faire des placements judicieux et s'enrichir ainsi facilement. Enfin il s'appuie sur son petit robot volant doté d'une intelligence artificielle pour lui dicter la stratégie à adopter au combat, ou même réfléchir à sa place. Outre ses origines peu glorieuses, Michael Carter présente aussi la particularité d'être un véritable entrepreneur. Jurgens joue avec cette caractéristique de sa personnalité en en faisant un individu intéressé, monétisant sa carrière de superhéros de toutes les manières. Avant de se lancer dans cette carrière, il a embauché un agent pour le représenter et négocier les contrats de parrainage. Carter n'est pas Tony Stark pilotant de loin son entreprise, ou encore moins Bruce Wayne vivant des rentes de ses entreprises : il s'y investi, il est le produit et il est le meilleur représentant de son produit. Lorsque Dan Jurgens est en forme, cette spécificité de son héros le met dans une catégorie unique, très savoureuse : Booster Gold est alors à la fois un produit, mais aussi un vrai héros, conciliant de manière harmonieuse les bonnes actions avec les rémunérations, un équilibre difficile à atteindre, et une combinaison très originale car dépourvu du cynisme qui viendra quelques années plus tard pour des superhéros monnayant leur image comme des sportifs de haut niveau, ou comme des vedettes de musique.

Décidemment, voilà une série pétrie de contradictions. D'un certain point de vue, c'est l'archétype du comics mensuel industriel débité au kilomètre, selon des standards de production conventionnels au point d'en être souvent insipides. D'un autre point de vue, Michael Carter est un homme entier (son identité est publique) et cohérent avec lui-même faisant une carrière de superhéros, à la fois une activité rémunératrice, à la fois un métier où il se met en danger pour venir en aide aux autres.
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