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sur 1071 notes
Ce témoignage écrit par Natascha Kampusch était vraiment super intéressant. Glaçant et triste, bien sûr, mais très intéressant néanmoins.

Cette histoire, vous la connaissez peut-être : l'histoire de cette petite fille qui s'est fait enlever sur le chemin de l'école par un homme dans une camionnette blanche, et qui est restée 8 ans enfermée dans une cave. le pire cauchemar de n'importe quelle petite fille, écrit noir sur blanc par celle qui s'est enfuit et a survécu, par elle-même.

Honnêtement je ne sais pas s'il y a beaucoup de choses à dire. L'histoire était touchante, terrifiante, et bien racontée. J'ai bien aimé la plume de Natascha, la relation qu'elle a fini par avoir avec la littérature et l'écriture, la manière dont elle contait son histoire comme si elle était juste à côté, assise sur le bord de mon lit.

J'ai aussi beaucoup apprécié de lire ses propres mots : cette histoire a fait du bruit, et elle précise à plusieurs reprises que les médias n'ont pas toujours été très justes, que tout était très manichéen selon eux. Elle a replacé les choses dans leur contexte, fait de son mieux pour que son histoire soit bien comprise, a parlé du avant pour qu'on comprenne le pendant. J'ai beaucoup apprécié la façon dont elle a tenté d'analyser, finalement, son ravisseur : elle ne lui donnait pas d'excuses, mais tentait de comprendre certains de ses actes, de les expliquer tout en les condamnant.

Finalement, je dois dire que Natascha était une fille très courageuse, qui m'a beaucoup impressionné. Son histoire était terrible et j'espère qu'aujourd'hui elle peut vivre comme elle l'entend.
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J'ai été prise d'une certaine gêne au début de la lecture de ce livre, pourquoi ? entre un sentiment de curiosité et un sentiment malsain comme un certain voyeurisme … et pourtant elle l'a écrit c'est donc qu'elle accepte que les gens lisent son histoire. C'est un témoignage, il n'est pas sous la forme d'un journal, la chronologie temporelle n'est pas la ligne du livre même si on suit une certaine chronologie je dirai qu'il suit plus l'évolution et la maturité qu'elle acquiert au fur et à mesure. Ce livre pose beaucoup de questions sur la société, les certitudes que les gens ont pour se « rassurer ». le bien et le mal pas de dégradé de gris. Elle donne un point de vue intéressant sur la société de laquelle elle a été privé pendant 8 années. C'est un livre qui analyse extrêmement bien l'évolution psychologique de Natascha Kampush. Elle a compris à la perfection les rouages que son mental a mis en place et qui, au final, l'a sauvé. Un livre dur, d'une grande brutalité qui décrit l'horreur tout en gardant un cercle de défense qui fait que la vie est plus forte. Je n'ose imaginer le processus de reconstruction (si il est possible) qui a du se mettre en place derrière.
Un livre glacial, ou la non émotion permet de se protéger (un peu).
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J'avais bien sûr entendu dans les médias l'enlèvement et son « retour »
je n'en reviens pas de la maturité d'esprit qu'elle a eu depuis le début, il est vrai que par moment je me suis dit elle a vraiment pensé comme ça, les sorties dans le monde avec cette peur et cette envie de liberté ???
moi je dis chapeau à ce p'tit brin de femme qui a gardé cette volonté malgré les coups et les privations qu'elle a reçu.
et je rage pour la réaction des passants … quand on parle d'appeler la police ce n'est pas rien quand même.
et là encore on se rend compte du disfonctionnement des autorités, certains indices prouvait qui était le coupable et rien 8 ans de perdus
le petit point négatif pour ma part les QR codes, car je n'ai pas eu l'accès aux documents


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Ce livre m'a profondément marqué, pas pour l'histoire qu'il raconte mais pour l'auteur, Natascha Kamplusch, qui la raconte.
J'ai lu en critique que ce livre était un exutoire pour elle, je ne crois pas du tout. Ou que le lecteur faisait preuve de voyeurisme en le lisant, là non plus je ne suis pas d'accord.
Je vais donc tenter de défendre l'auteur et les lecteurs de ce livre.
Tout d'abord on comprend vite que Natascha Kamplush a un vrai amour des livres, tout au long de son récit elle parle des livres qui l'ont accompagné pendant sa "détention", et à la lecture même de ce livre force est de constater que le récit est très bien construit, que la lecture est fluide et qu'au-delà de l'histoire il y a surtout, et avant tout, une vraie position intellectuelle, psychologique et sociale. Elle fait une analyse très fine de son kidnappeur, de leur situation et montre une grande capacité dans son auto-analyse.
Elle est, pour moi, un auteur à part entière, si son histoire est particulièrement singulière, cela n'enlève rien à son talent.
Par ailleurs, plutôt qu'un exutoire j'y vois une volonté farouche de retrouver sa liberté. Je dirais même son libre-arbitre, volé par son kidnappeur, puis par les médias, la société, les nombreux articles et interrogations qu'elle a suscité. Libre de son kidnappeur elle n'a pas, pour autant, retrouvée sa liberté, son image était partout, on parlait de syndrome de Stockholm (ou comment mépriser la capacité de résilience de cette enfant, puis jeune fille...), sa version des faits était, et est toujours, remise en question, son attitude, son aspect physique même a déçu. J'étais jeune quand elle est passée à la télévision et qu'on la découvrait et je me souviens très bien qu'elle dérangeait. C'est beaucoup plus tard que j'ai lu son livre et que j'ai compris que ce qui était réellement dérangeant, c'est qu'elle ne voulait pas être vulgairement victimisée. Elle croyait pouvoir reprendre le cours de sa vie.
Cette jeune femme interroge en profondeur la nature humaine, nos sociétés, notre positionnement quant à notre regard sur les victimes. Accepte-t-on de les regarder autrement que comme telles ?
Leur laisse-t-on occuper un autre rôle ?
Ont-elles le droit de vivre comme elles l'entendent (comme une non-victime) leur vie et leur calvaire même?
S'appartiennent-elles ?
Enfin, clairement si nous souhaitons être voyeur en lisant ce livre on est vite déçu, c'est loin d'être du Voici et elle ne raconte que ce qu'elle veut raconter, les voyeurs resteront sur leur fin, quant à elle, encore une fois, elle fait preuve d'une grande liberté, d'une vraie réappropriation d'elle-même, de son histoire. C'est elle qui choisit ce qui a à en dire.
Bref, j'ai trouvé ce livre intelligent, cette enfant, jeune fille incroyablement attachante et découvert une très belle âme.
Ce livre m'a fait me poser beaucoup de question, m'a fait grandir, m'a apporté bien plus qu'un simple témoignage...
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Il est toujours difficile de dire que l'on a aimé ou non un témoignage de ce genre. Parce que ce que cette enfant a vécu est juste abominable ! Horrible ! Terrible ! J'aimerais croire que de telles choses ne sont pas possible, que c'est juste une fiction parmi tant d'autres. Malheureusement, de telles personnes existent. Là où il y a de la lumière, il y a de l'ombre. Là où il y a de l'innocence, il y a de la perversion. Là où il y a des gentils, il y a des méchants.

Il a fallu bien du courage à Natascha pour ne pas sombrer et ne pas se perdre elle-même entre les humiliations, les privations, les manipulations, le conditionnement et les mauvais traitements. Elle a su, pour une petite fille, faire preuve de beaucoup d'adaptabilité et d'un instinct de survie impressionnant qui lui ont permis de rester en vie. Je suis admirative.

C'est aussi dans cette optique que je "comprends" sa relation avec son ravisseur qui était, somme toute, son seul lien avec le monde extérieur, son seul contact humain, sa seule référence. Comment ne rien développer ? Sans parler ici de Syndrome de Stockholm (case dans laquelle on a absolument voulu la ranger) vu qu'il n'est nullement question d'amour et qu'elle n'a jamais perdu l'envie de se sauver. Je ne comprends donc pas la réaction des gens à son encontre, même de la police... Personne ne peut se mettre à sa place, aucune de ces personnes n'a vécu la même chose. Comment peuvent-ils se permettre de la juger, de la discréditer, limite de la traiter de menteuse ?
Et les journalistes... des vautours prêts à tout pour une exclusivité et sans aucune considération pour la victime !

Par contre, je n'ai pas accroché au style narratif que j'ai trouvé confus au niveau chronologique. Il y a beaucoup trop de sauts dans le temps, ce qui fait que je m'y suis perdue. Mais aussi, et ce qui est le plus déconcertant, on ne sait pas, parfois (souvent), si elle raconte avec son ressenti d'enfant prisonnière ou celui d'adulte libérée.
J'y ai aussi trouvé des répétitions, mais ça ne m'a pas dérangé. Pourquoi ? Parce que c'est un témoignage, qu'elle a été séquestrée pendant plus de huit ans dans 5m² par un maniaque pour qui le contrôle était supra-méga important. Bien sûr qu'il va y avoir des répétitions. Je dirais même, il doit (selon moi hein !) y en avoir quelques unes.

En résumé, c'est un témoignage poignant que je conseille de lire, pour se faire une idée de ce que peut ressentir une victime de ce genre de crime qui, nous sommes d'accord, ne devrait tout simplement pas exister !
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Une histoire qui vous prend aux tripes et que vous ne lâchez pas, tant vous espérez la liberté. Etrange folie de cet homme qui maintient sa prisonnière sous son joug. Un livre qui fait froid dans le dos et qui vous marque à jamais.
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Tout le monde connait l'histoire de Natascha Kampusch parce qu'on en a forcément entendu parler dans les médias et qu'il est difficile de ne pas être horrifié par la séquestration d'une fillette durant 3096 jours sans raison.
Je me doutais de la force de caractère Natascha Kampusch, mais j'ai été impressionnée en lisant son livre de découvrir à quelle point elle parait clairvoyante sur son psychisme, et comment elle écrit très bien (ce qui n'est pas toujours la cas dans les témoignages).
En lisant ce livre je voulais connaitre son ressenti. En le refermant j'ai l'impression que Natascha Kampusch est capable de se construire une vie qui lui conviendra à elle maintenant, et je ne peux lui dire que bravo.

Dans cette version numérique il y a aussi des codes QR qui nous renvoient à des photos et vidéos supplémentaires. Pour ma part ils n'apportent pas grand chose, puisque, en plus d'une bonne description dans le livre, deux ou trois liens ne sont plus valables (datant de 2010) et les vidéos sont en allemand non sous-titrées.
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je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce témoignage que l'on pourrait voire comme un coup marketing et bien non cette jeune fille nous livre son histoire sans pudeur ni voyeurisme elle ne se complaît pas dans le rôle de la victime elle a une force de caractère incroyable qui lui a permis de se sortir au mieux de ce calvaire et dans la façon d'analyser ses relations avec son bourreau je l'admire et lui souhaite de retrouver une vie normal et autant de bonheur que possible
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Un récit glaçant et bouleversant de la part de Natascha Kampusch, qui casse le cliché de ce fameux « syndrome de Stockholm » que nous pensons tous à tord connaître. Comment a-t-elle pu survivre dans des conditions aussi effroyables ? le courage et la détermination sans faille d'une jeune fille qui n'a pas perdu espoir de revoir un jour sa liberté lui revenir.
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Quelle force il faut pour vouloir se sortir de 3096 jours de captivité et ne jamais vouloir capituler, s'abandonner ! Ce livre nous montre à quel point l'imagination ( visualisation de fantasmes pour le futur et de souvenirs) peuvent aider à résister dans de telles situations. Un livre temoin qui fait chez moi écho aux maltraitances qu'on subit beaucoup trop de personnes pendant la seconde guerre mondiale et qui ont pu se sortir des camps grâce à leur résistance intérieure et leur créativité (cf. Primo Levi) Ne jamais abandonner la personne qu'on est, espérer toujours que l'on va arriver à ses fins, les voir se réaliser... malgré toutes les privations (contact, nourriture, soins, exterieur...) Belle leçon de dignité et de résistance !
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