La couronne verte

Ce roman, qui commence comme une "chick lit" – "spring break" à Cancun entre filles pour boire des cocktails et rencontrer des garçons – prend rapidement une tournure beaucoup moins festive... Quand les adolescentes délaissent les beuveries puériles sur la plage pour s'aventurer dans la jungle à la découverte des vestiges d'une civilisation ancienne, ce qui devait être des vacances se transforme en parcours initiatique périlleux, du genre duquel on ne ressort pas indemne. Ce qui se passe au Mexique ne reste pas toujours au Mexique!

Le sujet principal du roman est la culture du viol, la menace intangible mais omniprésente, qui pèse sur les jeunes filles en permanence, forcées de sacrifier leur liberté et leur plaisir au nom de la prudence. Malheureusement, savoir à qui faire confiance et de qui se méfier est un apprentissage qui doit souvent se faire à la dure...

Le décalage entre la superficialité et l'insouciance de la jeunesse américaine, et le cadre dans lequel l'histoire se déroule est frappant. L'océan et la jungle sauvage incarnent les forces terrifiantes de la nature et sa beauté primitive, tandis que les mythes anciens évoquent le mystère et la spiritualité – ce qui contraste fortement avec la futilité du party perpétuel que constituent les "resort" tout-inclus!

La traduction en "français-international-trop-français" des dialogues m'a un peu agacée au début, mais j'ai vite passé outre. L'écriture est sauvée par de très belles descriptions des paysages. L'adolescence, les relations mères-filles, l'amitié et, surtout, la difficulté de gagner son indépendance, sont aussi très bien représentées. L'histoire est simple, mais captivante, avec un brin de suspense et un petit côté "réalisme magique". le symbolisme manque peut-être un peu de subtilité, mais cela ne m'a pas empêchée de l'apprécier. le premier envol qui se transforme en chute libre, l'autel du sacrifice qui n'est pas toujours là où l'on croit et les autres thèmes sont pertinents et bien exploités. Finalement, j'ai bien aimé cette lecture, de laquelle je n'attendais pourtant pas grand-chose...

Terri, Anne et Michelle, trois étudiantes Américaines, s'apprêtent à vivre leur 1er Spring break à Cancun au Mexique.
Quelques jours loin de leurs mères qui, après moultes recommandations, acceptent de les laisser partir seules, s'amuser.

Soleil qui brûle la peau, mer exceptionnelle, paysages de rêves, alcool à gogo, garçons à la pelle, tout y est pour passer un bon moment.

Mais, Anne et Michelle veulent voir l'autre face de cet endroit chargé aussi d'histoire et acceptent un road trip qui va à jamais changer leur vie.

On a l'impression de voir un téléfilm traitant du sujet des célèbres beuveries de printemps des étudiants Américains.
Mais l'auteur aborde le sujet d'une manière un peu différente et on s'aventure dans la jungle.
Elle brouille les pistes à merveilles et fait prendre à son récit une tournure inattendue.

Elle traite de l'insouciance, de la naïveté de tous les jeunes adultes et de leur rapport à la méfiance, à qui doit on accorder notre confiance ?

La fin est vraiment digne des dramas des USA et je me suis vu vérifier la nationalité de l'auteure tant elle est à l'aise pour décrire cette ambiance caractéristique d'outre Atlantique. Finalement elle n'était pas Française comme je le croyais .

Mon 1er de l'auteure et certainement pas mon dernier.
Ambiance contemporaine, mystique, glauque et dérangeante.

Voici l'histoire d'un Spring Break qui tourne mal, très mal... Kasischke nous amène sur les plages idylliques du Mexique, pour un voyage aux Enfers. Anne, Michelle et Terri ont opté pour cette formule club tout inclus, au détriment d'une croisière, et elles le regretteront pour le reste de leur vie. Premier jour, tout se déroule bien : plage, soleil, cocktails... Mais il suffit d'une rencontre, intense, pour les adolescentes décident de ne pas suivre les conseils de leurs mères. Elles font la rencontre d'un étranger, Ander, qui leur propose d'aller visiter des ruines mayas. Michelle tombe littéralement sous l'emprise de cette mythologie. C'est la, au milieu de la jungle, que le destin des filles basculera... J'ai beaucoup aimé ma lecture... Je me suis laissé séduite par l'écriture de Kasischke, que je trouve très efficace. Et que dire de l'ambiance et de l'atmosphère qui se dégage de ce roman... vous êtes pris et vous pouvez difficilement lâcher votre lecture. Un très bon moment.

Laura Kasischke est une sorte d'experte de la douche écossaise... et ce n'est pas la lecture de "La couronne verte" qui me fera changer d'avis.
Une fois encore, elle introduit dans un décor lisse et même surfait, un événement qui fait basculer son récit dans l'horreur, et éclater l'univers rose bonbon qui lui sert de contexte de départ.

Anne, Michelle et Terri sont en dernière année de lycée. Avant de quitter le foyer familial pour quelque université américaine, elles s'offrent, à l'instar de milliers d'autres jeunes avant elles, une semaine de vacances au soleil, plus précisément à Cancún.
Plage, piscine, alcool, drague, l'ensemble du programme prévu est à l'image d'une jeunesse insouciante et gâtée.
Mais les jeunes filles ont aussi l'intention de profiter de leur séjour pour découvrir une partie de la richesse du patrimoine pré-colombien. C'est pourquoi Anne et Michelle n'hésitent pas longtemps avant d'accepter la proposition d'un quadragénaire de les emmener en excursion. Ce dernier, historien et archéologue amateur, avait justement l'intention de se rendre sur le site maya de Chichén Itzá...

Deux univers sont ici mis en contraste de manière évidente. La superficialité des jeunes américains en quête de plaisirs faciles et éphémères, côtoie la luxuriance séculaire et quelque peu inquiétante de la forêt voisine. Tout comme leur insouciance et leur fatuité s'opposent au caractère mystique et sacré de l'atmosphère qui émane des vestiges laissés par des peuples ancestraux.

La plupart des étudiants, se contentant de fréquenter plages et discothèques, ne soupçonnent même pas la profondeur et la richesse de ce monde, pour lequel ils n'éprouvent d'ailleurs aucune curiosité. Il n'en est pas de même pour Anne et Michelle, et leur incursion au coeur de la forêt dense et vivante va bouleverser leur existence...

La principale réussite de "La couronne verte" réside pour moi dans le talent avec lequel Laura Kasischke nous imprègne d'une ambiance à la fois poisseuse, angoissante, et surnaturelle.
J'ai en revanche regretté le manque de subtilité dont souffre parfois l'intrigue. La volonté de l'auteure de mettre en opposition deux univers transparaît de manière trop évidente, presque offensante pour les capacités intuitives du lecteur...

Dans l'ensemble, et malgré ce bémol, j'ai passé avec ce roman un agréable moment.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..

L'entrée à la fac, le passage à l'âge adulte ne pouvait se faire sans passer par l'étape vacances de Printemps pour les trois copines que sont Anne, Michelle et Terri.
L'une d'entre elle renonce à là croisières dans les Caraïbes et propose plutôt de partir au Mexique : plages paradisiaques, alcool, fêtes, garçons et visite des ruines voilà leur programme de la semaine.

Quelques jours après leur arrivée, un homme leur propose de les emmener visiter les fameuses ruines de Chichén Itzá. Elles hésitent, se concertent...Anne est réticente mais devant l'insistance de Michelle elles finissent par accepter et suivent donc Ander, ce gentil père de famille anthropologue. Terri elle restera à l'hôtel.

Malgré tout Anne n'aime pas ce que dégage cet homme. Elle n'a pas confiance et prend peur. Elle essaie à de nombreuses reprises de mettre Michelle en garde mais celle-ci est déjà conquise par le côté professoral de leur guide.

Très vite le malaise s'installe et le danger rôde mais pas toujours d'où l'on imagine...

J'ai été transporté par l'écriture et le style de l'autrice que j'ai adoré. Les chapitres étaient courts (tout ce que j'aime) et chaque chapitre est basé sur un personnage Anne ou Michelle.
J'ai été persuadé dès le départ qu'il allait se passer une chose bien précise et en fait pas du tout. Tout l'intérêt de ce livre est justement dans le fait qu'on est tenu en haleine jusqu'à la fin même si j'avais deviné ce qui allait se passer quelques pages avant de le lire.

Cette autrice est une véritable découverte grâce à @leschroniquesduherisson et je vais lire ces autres ouvrages

C'est une fois de plus un livre qui allie prose, poésie, suspense, adolescence… et une fois de plus je retombe sous le charme des écrits de cette autrice
Immanquablement ce livre me ramène à son précédent ( Rêves de garçons ) car les thèmes se rejoignent. Les jeunes filles, l'adolescence, les premiers pas vers la liberté ; comme dans le précédent cela commence dans la légèreté : trois amies qui partent pour la première fois en vacances ensemble, à l'étranger, pour une semaine de détente avec pour destination la mer, le soleil, la plage… Trois adolescentes, trois amies, l'une est belle, l'autre chante divinement bien et le troisième écrit. Toutes trois vont quitter la terne ville de Glendale pour le pays des couleurs et de la lumière, les plages de Cancún. Mais cette destination idyllique cache bien des pièges… et bien vite des vacances de rêve se transforment en cauchemars.
Comme dans les autres livres de cette autrice, les relations mère-fille sont au centre du récit. Et ici l'absence de la figure paternelle dans la vie de l'une des jeunes filles prend des proportions très importantes. C'est aussi un livre sur la difficulté de faire confiance, sur les dangers qui guettent les ados, sur le manque de réalisme des jeunes, sur leurs erreurs de jugement. S'affranchir des parents n'est pas sans risques..
Alors bienvenue sur le territoire du dieu Quetzalcóatl, autrement dit le serpent à plumes…
La couleur verte, c'est le reflet de l'océan, qui par ses tons de vert, rend le bleu encore plus bleu ; c'est aussi la végétation de Cancún, c'est l'univers des poissons multicolores, des plumes des oiseaux, les lézards verts, ; c'est même la couleur de la voiture, une Renault; c'est aussi le pays des zopilotes, des ruines des Incas, des puits sacrificiels avec leur eau vert sombre…
Lien : https://www.cathjack.ch/word..

Il y a quelques années que je n'ai pas lu de Laura Kasischke...après mon coup de coeur pour « Esprit d'hiver » j'ai acheté certains de ces autres romans et j'ai déjà lu « Rêves de garçons » et « La vie devant ses yeux ».
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Avec cette lecture j'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance et la plume de cette autrice que j'aime décidément beaucoup.
Encore une fois elle a réussi à produire une angoisse sourde et collante, en crescendo.
Si elle reprend un schéma plutôt habituel avec une nouvelle leçon de vie, cette fois-ci elle oppose le monde occidental, américain à une civilisation bien plus ancienne et mystique.
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Ce ne sera pas mon préféré mais il m'a quand même fait passer un agréable moment !

J'ai hésité avant d'écrire un retour sur ce livre, parce qu'à vrai dire en le lisant j'ai même eu un doute sur les sensations que j'avais eu en lisant un autre roman Esprit d'hiver de l'autrice que j'avais beaucoup aimé, il m'avait paru certes contemporain mais je l'avais trouvé fin, intelligent et l'écriture m'avait enveloppé dans un coton très énigmatique. Et là, mon impression est si éloignée que je m'interroge.

Des copines lycéennes décident pour le spring break de passer quelques jours au Mexique. le programme est: cocktails, fête et pourquoi pas également visite de temple. D'ailleurs, elles rencontrent dans leur hôtel un homme qui peut les guider gratuitement, celui-ci paraît très sympathique à l'une et très suspect à l'autre.

Honnêtement, je n'ai pas accroché à l'esprit initial. le démarrage m'a presque fait pensé à la collection Coeur Grenadine que je dévorais en 6ieme. Ces jeunes filles de 18 ans dans un décor d'auberge de jeunesse pleine à craquer d'ados en marcel-short-tongs jouant au ping pong un litre de bière chaude à la main, cela ne s'approche pas de mon tableau idéal. Jusqu'à la moitié, je lisais en fronçant les sourcils, puis un retournement que je n'avais pas anticipé se produit. Et là, je retrouve le doigtée de Laura Kasischke pour replier l'univers sur ces personnages, l'angoisse s'installe subtilement, les questions n'ont plus de réponses et la frontière avec le fantastique est touchée. Ce dernier tiers m'a sauvé de ma première impression. J'ai bien aimé la fin du roman.

Je ne le recommande pas spécialement, hormis qu'il est court et facile d'accès, je pense que la tradition du Spring Break est probablement assez éloignée de notre culture. J'ai tout de même hâte de découvrir d'autres romans encore de la surprenante Laura Kasischke.

La couronne verte, à la lecture de ce titre, on pense très vite à celle qu'Hernan Cortes a "emprunté" aux Aztèques et qui se trouve aujourd'hui à Vienne (en plus d'une réplique à Mexico). Une coiffe imposante et d'une couleur enivrante qui marquait la toute puissance de l'empereur et marquait le lien qu'il entretenait avec les dieux. La couleur verte est un motif (hypnotique aussi!) très présent dans ce roman de Laura Kasischke qui nous raconte une virée à Cancun de trois lycéennes du Midwest. Ce qui devait être un court séjour sympathique entre copines pour fêter comme il se doit leur dernières vacances en tant que lycéennes (le fameux "Spring Break") se transforme vite en un cauchemar. Après une expédition dans les ruines mayas, les amies sont séparées, et l'une d'elle disparaît.

Ce roman a été écrit alors qu'une affaire de disparition très similaire à celle décrite dans le roman avait lieu. Au fil de cette lecture, il est difficile de ne pas être absorbée par la précision avec laquelle l'auteure décrit progressivement et en peu de mots la façon dont tout bascule dans l'inquiétant, dans la frayeur alors que tout, quelques pages auparavant avait l'air banal. Petit à petit, la narratrice insère quelques détails qui installent le doute, mais pas assez pour l'étiqueter comme un "danger" et pourtant, on sent bien qu'il arrive.

Le roman est construit en quatre parties et alterne les points de vues des trois lycéennes. Les deuxpremières qui peuvent sembler plus "longues" permettent de présenter ces ados qui au dehors nous sembleraient si normales, et pourtant.. Elles aussi ont leur failles, celles qui conduisent à faire LE pas qu'il ne fallait pas. le roman s'attarde donc plus sur la psychologie des adolescentes que sur l'action à proprement parler, mais les chapitres très courts et les phrases toutes aussi courtes créent une impression d'immédiateté de discours (comme le feraient des ados) et de proximité avec le lecteur. Laura Kasischke évoque donc cette période qu'est l'adolescence avec les envies d'aventures et d'expérimentation (au détriment du de signaux d'alertes..) qui l'accompagne et le danger qui peut être parfois tapi sous le "connu", le "normal" ou "sans histoire". Certes, l'histoire met en scène l'une des plus grandes frayeurs des parents, amplifiée par le goût des médias pour les mises en scènes et gros plans sordides sur ces horribles faits divers mais la prose de l'auteure a elle aussi quelque chose d'hypnotique ! Et j'ai trouvé intéressant ce parallèle que Laura Kasishchke fait dans certains passages entre les pauvres jeunes filles qui étaient droguées avant d'être offertes au dieux précolombiens et ses ados insouciantes sacrifiées sur l'autel des "besoins virils" d'hommes sans scrupule ni empathie.

Même si j'ai trouvé la traduction par moments trop "calquée" ou approximative, je relirai cette auteure c'est sûr et certain ! (et je la conseillerai aussi)


Multi-Défis 2020
Plumes féminines 2020

Bonsoir, j'ai un devoir sur ce magnifique livre qu'est La couronne verte mais une question me bloque, c'est « Comment les relations entre Michelle et sa mère sont importantes pour Michelle durant les événements rencontrés dans le livre » a l'attente de votre réponse si quelqu'un peut m'aider. Merci