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3,21

sur 135 notes
Un roman envoûtant dans lequel j'ai plongé avec délices, dont j'ai apprécié chaque phrase, qui explore avec brio les tréfonds de l'âme humaine et de ses ressorts tourmentés. Bien qu'américain, il y a quelque chose de british dans ce livre, impression encore renforcée par le fait que l'intrigue se déroule dans l'autre Cambridge, celui où se situe l'université d'Harvard.


Jesse Kellerman nous présente Joseph Geist, étudiant en philosophie, aux prises avec une thèse sur le libre-arbitre, sur laquelle il travaille depuis des années sans réussir à y inscrire le mot fin. N'ayons pas peur des mots : bien que sympathique, Joseph est vélléitaire, victimaire, auto-apitoyé. Spécialiste du libre-arbitre il s'entortille dans ses théories fumeuses, fallacieuses, nébuleuses, pour éviter d'avoir à admettre, que simplement, il n'aime pas trop bosser. Interprétant la philosophie à sa manière et la mettant à sa sauce, il se trouve toujours confronté à un trop grand nombre de choix sur lesquels il digresse interminablement, ce qui lui permet grâce à de splendides pirouettes mentales, de faire le plus approprié à ses désirs de luxe, calme et volupté, sans trop s'épuiser à la tâche. Ses tergiversations contiennent beaucoup d'humour et une bonne dose d'auto-dérision qui les rendent à la lecture savoureuses.


Lourdé de Harvard par sa soi-disant directrice de thèse, éjecté par sa petite amie, le voilà au pied du mur, ayant épuisé toutes les bourses estudiantines, obligé de chercher un travail alimentaire. Il répond à l'annonce d'Alma, qui cherche un partenaire de conversation. Quelle aubaine pour Joey qui sait si bien parler, si bien réfléchir ! le gîte, le couvert, de l'argent de poche, contre deux heures de parlotte quotidienne, c'est inespéré. Son intrusion dans la vie d'Alma modifiera définitivement le cours de celle de Joey, irrémédiablement, inexorablement. La progression de l'intrigue est exceptionnelle, au goutte-à-goutte est distillé le suspens, on ne peut en dire davantage.


La première conversation philosophique entre Alma et Joey a pour thème : Vaut-il mieux être heureux ou intelligent ? Ma conclusion philosophique, une fois l'épilogue atteint, est : Un spécialiste du libre-arbitre peut-il vivre heureux dans un monde totalement privé de liberté ? 
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je n'avais encore jamais lu de livres de JESSE KELLERMAN et ces derniers temps j'aime découvrir de nouveaux écrivains, j'ai bien aimé ce roman, l'écriture jusqu'au 100 dernières pages -contrairement à d'autres babéliophiles qui ont adoré- cette idée de départ répondre à cette annonce m'a plu, la relation que Joseph entretient avec Alma m'a enthousiasmé, j'ai adoré cette vieille femme qui m'a tout de suite fait pensé à "Rose" du Titanic.............
Je m'y suis tellement attachée que lorsqu'elle décide de mourir, le roman m'a semblé plus fade, je n'ai plus réussi à m'imprégner de l'histoire.
Dommage !!!
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Ce beau parleur ne m'a pas convaincue au bout des 50 pages allouées.
C'est du verbiage inutile !
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Que dire, une histoire tentante et prometteuse on ne peu s'attendre à rien ou à tout...
Je n'ai pas aimé la lenteur qu'à pris le roman, la façon dont est dévoilé l'intrigue...
Bref un livre que j'avais hâte de commencer mais au fur et à mesure que j'avais hâte de terminer.
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Contrairement a l'immense polar Les Visages ce fut une déception de parcourir Beau Parleur
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Terrifiant dans la mesure où ce roman paraît nous chuchoter à l'oreille que nous sommes tous des meurtriers en puissance. La suite est à vous glacer le sang. Joseph ressemble en bien des points à l'Étranger de Camus.

Lisez-le, si vous n'avez pas peur de vous-même.
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Joseph a tout pour être déprimé : sa copine le met à la porte, il n'avance pas dans sa thèse, il n'a pas d'argent...Une annonce dans un journal retient son attention : "Cherche quelqu'un pour heures de conversation". Il se dit que c'est un travail parfait pour lui, pourquoi ne pas essayer. C'est là qu'il va faire la connaissance d'Alma, une vieille dame très attachante avec qui la conversation est très intéressante. elle va lui proposer de venir habiter chez elle. Tout se passe très bien jusqu'à l'arrivée du neveau d'Alma. Joseph comprend très vite qu'il n'est pas quelqu'un de bien et qu'il n'a pas que de bonnes intentions. Il va même entrainer de lourdes conséquences dans la vie de Joseph

J'avais lu 2 livres de l'auteur " Les visages " et "Jusqu'à la folie"
Je dirais que celui ci est un peu en dessous.
J'ai trouvé la 1er partie trop calme malgré la belle rencontre entre Joseph et Alma.
Je n'ai pas adhéré à la direction que le roman a pris mais l'histoire est beaucoup plus rythmée cette 2ème partie.
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Pas mal j'ai quand même préférer les visages je suis un peu déçu
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Encore une fois, il est impossible de classer ce roman de Jesse Kellerman dans un seul et unique genre. À mi chemin entre le thriller et le roman psychologique, Beau parleur renvoie le lecteur au même climat pesant, riche et tellement bien maîtrisé par l'auteur, que celui de son premier roman Les visages. Cependant, bien que très bien construit, j'ai trouvé ce troisième roman moins surprenant, moins noir et moins addictif. Un très bon moment de lecture tout de même.
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Tout d'abord je remercie les Éditions des Deux terres pour m'avoir confié la lecture du nouveau roman de Jesse Kellerman.
Ce roman, écrit à la première personne, est le récit de la vie de Joseph, de sa déchéance. L'auteur accorde 2 chapitres au passé de Joseph. Deux chapitres particulièrement intéressant parce qu'il nous révèle les fêlures du personnage. Après avoir planté le décor et ses personnages, nous voilà ramené au présent et à sa première rencontre avec Alma. Alma est une femme surprenante, vive d'esprit. L'intérêt pour la philosophie la lie tout de suite à Joseph. En effet, elle-même a rédigé une thèse, qui n'a jamais été publiée. Ce roman est très axé sur la philosophie et l'auteur s'est documenté. Pour ce qui est la teneur des conversations entre Alma et Joseph, elle est centrée sur le libre-arbitre notamment. Sans écrire ces dialogues philosophiques, l'auteur nous en dévoile la teneur dans les descriptions. le petit plus ici est qu'il fait référence à des concepts qu'il définit, des thèses de philosophes qu'il cite.
Assez vite, Joseph est invité à loger chez Alma. Leur proximité ne fait que s'accroitre. Si bien que l'arrivée d'un mystérieux neveu dont elle n'avait jamais parlé (Eric) sème le trouble dans l'esprit de Jospeh. Il se croit évinscé en les entendant rire aux éclats, il s'attend à être expulsé, mais il n'en sera rien. Lorsqu'il saisit la teneur de la relation entre Alma et Eric, Joseph le prend définitivement en grippe. Eric réclame régulièrement de l'argent à Alma. A partir de ce moment, je me suis dit, il va se passer un drame. Une menace latente est légèrement perceptible mais on ne sait pas d'où elle viendra. A ce moment on est à peu près au milieu du roman est le suspens ne se fait pas trop sentir. Avec l'arrivée d'Eric, la tranquillité, la quiétude du récit s'évapore, mais ne laisse pas place à un suspens à couper le souffle. L'auteur insinue les choses au fur et à mesure. Ainsi quand on apprend le décés d'Alma, que la question de l'héritage apparait et que Joseph empoche une bonne part de celui-ci. Il bascule alors dans une paranoïa, dans une sorte de folie. Il a par exemple l'impression d'être observé dans la maison. On se rend particulièrmeent compte p.210 à 216 lorsqu'il semble ivre (pas dans le sens où il est ivre d'avoir bu) à l'idée d'être propriétaire de cette maison. Sa soudaine fortune semble lui tourner la tête. Il n'arrête pas de répéter ma maison, ma ceci, mon cela. C'est plus une tension psychologique, un processus de basculement dans une folie meurtrière que décrit Jesse Kellerman ici et c'est réussi.
C'est pour cela que j'insiste sur le fait que c'est un livre différent du précédent Jusqu'à la folie, où je me rappelle avoir ressenti une tension, une menace plus palpable, plus directe. On était plus dans l'action alors qu'ici, le lecteur est plus spectateur. A un moment, la première personne est abandonné pour le deuxième du pluriel. Ainsi au lieu de dire : ce que je suis devenu en ces quelques instants me sidère, il dit "Ce que vous êtres devenu en ces quelques instants vous sidère". Il nous embarque avec lui dans cet enchaînement d'évènements, et l'effet sur le lecteur est réussi.
Dernier point important aussi, c'est la thématique du libre-arbitre, abordé lors des conversations entre Alma et Joseph, est largement développée jusqu'à la fin du roman. En effet, au regard des actes commis par Joseph, une réflexion peut s'engager sur son libre-arbitre. Est-il l'initiateur du meurtre ou bien le meurtre découle-t-il d'une suite d'évènements l'y ayant mené ? Je vous laisse vous faire votre propre jugement à la lecture de ce roman...
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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