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Il y a une dizaine d'année, j'avais rencontré Kadaré à une séance de dédicaces. Je lui ai dit que ce livre était son meilleur. Il m'a répondu "Monsieur, vous avez raison".
Une fable, un conte oriental mais sous la paranoïa d'un pouvoir totalitaire. le stade suprême de la tyrannie, contrôler vos rêves.
Ce qui est étonnant, c'est que la chute du régime d'Enver Hodja (les orthographes peuvent varier), Kadaré a produit des livres moins intéressants. Tout se passe comme si ce dialogue avec la barbarie lui était nécessaire pour écrire un grand roman.
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Un palais de cauchemar plutôt où des fonctionnaires de l'Empire doivent trier, interpréter et déceler les songes annonciateurs de troubles pour l'Etat. Sous la forme d'un fable, dans une atmosphère kafkaïenne, Kadaré dénonce une bureaucratie incompréhensible et un pouvoir inquisiteur et arbitraire.
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Nous sommes dans un pays pas vraiment défini, mais qu'importe. Dans cette dictature, les habitants doivent donner tous les matins un récit de leur rêve. Rêve qui est collecté, sélectionné ou jeté, interprété s'il en vaut la peine, et considéré peut être comme un Maitre Rêve qui peut orienter la politique du Sultan. Mark Alem que nous suivons tout au long de cette allégorie, fait partie de la très puissante famille des Quprili, avec le fameux Q marqué sur les portières de leur voiture, symbole de leur pouvoir. Mark Alem lui ne sait pas trop quoi faire et comme il est fils de... il se retrouve à travailler au fameux palais des rêves, et déjà à la Sélection. Là, nous sommes dans Kafka. une administration labyrinthique, où notre héros ne se retrouve qu'avec peine, avec des salariés falots, et dont beaucoup, comme Mark, ne savent pas vraiment ce qu'ils doivent faire et le font "à taton". Il subit, et monte en grade sans comprendre. Il va devoir interpréter des rêves sans aucune clé, le but étant de débusquer le fameux Maitre rêve. Mais et si le Maitre rêve était fabriqué et ainsi être un moyen de manipulation de la population ? Parce que le Maitre Rêve qui pourra mettre en péril les Qprili va permettre aussi d'amener Mark au sommet de la pyramide... lui qui n'osera pas comprendre. Manipulation encore. C'est bien sûr terrifiant. L'idée est excellente, fait frissonner et est une dénonciation déguisée du totalitarisme qu'a vécu l'auteur avec un texte agréable à lire, sans lourdeur, simple et redoutablement efficace. Et si on remplace "rêve" par "information de délation" ...non n'y pensez même pas...
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Dans un empire immémorial et autoritaire, une institution, le "Palais des rêves", est chargée de collecter, trier, interpréter les songes des sujets qui pourraient annoncer des dangers pour le pouvoir.
Le héro, Mark Allen, gravira tous les échelons du Palais des rêves. Mais son interprétation d'un songe entrainera la chute des siens...

Même face à un pouvoir qui croit tout contrôler (y compris les rêves), ce que le dormeur produit la nuit, a parfois le pouvoir... d'influencer le pouvoir.
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livre lu il y a des années en parcourant les rayons de la mediatheque de ma ville, et pourtant je m'en souviens comme si c'etait hier tellement je m'etais retrouvée happée par l'histoire. On suit l'ascension du jeune homme au Palais des reves, et avec lui, les "selections" de plus en poussés des reves pour acceder jusqu'au Maitre-reve qui decidera de l'avenir de l'empire, le premier se trouvant inexorable lié au deuxieme, bref tout est extremement bien pensé, tres interressant et le tout forme un livre qu'il faut avoir lu au moins une fois
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Entre Kafka et Orwell, ce livre imagine comment le pouvoir politique de l'Empire Ottoman, craignant des guerres, révolutions, coups d'état, contrôle ses populations à travers l'interprétation des rêves de ses sujets, petits ou grands.
Un jeune, issu d'une grande famille (albanaise bien sûr, Kadaré oblige), entre dans cette très prestigieuse et crainte institution (le Palais des rêves) et y gravit les échelons sans comprendre pourquoi. Il erre souvent dans les couloirs vides de cet immense palais, s'abîme les yeux et les neurones sur les dossiers dans des journées longues et parfois angoissante, se réjouit de la pause du matin où tous les très nombreux employés se retrouvent sans se connaître pour autant.
Ambiance réussie. C'est indubitablement un grand Kadaré.
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Lorsque Mark-Alem, descendant d'une puissante famille, intègre le Tabir Sarrail, il est loin de se douter de l'importance de cet organe du pouvoir où les rêves des gens sont analysés afin de déterminer les dangers qui menacent le pays et le sultan.
Un roman assez court, dans lequel il ne se passe pas grand chose en terme d'événements proprement dits, mais qui ouvre à des réflexions sur des thèmes tels que le pouvoir, la bureaucratie, la dictature et comment de manière insidieuse, l'habitant lambda en vient à participer à la main-mise des gouvernements ...
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui par certains aspects fait penser à Kafka, même si je pense qu'il y a encore des éléments du roman dont je n'ai pas complètement saisi la portée .
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L'idée du roman est grande à la base pour décrire un côté de la dictature des Ottomans qui n'ont rien fait dans les territoires occupés qu'amasser des impôts et surveiller les autochtones, mais je ne suis pas adepte de ce style d'écriture. Rien d'original, une narration plate qui devient soporifique à la longue.
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Parti sur une bonne idée qui est celle d'une dictature qui veut contrôler les rêves, ce livre est un peu décevant car il mêle des thèmes classiques sans en approfondir aucun : administration auto-centrée et labyrinthique, luttes de pouvoirs intestines, frontière entre rêve et réalité (lequel des deux mondes est prééminent ?), étouffement des traditions des peuples dominés par les dominants;... Comme souvent chez Kadaré, l'atmosphère d'un monde sans âme est bien rendu.
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Petite découverte littéraire qui m'a permis de dépoussiérer mes connaissances sur l'empire Ottoman.

Ce roman est un peu dystopique.

L'attrait ne tient pas aux personnages mais à l'intrigue qui s'y déroule.

Roman court, très bien construit. Ce qui ont un doute, peuvent y aller.
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