Esprit d'hiver

Comme toujours avec Laura Kasischke, le texte est parsemé de déambulations existentielles.
Cette fois, c'est autour du thème fort de l'adoption que le roman prend forme, et nous emporte vers ses faux-semblants… dans la langue éminemment poétique propre à l'autrice, poétesse reconnue outre-atlantique.
Les questions de la transmission, de l'identité, nous attendent de page en page.

Holly vit dans le Michigan une journée de Noël pas comme les autres, avec sa fille adoptive Tatiana…. Un blizzard les isole du reste du monde, anéantissant toute velléité de visites des invités, et mettant en place les conditions d'un huis clos propice aux révélations, à la levée des secrets (et pas des moindres ! ).
Mais pourquoi donc Tatiana n'a-t-elle pas réveillé sa mère aussi tôt que les autres années ? L'adolescence, sans doute…?

Glaçant, surprenant, et magnifique !

Coup de coeur !! Je précise tout de suite, ce livre n'est pas à mettre dans les mains de tout le monde.

Un seul bémol, les 70 premières pages sont un peu lentes et paraissent même parfois ennuyeuses. Puis la magie opère (du moins pour moi) et me voilà dévorant les pages, entièrement captivée par l'histoire. Esprit d'hiver est un huis clos entre une mère et sa fille de 15 ans, adoptée 13 ans plus tôt en Sibérie. Nous sommes le jour de Noël, à cause d'un blizzard toutes les personnes invitées se décommandent. Quant au père, il est retenu à l'hôpital auprès de ses parents et ne rentrera que la nuit tombée. Les voilà seules toutes les deux.

Ce roman est le premier que je lis de cette auteure. J'ai énormément aimé sa plume, très belle, fluide, poétique parfois. Et que dire des personnages ? Holly et Tatiana sont tout simplement impossibles à oublier, en particulier Holly la mère.

Au fil des pages tout devient de plus en plus dingue, la situation paraît sans queue ni tête et l'atmosphère devient de plus en plus oppressante. L'attitude de la fille est incompréhensible. Même si le lecteur comprend qu'un drame se joue, difficile de déterminer ce qu'il en est avant la dernière page. Avant que le ciel ne vous tombe sur la tête. En avançant dans ma lecture, j'avais en effet supposé que la vérité était tout autre, tapie derrière les lignes du récit, sauf qu'elle est encore plus ignoble que ce que j'avais imaginé : ooooh l'horreur de cette journée de Noël, je pense ne pas l'oublier de si tôt !!

J'avoue, il est difficile de parler de ce roman, cruel et sublime à la fois. Une chose est sûre, je ne manquerai pas de lire d'autres livres de Laura Kasischke. Par contre, même si c'est un coup de coeur pour moi, je ne le recommande pas à tout le monde, de par sa lenteur, son manque d'action (une mère, une fille, une journée coincées seules dans leur maison, de l'introspection, des souvenirs partagés). Mais surtout de par sa cruauté, il faut avoir le coeur bien accroché car la fin est vraiment horrible.

Quelque chose cloche en ce matin de décembre où l'on s'apprête à fêter Noël en famille… le réveil raté, le départ précipité d'Eric pour aller récupérer ses parents à l'aéroport. Holly, hantée par un rêve de la nuit passée qui la taraude et dont elle ne parvient pas à saisir la signification, et Tatiana, sa fille de seize ans qui ne semble pas disposée à mettre du sien en ce jour qui devrait pourtant être festif. Mère et fille restent seules pour préparer le repas avant que les invités n'arrivent, tandis que dehors la neige tombe sans discontinuer. Mais la tension entre les deux femmes est palpable, les reproches fusent, la colère est à peine contenue dans les silences plein de mépris. Très vite, on apprend que Tatiana a été adoptée quinze ans auparavant dans un orphelinat de Russie. Holly revient sur le souvenir de ce parcours du combattant, cette peur mêlée d'espoir à l'idée que ce petit être aux cheveux d'ébène deviendrait peut être leur fille. Mais tout ne nous est pas dit. Un mystère plane qui ne demande qu'à être révélé en ce jour de blizzard…

Comment ne pas succomber au choc que procure la dernière phrase de ce roman angoissant et oppressant ? Pour ceux habitué à commencer un roman par la fin, renoncez, ce serait un véritable gâchis tant la surprise que nous réserve Laura Kasischke est de taille ! J'ai rarement lu un livre avec un rebondissement aussi maîtrisé ! D'ailleurs, tout paraît maitrisé, de l'écriture, à l'ambiance, aux émotions, jusqu'aux quelques longueurs qui donnent l'impression gênante de tourner en rond à certains moments, et qui en fait contribuent à accroitre nettement la tension chez le lecteur ! L'auteur nous offre un huis clos inquiétant, sur fond de tempête de neige et de secrets de famille. Une lecture complètement addictive, difficile à lâcher une fois commencée ! C'est mon premier texte de cet auteur, mais une chose est sûre, ma découverte ne s'arrêtera pas là !

J'ai beaucoup aimé le début du livre où le malaise s'installe rapidement avec l'idée qui trotte dans la tête d'Holly que quelque chose les a suivi depuis l'orphelinat en Russie, jusque chez eux quand ils ont ramené leur fille Tatiana il y a 13 ans !

C'est le matin de Noël, Holly ne s'est pas réveillée, elle a la gueule de bois, les invités vont arriver, Eric s'est précipité, en retard aussi, à l'aéroport rpour écupérer ses parents et Tatiana ne s'est pas encore manifestée pour ouvrir les cadeaux !

Puis la neige se met à tomber, de plus en plus fort et s'amasse de plus en plus haut jusqu'à interdire tous déplacements ! le cauchemar est en marche.

J'ai aimé tous les ingrédients de ce roman mais je me suis lassée quand Holly répète à l'envi les mêmes événements, les mêmes idées, diluant le tout dans l'ennui, il faut le dire, qui m'a rattrapé quand les choses ne sont plus devenues inédites !

Je me suis doutée assez rapidement du dénouement alors que je ne fais jamais d'effort dans ce sens, je préfère être surprise et profiter du mal que se sont donné les auteurs pour faire vivre leurs intrigues !

Le dernier tiers est donc devenu, long et lent et long et inintéressant !! Dommage, je démarrais bien emballée !

Challenge Gourmand 2023/2024
Challenge 50 Objets 2023/2024
Challenge Féminin 2022/2023

C'est le premier livre de cet auteure que je lis et je suis tombé sous de charme de son style. J'ai acheté ce roman parce que j'adores l'hiver et surtout la période de Noël, cette ambiance particulière où la famille, les amis proches se réunissent, synonyme de convivialité, mais je m'éloigne du sujet. Car, ce Noël ci sera empreint d'angoisses, de disputes.
Point de réunion de famille. Au début, nous sommes comme Holly, avons nous raté un chapitre, une intro? Surprenant. Et au fil des pages, les questions se succèdent, font monter l'angoisse, où nous emmène Laura Kasischke? Inquiétude, interrogation et..... esprit maléfique? La fin nous donne les réponses, sont elles celles que nous avons devinées?
Je ne peux pas en dire plus, à découvrir. Ma PAL va s'allonger encore des livres de cette romancière.
Je vous souhaite une bonne lecture et attends vos réactions.

Il ne fait pas bon être une mère aux Etats-Unis ... Déjà dans un oiseau blanc dans le blizzard on avait le coup de la mère parfaite et de la fille barbie princesse...Nous voilà avec mère suis-je parfaite ? et fifille barbie princesse Raiponce de Siberie.
Oh quelle prise de tête ! Mon Dieu maman Holly s est réveillée à dix heures pour Christmas Day ! Bébé Tatty de quinze ans, adoptée dans les steppes treize ans auparavant, va-t-elle s en remettre ??? Bébé Tatty fait une de ces gueules ! Maman Holly plonge dans la déprime et se remémore toutes les erreurs qu' elle a faites avec Tatty : la mettre à la crèche au lieu d arrêter de travailler, la -comment dire- vaguement réprimander parfois, mettre un verrou à sa porte pour que elle puisse préserver son intimité d ado ...Qui voulait- elle isoler ? Et surtout- horribile dictu-avoir voulu du temps à soi pour écrire ..." tu ne voulais pas d enfant", lui dit finement le papa de Tatty - il est où celui là d ailleurs, en pleine crise ??
Bref, Holly plonge et Tatiana est atroce, revêche, distante, méconnaissable ...
Et la passion maternelle d' Holly explose. C est bouleversant, cet amour. Elle essaie et essaie encore de parler avec sa fille, mais celle-ci s est murée dans le sarcasme, l insolence, le silence.
Les invités se decommandent tour à tour à cause d une tempête de neige, Holly et Tatty s enferment dans un huis-clos de plus en plus tendu, voire angoissant.
Une ombre est là, Holly en est sûre, qu ils ont ramenée de Sibérie il y a treize ans.
La personnalité complexe d Holly se fracasse et se brise en mille morceaux- comme les verres que brise sa fille-devant le mur de glace que Tatty a soudain élevé devant elle. Mille questions se déversent. Les frontières de la normalité et de la folie se troublent.
Un livre splendide.
Qui ne fait pas de pub pour la Sibérie ni pour Noel.

Pffiouuu...j'écris à chaud une critique sur ce roman glacial que je ferme à l'instant...
J'en suis encore toute retournée.
J'ai acheté ce livre totalement par hasard: l'hiver, la neige, une belle couverture, il ne m'en faut pas plus pour me faire craquer!
Or je suis tombée, pour mon plus grand bonheur, dans un piège...celui qui se referme sur le lecteur, cette petite voix qui nous pousse à lire encore une page, puis encore une page.
Ce livre est envoûtant, effrayant, surtout. Il s'agit d'un huis-clos entre une mère, Holly, et sa fille adoptive, Tatiana, qui a 15ans. Tout se passe le jour de Noël. La neige tombe si durement que toutes les routes sont bloquées, les invités ne peuvent pas venir et le mari est parti chercher les grands-parents à l'aéroport, il ne pourra donc pas revenir de si tôt.
Holly ne comprend pas l'attitude de sa fille, devenue si étrange, si froide, si énigmatique. Au fil des pages, elle se remémore les conditions d'adoption de celle-ci, 13 ans plus tôt, dans un orphelinat perdu au fin fond de la Sibérie. Tout lui revient en mémoire, en même temps que se déroule ce Noël en tête à tête avec l'adolescente, et avec elle-même, pouvons-nous dire.
La révélation finale m'a fait froid dans le dos, j'avais plus ou moins tout imaginé sauf ça. Ce n'est que dans les 20 dernières pages que l'on commence à comprendre le fin mot de cette situation épouvantable. Maintenant que j'ai refermé le livre, tous les indices distillés dans le roman prennent place et un léger sentiment de malaise s'empare de moi.
Le roman est à dévorer, à lire d'une traite pour vraiment ressentir la tension grandissante.

Une journée, un huis-clos angoissant : une mère, seule avec sa fille. Coincées chez elles par une tempête de neige, et personne pour venir au repas de Noël. Et la fille devient de plus en plus étrange, change de tenue sans arrêt (robe rouge/robe noire), casse des choses, disparaît dans sa chambre puis réapparaît...
L'angoisse monte peu à peu, quelque chose se joue entre cette mère et sa fille adoptive (c'est l'occasion d'allers-retours dans le passé, l'adoption, l'enfance, etc...).
Un excellent moment de lecture, avec parfois quelques lenteurs (tout est extrêmement décrit), mais cela concourt à faire monter une angoisse vraiment prenante.
Et la fin est bluffante !

Un huit clos dans une maison le jour de noël alors qu'une tempête fait rage. Alors clairement je n'ai pas adoré ma lecture, souvent agacée par les deux personnages, une mère et sa fille. J'avais du mal à les comprendre et donc j'avais envie que le père rentre le soir et mette fin à cette drôle d'ambiance ! Une ambiance un peu malsaine, angoissante par moment. On cherche à comprendre, on pense savoir pourquoi, on se dit qu'en fait on lit un roman fantastique , bref cette lecture chamboule un peu ! Et puis la fin arrive et nous éclaire enfin sur la situation et là on se dit, ah quand même, c'est bien joué ! Et enfin on comprend mieux les personnages et on a envie de le relire ;)
Challenge Mauvais genres 2022

Etait-ce une bonne idée de lire ce livre pendant les dernières vacances de Noël ? En tout cas, la période s'y prêtait et le résultat n'en a été que plus marquant, j'en frissonne encore.

Nous sommes le 25 décembre, Holly s'est réveillée anormalement tard et elle est maintenant en retard pour préparer le repas de Noël, tandis que son mari file récupérer ses parents à l'aéroport, et que leur fille Tatiana dort encore. Dehors, la neige qui tombe à gros flocons en vient à bloquer toute circulation. À mesure que la matinée s'avance, les invités se décommandent les uns après les autres et Holly se retrouve seule avec Tatiana, étrangement distante avec elle…

Commence alors un huis clos entre la mère et la fille, les seuls contacts avec l'extérieur venant du téléphone, où parfois une correspondante inconnue, presque inaudible, s'exprime avec un fort accent russe… Ce matin-là, plus que tous les autres jours depuis qu'ils sont allés chercher Tatiana dans son orphelinat en Sibérie 13 ans plus tôt, Holly sait que « Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux. » Cette phrase revient comme un leitmotiv avec différentes variantes et suffit à créer une atmosphère inquiétante. On sent qu'un drame est en train de se jouer, mais lequel ?

Laura Kasischke décrit le quotidien de cette mère de famille américaine avec attention, dans un style extrêmement précis et réaliste, peut être parfois un peu trop lent, car on aimerait un peu d'action. Mais tout est dans le ressenti, et cette longue introspection de Holly qui évoque sa stérilité volontaire (pour se protéger de gènes défectueux) et son chemin difficile vers l'adoption en Russie, puis les efforts qu'elle a dû déployer pour être une bonne mère… Peu à peu, se dessine le spectre de quelque chose d'horrible, qui frappe comme un boomerang à la fin du livre.

Moi qui ne suis pas une habituée des thrillers contemporains, je n'oublierai pas de sitôt cet Esprit d'hiver.