J'ai commencé
En Guerre Des le Matin lassé par des livres qui ne m'apportaient plus grand chose d'autre, depuis longtemps, que de vagues nuances de gris montées sur palette, fatigué de chercher des réponses qui jamais ne venaient.
Je ne l'ai pas lu au début, je l'ai regardé à peine. L'oeil vitreux, blasé, vaincu. Un oeil d'historien ha ha ha!
Et puis il s'est passé quelque chose.
Les meilleurs livres nous happent ? J'ai fusionné avec celui-ci. Quel putain d'ouvrage! Sa portée ne sera pas mesurée ce siècle, je le crains. Pas plus que sa puissance ne sera estimée. Mais un jour, sans aucun doute. Il ne saurait en être autrement.
Ce livre est à la hauteur des ambitions du narrateur : Un Manuel Pratique pour le Courage. Un anti-dépresseur. Un glaive enflammé.
Un héros à lui tout seul ce bouquin, de ceux que chacun de nous tenons en secret dans nos têtes, pour inspirer nos actes de bravoure, dans les moments les plus durs.
Et sur la forme ? J'ai traqué chaque rouage, suivi chaque fil caché derrière le décor, inspecté chaque structure portant le bordel : rien. Il y a bien trois coquilles sans importances disséminées dans le texte, mais pas une fausse note, pas le moindre défaut.
Rien à redire.
Il est pour le lecteur, cette jeune femme en robe blanche qui sourie sur un banc, et prête son épaule. Il a des réponses. Une présence. Il entrouvre les portes de quelque chose de Sacré, de Secret aussi, muselé et anesthésie par ce siècle, qui sommeille en chacun. Et indéniablement, il y a bien de quoi changer une vie, la-dedans.
Si demain je devais traverser l'Enfer, et qu'on m'accordait de ne prendre qu'un seul objet. Je délaisserais toutes les armes ou armures du monde. Je prendrais simplement ce livre. Et me dirigerais vers les Portes de l'Horreur en souriant.
Encore merci, et mes putains de félicitations à l'auteur pour ce chef-d'oeuvre incroyable.