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sur 1071 notes
Dans les années 80 et 90 il y a eu plein de disparitions inexpliquées de petites filles. En Belgique il y a eu Julie, Mélissa, Ann, Eefje, Sabine et Laetitia… En France il y à eu Elisabeth Brichet, Natacha Danais, et toutes les autres… Je me souviens en 1998 avoir entendu a la télévision la disparition de Natscha Kampusch une petite fille de dix ans vivant en Autriche. Dans la tête de la petite fille de dix ans que j’étais alors, toutes ce disparitions m’avaient profondément marquées et choquées…

Au fil du temps qui passait nous avons appris quel drame était arrivé à toutes ces petites filles sauf Natscha Kampusch pour laquelle c’était le silence radio, aucune nouvelles, aucunes pistes, rien. Jusqu’à ce jour du 23 août 2006 où j’ai appris a la télévision que Natascha, vivante ! s’est enfuie de chez son ravisseur ou elle était maintenue captive depuis 8 ans. Huit ans ! 3096 jours d’enfermement, de solitude, de maltraitances… Comment cette jeune fille a-t-elle bien bu supporter cela aussi longtemps ? Comment va-t-elle pouvoir revivre une vie normale après un traumatisme pareil ?

Etant assez méfiante en général de ce que racontent les médias, j’attendais avec impatience la sortie d’un livre écrit de sa main (ou pour lequel elle aurait donné son accord) afin d’en savoir un peu plus sur le drame qu’elle a vécu. Lorsque par hasard en me rendant chez ma libraire j’ai vu son livre bien en évidence dans un rayonnage, je l’ai acheté. Natascha se dévoile d’une manière très subtile et très mature dans ses raisonnements, dans ce bouquin, elle nous livre son histoire en toute simplicité et en toute honnêteté...

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« le dimanche, on lit au lit ».

Lire le récit de Natascha Kampusch, est-ce du voyeurisme ? de la curiosité malsaine ? Je me suis posé la question. Et j'ignore la réponse.

Ce que je sais, c'est que si elle a éprouvé le besoin de l'écrire, j'imagine qu'elle apprécie le fait qu'il soit lu.

Alors je l'ai lu.

Et j'ai découvert l'enfer de ces 3096 jours. Un enfer digne d'un thriller. Dont on connait la fin, mais tout de même un thriller. le lire se lit en tout cas comme tel, avec une tension et une angoisse qui va crescendo, mais pas seulement.

Il permet surtout une meilleure compréhension de la relation étrange qui s'était instaurée entre Natascha et son kidnappeur, seul être humain qu'elle a côtoyé durant tant d'années, auquel, malgré tout, malgré la peur et la haine, elle était attachée. Il permet de comprendre les mécanismes qu'elle a mis en place pour survivre à tout ce qu'elle a subi : la faim permanente, les tortures physiques incroyables, l'esclavage quotidien, la manipulation mentale ignoble. Elle a tenu le coup, presque miraculeusement, par sa force de caractère, la promesse qu'elle s'était faite de s'en sortir à dix-huit ans, ce qu'elle fit, par ses souvenirs, ses lectures, son journal et par une volonté farouche de survivre à tout. 3096 jours, permet d'imaginer son quotidien stupéfiant (mais pourtant si horriblement vrai) pendant toutes ces années. Il permet de comprendre pourquoi elle n'a pas fui lors des quelques occasions qu'elle a eues avant ce 3096e jour, où elle a enfin osé franchir le pas. Il permet d'analyser la tactique du ravisseur pour l'enchaîner à elle, sans chaînes. Il permet de comprendre que le pardon fut et est encore son salut. Il permet de comprendre l'incompréhensible : qu'elle ait survécu à Prikopil.

Et enfin, il fait naître une angoisse énorme, tellement énorme. Ou une empathie. Peu importe le nom. le ressenti est incroyable durant toute la lecture.

J'ai eu peur, comme elle, de mourir étouffée par une peau de saucisson, seule, dans ma cache. J'ai été angoissée, comme elle, de mourir de faim et de soif si le kidnappeur décédait là-haut. J'ai eu l'impression, comme elle, d'être dans Truman show, tant la réalité semblait irréelle face au monde créé par le ravisseur. J'ai imaginé, comme elle, durant les premiers jours qui ont suivi l'enlèvement, le quart d'heure de gloire qui suivrait la libération par les forces de l'ordre.

Par ce livre, Natascha demande une seule chose : qu'on accepte que Prikopil ait fait partie de sa vie, que cette vie ne fut pas que souffrance, car elle a eu certains bons moments, qu'on accepte la façon dont elle a géré au mieux le quotidien, tout simplement pour y survivre, qu'on ne la juge pas, qu'on comprenne qu'elle ait pardonné, qu'on la laisse tranquille (car oui, elle a subi menaces et insultes une fois libre, incroyable mais vrai).

Pari gagné Natascha.

NB : Y'a juste un petit truc que je n'ai pas su exploiter dans ce livre : les codes magiques qui donnent accès à d'autres infos, codes qu'il faut scanner avec son gsm et transformer en adresses web. Nan, décidément, chuis trop blonde, ou alors j'ai pas un gsm capable de faire ça (l'occasion d'acheter un new one, si possible Hello Kitty ?)… Dommage, ça doit être vachement intéressant.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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C'est un livre tout à fait remarquable et la personnalité de la "victime " est assez exceptionnelle ! Je me suis inspiré très librement de ce "fait divers" pour écrire mon roman " la captive de la maison des charmes" où j'ai essayé de montrer comment réagissaient les proches de la personne disparue.
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J'avais entendu son histoire aux informations...
Cette petite fille de 10 ans s'est fait enlever sur le chemin de l'école et retrouvera sa liberté que 8 ans et demi plus tard.
Puis j'ai découvert qu'elle avait écrit un livre la retraçant.
Mais, je n'avais jamais osé l'acheter, je me disait qu'il fallait être bizarre pour lire ce genre de livre.
Quand je dis ça, je pense aux livres en général qui parle du malheur des autres, je n'ai jamais lu ce genre de récit.

Pas facile de donner son avis sur ce genre de livre, c'est très délicat, on ne peux pas trop juger le vécu comme on jugerais un roman.
Dès les premières pages, on rentre dans son histoire... Quand j'ai terminé le 1er chapitre, j'avais déjà mal au ventre...
et ça ne m'a pas quitté tout au long de son récit tellement c'est oppressant et bouleversant.

Au début, Natascha raconte sa vie avant son enlèvement, et déjà son enfance n'a pas été facile je trouve...
Ensuite vient son enlèvement et sa vie avec son ravisseur. Ce qu'elle a vécu est vraiment horrible, quand je repense
à tout ce que j'ai lu, je me dis que ce petit bout de femme à eu un courage incroyable pendant toute ses années,
elle a fait preuve d'une grande maturité et d'intelligence.
Au début de sa captivité, elle a passé son temps dans un minuscule espace de 5m carré, ça aurait pu la rendre folle mais elle a pu s'en "sortir" grâce
à des choses qui n'ont certainement peu d'importance pour nous, je pense aux livres, à la télé, même certains aspects de la pièce où elle était.
Son ravisseur lui a fait subir des choses horribles, comme les coups, les brimades, lui raser la tête, la priver de nourriture... Il en avait fait même son esclave.
Pourtant Natascha avait de l'empathie pour son ravisseur, ce qui lui a valu des critiques quand elle est sortie de sa séquestration...
On parlait de Syndrôme de Stockolm. Je ne peux pas juger, dire c'est vrai, c'est faux... Car je ne connais rien sur ce sujet.
Mais nul ne peux dire quelles réactions on auraient si on étaient enfermés.

En conclusion, j'ai vraiment été touchée par son histoire, un récit vraiment émouvant qu'elle a su raconter avec une écriture simple et forte.
Et après tout ce malheur, Je lui souhaite le meilleur pour les années à venir, et qu'au fil du temps elle arrivera à se reconstruire.
Lien : http://leslecturesdemathilde..
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On a tous dû entendre/parler de cette histoire a un moment donné de notre vie. Vivre cet enlèvement et cette captivité au travers des mots de Natascha Kampusch ne peut que mettre en lumière l'atrocité de ce qu'elle a vécu mais aussi lui permettre, après se retour à la véritable liberté, de se libérer et d'avancer vers la vie en inscrivant sur le papier ses maux.

Le livre débute par une contextualisation de la petite fille de ses 2/3 ans au jour de son enlèvement. Des les premières pages, je m'interroge sur la précision des détails, du ressenti de la jeune fille alors qu'elle n'est âgée que de 3 ou 4 ans. Je me demande même si je ne me trompe pas et si au moment où je lis, elle n'aurait pas 10 ans. Après coup, je me dis que faire cette cette introspection sur sa vie et ses sentiments était nécessaire pendant sa captivité pour survivre à son ravisseur.

Par la suite, son récit relate chaque année de sa captivité avec des retours en arrière et dans l'avenir. On lit sa captivité d'année en année. Les 12 premieres années de sa vie prendront une grande partie du livre. Lorsqu'on arrive vers ses 12-14 ans, nous avons déjà dépassé la moitié du livre. Et l'atrocité de sa captivité va s'intensifier en restant psychologique mais devenant physique également.

Sa manière d'écrire et s'insérer des éléments provenant de recherches après sa période de captivité rend la lecture plus fluide et permet de ne pas tomber dans la lourdeur des mots.

Sur le contenu de son livre, je pense que nous ne pouvons pas nous permettre d'émettre une critique car il s'agit là de son histoire et de son moyen de guérir.

Grâce à ce livre, on comprend comment la petite fille a réussi à subir, accepter, la souffrance psychologique et physique que lui a infligée son agresseur.

Je trouve que cette jeune femme a su montrer au lecteur sa force mentale, son courage et son espoir de s'en sortir. C'est cela qui a mon avis ressort le plus de cette lecture. Elle était d'une telle maturité à son âge et a su être adulte à seulement 10 ans.

On penserait peut-être que dans ce livre, l'auteure se plaint de sa vie et de sa captivité mais je n'ai pas retrouvé une seule trace de cela dans cette lecture.

Je ressors de cette lecture "impressionnée" de cette force de vivre, de combat que l'auteure a mené.

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Lorsque ce livre est paru, je n'avais pas du tout envie de le livre. J'avais l'impression que c'était une fois de plus une personne qui se livrait à un acte thérapeutique, encouragée par des éditeurs en quête de chiffres de vente prometteurs.
Une amie m'a fait changer d'avis et bien lui en a pris.
J'avais eu vent en son temps de fait divers sordide: la libération d'une personne retenue prisonnière durant de longues années par son ravisseur.
Natascha, donc l'auteure, avait dix ans lorsqu'elle a été enlevée. Dès lors, elle n'a été en contact qu'avec son ravisseur, elle n'est jamais allée à l'école. Elle a pu, par moment, écouter la radio, voir des films, lire des livres. Mais l'essentiel de sa vie était d'exécuter les ordres et les tâches que son geôlier lui ordonnait.
Du coup j'ai été surprise par la qualité d'analyse et l'assurance de cette jeune femme par rapport à l'épreuve effroyable qui avait été la sienne.
Pas de misérabilisme, pas de voyeurisme, au contraire, elle préfère garder certains aspects de sa détention pour elle afin de ne pas se mettre à nu.
C'est une démonstration de résilience phénoménale, alors que tout était fait pour la détruire et le réduire en esclavage.
J'ose à peine imaginer le travail psychologique pour sortir de cet enfermement. En tout cas, chapeau bas, madame!
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Je n'avais que cinq ans lorsque Natasha Kampusch a été enlevée. Et pourtant, je me rappelle encore précisément de sa libération en 2006, sans savoir néanmoins de quoi il retournait. C'est en fouillant les rayonnages de ma petite mamie qui aime lire des témoignages que je me suis souvenue de son nom mais vaguement de son histoire. J'ai donc pioché ce titre pour pouvoir m'informer à propos de cette tragique histoire.

Natasha Kampusch, alors âgée de dix ans, est enlevée sur le chemin de l'école le 2 mars 1998. Durant 8 ans, elle va vivre en captivité, dans une cave de 5m2, affamée, battue, torturée, et probablement violée. En août 2006, cette pauvre petite fille devenue maintenant une jeune femme, va parvenir à tromper l'attention de son bourreau et va réussir à s'enfuir. Ce livre aborde toute l'enfance de Natasha ( vie familiale difficile et malheureuse) puis le déroulement de sa captivité.

Natasha fait preuve d'une incroyable force mentale face à cette vie tout bonnement affreuse. Elle nous raconte calmement et avec sincérité le déroulement des faits (bien qu'au niveau "sexuel", elle a dû omettre tout ce qui a pu se passer par pudeur). D'autre part, elle sait parfaitement analyser et expliquer son ressenti face à son "ravisseur", qui était pour elle la seule personne à pouvoir s'occuper d'elle durant cette période. Malgré la situation dramatique, Natasha a toujours nuancé ses propos: ni blanc, ni noir, mais une multitude de gris intermédiaires.
L'écriture est abordable, posée. Natasha a dû raconter son histoire pour pouvoir avancer. Exutoire où elle reproche sa malheureuse enfance à ses parents, où elle explique son caractère assez fort, où elle raconte sa captivité, tiraillée entre la peur et l'indépendance qu'elle ressent pour son ravisseur. Puis sa liberté, pas si "libre" que cela finalement avec les médias, les courriers des lecteurs, les jugements hâtifs des gens qui ne jurent que par le "syndrome de Stockolm", sans même comprendre une once de la relation dépendante qu"à pu créer ce monstrueux Wolfgang Priklopil. Natasha pourtant, a plutôt choisi le pardon plutôt que la colère. C'était indispensable pour pouvoir avancer...

Cet ouvrage était très intéressant à découvrir. L'histoire de Natasha est tout bonnement affreuse (même si à mon avis, on est loin de tout savoir). Je souhaite à cette jeune femme de se reconstruire et d'être heureuse un jour, elle qui ne veut pas vivre que pour se remémorer sa captivité. Toutefois, ce n'est pas le voyeurisme qui m'a attiré ici. Je voulais en savoir un peu plus sur les loupés de la police. Ils sont peu abordés vers la fin du récit, mais c'est plutôt cet aspect là que j'attendais, plutôt que la succession de faits les plus douloureux les uns des autres. J'ai décidé de lire le second ouvrage de Natasha Kampusch pour voir son évolution et si l'on parle un peu plus de "l'enquête".
Malgré tout cela, j'ai un peu le sentiment d'une lecture muselée (peut-être les effets du bourrage de crâne du ravisseur ou la peur du regard des autres ou des médias ?), ce qui m'a empêché de rentrer véritablement dans le récit. Et à la lecture des autres avis, je ne dois pas être la seule à le penser. Cela reste tout de même un témoignage poignant.
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C'est un livre poignant. le récit d'une vie telle que celle de Natascha Kampusch mérite d'être lu. J'ai particulièrement aimé la façon dont le ravisseur est "humanisé". le livre dévoile toutes nuances de gris mais certainement pas du noir ou du blanc.
Seul Bémol, je trouve que l'écriture n'est pas des plus aisées. Est-ce la traduction en français qui donne cette impression ?
Ça reste néanmoins un livre à lire une fois dans sa vie.
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Quel courage pour cette jeune femme de se remémorer ces longues années de détention par son "ravisseur". Comment un être humain, peut-il résister à un supplice ? On revit tout cela en espérant jour après jour, voir enfin cet enfant devenue adolescent et bientôt femme, retrouver la LIBERTE. Une belle oeuvre.
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Ce livre porte bien son nom. Cela sous estimerait le calvaire qu'a vécu Natasha, de dire huit ans et demi. C'est bien 3096 jours qu'elles est restée enfermée dans la maison de Wolfgang. On découvre son quotidien pendant toute la durée de sa détention, elle évoque aussi son enfance, jusqu'à ses 10 ans, avant l'enlèvement. On éprouve une pitié immense pour la petite Natasha, à qui on a volé l'enfance et l'adolescence, c'est à dire l'insouciance. Elle décrit de manière détaillée les sévices qui lui ont été infligés, sans parler de ceux qui touchent au domaine sexuel, par pudeur, que le lecteur comprendra. Il a laissé en moi une marque indélébile et j'ai, des mois durant, songé à ce visage d'enfant, aux yeux bleus candides, aux cheveux blonds rasés par le ravisseur, aux pensées tristes. L'injustice qu'a vécue Natasha brise le coeur de tout un chacun.
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