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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voilà un petit roman très énigmatique, auquel je crois bien n'avoir absolument rien compris ! Il a pour lui une magnifique couverture (ah on sait y faire chez Picquier poche, après la très belle couverture du « mariage contre nature » et de « une vue splendide », qui n'est pas couverture affichée par Babelio) et peut-être sa simplicité (près de 300 pages mais qui se lisent extrêmement vite).

Une épouse tokyoïte est suivie par une ombre, féminine ou masculine elle ne le sait, et elle pressent que cette densité pourra lui révéler le secret de la disparation de son mari, parti il y a dix ans, pour une femme ou pour une dette. le mari est un «johatsu », un « évaporé » (comme les appelle T. Reverdy dans son beau roman éponyme), et ce terme évaporé convient tout à fait à l'ambiance onirique de ce roman.

Peut-être est-ce un bon matériel pour un bon film, un peu planant, un film à la David Lynch, sans la tension, ou à Naomi Kawase ? Mais pour ma part, je n'ai pas réussi à pénétrer dans cette histoire brumeuse et à fabriquer mes images. Pourtant je préfère les écritures qui esquissent à celles qui décrivent, celles qui suggèrent à celles qui détaillent, mais là j'avais vraiment trop peu de clés pour créer l'univers de Manazuru.

Me reste juste cette image d'un village abandonné au bord de la mer envahi par les herbes et où des couples de hérons blancs ont élu domicile, une image qui malheureusement ne tardera pas, elle aussi, à se déliter.
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Manuzuru raconte l'histoire de Kei, une femme dont le mari Rei a disparu. Cela fait déjà plus d'une dizaine d'années. Depuis elle travaille comme romancière et élève avec sa mère, sa fille Momo. le roman suit exclusivement les pensées de Kei qui semble voir des fantômes / personnes d'un autre monde. Elle est attirée comme un papillon par la petite ville côtière de Manazuru où il se passe des choses étranges...

Autant j'ai beaucoup aimé La brocante Nakano et Les années douces, autant je n'ai vraiment pas du tout accroché avec Manazuru. Est-ce un effet de la traduction, mais j'ai trouvé le roman très très fouillis et ennuyeux par moment. On peine à s'attacher aux pensées du personnage qui saute du coq à l'âne que ce soit en termes de lieux, époques ou contexte. de plus, la présence de fantômes, si on peut les appeler comme ça, vient encore plus bouleverser le récit. Ils entraînent en effet Kei dans des sortes de réalités parallèles où elle voit des personnes ou des lieux qui ne devraient pas exister dans la vie réelle. Est ce qu'elle rêve, divague ou autre chose, vous ne saurez jamais.

Pourtant, on retrouve la patte de Kawakami sur les descriptions des sentiments qu'éprouve Kei envers ses proches et plus particulièrement sa fille Momo, adolescente. Ce qui m'a finalement gênée, c'est le manque de cohérence dans le récit. Si on en apprend plus sur la disparition de Rei, on se pose finalement encore plus de questions à la fin du roman qu'au début. Ajouté au fait, qu'il n'y a pas de fin à proprement parler et vous comprendrez pourquoi j'ai été déçue par ce roman. Si vous deviez lire un roman de cette auteur lisez Les années douces beaucoup mieux réussi.
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Hiromi Kawakami née en 1958 est une romancière japonaise née à Tokyo. Elle est diplômée de l'université pour femmes d'Ochanomizu. Depuis ses débuts en 1994, elle est définitivement devenue l'un des écrivains les plus populaires au Japon, et l'un de ceux qui parviennent à offrir leurs histoires en Occident. En 2000, elle reçut le Prix Tanizaki pour son roman Les Années douces. C'est en 2009 qu'est paru en France, Manazuru.
Kei vit avec Momo, sa fille adolescente, et sa mère. Rei, son mari, a disparu depuis douze ans, parti on sait où, personne ne le sait, mort peut-être. Deux ans plus tard, Seiji est devenu l'amant de Kei. Lorsque Kei découvre le journal intime de son mari et y lit à plusieurs reprises ses passages à Manazuru, petite ville du bord de mer, elle décide de s'y rendre.
J'avais beaucoup aimé La Brocante Nakano, un précédent roman d'Hiromi Kawakami. Légèreté de l'écriture, finesse des sentiments, ellipses aériennes mais une histoire claire. Ici, je suis nettement moins emballé. Certes l'écriture est toujours aussi délicate, les descriptions rapides de petits gestes de la vie quotidienne sont particulièrement réussies, finesse du trait à l'encre de Chine. Mais le roman repose sur une large part de mystère jamais éclairci qui, d'un côté rend le texte délicieusement éthéré et d'un autre carrément ésotérique.
Télévision qui s'allume toute seule, présence invisible qui suit Kei puis, petit à petit se révèle être une femme inconnue, telle un fantôme à moins que ce ne soit le moi-intérieur de l'héroïne ? Les rapports entre Kei et sa fille ou sa mère sont proches ou lointains, de même avec son amant au fil du temps qui passe. La narration semble nous parvenir à travers un voile de tulle, comme une photo de David Hamilton, douceur estompée des scènes. Les multiples excursions de Kei à Manazuru sont prétextes à retrouver la trace du mari envolé. Recherches par la pensée ou le rêve puisqu'elle lui parle et qu'il lui répond, à moins que ce ne soit le fantôme féminin qui la suit qui n'intervienne dans la conversation, « Tout existe dans l'esprit. Tout ce qu'on a vu de ses propres yeux depuis qu'on est au monde, tout, y compris ce qu'on croit avoir oublié depuis longtemps, existe à l'état pur dans la conscience. »
Réflexion sur l'amour et ses pouvoirs mais avec une approche toute orientale de la question et une mise en abîme puisque Kei écrit un roman, celui que nous lisons peut-être ? « La tonalité du récit, sa densité… oui, c'est un livre plein de mystère. (…) le récit est censé être limpide et innocent, pourtant, on ne voit pas où il mène. Et dans l'ombre de certains passages, on découvre quelque chose ! » Les plus heureux feront cette découverte, les autres resteront sur le bord du chemin.
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