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Ce livre est vraiment The book à lire. Divisé en plusieurs chapitres abordant chacun une problématique touchant les noirs. Préjugés, les erreurs décisionnelles concernant certains efforts employés pour leur intégration, Gaston Kelman qui se réclame bourguignon avant tout, apporte dans cet essai, une analyse extrêmement pertinente dans ce domaine...
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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Essai plutot intéressant sur la "multiracialisation" (ohlala ce barbarisme!!) de la société. L'auteur y décrit et critique un système favorisant la communautarisation et la gétthoïsation des noirs.

Ou comment battre en brêche de nombreux clichés.

En revanche, le raisonnement et les exemples le soutenant sont parfois spécieux et peu convaincants... Et les sous entendus de temps en temps dérangeants.
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Voilà une conversation, apparemment superficielle par endroit, qui dit ce que peut être aujourd'hui le refus d'intégration que manifeste la société française. L'écart entre idées nobles et comportements quotidiens ne laisse pas de poser question . Les multiples exemples donnés par Gaston Kelman abrodent tous les aspects de la vie à tous les niveaux. Une des réflexions les plus intéressantes porte sur la notion de "culture d'origine", largement réfutée en tant qu'elle apparait comme stigmatisante.
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Dans Je suis noir et je n'aime pas le manioc, l'auteur dénonce les préjugés contre les noirs en France. le bon point c'est qu'il le fait avec discernement, n'épargnant personne, et il distribue les mauvais points à tout le monde, les vilains racistes, les bien pensants qui font n'importe quoi en bonne conscience, et certains immigrés eux-mêmes qui ne font aucun effort d'intégration. le mauvais point est que certaines critiques sont franchement exagérées.

J'ai découvert dans le livre de Gaston Kelman des courants de pensée qui nous fait halluciner. Il cite une étude réalisée à Évry par des anthropologues à priori sérieux, où ils défendent la polygamie "on pourrait parler de la polygamie comme facteur sinon d'intégration au moins de mieux-vivre en France". Ils recommandent ensuite le regroupement ethnique dans l'habitat. On peut penser que les ghettos d'aujourd'hui sont le résultat de ces politiques.

Il parle du racisme angélique, où l'enfer est pavé de bonnes intentions. "Quand, dans certaines motions du Parti socialiste, je vois la proximité qui existe entre les handicapés et les immigrés, je me dis qu'il est des juxtapositions stylistiques, conscientes ou inconscientes, qui ont plus d'éloquence que le meilleur des discours."

Il râle contre le fait qu'on demande toujours aux Noirs, et uniquement aux Noirs d'où ils viennent. Désolé mais je demande aussi à un Italien d'où il vient, et je le demande aussi à un Gaulois s'il est Breton, Savoyard ou Gascon. La curiosité s'applique à tout le monde.
Il écrit que "Les disciplines pour lesquelles on attribue une certaine primauté aux Noirs, comme le sport ou la musique, se trouvent généralement dans le domaine du ludique, du divertissement". Ensuite il dit "qu'aux États-Unis, il est possible à un Noir d'être couronné Oscar du meilleur acteur". Si le cinéma est une activité mineure, est-ce une victoire pour les Noirs d'être nommé meilleur acteur ?
Ensuite il parle des stéréotypes dans le domaine de l'emploi, en France on s'attend à ce qu'un Noir soit agent de sécurité ou éboueur dit-il. Éboueur ce n'est plus vrai, chez moi il n'y a plus que des Blancs qui veulent la sécurité de l'emploi d'un agent municipal. Agent de sécurité c'est vrai qu'ils sont très souvent noirs, mais pourquoi ? S'ils étaient blancs, ils se feraient accuser de racisme chaque fois qu'ils s'embrouillent avec un Black comme dit l'auteur lorsqu'il parle des jeunes qui trainent leur mal-être dans les centres commerciaux.

Il y a encore une série d'arguments douteux par la suite. le vocabulaire français est discriminatoire, on parle de "caisse noire, mouton noir ..." Mais la langue existait bien avant l'immigration !
Encore un point qui m'a fait tiquer : "en Europe, même les métis sont des Noirs, alors qu'en Afrique ils sont des Blancs. Il suffirait de traverser la Méditerranée pour changer de race ! Cette différence de regard sur le métis entre l'Europe et l'Afrique est tout simplement due au fait qu'en Europe tout ce qui est mêlé de Noir perd sa valeur alors qu'en Afrique ce qui a un peu de Blanc en gagne". D'accord sur le constat mais l'explication est pathétique : le Noir et Le Blanc voient le métis comme différent d'eux, c'est tout. Ce n'est pas un jugement de valeur.
L'auteur affirme que "tous les Noirs sont supposés être des musulmans". Ah bon ? J'ignorais. Il affirme également que "de nombreux étudiants, piégés par le déclin des économies africaines, ont été contraints de rester en France". Je pense plutôt que beaucoup étaient heureux de rester en France, ce qui est d'ailleurs dramatique pour les pays africains qui envoient leur meilleurs élèves étudier en France et qui ne les voient pas revenir.

Ajoutons encore quelques propos douteux, telle la comparaison entre le cheval et le Noir, et un florilège de blagues racistes qui ne se justifiait pas dans ce livre.

Vient ensuite la dénonciation de la fierté noire, et les critiques à la communauté noire elle-même. L'auteur regrette le phénomène Black, ces jeunes Noirs qui rêvent des États-Unis sans réaliser combien la situation des plus pauvres est cruelle aux US. Comme Alain Mabanckou par exemple, il dénonce la victimisation d'une partie des Noirs, qui voient dans leur condition que le résultat d'une politique injuste de leur ancien colonisateur. le constat est valable pour le continent africain, où certains dirigeants cachent leur ineptie par un discours plaintif d'ex-colonisés. Et il cite l'exemple de Robert Mugabe, tout d'abord héros de la décolonisation, devenu dictateur sanguinaire et incapable qui a mené son pays à la ruine.

Le dernier point est une proposition de contrat d'intégration. "Être immigré, ça se mérite" dit-il, "tout homme doit préparer son voyage, s'accommoder aux exigences de son milieu de vie et non le contraire". D'après lui la France devrait proposer un tel contrat aux nouveaux arrivants, en les accueillant et leur enseignant notre langue par exemple, en échange de quoi les nouveaux arrivants feraient des efforts pour s'adapter à notre culture. Je ne sais pas comment on pourrait mettre cette idée en pratique, mais sur le papier je la trouve séduisante.
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Fabuleux !
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Un petit liver plein d'humour qui bouscule les stéréotypes sociaux
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Beaucoup d'ouvertures d'esprit sont proposées dans ce livre. Une grande aide pour effacer les images qui malgré notre ferme volonté sont insérées dans notre disque dure. A lire pour une évolution bienveillante
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Je retrouve souvent le mot "intégration" dans des critiques concernant les noirs en France mais comment peut on parler d'intégration pour ces générations qui sont français noirs??? Comment parler d'intégration dans un tout dont le "moi" fait parti de ce tout??? Je né Français et on me parle d'intégration, c'est comme si mes parents me demandaient de m'intégrer au sein de ma propre famille. Je vie ma nation, ma culture donc comment dois-je vivre??? Pourquoi est ce à moi de faire un effort alors que moi, le blanc ou le différent ne me dérange pas car il vie la même nation et la même culture, il est mon frère de la même famille? Pourquoi de parlons nous pas de l'éducation des bêtes, ingénus et ignorants? pourquoi est ce toujours aux mêmes de faire l'effort de comprendre, de plaire, de se plier aux "exigences" pour être accepter???
Un éclairage ???
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livre intéressant, mais qui tourne rapidement à des critiques sur la condition des Noirs en France. Cependant ce livre se veut optimiste pour l'avenir.L'auteur avance quelques idées pour améliorer la situation de cette communauté qui est en fait très diversifiée.
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