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4,2

sur 553 notes
J'entends le léger bruit du ressac,
La Mer qui vient lécher la Terre.
Qu'on soit sage ou démon,
De l'amour et de l'ivresse,
Chante Zorba le grec.
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un roman d'une très grand richesse et profondeur.
Le mot "amitié" voire "amour" prend tout son sens dans ce livre.
L'auteur narre l'histoire d'une rencontre de deux hommes qui se lient ensemble pour ensuite se séparer mais ils se contacteront toujours.
Une fort belle histoire et si bien racontée.
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Quel mécréant ce Zorba ! Il ne respecte "ni logique, ni morale" ', ni pope, ni femme. Il obéit à ses seules pulsions en se gavant et fait "craquer l'écorce de la vie". Sa force, sa sensibilité, son appétit de vivre mettent à mal nos certitudes.
Dans les années 30, le narrateur, écrivain pétri de culture, de philosophie et de bonnes manières, hérite d'une mine de lignite en Crête. Zorba, son contremaître, de 30 ans son aîné, va littéralement percuter son "patron" par son énergie tonitruante emportant tout sur son passage. Une relation d'une étrange alchimie se crée entre les 2 protagonistes faite de respect et de fascination.
Dans une Crête sauvage, brute mais envoûtante, c'est un récit où Zorba est le mentor et l'écrivain un être cérébral en proie à d'incessantes analyses et émerveillements.
Si j'ai pris plaisir à la lecture des aventures jouissives et libératoires de Zorba j'ai eu beaucoup plus de mal avec les lourds questionnements philosophiques de l'auteur."...je me mis encore une fois, selon ma misérable et inhumaine habitude, à transposer la réalité en idée abstraite, à la lier à des lois générales..."
Étrange reproche que d'adresser à l'auteur ce que lui-même reproche à son double dans son roman.





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Un jeune écrivain, hanté par le "Bouddha", hérite d'une mine de lignite en Crète. La veille de son départ, il rencontre un homme, Alexis Zorba. Agé d'une soixantaine d'années, cet homme n'est que vitalité et mouvement. Zorba, employé par l'écrivain, lui ouvre les yeux sur les vraies joies de l'existence.

Ainsi parlait Zorba aurait pu être le titre ce livre. A la fin de ma lecture, j'ai quelques difficultés à dire si j'ai aimé ou non. Les théories que défendent les personnages sont grandiloquentes, parfois un peu agaçantes. Mais il y a des passages sublimes. La narration se suit comme un mythe antique: des rebondissements, des héros, une fatalité qui pèse sur le quotidien. La description initiale qui est faite de Zorba met sans aucun doute le lecteur en présence d'un personnage dense et charismatique. "Je comprenais que Zorba était l'homme que je cherchais depuis si longtemps sans le trouver. Un coeur vivant, une large bouche goulue, une grande âme brute." (p 20). Mais où va le livre? Je ne sais pas vraiment. On a la romance pathétique entre Zorba et la veuve, l'entreprise de téléphérique qui met tant de temps à aboutir, la visite au monastère, etc. J'ai eu l'impression de plusieurs histoires qui se regroupent autour d'un même personnage, mais sans autre lien, ni sans logique apparente. On m'a dit beaucoup de bien du film avec Anthomy Quinn. Peut-être que la vidéo m'aidera à comprendre le livre.

Un grand merci à Sandrine qui m'a offert ce livre! J'avance doucement mais sûrement vers la fin de mon Challenge ABC 2009!

Pour finir, un bel extrait, page 141: "Je me souviens d'un matin où j'avais découvert un cocon dans l'écorce d'un arbre, au moment où le papillon brisait l'enveloppe et se préparait à sortir. J'attendis un long moment, mais il tardait trop, et moi j'étais trop pressé. Enervé, je me penchai et me mis à le réchauffer de mon haleine. Je le réchauffais, impatient, et le miracle commença à se dérouler devant moi, à un rythme plus rapide que nature. L'enveloppe s'ouvrit, le papillon sortit en se traînant, et je n'oublierai jamis l'horreur que j'éprouvais alors: ses ailes n'étaient pas encore écloses, et de tout son petit corps tremblant, il s'efforçait de les déplier. Penché au-dessus de lui, je l'aidais de mon haleine. En vain. Une patiente maturation était nécessaire et le déroulement des ailes devait se faire lentement au soleil; maintenant, il était trop tard. Mon souffle avait contraint le papillon à se montrer, tout froissé, avant terme. Il s'agita, désespéré, et, quelques secondes après, mourut dans la paume de ma main. Ce petit cadavre, je crois que c'est le plus grand poids que j'aie sur la conscience. Car, je comprends bien aujourd'hui, c'est un péché mortel que de forcer les grandes lois. Nous ne devons pas nous presser, ne pas nous impatienter, suivre avec confiance le rythme éternel."

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Je connaissais le film de nom et son extrait maintes fois diffusé où Anthony Quinn danse le sirtaki, scène de 20 mots dans livre mais emblématique en effet du personnage. Zorba est libre, fort, fragile. Il aime danser, boire, manger, se battre, rire, baiser, faire et dire l'amour. Sans doute l'homme qu'on aimerait être. Si seulement on arrivât à se débarrasser de toutes nos chaînes.
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« J'ai fait sa connaissance au Pirée où j'étais descendu prendre le bateau pour la Crète ».
Reprendre la lecture d'« Alexis Zorba » après des décennies permet de retrouver l'amitié solaire entre deux hommes, voguant de l'aube au crépuscule et d'en saisir l'esprit au vent léger des pages qui pulsent, pivotent et s'amoncellent au fil d'une lecture enchantée comme si la vie pouvait se rejouer indéfiniment avec les mêmes élans. Il s'agira d'en savourer tous les instants, depuis la rencontre entre Zorba et Kazantzaki, dans un bistrot du Pirée jusqu'au don du santouri, la cithare céleste, l'âme de Zorba.
Alexis Zorba cherche une embauche et propose spontanément ses services au narrateur, double de Nikos Kazantzaki, en partance pour la Crète et l'exploitation d'une mine de lignite. Zorba, homme libre et vivant, fascine par sa faconde, ses histoires et ses réflexions. le narrateur se laisse porter par la présence de Zorba et par la magie de la Crète, terre mythique immémoriale : « Ce paysage crétois… sobre, dépourvu de richesses superflues, puissant et retenu, allait à l'essentiel… Mais au milieu de ces lignes sévères… Dans des cuvettes, à l'abri du vent, citronniers et orangers répandaient leurs effluves… ». le narrateur va délaisser sa cérébralité, entrer en résonance avec Zorba, la Crète, ses habitants, l'espace et le temps se dilatant, la présence au monde se densifiant : « le rythme cyclique du temps, la course de la roue du monde, les quatre visages de la terre que le soleil éclaire tour à tour, la vie qui s'en va, et nous qui nous nous en allons avec elle, tout cela instilla à nouveau le trouble dans mon coeur. J'entendis à nouveau retentir en moi, avec le cri de la grue, la terrible mise en garde: cette vie est unique pour chacun de nous, il n'y en a pas d'autre, elle passe promptement, et tout ce dont on peut jouir, c'est ici qu'on en jouira. Nulle autre occasion ne nous sera offerte jusqu'à la fin des temps ».
Si Nikos Kazantzaki a changé le prénom du véritable Zorbas rencontré dans des conditions similaires, passant de George Zorbas (1865-1941) à celui d'Alexis Zorba, peut-être est-ce pour enchâsser l'alphabet, entre le A et le Z ? Zorba agit comme s'il devait mourir à tout instant. Sans dieu ni maître, sans crainte et sans regret, il vit pleinement le moment, sensible, à l'écoute et sa trajectoire de vie ouvre sur l'infini.
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A travers une rencontre puis une amitié avec Alexis Zorba, l'auteur nous emmène en Crète. le patron et Zorba discutent beaucoup du sens de l'existence et alors que leur parcours les opposent, le premier étant un propriétaire littéraire et le second une sorte de Sinbad le marin ayant roulé sa bosse un peu partout et exercer tous les métiers; leurs échanges et la vie les rapprochent. L'auteur a fait des descriptions très poétiques de la nature, l'humanisant parfois et ce sont de magnifiques phrases. Nous découvrons la société paternaliste, arriérée d'un petit village de Crète, ravalant la femme à une esclave et pire encore, s'adjugeant le droit de mort sur une veuve, jugée coupable du suicide d'un jeune bourgeois. Il y a pourtant du rire dans ce roman notamment le chapitre consacré à la bénédiction et la mise en route du téléphérique, qui se termine par un échec pour Zorba et son patron. Après çà, les deux hommes vont se séparer, rapidement pour éviter les pleurs et les attendrissements. le patron recevra régulièrement des nouvelles de Zorba par courier jusqu'à ce qu'il le rabroue suite à un télégramme l'invitant à voir une pierre verte. le patron repense souvent à son ami Zorba et pour ne pas le perdre se mets à écrire pour en garder les souvenirs. Et alors, qu'il en termine, il reçoit une lettre, son coeur de suite pense au pire et c'est bien cela, Zorba n'est plus et lui laisse son santouri en héritage.
J'ai beaucoup aimé ce roman malgré le contexte patriarcal horrible de l'époque car l'auteur sait partager ses émotions devant les beautés de la vie et célébrer la beauté de l'amitié.
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Deux hommes se rencontrent dans le port du Pirée. le premier, le narrateur, est un homme de 35 ans qui est un véritable rat de bibliothèque ; le second, Alexis Zorba, est un homme simple, âgé d'une soixante d'année qui possède une expérience concrète de la vie. A travers ces personnages qui vont lier amitié deux conceptions du monde se confrontent. Comment aborder la vie ? Faut-il tout intellectualiser ou faut-il à l'inverse uniquement ressentir et vivre l'instant présent ? Un roman philosophique véritablement éblouissant !
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Dans ce roman, Nikos Kazantzaki nous raconte la rencontre entre deux personnes radicalement opposées : le narrateur, un homme qui ne pense qu'à ses livres et Alexis Zorba, un homme bon vivant qui pense à profiter de la vie et de ses charmes.

Sans doute pas le bon moment, il me fallait un roman avec beaucoup d'actions pour me changer les idées et pour aller avec les vacances…
Les sujets abordées (la vie, la religion, les femmes…) m'ont intéressés, il y a quelques jolis phrases mais l'ensemble m'a paru trop répétitif et j'ai rapidement décroché. Un roman prônant une philosophie de vie épicurienne mais qui m'a plutôt agacée que convaincue. Dommage parce que j'ai bien apprécié le décor !
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Un voyage inattendu vers lui-même et la découverte de la Liberté, voilà ce que va vivre le narrateur en décidant d'engager Alexis Zorba comme contremaitre pour sa mine de lignite en Crète. Tout oppose les deux hommes (un jeune ingénieur enfermé dans ses livres et un vieux marin musicien dévorant la vie) et pourtant le destin les réunit, pour quelques mois, dans une aventure humaine et spirituelle, qui va faire se rapprocher ces deux hommes si « contraires ». L'échec de leur entreprise crétoise aura permis la naissance d'une amitié profonde.

Finalement, plus que l'exploitation d'une mine de lignite, le narrateur, en conflit intérieur et en quête de liberté spirituelle et philosophique (à travers la lecture de Bouddha notamment), va découvrir une autre signification du sens et des formes de la Liberté, grâce à Zorba, dont la vie n'est tenue par aucun fil du destin. Vivre la vie, profiter de la vie, sans se soucier du lendemain, être guidé par ses sensations, son coeur, ses envies, manger, boire, danser, aimer les femmes et les chérir, voilà la vie de Zorba.
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