Le loup

Le Loup.
Age : 64 ans.
Expériences : 4 thrillers publiés, 4 meurtres IRL impunis.
Projets à court terme : sortir de l'oubli, écrire de nouveau. Et tuer, plutôt 3 fois qu'une ; voilà 15 ans qu'il s'abstient, il n'en peut plus.
Références : le Petit Chaperon Rouge, version Grimm, avec issue fatale pour la proie, sans intervention miraculeuse d'un valeureux bûcheron.
Attention, son adaptation restera une histoire d'adultes, ou quasi : les cibles rouges/rousses sont trois femmes de 17, 33 et 51 ans. Outre leur couleur de cheveux, elles ont pour caractéristique commune d'être à un moment difficile de leur vie, au point de penser que la mort est ce qui peut leur arriver de mieux. Cela dit, quand la grande faucheuse se manifeste sous forme de lettres de menaces précises, elles ont soudain un sursaut d'énergie...

Je suis friande de contes (les vrais qui font peur, qui interrogent, qui finissent mal, pas leurs versions roses neuneus chantantes et sautillantes), de leurs interprétations littéraires, psychanalytiques, de leurs réécritures pour enfants ou adultes, quand elles sont originales, drôles, et/ou invitent à réfléchir.
Je suppose que le but de John Katzenbach était de réveiller les émois d'un de nos premiers livres d'horreur. Je ne suis pas entrée dans le jeu : trop de longueurs autour de la traque et des états d'âme du Loup, notamment lorsqu'il écrit son bouquin. J'ai apprécié la stratégie des victimes, mais là encore, on tourne vite en rond. Je me suis régalée d'un rebondissement à mi-parcours avec un clin d'oeil à un autre conte qui me fascine depuis plus de quarante ans. Hélas, après ce retournement, j'ai recommencé à m'ennuyer lourdement...
Le seul truc qui me faisait flipper de loin en loin, c'était l'idée que John Katzenbach puisse, comme le Loup, mener une double vie - écrivain et serial killer.

Cette lecture est d'autant plus décevante que ce thriller
- est signé John Katzenbach, comme l'excellent 'L'Analyste'
- s'inspire de contes comme le brillant 'Contes barbares' de Craig Russel.

Très attiré par le résumé qui me promettait un thriller psychologique sur fond de manipulation, j'ai sauté sur ce livre dès que je l'ai eu en main.

J'avais déjà lu "L'analyste" du même auteur, un thriller lent mais génialement construit. Ici, le récit est mené tambour battant à la manière d'un page-turner à la mode. Pour le coup, c'est le côté réussi du roman.

Peu de personnages en dehors des trois rousses et du tueur, on ne s'embrouille pas avec la densité de l'environnement, tout est très simple dans les descriptions, l'écriture, la construction.

Pour autant, même si on passe un bon moment de lecture, il m'a manqué quelque chose...J'attendais un twist de folie, un final grandiose en feu d'artifice, bref, une claque sur les dernière pages comme le font souvent les auteurs de polar page-turner. Là non...le dénouement se dessine longtemps à l'avance et n'offre aucune véritable surprise. Dommage, car l'ensemble était plutôt bien!

Il reste quand même un bon thriller, agréable mais classique.
Lien : http://zerojanviersworld.blo..

Choisi pour mon challenge ABC, Katzenbach me promettais une belle revisite du conte le Petit rouge. du moins, par le résumé du quatrième de couverture. Mais j'ai été quelque peu déçue par ma lecture. Les pages se lisent vite, mais l'histoire est lente. Beau paradoxe. J'y ai trouvé beaucoup de longueurs. Cependant, de par le fait qu'il n'y a pas beaucoup, les personnages de Katzenbach sont très bien étoffés. Leur psychologie est riche, bien construite. Mais le livre est sans grande surprise. Un thriller qui n'en fut pas vraiment un.

Un serial-killer qui reprend du service à l'aube de la vieillesse et qui prend pour cible 3 rousses avec, en trame de fond, le conte du Petit Chaperon Rouge et le Loup.

L'idée de mêler l'histoire du petite chaperon rouge à celle des méfaits d'un tueur en série est séduisant mais, car oui il y a un mais, quelque chose ne fonctionne pas vraiment. A certains moment, on a l'impression que le récit piétine et l'intrigue s'essouffle.