Une lecture en demi-teinte pour moi.
Le Funiculi Funicula est un petit café tapi dans une ruelle tokyoïte. Hormis le fait qu'il y fasse toujours frais, il a pour particularité d'offrir aux consommateurs la possibilité de voyager dans le temps. Oui, mais il y a des règles. Des règles strictes et hyper contraignantes. de fait, ce bistro pas comme les autres ne fait pas le buzz auquel on serait en droit de s'attendre.
On croise dans ce roman un petit nombre de personnages, comme dans un microcosme. Parmi eux, quatre femmes vont vivre l'expérience de voyager dans le temps pour retrouver un de leurs proches.
Comme je le disais en préambule, mon impression suite à cette lecture est mitigée. La narration est assez déroutante. Les histoires s'enchaînent à la manière de nouvelles ou de saynètes ; j'ai découvert après coup que le roman était une adaptation d'une pièce de théâtre, ce qui y est sans doute pour beaucoup.
L'écriture est agréable, bien qu'elle souffre de certaines longueurs et répétitions. Je pense tout particulièrement aux fameuses règles à respecter : L'auteur les martèle à chaque fois et du coup... j'avais un peu l'impression que l'auteur prenait ses lecteurs pour des neuneus. D'autant que le roman n'est pas bien épais, on n'a guère le temps d'oublier lesdites règles.
J'ai trouvé les quatre histoires plutôt émouvantes, malgré des personnages et des dialogues pas toujours très consistants à mon sens. Les thèmes abordés (famille, pardon, amour) sont beaux, à n'en pas douter.
En revanche, là où j'ai ressenti une vraie frustration, c'est
1) La fameuse femme en blanc, fantôme pas prêteur pour un sou mais dont la place est la seule à partir de laquelle on peut effectuer le saut dans le temps : j'aurais aimé en apprendre plus sur elle, sur ce qui l'a amenée là.
2) le café lui-même : beaucoup de mystères, peu d'informations en fin de compte.
3) Au risque de passer pour une sadique, tout se passe beaucoup trop facilement à mon goût.
Je m'attendais à ce qu'au moins une des voyageuses reste bloquée dans le temps mais non, il n'en est rien et tout finit pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je remarque par ailleurs que ce ne sont que des femmes. Pourquoi ? Un lien avec le lectorat-cible ?
Pour ce qui est des deux premiers points, j'imagine que des éléments sont peut-être apportés dans la suite de la série (car oui, il y a au moins deux autres tomes, comme je l'ai également découvert a posteriori). Quant au troisième, je suppose que le cahier des charges "feel good" auquel ce roman est censé coller l'imposait.
En conclusion, je dirai que "
Tant que le café est encore chaud" est un petit roman pas désagréable qui se lit rapidement. Mais je n'ai pas été convaincue au point de lire les autres tomes de la série.