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C'est tout en douceur et dans une profonde poésie que nous entraîne « Nos c(h)oeurs évanescents » dont la principale thématique est le chant.
Yukata Aoi, 12 ans, fait sa rentrée dans un nouveau collège. Ce jeune garçon sensible, passionné par le chant, possède une voix de soprano absolument fabuleuse et est très vite remarqué par les membres de la chorale du collège. Sa voix d'ange va causer quelques comportements différents, entre jalousie et admiration.

Ce qui m'a tout d'abord attirée dans ce seinen, c'est le titre, très joli, puis la couverture aux couleurs douces. L'histoire en elle-même reste empreinte de cette poésie et est un bijou de sensibilité. L'intrigue principale de ce premier tome est l'arrivée de Yukata, personnage attachant par sa fragilité, et son intégration dans un groupe qui se connaît déjà bien. Avec la mise en scène de ce groupe d'adolescents passionnés par le chant, on découvre d'une part la place essentielle de cet art dans leur vie – notamment dans celle de Yukata, essentielle, et l'explication de son hypersensibilité - mais aussi des thématiques en lien avec cette période charnière de l'existence : amitié, jalousie, questionnement sur soi… Un personnage secondaire qui se dévoile surtout à la fin du récit laisse présager une future rivalité…

A suivre...
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Aoi est un enfant qui a l'apparence d'un élève de primaire alors qu'il est plus âgé. Sa grande sensibilité et sa passion pour les sons pourrait finir de le stigmatiser.

Pourtant, après son déménagement, il s'intègre facilement et rapidement dans sa nouvelle école à partir de la chorale qu'il investit dès le premier jour.

Il va découvrir une nouvelle famille. Si certains vont toutefois essayer de le mettre de côté, sa voix en or, sa gentillesse et son absence de porosité face à la méchanceté sont ses principaux atouts.

Son amitié avec Tomo, qui est tout son contraire, apporte aussi un regard positif sur chacun d'eux. Leur personnalité, leurs différences ne sont à aucun moment une gêne dans leur relation.

Les jeunes gens sont dessinés avec toutes leurs émotions et chacun semble respecter l'autre dans son intégrité.

J'ai aussi aimé que le personnage principal soit masculin et émotif tout en dépassant le cliché du jeune enfant pleurnicheur. Enfin un être masculin sensible qui n'est pas tourné au ridicule !

La musique, qui sert de fil à l'histoire, accompagne avec bonheur ce manga feel good alors même qu'aucun problème n'est contourné comme la difficulté de recruter des garçons pour chanter.

Une série originale et positive qui se termine en huit tomes. J'ai hâte de savoir comment le héros devra gérer les mutations de la voix à l'adolescence.

À lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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C'est vrai qu'Eclat(s) d'âme avait été sujet à discussion. Voilà que le mangaka (qui fut autrefois une femme) revient avec un nouveau titre tout en sensibilité à savoir un groupe d'adolescents qui chantent dans une chorale.

Nous avons un jeune garçon un peu introverti et timide qui rejoint la chorale avec sa voix d'ange assez cristalline qui rappelle la douce voix soprano des femmes. Cela ne sera pas évident d'être accepté. le thème de l'hypersensibilité sera abordé avec justesse ce qui constitue presque une première.

Ce titre marque par sa poésie et sa délicatesse. C'est assez touchant par moment. Notre jeune garçon bien qu'atypique reste très attachant. A noter que quelques passages sont sublimés par la mise en scène notamment lors des chants. On ressent de la pureté avec cette dimension musicale.

Que dire du dessin ? Il est vraiment magnifique avec certaines planches qui frisent le divin.

En conclusion, une belle série tout en douceur.
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En terminant ce premier tome grâce à Akata, je n'avais pas fait attention au nom du mangaka jusqu'à en être surprise et enchantée maintenant (ouiii!). Alors je vous donne mon avis brut sans le lier à Kamitani.
La couverture m'avait d'emblée subjuguée. Et oui même en période de confinement, toutes les maisons d'éditions proposent beaucoup de lectures et je suis obligée de choisir/trier sur ce que je veux réellement lire.. ainsi, la pureté de ce bleu et de ce jeune héros aux yeux pétillants m'ont appelé. Récente sortie, super cadeau d'Akata, je ne savais pas trop dans quoi je me lançais mais c'est génial d'être surprise comme ça ! Une farandole de personnages tous plus attachants les uns que les autres, un premier tome d'introduction démarrant très fort avec les thèmes mis en valeur (musique et hypersensibilité) et des illustrations poétiques magnifiques. Quelle jolie découverte ! Encore plus quand je comprends enfin que c'est l'oeuvre de l'auteure des Eclat(s) d'âmes, manga pour lequel j'avais eu un coup de coeur traitant de la quête d'identité. Ça n'augure que du bon pour la suite !
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Après Éclat(s) d'âme qui a été un de mes gros coups de coeur de ces dernières années, Yuhki Kamatani part cette fois dans un univers un peu différent en suivant le petit Yukata Aoi qui vient d'arriver dans un nouveau collège.
Il adore la musique et le chant et il intègre rapidement la chorale, tout en faisant la connaissance des différents membres qui la composent.

Aoi est un joli personnage. Un peu exubérant à mon goût mais cela s'explique assez facilement puisqu'il est hyper sensible. Je ne sais pas s'il réussira à gérer à la fois la chorale et un début à l'opéra mais je lui souhaite tout le bonheur du monde.

Mais en dehors de lui, on a aussi droit à une jolie brochette d'autres collégiens. Tomo, son nouvel ami qui ne sait pas du tout chanter mais qui a quand même envie de s'impliquer et puis Akitoshi, qui remplace le professeur responsable dans la direction du groupe.
J'ai un peu de mal à le cerner jusque là mais j'ai dans l'idée qu'il peut être un personnage génial et j'ai bien envie d'en apprendre plus sur lui.

Ce n'est donc pas très important si, comme moi, la musique ne vous attire pas au premier abord (d'autant plus que je n'ai pas accroché aux représentations visuelles que Aoi s'en fait, j'ai trouvé ça un peu over the top). L'essentiel est dans les personnages et rien que pour eux j'ai envie de continuer dans cet univers.
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Vraiment découverte grâce à Éclat(s) d'âme il y a 2 ans, je suis désormais fan du trait, des ambiances et des compositions de Yuhki Kamatani. Alors forcément quand on me propose un titre sur la musique avec des couvertures et un chara-design aussi beaux, je ne peux que craquer !

Fini les questions de recherche d'identité sexuelle, place à un héros hypersensible et hyperdoué en chant qui cherche à trouver sa place dans le monde grâce à sa voix magique. Avec ce magnifique titre trouvé par Akata, Nos c(h)oeurs évanescents, nous allons suivre ses premiers pas dans la chorale de son collège où il va se faire des amis après tant d'année difficile à cause de sa trop grande sensibilité aux sons qui l'entourent.

Si je n'ai pas de suite été touchée par l'histoire parce que j'ai trouvé celle-ci un peu longue à démarrer et reposant trop sur la naïveté et la pureté de son héros, mais on en reparlera, j'ai par contre d'emblée été séduite pour le graphisme. Forcément, on retrouve toute la poésie du trait de Yuhki Kamatani dans ce nouveau titre. Ses dessins virevoltent encore une fois à travers les pages de son histoire renforçant les propos qu'elle souhaite faire passer. On ressent très bien toute la sensibilité qu'elle met dans cette histoire grâce à eux. Ils sont rond, doux, purs et enchanteurs, plein de métaphores et emportent le lecteur dans un autre monde, un monde où les sons prennent vie. Magique !

L'histoire fut un peu plus abrupte pour moi. J'ai trouvé de suite le héros super mignon, avec son doux caractère et sa passion pour tous les sons qui l'entourent aussi bien musique que bruits du quotidien. Il parvenait à sublimer tout ce qui l'entourait. Mais en même temps, j'ai eu le sentiment qu'on en faisait un peu trop et ça m'empêchait de rentrer totalement dans l'histoire. A faire trop d'effet, ça ne sonne plus si juste. Pourtant l'histoire est adorable avec ce jeune prodige qui semble se faire ses premiers amis sous nos yeux et enfin vivre sa passion en chantant avec les autres. C'est doux, bon enfant, drôle même parfois. On ressent beaucoup de légèreté, celle de l'enfance qui n'est pas encore tout à fait éteinte dans ces premières années de collègues. C'est simple et plein de fraicheur grâce aux différentes interactions et moments du quotidien que l'on suit.

Du coup, je me demandais un peu où voulait en venir l'autrice parce que je l'imaginais mal s'en tenir là, et j'ai eu les réponses dans la deuxième partie. On sent bien au fil des pages qu'elle glisse de petits indices sur la différence de son héros mais tout ne prend sens qu'à la fin quand on réalise de quoi il souffre. C'est un sujet que je n'ai jamais vraiment vu aborder dans les mangas alors je suis ravie que ce soit le cas ici et qu'en plus ce soit couplé à la musique. L'hypersensibilité n'est pas simple à gérer au quotidien mais touche beaucoup d'individus alors je trouve ça intéressant de le voir ici surtout traité par une telle autrice. Ce sera un sujet dont je suivrai de près le développement en plus de la musique.

Celle-ci est vraiment l'un des thèmes que j'affectionne particulièrement dans la littérature car elle est vecteur d'énormément d'émotions et d'introspection aussi. Dans le cas présent, j'ai trouvé sa représentation magnifiée par les trouvailles graphiques de l'autrice, mais elle ne m'a pas encore faite vraiment vibrer comme dans Nana, Masked Noise ou Blue Giant, car je la trouve trop sage. C'est peut-être dû au fait que nous suivons une jeune chorale, mais j'attends encore d'être emportée. Cependant, j'aime la façon dont elle est abordée, moteur de création de liens et vecteur de guérison voire d'indépendance. Je trouve prometteur de suivre le héros dans sa double voie : chorale et opéra, ça promet quelque chose très riche.

Il y aurait encore beaucoup à dire, notamment sur les personnages, encore un brin trop fades en comparaison du héros malgré la présence de plusieurs personnalités notables que je ne demande qu'à voir s'épanouir par la suite, que ce soit le président ou la vice-présidente du club, la brailleuse Takamine, le gentil Tomo, la timide Ise ou même les adultes encadrant. Je suis déjà grandir en moi une grande vague d'amour pour la mère courage d'Aoi, qui sait si bien accepter la particularité de son fils et l'accompagner dans ses passions, ainsi que pour le grand-père de Tomo et son café, qui ne sont pas sans rappeler l'ambiance du précédent titre de l'autrice.

Ainsi, même si ce ne fut pas un coup de coeur immédiat comme pour Éclat(s) d'âme, j'ai beaucoup aimé retrouver la mangaka et son univers graphique. Il faut laisser le temps à sa nouvelle histoire de s'installer et ne pas trop comparer les deux titres qui n'ont pas tout à fait la même vocation, même si on y retrouve le même désir de parler des minorités silencieuses afin de mieux les accepter et les intégrer dans la société pour qu'ils puissent s'y épanouir.
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« C'est un ange. Tu as déjà vu quelqu'un comme lui…

Chanter avec autant de sincérité ? »

Nos C(h)oeurs évanescents, le début d'un récit doux et poétique en compagnie d'un petit collégien angélique passionné de musique.

Quelques mots sur la mangaka…

Yuhki Kamatani, née en 1983, est avant tout une passionnée de ninjas. Elle publie donc sa première série autour de ce sujet qui lui tient particulièrement à coeur en 2004 : Nabari, une série clôturée en 14 tomes mais, malheureusement, actuellement en arrêt de commercialisation. Grâce à son succès, le titre a malgré tout eu droit à une adaptation animée en 2008. Elle entame Nos c(h)oeurs évanescents en 2010 qu'elle bouclera quatre ans plus tard avec un total de huit volumes publiés au Japon. En 2015, elle crée le manga Eclat(s) d'âme qui véhicule un véritable message de tolérance et d'acceptation de la différence, une série terminée en quatre volumes et disponible aux éditions Akata.

Nos c(h)oeurs évanescents, de quoi ça parle ?

Plutôt sensible et réservé, Yutaka Aoi possède un don unique pour la musique, un art qui l'émeut et l'aide à s'ouvrir au monde extérieur. Pour son entrée au collège, il souhaite absolument intégrer le club de la chorale, les membres de celui-ci seront très surpris par sa voix de Soprano, une partie du choeur très souvent confiée aux filles, alors qu'ils se trouvent en sous-effectif de voix masculines.

Plus qu'un manga sur la musique, Nos c(h)oeurs évanescents aborde avec brio la période difficile qu'est la puberté à travers un panel de personnages certes très différents mais tous en quête de leurs propres rêves et aspirations.

Mon avis…

Ce premier tome, à l'image de son protagoniste, nous offre une véritable bouffée d'air frais et de bienveillance. C'est simple, quand j'ai refermé le volume, je me suis sentie heureuse et sereine.

Le coup de crayon de Yuhki Kamatani, à la fois vivant et onirique, nous entraine dans un voyage d'émotions et de rêveries. de nombreuses métaphores visuelles, un découpage créatif et un ingénieux jeu de contrastes exacerbent les sentiments des personnages, des sentiments qui nous touchent par conséquent en plein coeur. L'aspect visuel est en effet extrêmement soigné et recherché, ce qui apporte une réelle dimension, un véritable cachet à l'oeuvre.

Même si l'histoire semble plutôt classique de prime abord, elle possède une véritable force au niveau de ses personnages. En effet, si des thèmes forts sont bien traités dans ce premier volume comme la différence, l'intégration sociale voire tout simplement l'adolescence ; c'est avant tout grâce aux acteurs qui les font vivre. le protagoniste, à lui tout seul, s'avère être un réel trésor. Dès les premières pages, nous prenons conscience de sa différence… il n'est pas comme tout le monde ! Et cela se confirme bel et bien au fil des pages. Yutaka est hypersensible et garde toujours le sourire, ou presque. Il essaie de chasser toute pensée négative pour éviter d'en souffrir… Ainsi, il donne, la plupart du temps, l'impression de ne voir que le côté positif des choses, réagissant souvent de manière pure, innocente voire naïve. Ses réactions m'ont d'ailleurs tiré de nombreux sourires, notamment ses répliques désarmantes face aux remarques désagréables d'autrui qui provoquent des situations très inattendues et drôles.

Cependant, au fil du tome, nous nous rendons compte que ses pensées sombres et dévastatrices ne sont pas totalement effacées… C'est soit tout blanc, soit tout noir. Mais, autour de lui, gravitent de nombreux personnages qui vont l'aider à canaliser ses émotions comme sa douce et très présente maman ainsi que ses nouveaux amis.

« Ma voix est plus belle quand elle se mêle aux vôtres… Quand je suis ici, je ne me sens plus seul. »

Tous les personnages sont variés et intrigants, voguant entre le président de la chorale désespéré à l'idée de ne pas pouvoir chanter devant un public, une choriste talentueuse mais mélancolique étrangement intriguée par Yutaka, une autre choriste qui, au contraire, a pris ce dernier en grippe, les deux « emmerdeurs » de la classe, les nouveaux collégiens qui cherchent leur identité et se lient d'amitié avec le protagoniste, des professeurs hauts en couleurs, un prodige de l'opéra blasé… de nombreux mystères planent sur ces divers personnages, j'attends la suite de leurs développements respectifs avec impatience.

L'intrigue principale semble beaucoup porter sur la notion d'éphémère. Sans cesse, les personnages nous rappellent que la voix de Yutaka est éphémère, qu'il doit en profiter, qu'il va sûrement bientôt muer… à l'instar du passage de l'enfance à l'âge adulte qui est souvent évoqué comme une épreuve difficile, rappelant qu'il faut profiter de sa jeunesse. Cet état de fait agit telle une pression sur le protagoniste, comme si un étau allait se resserrer sur lui. S'il ne s'est pas encore exprimé à ce sujet, cela risque très probablement d'arriver par la suite.

Je trouve également que ce récit dépeint cette période, cette entrée au collège, de manière très réaliste… Cela m'a vraiment rappelé ma propre entrée au collège, m'a fait ressentir des émotions identiques… de nouvelles rencontres, de nouvelles amitiés qui se créent, un nouvel environnement, une envie de s'y intégrer, de partager ses passions…

Côté édition, Akata nous offre encore une fois du travail de qualité. le papier est plutôt épais et je trouve la typographie du titre, un mélange de scolaire et de divergence, vraiment adaptée à l'atmosphère de l'oeuvre. de plus, le jeu de mots avec coeur et choeur est vraiment sympathique et, encore une fois, en raccord avec le contenu en plus de créer un lien avec l'autre titre de l'autrice qui possède également une lettre entre parenthèses.

Conclusion…

Nos c(h)oeurs évanescents démarre en force avec un premier tome très émouvant et poétique en présentant un univers visuel métaphorique travaillé et un protagoniste hors du commun autour duquel gravitent de nombreux personnages tous plus intéressants les uns que les autres. Cette lecture est apaisante et transmet de nombreuses émotions positives tout en abordant moult thèmes universel comme la différence, l'adolescence et le côté éphémère de la vie.
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Nos c(h)oeurs évanescents est le nouveau manga de Yuhki KAMATANI que l'on connaît en France pour Éclat(s) d'âme, également paru aux éditions Akata en 4 tomes. Au Japon, Shounen Note a débuté sa prépublication en 2015 dans le Gekkan Morning Two (L'Atelier des sorciers, DevilsLine) des éditions Kodansha, pour un total de 8 tomes. L'histoire est celle de Yutaka Aoi, un jeune garçon particulièrement sensible. Nouveau dans la région, un jour, il assiste à une répétition du club de chorale. Ému, il se présente pour intégrer le groupe en tant que soprano, partie traditionnellement interprétée par des femmes. D'abord refusé il finit par s'attirer la sympathie de plusieurs membres, de grâce à son talent unique…

Même si je n'ai pas (encore) lu Éclat(s) d'âme, je sais que c'est un titre qui a beaucoup fait parler de lui, et qu'en bien. J'étais donc curieuse de découvrir Yuhki KAMATANI afin de me faire une idée sur son travail. Et après cette lecture, je comprends pourquoi elle touche autant. Nos c(h)oeurs évanescents est une petite surprise que l'on se prend en pleine poitrine ! C'est comme assister par accident à la naissance d'un papillon sortant de son cocon lors d'un jour de printemps. Yutaka est un jeune garçon dont la sensibilité nous touche au plus profond de notre être. Il est impossible de ne pas être bouleversé par l'authenticité qui se dégage de lui. Jovial, enthousiaste et toujours à l'écoute de ses camarades, ce jeune garçon est l'incarnation de la pureté. Son coeur et son esprit sont ouverts à tout ce qui l'entoure. le moindre bruit le bouleverse aussi bien en mal que en bien. Les cris lui font du littéralement du mal, il les ressent comme des horribles vibrations. Il est tellement complexe et émouvant que l'on a envie d'être son ami, de le protéger et de l'encourager. Non pas parce qu'il invite à la pitié, mais parce qu'il est aussi brillant qu'un soleil dans un ciel de nuit. le scénario est écrit avec un naturel bienveillant, sans pour autant être un véritable conte de fées. Non, la réalité est bien présente avec, par exemple, l'angoisse que ressent Yutaka à l'idée de perdre sa voix en muant. Autour de lui, nous avons des personnages réalistes dans leurs propres et sentiments. La mère du petit garçon est toujours à son écoute, elle l'encourage dans tout ce qu'il décide de faire. Cela est tellement plaisant de voir un parent encourager ainsi son enfant, qu'on a envie que tous les parents soient comme elle.

Au fil des chapitres, la mangaka nous plonge dans le quotidien de cette petite chorale, avec une professeure qui souhaite accompagner Yutaka pour qu'il aille encore plus loin… Je ne veux pas trop en dire, parce que chaque élément apporte sa petite contribution à ce premier tome qui est de toute beauté. La diversité et son traitement social passe par le fait que Yutaka prenne la place de soprano, qui normalement est réservée par une fille. En cassant le code du diktat du genre (un peu comme le bleu pour les garçons et le rose pour les filles *roule des yeux*), Yuhki KAMATANI montre tout de suite la modernité de son oeuvre et son ouverture d'esprit. Les personnages secondaires sont nombreux, mais ce sont bien deux d'entre eux tous que l'on retient le plus : Tomoya, le blond qui porte l'étiquette du gars qui ne prend jamais rien au sérieux, et Machiya la jeune fille brune taciturne. Chaque moment passé avec eux, la mangaka nous montre qu'ils sont bien plus que ses idées que l'on peut se faire sur eux. Machiya a gentiment conquis mon coeur de lectrice, par exemple. Vraiment hâte d'en découvrir plus sur elle !

Le dessin est à la hauteur du récit. C'est doux, léger dans le trait et dans sa mise en page. Les cases et doubles plages qui voient Yutaka en train de chanter sont de véritables diamants, magnifiques à regarder. C'est beau, très expressif et on est séduit du début à la fin. La mangaka n'en fait jamais trop ni dans le visuel ni dans sa narration. Les émotions sont claires et véridiques. le travail sur l'édition est de qualité. Pages couleurs, bonne impression, et une traduction d'Aurélien Estager travaillée et en accord avec l'ambiance.

En conclusion, un gros coup de coeur pour ce premier tome de Nos c(h)oeurs évanescents. L'un des rares mangas qui arrivent à mettre en images toute la beauté et l'émotion que peut procurer la musique, comme a pu le faire Nana et Given jusqu'ici. Une découverte humaine avec un petit garçon qui saura vous charmer avec ses grands yeux, son sourire et son amour pour le monde qui l'entoure.
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Encore un manga qui sort du lot avec la thématique de la chorale et du chant, mais pas seulement. le héros lui aussi est atypique puisque très sensible, à la musique comme aux sons en général et aux émotions. Quand il chante, on peut dire qu'il y met tout son coeur, ce qui va lui permettre d'intégrer la chorale de son collège et que sa voix de soprano soit remarquée pour des projets encore plus ambitieux. Un don et une place qui ne seront pas au goût de tout le monde...

Yutaka est un petit garçon vraiment touchant (rien que le chara design est top), qui trouve enfin sa place, au sens propre comme au figuré, au sein de cette chorale. le fonctionnement de celle-ci, avec le placement des différentes voix, est très bien expliqué, comme les interrogations autour de la voix de Yutaka : que deviendra-t-elle (il) quand il aura mué ? J'ai aussi trouvé très jolie la manière dont le mangaka représente le chant et les émotions ressenties, comme une bulle enveloppante.

Une série à découvrir et à suivre !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Dans nos c(h)oeurs évanescents on retrouve Yukata, un collégien qui est hypersensible et qui est doté d'une magnifique voix. Il décide donc d'intégrer la chorale de son lycée. Je me suis retrouvée dans ce personnage avec son hypersensibilité, que l'on partage. C'est le point fort du manga d'après moi. Il y a aussi une mise en avant du pouvoir de la musique, de sa force, et tout cela passe crème à travers de très bons messages. Ce n'est pas un coup de coeur car il me manquait un peu d'émotion mais je découvrirai la suite avec joie !
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