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3,96

sur 326 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un vieux champion d'arene prend sa retraite et ne désire plus que de profiter de ses enfants et d'un retraite bien méritée. Mais sa destinée va vite changer quand il va croiser le chemin d'une secte mise en danger.

Un premier tome assez prenant, avec une intrigue qui donne envie de savoir le pourquoi du comment.
J'ai une grande affection pour le danseur dans ce tome, il est jovial et plein d'humour a ses heures.

Un roman qui se lit vite en bien.

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Je poursuis ma découverte des romans de Gabriel Katz avec Aeternia.

Ce roman-ci était surtout l'occasion de retrouver Desmeon que j'avais beaucoup aimé dans La part des ombres. S'il ne fait pas figure de héros ici, il a cependant un beau rôle à jouer, auprès de Leth Marek, le champion d'arènes. Il asticote, picote, agace le quarantenaire désabusé et mû par la vengeance. J'avoue que si ses réparties m'ont beaucoup amusée dans La part des ombres, je les ai trouvées cette fois-ci moins enlevées et plutôt inégales.

Tout comme le roman qui me laisse un sentiment mitigé. L'intrigue est plaisante même s'il s'agit d'une énième histoire de vengeance, avec, en toile de fond, un conflit religieux qui, ne m'a pas vraiment captivée.

Aux trois-quarts du livre, passablement ennuyée, je me suis même demandée si j'allais poursuivre avec le deuxième tome mais c'était sans compter la malice de Gabriel Katz. Il parvient toujours à remotiver ses lecteurs par des cliffhangers insoutenables !
Alors, oui, le soudain retournement de situation me donne vraiment envie de lire la suite !



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Cela faisait un moment que les romans de Gabriel Katz titillaient ma curiosité et après avoir lu et apprécié sa nouvelle parue dernièrement dans l'anthologie « Trolls et légendes », j'ai finalement jeté mon dévolu sur son diptyque « Aeternia ». L'auteur y met en scène un certain Leth Marek, gladiateur à la retraite bien décidé à tirer un trait sur son passé de combattant et à renouer des liens avec ses deux jeunes fils qu'il ne connaît que très peu. Sa rencontre avec une troupe itinérante vouant un culte à un dieu depuis longtemps oublié mais apparemment revenu aux goûts du jour va cependant complètement bouleverser ses plans et faire prendre un tour tragique au voyage. Voilà notre héros embourbé bien malgré lui dans un conflit d'ordre politique et religieux opposant les adorateurs d'Ochin à ceux de la Grande Déesse, culte officiel de la cité de Kyrénia qui entend bien ne pas laisser ces « hérétiques » répandre leurs idées subversives parmi la population de la capitale. L'intrigue ne brille pas par son originalité mais reste assez bien construite pour garder constamment en éveil l'intérêt du lecteur. On peut notamment saluer l'absence de toute vision manichéenne de la part de l'auteur, écueil pourtant fréquent lorsqu'il est question de confronter deux croyances. Cette fois il n'y en a pas une pour racheter l'autre, les deux ordres n'hésitant pas à employer des méthodes très différentes mais toutes aussi discutables pour parvenir à leurs fins.

Le lecteur appréciera aussi certainement le rythme soutenu du récit qui va de péripéties en péripéties sans guère de temps morts. L'action se calme cela dit suffisamment pour laisser la place à des scènes plus intimistes qui donnent à l'auteur l'opportunité d'approfondir la psychologie de ses personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs sans doute la plus grande réussite du roman : le protagoniste et les personnages secondaires sont bien campés et on ne tarde pas à s'y attacher, quand bien même une part d'ombre plane encore sur leur passé ou leurs motivations. J'ai pour ma part une petite faiblesse pour Desmeon, guerrier volontiers crâneur mais néanmoins efficace et bourré d'humour. C'est d'ailleurs l'un des autres points forts du roman : la qualité de ses dialogues et leur humour. Les bonnes répliques fusent et feront à plusieurs reprises monter le sourire aux lèvres du lecteur, ravi d'assister à la complicité naissante entre les personnages. Malgré la légèreté du ton employé, l'auteur se plaît cependant à nous rappeler par le biais de quelques scènes marquantes que le roman lorgne davantage du côté du tragique plutôt que du comique. La scène finale, notamment, bien que pas véritablement surprenante, n'en reste pas moins saisissante pour le lecteur qui ne s'attendait peut-être pas à ce que l'auteur aille aussi loin...

Gabriel Katz signe avec ce premier tome d'Aeternia un roman bourré de qualités. Une intrigue bien maîtrisée, des personnages attachants, des dialogues percutants... : tout ce qu'il faut pour que le lecteur passe un agréable moment. L'auteur pose ainsi de solides bases pour la suite de son récit, d'autant que la fin laisse planer un si grand suspens qu'il devient presque impossible de ne pas se ruer sur le second volume sitôt la dernière page refermée.
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En préambule, je dois dire, que c'est la deuxième série de Gabriel katz que je lis.
Le puits des mémoires avait été pour moi, une bonne découverte.
Donc, j'ai débuté Aeternia, en me réjouissant de me retrouver dans un univers connu.

Nous suivons, Leth Marek gladiateur qui prend sa retraite après des années d'invincibilité, pour consacrer du temps à ces enfants.
Pour cela, il déménage avec sa tribu à Kyrenia pour entamé sa nouvelle vie.
En parallèle ont suit également les traces de Varian, jeune homme qui vas s'engager comme novice à Kyrenia dans le but de devenir prêtre de la grande déesse.
Pendant ce temps un nouveau culte apparaît qui vas rentrer en confrontation avec le culte de la grande déesse.

J'ai retrouvé en partie ce qui m'avait plus dans le puits des mémoires, une écriture dynamique, de l'humour et surtout des interactions entre les personnages qui fonctionnent bien, notamment les dialogues.
Un bon rythme, une écriture fluide.
j'ai passé un moment agréable.

Malheureusement, il y a plein d'éléments qui viennent tempéré le plaisir de lecture, j'ai trouvé que les péripéties allaient à une vitesse précipitée sans que ça impact réellement les personnages.
Notamment, un personnage confronté à un traumatisme énorme, qu'ont vois triste pendant un cours passage et qui après, je trouve et vite attiré par les jupons d'une femme.
Pour un autre, il vit logiquement une énorme désillusion et s'adapte je trouve très rapidement.

Le texte manque de respiration, sa donne une impression de superficialité un peux gênante.
Du coup, j'ai pas été vraiment impliqué avec les personnages.
Leth Marek, ma paru très caricaturale comme personnage, sans nuances et franchement assez crétin.

La thématique des guerres de religion peut être passionnante mais la encore je trouve que c'est juste effleurer en surface.
Le texte est sympathique, après je suis convaincu qu'il y avait de quoi en prenant le temps, en approfondissant les personnages, les thématiques, d 'emmener cette écrit vers des horizons plus riche, plus profond.

Aeternia est un divertissement sympathique vite lu, un plaisir immédiat, sûrement adapté pour découvrir la fantasy où pour respirer entre deux oeuvres plus exigeante.
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Après l'avoir vu pendant longtemps sur les booktubes et la blogosphère, j'ai décidé de passer le pas par curiosité. J'ai donc lu La marche du Prophète. Qu'en est-il ?

Alors, dans un premier temps, je trouve que c'est de la bonne fantasy. Gabriel Katz a une écriture très addictive, très fluide, ce qui rend le livre assez page-turner. Il est aussi très bon dans la caractérisation des personnages : disons qu'ils ont le charme de l'archétype avec toujours un twist qui permet de les rendre très attachant. Desmeon typiquement, l'assassin mystérieux qui aurait pu être cliché mais qui en même temps est bavard et très narcissique. La trame est classique mais bien construite et se laisse suivre, il y a quelques surprises car Gabriel Katz n'hésite pas à malmener ses personnages.

En revanche, je trouve qu'en termes de construction de monde , ça aurait pu être plus abouti, mais j'aurais sûrement un point de vue plus global en lisant tous les livres qui se passent dans cet univers. Mais ça manque un peu de détails pat certains moments. Je trouve également que certains dialogues sont un peu maladroits, comme si l'auteur cherchait à utiliser un langage parlé mais que ça sonnait un peu faux, pas très recherché ou pas très naturel.

En bref, c'est très agréable à lire mais ça ne fera pas partie de mes aventures fantasy favorites. Ceci-dit, je lirai sûrement plus de Gabriel Katz car j'ai passé un très bon moment.

Lien : https://lageekosophe.com/
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Aeternia est une série en deux tomes d'une tonalité plus sombre que ce que j'ai pu lire par ailleurs de Gabriel Katz.
La thématique de la manipulation, des enjeux du pouvoir y est centrale, et développée par le biais des religions dans une fiction qui emprunte malheureusement beaucoup au réel (mais pas que).
Le culte de la Nature est le culte officiel de la région de Kyrénia, la ville du savoir et de la culture. Croyants en la Grande Déesse, les habitants ne laissent qu'une place toute relative à d'autres religions. Les pèlerins du culte dissident d'Ochin, prônant la remise en cause des inégalités, sont donc plutôt mal accueillis dans leur trajet vers la « ville-mère », Kyrenia.
Ce premier tome met en place le décor ; le lecteur y suit Leth Mareth, un gladiateur affranchi ayant gagné le droit d'une « retraite » bien méritée. Celui-ci s'engage sur les routes avec ses fils afin de leur garantir des études d'exception. Leur route croise malheureusement celle des Rédempteurs, tueurs sanguinaires. Ses fils y perdent la vie. Leth, désormais en quête de vengeance, rejoint le culte dissident et s'en fait l'un des défendeurs.
Ce premier tome se termine lorsque les admirateurs d'Ochin arrivent au pied de Kyrenia. Leth y découvre une vérité plutôt amère…
Par rapport à la trilogie du Puits des Mémoires, qui reste ma préférée, Aeternia est aussi fluide à lire mais moins légère.
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Après la découverte du magistral Puits des mémoires dont il me reste à lire le troisième tome, je patiente donc avec ce nouvel opus de Gabriel Katz. Malheureusement, comme la Maîtresse de guerre, cet ouvrage m'a un peu déçu. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais : loin de là! Mais en comparaison de la trilogie précitée, il n'est pas au même niveau. Et au risque d'agacer certains, je n'arrive pas à éviter les comparaisons ; le Puits des mémoires est encore trop frais...

En effet, bien que l'intrigue se déroule dans le même univers que les autres romans, le royaume de Kyrenia me paraît beaucoup plus flou, simpliste et je rejoins Alfaric sur ce point, "le worldbuilding est limité". J'ai donc eu beaucoup plus de mal à me projeter dans ce roman.

Le personnage trop brut de Leth Marek m'a laissé de marbre ; quant à celui de Desmeon, il m'a profondément agacé. Seule l'intelligence du jeune prêtre Varian a éveillé ma curiosité et ma sympathie.

Alors, dans ce cas, pourquoi 4/5? Et bien, parce que la patte de Gabriel Katz qui a fait le succès de ses autres romans est bien présente! En effet, le style littéraire est toujours aussi fluide et efficace ; tandis que les révélations, les rebondissements et le fameux cliffhanger de la fin deviennent des incontournables du style Katz! Enfin, le discours de fond sur la religion me plaît : il est nécessaire de rester vigilant afin de ne pas se laisser endoctriner. Cela m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à la période du IV-Vème siècle après J.-C, lors de la cohabitation/confrontation entre le paganisme et le christianisme.

Bref, un roman efficace de Gabriel KATZ que je recommande et pour lequel, je ne manquerai pas de poursuivre avec le second tome.
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Gabriel Katz est un auteur que j'apprécie fortement, je me languissais de découvrir sa nouvelle saga et de retrouver son style. Toujours dans la Fantasy, Gabriel Katz a très bien su mener son intrigue du début à la fin.

Leth Marek est redoutable. Mais il va devoir prendre sa retraire pour élever ses enfants. En partant dans une autre ville pour les éduquer au mieux, un terrible accident à lieu et Leth Marek ne voit que la vengeance.

C'est dur de faire un résumé personnel pour ce roman car nous avons le point de vue de Leth Marek principalement mais aussi d'un autre protagoniste, un jeune homme qui est proche du culte de la Déesse. du coup, on le point de vue des personnes de chaque religion. Oui, un conflit entre deux religions va avoir lieu.
Qu'est ce que j'aurai aimé que Aeternia soit un coup de coeur comme le puits des mémoires, mais je ne perds pas espoir car pour moi c'est le tome deux de le puits des mémoires qui m'a le plus marqué, alors j'espère que Gabriel Katz va nous réserver quelque chose de grandiose pour le prochain tome !

Sinon, pour le style de l'auteur, juste génial. J'ai retrouvé exactement le même style de ces livres précédents et ça j'adore. Je trouve que ce livre se lit bien, juste assez de descriptions pour se représenter le décor et juste assez d'action pour ne pas s'ennuyer.
Niveau personnage, Leth Marek est le principal, j'avoue, j'aurai bien aimé qu'il soit mis plus en avant, mais en tout cas, on voit très bien son côté gladiateur dans l'histoire. Il va rencontrer Desmeon, qui lui m'a bien fait sourire, il est jeune et beau et à toujours de la répartie sur Leth Marek.
Tant qu'à Varian, j'ai beaucoup apprécié suivre son évolution dans le temple, comme quoi, de partout la trahison et l'ambition sont présentes. Varian vivait dans un petit village et il croit dur comme fer en la Déesse, jusqu'à ce qu'il arrive à Kyrenia où il va se rendre compte de beaucoup de choses… Kyrenia ville où l'affrontement des deux religions à lieu, d'un côté on adore la Grande Déesse et d'un autre le Dieu Ochin.

Et pour la fin, d'ailleurs je ne suis pas la seule à en parler, elle est juste horrible ! Comment on peut faire ça aux lecteurs ? En tout cas, Gabriel Katz sait comment faire pour attiser le lecteur à découvrir la suite de l'histoire.

En conclusion, encore un livre de Gabriel Katz qui a su m'emporter. Personnages touchants, intrigue prenante et surtout fin horrible. Mélange d'actions, de rebondissements et surtout des révélations. La fin est une totale surprise. Vivement la suite.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Aeternia : la marche du prophète est une descente aux enfers : celle de Kyrenia - la ville la plus illustre des Terres Communes, « la ville mère, la cité éternelle, le temple du savoir », berceau du culte de la Nature et de la Grande Déesse - amorcée par l'arrivée imminente d'un nouveau culte celui du dieu unique Ochin.
Une descente aux enfers qui entraînera dans son sillage Leth Marek célèbre gladiateur et jeune retraité des arènes, venu dans cet « ilot de civilisation dans un monde de brutes » avec l'espoir de trouver un repos bien mérité et de donner une bonne éducation à ses fils mais qui verra ses plans contrariés et sera contraint de reprendre les armes et mener à nouveau un combat à mort. Varian, jeune homme ambitieux, ne sera pas non plus épargné. Venu dans la cité du « temple originel, le centre du monde, le siège du Patriarche » pour y épouser le culte de la Nature, il sera rapidement désabusé par les dissensions au sein des membres du culte de la Grande Déesse entre puristes, de véritables fanatiques, et prélats richissimes, « une immense vitrine de joaillerie » aux moeurs légères et sera entrainé dans une spirale de complots et de trahisons.

Le récit manque de profondeur ce qui rend difficile l'immersion dans l'univers de Gabriel Katz lorsque ce dernier vous est inconnu. Mais l'intrigue intense et brutale ainsi que les nombreux retournements de situations parviennent à susciter et maintenir l'intérêt - au même titre que les personnages aux caractères bien trempés qui ne reculent devant aucun sacrifice et aucune violence au nom de leur foi ou de leur sens (tout relatif) du devoir – et font de Aeternia : la marche du prophète un bon moment de lecture...
...offert gracieusement par les éditions Scrinéo suite à un concours organisé par Elkabin.net (Merci à tous deux !) sur l'excellent travail de couvertures d'Aurélien Police. Une couverture, une nouvelle fois, très bien inspirée pour cet ouvrage !

Ce tome 1 donne le ton : l'affrontement de deux cultes religieux et l'ouverture des portes d'Aeternia, « ville mythique du centre de la Terre, nid de démons et de créatures maléfiques » et laisse entrevoir une suite des plus infernales et chaotiques par laquelle je pense me laisser séduire...





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"Respirer. Ne plus penser à rien. Sentir sous ses doigts le manche rugueux de la hache, planter son talon dans le sable de l'arène, fermer les yeux et attendre. Oublier le murmure de la foule, la chaleur qui montait du sol, le claquement des bannières au sommet des gradins. Se recueillir, comme pour une prière. Un rituel si familier qu'il en devenait presque apaisant, quelques secondes à peine avant le choc des armes. Mais, cette fois, Leth Marek ne put s'empêcher d'ouvrir les yeux, car c'était le dernier."

"La marche du prophète" est le premier volume d'un diptyque de Gabriel Katz se déroulant dans le même univers que ses livres précédents la trilogie du "Puits des Mémoires" ainsi que le roman indépendant" La maitresse de guerre".
C'est donc pour les fans de l'auteur incontestablement un plus avec une nouvelle fois l'opportunité de sillonner de nouvelles contrées d'un monde qui s'il est Fantasy se veut assez réaliste.
À ce titre tout ce qui a trait à la magie est quasi absent, toutefois une intrigue menée en second plan laisse penser que cela pourrait évoluer dans une autre voie avec le tome de clôture...
Le livre en lui-même est plutôt un bel ouvrage, la couverture d'Aurélien Police faisant l'amalgame entre un objet de culte de la grande déesse et une dague ensanglanté y est sans doute pour beaucoup et chose n'est pas si coutume que cela, elle est en phase avec l'intrigue du roman bien qu'il faille avoir commencé la lecture de l'ouvrage pour s'en rendre compte.

Avant tout, le héros Leth Marek, jeune quarantenaire et gladiateur de métier, champion incontesté de la cité de Morgoth avant qu'il ne se décide à raccrocher définitivement la hache, son arme de prédilection, non sans avoir livré au préalable un dernier combat contre le meilleur de ses prétendants au titre suprême. C'est au final un peu le guerrier de l'hiver façon David Gemmell, d'ailleurs il a pas mal en commun avec d'autres héros de l'auteur britannique par notamment un attachement à défendre certaines formes d'injustice tout en défendant des principes de vie fondés sur un certain code de l'honneur et des valeurs humaines et ce plutôt que par la soumission aveugle à une morale religieuse.
Leth Marek se décide donc à changer de vie alors qu'il est au sommet de sa gloire afin de s'accomplir sur le tard, en tant que père auprès d'enfants qui ont grandi avec leur mère et dont il ne s'est jamais vraiment occupés. "Profitez de la vie, il est plus tard que vous ne pensez..." cette citation colle finalement bien au personnage, pire parfois même le destin se charge avec une certaine ironie de vous empêcher d'essayer de vous amender de certains manquements, le temps perdu ne se rattrape pas et la vie de Leth Marek va passer de la lumière aux ténèbres en quelques pages.

Le roman est constitué de 39 chapitres pour 366 pages effectives de lecture et si on tient compte d'une taille de police plutôt grande on peut considérer que c'est finalement un petit roman qui est mené à un rythme très soutenu.
D'un côté on a Leth Marek au fond du gouffre et qui va assez rapidement lier son destin avec un groupe de religieux itinérants adorant une divinité ancienne qu'ils nomment Ochin. Ils sont menés par un prophète à la tête d'un ordre de prêtres et prêtresse choisit autant pour leur adoration envers le Dieu unique que pour leur beauté physique...Ce culte prône des principes qui s'opposent à ceux de la religion officielle en l'occurrence celui de la grande déesse dont le siège du pouvoir se trouve à Kyrenia. le nouveau culte qui sur bien des aspects et notamment son organisation et la foi aveugle de ses partisans, s'apparente à une secte, véhicule des valeurs d'égalité entre tous les hommes et les femmes alors que celui du patriarche de la Cité du savoir, défendent les principes très conservateurs de son ordre et les notions d'un statut social inné définissant notre place et nos droits dans la société (les religieux, les nobles, le peuple, les esclaves etc...). le culte de la grande déesse est finalement assez proche de l'expression du catholicisme à notre époque médiévale européenne, où notamment les femmes avaient un statut encore en deçà de celui des hommes.

Dans ce roman l'auteur a pris le parti de faire reposer son intrigue essentiellement sur ses personnages principaux au détriment du développement du background que je trouve un peu trop épuré, et s'il est facile de s'imaginer la baronnerie de Ridan avec ce vieux château délabré où se posent les adeptes du culte d'Ochin, les cités de Kyrenia et Morgoth sont à peine esquissés tout comme pas mal d'éléments d'ordre sociétal. Finalement on en saura pas non plus grand-chose sur la structure géopolitique du royaume où se situent les évènements. de manière générale on peut dire que le roman souffre d'un manque cruel de développement horizontal alors qu'il est pour autant très agréable à lire.

La force du roman c'est donc ses personnages et un arc narratif passionnant mené sur deux fronts. D'un côté nous suivons le destin de Leth Marek aux côtés des adorateurs du culte d'Ochin où ce dernier partagera des instants de franche camaraderie avec ce diable de Desmeon, mercenaire de renom dit " le danseur" très imbu de sa personne et poseur mais au combien sympathique, et au travers de la jeune métisse Nessirya ce n'est ni plus ni moins que la promesse d'un amour naissant qu'entrevoit notre héros.
De l'autre nous suivons le chemin de Varian, jeune prêtre ambitieux mais vertueux, arrivé dans la sainte cité afin de s'élever dans la hiérarchie du Temple, et Synden une jeune catin appartenant à une institution qui ne propose ses services qu'aux personnes les plus influentes et les plus fortunés de la cité. Si le premier va très vite faire l'apprentissage du pouvoir tout en posant un regard critique sur les dérives qu'il pourra observer, l'autre se retrouvera sans le vouloir au coeur d'un complot politique et religieux, sa situation en tant que témoin de l'assassinat d'un grand-prêtre du Temple, lui vaudra d'être pourchassée par ceux qui veulent lui faire taire ce qu'elle en a appris .

Le fil conducteur c'est bien entendu l'opposition entre une religion qui tient les rênes du pouvoir et qui entend le conserver et un culte qui séduit chaque jour de nouveaux adorateurs auprès du petit peuple plus enclins à boire ses paroles. La guerre couve entre les deux ordres, les manoeuvres souterraines vont bon train des deux côtés et à l'instar d'un véritable illusionniste l'auteur exploite à merveille les trompes l'oeil, attention aux faux-semblants .
À ce titre notre héros semble bien isolé dans une histoire où personne ne semble être ce qu'il prétend.
Le final du roman est juste comme je les aime, désabusé, cynique et traumatisant, un véritable cliffhanger qui nous amène à attendre avec une certaine curiosité le second volume.

Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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