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L'auteur raconte son long voyage de Bretagne jusque chez sa mère qui vit à Grenoble, et se trouve contrainte de déménager à cause de la démolition de son immeuble. A chaque lieu, à chaque rue que l'auteur connaît, se superposent une anecdote de son enfance et de l'histoire de sa mère, ainsi que ses souvenirs les plus marquants. Se dessinent alors progressivement une description du caractère du narrateur ainsi qu'une ébauche de sa vie.
Nous avons apprécié la lecture de ce roman pour son évocation du passé et du temps qui rattrape sa mère. L'auteur nous parle notamment de ses incertitudes, de ses inquiétudes, et s'interroge : « Seras-tu encore vive et souriante ? ». Nous avons aussi aimé partager avec l'auteur se souvenirs, son histoire et l'histoire des siens. Il nous y fait rentrer de manière à ce qu'on soit à sa place, qu'on ressente ce qu'il ressent, qu'on voit ce qu'il voit, tout cela grâce à des renseignements précis et des descriptions spatiales et temporelles minutieuses. Enfin, l'auteur évoque bien l'arrière-plan historique et culturel de son histoire. Il met par exemple en scène le racisme pendant la guerre d'Algérie, quand les réfugiés arrivaient en France : « L'homme m'a toisé d'un air peu aimable en répondant : « De toute façon, vous aller bientôt repartir au bled à coups de pied. »
Toutefois, la lecture de ce livre s'est révélée parfois difficile. Les lieux sont nombreux et on se perd facilement. Il en est de même pour la compréhension du temps car il y a de nombreux flash-back et la différence entre le présent et le passé n'est pas toujours indiquée. Ce n'est qu'après avoir lu une ou deux lignes qu'on comprend que ce qui est écrit est un souvenir, et on doit souvent procéder à une deuxième lecture pour bien comprendre le contexte.
Une Etoile aux cheveux noirs est donc un livre particulièrement intéressant, à divers points de vue. Il nous permet de revivre certains passages de notre Histoire, et nous fait partager les émotions, parfois heureuses, parfois malheureuses de l'auteur, dont on épouse l'inquiétude : « Je vais reprendre ma route matinale, humer l'air du pays. Seras-tu encore vive et souriante dans quelques jours ? Aujourd'hui j'appréhende un peu les coups de fil venant de chez toi ou me donnant des nouvelles de toi. A ton âge, si on m'appelle, ce sera de toute façon pour quelque chose d'important, ou une petite opération. Mais à quatre-vingt-quatre ans, il n'y a plus de petites opérations. Si on t'endormait et qu'après, s'installait un grande vide ? »
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Une étoile aux cheveux noirs c'est la mère d'Ahmed Kalouaz. Il le dit dans son récit, à 84 ans ses cheveux n'ont pas encore blanchi.
L'auteur dans ses livres adultes n'en finit pas de raconter sa famille. Son père, sa soeur tuée dans un accident, son autre soeur qu'il n'a pas connu mais fait revivre dans un superbe roman et sa mère cette étoile qu'il a tant aimée.
Parti de Bretagne, avec la vieille mobylette de son père, il traverse la France pour la rejoindre à Grenoble, cette mère âgée qui doit déménager de sa barre HLM.
1000 km pour un long monologue qui raconte les souvenirs, l'histoire de sa famille, l'Algérie, le déracinement et le racisme si présent dans les année 50/60.
La vie en France a été difficile pour tous et surtout pour le père. "Étranger partout, traité comme un moins que rien ..." qui ultime insulte a eu une retraite de misère après une vie de labeur.
L'auteur égrène le souvenirs...L'écriture est dense, précise, les mots portent.
Étrange voyage qui nous replonge dans une époque, un joli message pour sa mère qui ne peut pas le lire, elle est illettrée...
"On me dit que tu écris, mais pour qui ? Si ta mère n'y a pas droit, ça sert à rien non "
Un livre que l'on a du mal à commencer et puis on est pris par cette histoire, pas saga familiale mais triste vie, dure , sans vraie joie mais vécue avec un courage énorme.
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L'auteur a un style reconnaissable, à la fois poétique et très elliptique, où il répète des émotions et des faits sous des formes différentes, comme des leitmotiv, toujours avec pudeur et sérénité, malgré des situations souvent dramatiques.

Il s'agit ici du 2e volume de la trilogie consacrée à sa famille, et en l'occurrence à sa mère.

Et quand on lit ses livres autobiographiques, tout come ses romans, on y retrouve des thèmes récurrents : l'Algérie, la guerre, le déracinement, le racisme, la violence, les immeubles insalubres, la Bretagne, la pauvreté, la langue française, la littérature, le cinéma, l'illettrisme de ses parents.
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De la cité des Druides à celle des noix, un homme entame sa petite odyssée personnelle au gré des doux caprices d'une antique mobylette pétaradante.
Chemin faisant, il musarde dans ses souvenirs, ceux qu'il a vécu, ceux qu'on lui a narré.
Il dit l'exil, le déracinement, ses racines algériennes, la pauvreté, le racisme et écrit à sa mère la plus belle des lettres d'amour, comme un carton dans lequel on remiserait avec ferveur ses plus belles images, le parfum d'un épice, la saveur d'un gâteau au miel, la douceur d'une caresse maternelle.
Un hommage vibrant d'émotions retenues, une jolie ballade nostalgique dont on goûte les mots, sans précipitation, pour en apprécier la délicatesse et la poésie.
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Un hommage à la mère d'une beauté rarement atteinte. Magnifique texte
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Encore une fois, j'ai acheté ce livre un peu au hasard, attiré par le bandeau "Rentrée littéraire Babel". L'auteur ici nous raconte son voyage en mobylette à travers la France, comme un rêve de gosse, pour rejoindre sa mère, qui doit quitter son appartement pour que l'immeuble dans lequel elle vit soit détruit.

Il en profite pour se remémorer des parcelles de son enfance, et l'amour de sa mère. Il se sert ici du récit un peu comme d'une catharsis. C'est le sentiment qui pour moi s'en est dégagé.
L'écriture est magnifique, sans lourdeur, mais néanmoins très poétique, très touchante. Il écrit ce livre pour sa mère, qui ne le lira jamais : elle n'a jamais appris à lire.

Il expose ici la vie dure qu'elle a eut, de devoir élever ses nombreux enfants avec très peu de moyens, ne se sentant pas chez elle dans ce pays qu'est la France. Puis l'incompréhension, parfois, entre elle et lui.

Il est difficile de parler de livre, qui vous prend aux tripes. Ici, on ne raconte pas d'histoire, mais la "vraie vie", avec ses coups durs, et ses petits bonheurs, qui se cachent bien souvent dans un gâteau au miel, dans une odeur. L'auteur est apaisant, le livre est magnifique.
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Une histoire sans prétentions mais touchante, qui permet un témoignage toujours nécessaire à l'ouverture d'esprit. On aimerait en savoir plus sur cette mère, son témoignage...
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