AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 110 notes
5
11 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un récit plutôt lent, mais qui a quelque chose d'attirant. Les personnages sont intéressants et le récit donne envie d'en connaître la suite. Les amateurs d'action peuvent à mon sens passer leur chemin.
Commenter  J’apprécie          00
Une première grande qualité de la mosaïque de Sarance, c'est que ce roman a un artiste pour héros. Cela nous change des rois, guerriers, magiciens et autres hommes d'action des romans de SF ou de fantasy, et donne à celui de Kay une dimension, une préoccupation esthétiques intéressantes.
La seconde qualité que je trouve à ce roman, c'est le choix de l'époque : le VI°s n'est pas souvent représenté dans la littérature, même sous la forme modifiée que lui donne l'auteur. De plus, à la différence des "Lions d'Al-Rassan", il ne se sent pas obligé de faire passer un message politiquement correct, car l'époque choisie ne s'y prête peut-être pas.
Enfin, l'auteur montre un certain talent dans la création et la peinture de personnages, qui sont moins simplistes que dans sa "Tapisserie de Fionavar", plus retors, plus changeants. Ce souci de variété donne beaucoup de charme au premier volume (sans parler de la touche de fantastique bienvenue).
Commenter  J’apprécie          90
L'art Byzantin amène le mosaïste Crispin, à traverser des chemins retors jusqu'à Sarance (Constantinople).
Commenter  J’apprécie          00
Le nouvel empereur de Sarance Valérius II, trois fois honoré, requiert la présence de Martinien à la grande cité afin de décorer le nouveau sanctuaire qu’il souhaite édifier à la gloire de Jad, le Dieu unique. Trop vieux pour entreprendre un tel voyage, le mosaïste décide d’y envoyer son ancien apprenti et ami Crispin.

Le premier tome du dyptique, retrace le voyage de Caius Crispus. Avant son départ, sur les conseils de son ami, Crispin rendra visite à un vieil alchimiste qui lui confiera un bien à la fois précieux et surprenant : un oiseau de métal parlant. Seulement accompagné de ce petit objet, le mosaïste se retrouve emporté dans des situations déconcertantes qu’il aurait préféré éviter. Entre tavernes mal famées, rencontre avec l’entre deux-mondes et révélation divine, l’épopée n’est ni dénuée d’intérêt ni de charme. Il faudra attendre le second tome pour pénétrer au cœur de la Cité et de ses intrigues.

Ma critique complète : https://singesdelespace.wordpress.com/2011/03/10/la-mosaique-de-sarance-de-guy-gavriel-kay-ou-voyage-de-sarance-a-byzance/
Commenter  J’apprécie          30
Le style est soigné, le contexte historique original car peu vu et lu en général, les personnages intéressants, j'ai cependant été un peu déroutée par le début de l'ouvrage, un prologue qui « part de très loin » pour finalement ne pas être plus exploité que cela. L'auteur a sans doute voulu insister sur l'aspect historique, le contexte du roman, tant mieux, mais cela m'a un peu intrigué.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
Commenter  J’apprécie          40
Après les lions d'Al-Rasan et Tigane, Guy Gavriel Kay ne cesse de me surprendre avec cette série en 2 tomes, pour mon plus grand plaisir. Je ne reveindrai pas sur l'histoire, superbement résumée par les membres de babelio. Je dirai seulement qu'ouvrir ce livre est une invitation au voyage, à l'évasion, au divertissement, à une plongée dans l'histoire et bien plus encore. Comme d'habitude, les personnages sont superbement croqués, point de manichéisme, ils ont tous leur part d'ombre. N'hésitez plus : embarquez dans cette aventure et laissez-vous porter, l'auteur a tout prévu pour prendre soin de son lecteur !
Commenter  J’apprécie          140
Après un passage dans l'Italie de la Renaissance et un détour par le Reconquista espagnol, c'est maintenant l'antique Byzance que Guy Gavriel Kay fait revivre avec son talent hors-pair. Byzance, le somptueux joyau du règne de l'empereur Justinien, reine des cités depuis que Rome a sombré dans la décrépitude et la barbarie. Byzance où se dressent palais, cathédrales, thermes ; où se mêlent marchands, soldats, généraux, artistes, artisans, conducteurs de chars dans une un brillant chaos culturel et politique. Mama mia, mes amis ! Quel voyage !

Le périple commence au fin fond de l'empire occidental déchu où Caius Crispus, maître-mosaïste de son état, broie du noir depuis la mort de son épouse et de ses enfants emportés par une épidémie de peste. Une nouvelle stupéfiante vient le cueillir au plus noir de son marasme : l'empereur Valérius le fait mander à Sarance pour réaliser l'immense mosaïque qui couvrira le plafond de la grande cathédrale du dieu Jad (nous sommes dans une uchronie et les noms des personnages et des lieux sont donc déformés, mais l'amateur d'Histoire n'aura aucune difficulté à deviner la ville de Byzance derrière Sarance et la personnalité fascinante de l'empereur Justinien sous le masque de Valérius). Plus poussé par le désoeuvrement que par l'enthousiasme, Cais Crispus accepte et entame son voyage vers la lointaine Sarance.

Il affrontera bien des périls sur la route – car il n'est guère conseillé de voyager seul dans l'Occident troublé – mais les pires dangers l'attendent dans Sarance même. Entre les murs dorés des villas, dans les tavernes, dans les vapeurs des thermes, sur le sable brulant du cirque… Partout, des factions s'affrontent sous le regard perspicace de l'empereur et de sa splendide épouse Alixana. Chacun lutte pour la moindre miette de pouvoir, et un maître-mosaïste talentueux mais caractériel pourrait se révéler un atout intéressant pour certains : un pion à manipuler et, s'il se montre trop contrariant, à éliminer.

Cette critique porte sur les deux tomes de la « La Mosaïque de Sarance » : « le chemin de Sarance » et « le Seigneur des Empereurs », car ils ne forment pour moi qu'un seul tout. Peu de fictions ont été écrites sur l'empire byzantin et encore moins de fictions de qualité : une raison de plus de se jeter sur ce passionnant roman-fleuve – surement le plus complexe, le plus long et le plus foisonnant écrit par Guy Gavriel Kay. le plus historique également, car sous le manteau de la fantasy, Gavriel Kay nous offre un portrait merveilleusement détaillé et réaliste de la plus puissante – et probablement la plus belle – des cités du VIe siècle. « La Mosaïque de Sarance » incarne pour moi ce que devrait être le roman historique par excellence : l'équilibre parfait entre la description d'une époque et un scénario solide, servi par des personnages passionnants et attachants (et si « Tigane » et « Les lions d'al rassan » gardent la place d'honneur dans mon coeur, ce n'est que pure subjectivité de ma part). le suspense en plus, car le format uchronique permet à l'auteur de tourner ses intrigues politiques dans les directions les plus inattendues : qui vivra ? Qui périra dans cette lutte féroce pour le pouvoir ?

Quelques longueurs peut-être (et encore… moi, je ne les ai pas senties passer), mais qu'importe : l'immersion est totale ! Guy Gavriel Kay vous fera sautiller d'excitation dans votre fauteuil à la description d'une course de char – épique et pourtant, dieu sait que je hais les spectacles sportifs… – et verser une larme sur une mosaïque fracassée. Un livre qui vous emporte, vous secoue dans tous les sens et vous laisse repu, ravi et pris d'une envie boulimique de dévorer des dizaines d'ouvrages sur l'empire byzantin. Je conseille absolument !
Commenter  J’apprécie          120
Je n'avais plus rien lu de cet auteur depuis l'épique Tapisserie de Fionavar et je dois avouer avoir acheté le roman d'avantage pour lire un Kay que pour l'histoire peu évocatrice.

Contrairement à cette autre série, La mosaïque de Sarance n'est pas de la pure fantasy. Je dirais plutot qu'il s'agit d'un savant dosage d'uchronie, de light fantasy et de roman historique.

En effet, bien que Sarance et les autres villes présentes dans cette oeuvre n'existent pas dans notre monde, certains détails m'ont mis la puce à l'oreille.

Suite à une rapide recherche (mes souvenirs d'histoire ne sont pas très fiables), j'ai découvert que Sarance serait en fait une transposition de Constantinople.

De même, la Batiare d'où est originaire le personnage principal, un mosaïste nommé Crispin, équivaudrait à l'Italie quand celle-ci faisait encore partie du Royaume ostrogoth.

Contrairement à ce que laissait présager le quatrième de couverture, l'histoire est passionnante, riche, pleine de rebondissements et de péripéties en tous genres.

J'ai mis un peu de temps avant de bien m'immerger dans ce monde complexe, où les batailles de pouvoir font rage autour d'un simple artisan.

Le début du roman est comme une mosaïque que l'on voit se composer petit à petit. Au début, on ne voit pas du tout où l'auteur veux en venir puis, petit à petit, on voit se dessiner une trame majestueuse.

Mais la plus grande force de Kay, ce sont ses personnages hors de commun. Ils possèdent une profondeur que l'on n'a pas souvent l'habitude de croiser dans ce genre de livre.

Ils sont véritablement attachants, leurs comportements parfaitement crédible. On sent que les moindres personnages secondaires ont été fouillés.

Ils en résulte des personnages simplement humain, où chacun peut s'identifier sans problème. J'ai une petite préférence pour Crispin, pas parce que c'est le héros, mais à cause de mauvais caractère.

J'ai aussi particulièrement aimé l'importance des femmes dans ce roman. Que ce soit Styliane Dalenoï, la « danseuse » Shirin, l'impératrice Alixana ou bien la reine Gisèle, toutes, qu'elles oeuvrent dans l'ombre ou sur le devant de la scène, ont un rôle crucial dans les jeux de pouvoir.

A voir le travail sur le fond réalisé, on pourrait craindre pour la forme mais il n'en est rien.

Les descriptions sont grandioses, tout en restant relativement simple et utilisés avec parcimonie.

Bien qu'assez simple, le style est emprunt d'une certaine forme de poésie. Certains passages m'ont même sensiblement rappelés ceux de Tolkien.

Au final, bien qu'il soit un peu complexe à aborder, c'est le genre de roman qui récompense la persévérance du lecteur.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
Commenter  J’apprécie          200
Uchronie qui s'inscrit dans un ensemble plus vaste puisque l'auteur a choisi de reprendre cet univers dans d'autres romans mais à des époques et lieux divers, de l'Espagne de la Reconquista (Les lions d'Al-Rassan) à la péninsule italienne De La Renaissance (Tigane) en passant par les civilisations celtiques et nordiques (Le dernier rayon du soleil). L'action se passe ici dans l'Antiquité tardive du côté oriental de l'empire romain où l'empereur Valerius II tente de maintenir son autorité dans une cour où les intrigues et les complots foisonnent tout en accroissant le prestige de l'empire en étendant son territoire au dépend des nations voisines. On suit également le parcours d'un mosaïste, Caius Crispus, appelé à la capitale afin d'honorer une commande spéciale du couple impérial.

L'histoire est passionnante et on découvre avec émerveillement cette ville de Sarance et les forces qui la régisse. Certaines scènes sont à couper le souffle tant elles sont d'une justesse et d'une beauté rare (je pense notamment à la scène entre Linon et le zubir). Mais le principal atout de ce roman, comme globalement de tous les autres romans de G. Gavriel Kay, ce sont ses personnages que la plume de l'auteur magnifie de façon grandiose. Tous sont extrêmement complexes, torturés, attachants et surtout incroyablement humains à commencer par Crispus lui-même auquel on s'identifie aussitôt. Ce sont toutefois les femmes qui se démarquent et occupent le devant de la scène, de la fascinante impératrice Alixana, à l'ambitieuse Styliane Dalenoï, l'indépendante danseuse Shirin ou la reine des Antae Gisèle. Tous ces personnages vous marqueront pour longtemps et on a hâte de les retrouver dans le second tome.
Commenter  J’apprécie          180
Crispin est à un carrefour de sa vie. Mosaïste de profession, il est envoyé depuis sa Batiare profonde à Sarance (la Constantinople médiévale).
Il va se retrouver plonger dans les intrigues de cours alors qu'il doit décorer de scènes religieuses la plus prestigieuse église jamais construite en l'honneur de Jad, le dieu solaire (que l'on peut apparenter à Dieu).

Complots, meurtres, intrigues, trahisons, il va voir se modifier le visage de Sarance et sa vie changer complètement.

Guy Gavriel Kay a le don de nous immerger dans un récit historique à saveur Fantastique mais réaliste
Ici pas de magie, mais des hommes. Des hommes qui sont des loups entre eux et ne se font aucun cadeau, aucune pitié.
Débauche, trahisons, intrigues, tout cela est maîtrisé par l'auteur et il brosse un portrait crédible d'une Sarance/Constantinople médiévale.
Par contre les descriptifs sont parfois long, les intrigues sont complexes et une petite connaissance historique de la réalité de Constantinople au Moyen âge n'est pas du luxe pour être à l'aise dans la compréhension du texte.

Superbe
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (277) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2550 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}