Rêves de garçons

Pour qui ne connait pas l'auteur et s' arrete simplement sur le titre- traduction française complétement idiote- et le 4eme de couverture, on pense avoir à faire à une histoire simple de cheerleaders en colonie de vacances, de balades en voiture, de filles faciles, de garçons aux yeux baladeurs.

En fait, ceux qui ont déja lu du Laura Kaschike savent bien que tout cela va être bien plus pervers, complexe, et surtout très angoissant. Car petit à^petit, de manière d'abord insidieuse, puis plus fortement , un sentiment de basculement, de catastrophe imminente reste comme un nuage très noir au dessus de cette carte postale.
Avec un final mélancolique et éblouissant à la hauteur de l'attente, l'auteur nous livre une partition épatante à recommander pour qui ose s'aventurer sur des chemins peu balisés.

Je suis un peu déçue de ce roman, je m'attendais à une histoire palpitante suite à la lecture du 4ème de couverture,mais tout du long on attend, on attend qu'il se passe quelque chose, l'écriture est bien rythmée, la lecture est très agréable, mais les éléments de l'histoire peinent à venir, bref, un bon moment de lecture, mais un roman vite lu, vite oublié.

Kasischke est une de mes autrices contemporaines préférées. Elle a le don de renverser les idées préconçues et de faire planer une menace sourde, mais obsédante. Rêves de garçons est un excellent cru, très représentatif de son oeuvre. Une fois de plus, j'ai été scotchée !

La narratrice Kristy a 17 ans et elle a appris à sourire en toute circonstance. Une jeune fille polie, jolie et ambitieuse, juste comme il faut. Elle passe l'été dans un camp de vacances pour meneuses de claque, en forêt. Pour échapper à une séance d'entraînement ennuyeuse, elle et deux copines quittent les lieux à bord de sa Mustang décapotable, histoire de s'amuser un peu. Je n'en dirai pas plus, car avec Kasischke moins on en sait en commençant une lecture, mieux ça vaut.

Je me souviendrai de ce roman comme d'une nouvelle à chute (sans mauvais jeu de mots).
Les histoires de pom-pom girls et de jeunes filles riches en camp de vacances ne me passionnent pas spécialement mais le déroulé de l'histoire est intéressant.

Court roman en trois parties, comme un drame en trois actes.
Trois pom-pom girls aux prénoms de pom-pom girls, Kristy, Désirée et Kristi bis, s'échappent de leur camp de vacances de Pine Ridge pour aller se baigner dans le lac des Amants. A bord de leur Mustang rouge décapotable, elles se sentent invulnérables, sexy et insouciantes. Sur le parking d'une aire d'autoroute, elles croisent le regard de deux garçons à bord d'un vieux break rouillé, qu'elles s'amusent par la suite à provoquer, tee-shirts relevés et sourires enjôleurs, quand elles les retrouvent sur la route. Cet incident est le point de départ d'un drame envoûtant, raconté par Kristy, qui intercale dans son récit des souvenirs d'enfance et d'adolescence.
Sous les stridulations lancinantes des cigales, l'atmosphère est pesante, les peaux moites, les poses lascives et les événements distillés au compte-gouttes jusqu'au funeste dénouement. Les fantômes du passé et du présent rôdent, les cauchemars prennent le pas sur les rêves et l'insouciance.
Rêves de garçons n'est pas la bluette que le titre et la couverture du Livre de Poche pourraient laisser supposer. Laura Kasischke dévoile les secrets inavouables de jeunes Américaines à l'attitude lisse et irréprochable, héritage du puritanisme du XVIIe siècle, mais en proie à des désirs d'émancipation et de recherche du plaisir. L'art de l'auteure n'est pas de commenter : virtuose de l'évocation, elle s'efface et donne à voir.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le style Kasischke. Une écriture facile à lire, fluide, qui en dit juste un petit peu à la fois... Elle a l'art de faire durer une intrigue simple, mais sans que ça nous paraisse long... Ici, nous suivons trois jeunes filles, dans un camp d'été pour pompons-girls. Une journée qu'elles en ont un peu marre, elles décident de partir nager dans un lac à proximité. En chemin, elles croiseront la route de 2 garçons, de qui elles se joueront, en les bravant de leurs sourires et de leurs nudités. Mais bon, ça fini par tourner mal... et les garçons n'auront pas dit leurs derniers mots... Avec des allers retours dans le passé du personnage principal, Kasischke nous développe très bien la psychologie de tous ses protagonistes... nous faisant comprendre un peu plus le pourquoi des attitudes et comportements des personnages. J'ai trouvé ce récit très intéressant et j'avais très envie, tout au long des pages, de découvrir l'Événement qui allait changer à jamais la vie de ces trois filles. une bonne lecture.

👙 Rêves de garçons - Laura Kasischke 👙
@livredepoche Traduction : Céline Leroy

A la fin des années 1970, trois pom-pom girls quittent leur camp de vacances à bord d'une Mustang décapotable dans l'espoir de se baigner dans le mystérieux Lac des Amants.
Dans leur insouciance, elles sourient à deux garçons croisés en chemin. Mauvais choix au mauvais moment. Soudain, cette journée idyllique tourne au cauchemar.

J'ai beaucoup aimé le début, la mise en place de l'histoire qui laissait présager des scènes angoissantes sur un rythme haletant. Que veulent ces garçons, où sont-ils, que vont ils faire... Mais non le rythme ne décolle pas, s'alourdit de digressions avec des souvenirs de Kristi qui ne me semblent pas toujours pertinents, et une fin devinée avant la moitié du livre (du moins en partie). J'ai tout de même passé un meilleur moment qu'avec Esprit d'hiver mais il semble que le style de cette auteure ne sois pas pour moi. (J'essayerai surement ces nouvelles pour me faire avis complet 😉)

Trois cheerleaders de 17 ans qui s'échappent quelques heures de leur camp d'entraînement estival croisent le regard de deux jeunes garçons à bord de leur vieux break. Dans Rêves de garçons, l'atmosphère malsaine et macabre très réussie de ce thriller psychologique dépeint la pression sociale, la quête de la perfection qui régissent l'univers de ces jeunes filles.
[...] L'histoire est simple, prenante mais efficace. La tension est constante, même si au final la narration est très ramassée dans le temps et l'action très lente. Si les dernières pages ne m'ont pas autant convaincue que celles du magistral Esprit d'hiver publié quelques années plus tard, j'ai beaucoup aimé Rêves de garçons. Dès le début, Laura Kasischke parvient à évoquer un sentiment de danger à travers la distillation d'éléments, comme la persistance du champ lexical du macabre, les odeurs fétides qui entourent les souvenirs de Kristy, les rengaines morbides et animales (le lapin qui agonise, le porte-clés en patte de lapin douce et écoeurante, le foetus de porc à disséquer en cours, la viande fade et dégoûtante). C'est ce sens du détail qui m'a tenu en haleine et qui m'a fait relire de nombreux passages pour être certaine de ne rien manquer, un peu comme si je menais moi-même l'enquête.
Au-delà de l'histoire, j'ai beaucoup aimé le background, car l'auteure montre une certaine vision de l'Amérique blanche, individualiste et patriotique des années 1970. Laura Kasischke retranscrit bien l'état d'esprit que l'on a à 17 ans, et elle raconte la pression sociale que subissent, inconsciemment ou non, les jeunes filles : elles se doivent d'être toujours parfaites, belles et souriantes en toutes circonstances, bonnes élèves et prudentes en amour. Leur univers est peuplé d'interdits et d'injonctions, et ces jeunes cheerleaders des milieux aisés apprennent à contrôler les apparences et leur vie comme elles mèneraient une carrière professionnelle. Ainsi, Kristy apparaît comme une personne brillante mais aussi froide. C'est à mon avis ce qui donne davantage de vigueur et de plaisir à la lecture de ce thriller psychologique a priori simple et convenu. Je l'ai savouré, et je l'ai même fait durer pour en profiter plus longtemps !
N'hésitez pas à lire et commenter la chronique entière sur mon blog : http://www.bibliolingus.fr/reves-de-garcons-laura-kasischke-a130889270
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Pour me vider la tête j'ai décidé de changer un peu de style de lecture pour quelques temps. Je commence avec ce roman de Laura Kasischke, auteur que je ne connaissais pas, mais dont le petit côté “série B horror teen movie” m'a interpellé et m'a paru adapté au but recherché, à savoir, ne pas trop se prendre la tête en lisant.
Eh bien, autant le dire tout de suite, ça a plutôt bien marché ! Des cheerleaders, un camp d'été écrasé de chaleur, des baignades dans le lac et une ambiance feu de camp, brochettes de chamallows et histoires qui font peur chuchotées au plus noir de la nuit… Franchement, on s'y croirait ! Qui n'a pas des souvenirs dans le genre quelque part dans sa tête au rayon adolescence ? Allez, tout le monde en a, forcément. Même si pas vécu en vrai, tout le monde a au moins vu un film avec ces ingrédients. Moi oui en tout cas (Rhâââ les feux de camp, rhââ les histoires de fantômes ou de malédictions…). Bref, un film, le mot est bien trouvé. Avec une écriture simple et très visuelle, sans prétention, Laura Kasische nous plonge dans cet univers de jeunes filles plein l'insouciance, de légèreté, de rires, de rêves, de jalousies, de petites inquiétudes … et parfois de véritable horreur. Mais pour moi l'essentiel de ce bouquin ne réside pas dans sa chute, même si ça se tient tout à fait et que je n'ai rien à redire. Non, pour moi l'essentiel c'est bien d'avoir su me faire remonter le temps et retrouver un peu cet état d'esprit si particulier propre à l'adolescence, et ça fait du bien ! D'ailleurs je vous laisse, je vais aller remplir mon sac à dos de chamallows et partir me trouver une cabane au bord d'un lac de montagne :)

Je continu ma collection de Laura K. c'est mon 4ème livre de sa bibliographie, je l'ai pris par hasard, sans même lire le résumé car c'était le seul vendu d'occasion.
J'ai encore retrouvé le style de l'auteur que j'affectionne tant. Derrière des scènes d'une apparente légèreté une impression de malaise se cache et l'angoisse va saisir petit à petit le lecteur avant même qu'il comprenne ce qui lui arrive. Je me suis prise au jeu, j'ai tenté de deviner vers quelles horreurs nous nous dirigions, prise par l'intrigue mais le dénouement a été une réelle surprise !
L'auteur appui de nouveau sur la synesthésie des sens, elle parvient à nous faire suffoquer sous la chaleur de l'été, entendre les cris stridents des cigales, goûter la nourriture écoeurante de la cantine, sentir les bêtes en décomposition du sous bois...Cette sensorialité très présente additionnée au thème de l'adolescence et des jeunes filles m'a encore rappelé Virgin suicides.
Le portrait du personnage principal est très crédible,ses souvenirs et ses perceptions se mêlent au récit et nous font nous attacher intimement à cette jeune fille désabusée. Les autres personnages sont un peu moins développés, c'est dommage.
Du pure Kasischke,un petit roman mystérieux qui fait durer le suspense jusqu'à la fin et nous offre une vision réaliste et caustique d'une adolescence américaine. Une bonne introduction pour toute personne qui voudrait découvrir l'auteur.