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3,66

sur 883 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de commencer la lecture de ce livre, j'ai lu des critiques négatives des lecteurs, normalement cela m'aide à choisir quel sera ma prochaine lecture. Parfois les pires critiques me semblent plus honnêtes que celles qui donnent 5 étoiles. A différence de ces lecteurs mécontents avec ce livre, j'ai passé un très bon moment de lecture. Douglas Kennedy ne m'a pas déçu. Je reconnais que les antagonismes sur une question si délicate comme l'avortement peuvent toucher les fibres sensibles. Mais en tous les cas, j'ai bien aimé avoir les deux extrêmes. J'ai pu imaginer comment les deux champs se font une opinion. Je suis restée surprise par le fanatisme du personnage de Teresa et puis par l'épouse de Brendan. Je ne critique aucun champ je suis juste consciente que l'enjeu économique en lien avec le pouvoir que cela représente tirent les files de plusieurs vies.
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💪MON CORPS MON CHOIX💪
Brendan est chauffeur Uber à Los Angeles et peine à joindre les deux bouts. La cinquantaine usée, marqué par un drame familial, il ne comprend plus cette société américaine moderne dans laquelle les flics le menacent quand il clope devant une école et où les jeunes femmes lui promettent un procès s'il ose les regarder une seconde de trop dans son rétroviseur ! Et puis, il n'aime plus son épouse qui s'est engagée dans un groupe catholique anti avortement aux méthodes très musclées. Un jour, Brendan conduit une cliente dans une clinique qui pratique des IVG et se retrouve témoin d'un attentat meurtrier. Grâce à Elise, une sexagénaire qui assiste bénévolement les femmes qui veulent interrompre leur grossesse, il va découvrir les méthodes des mouvements Pro Life, leur violence, leurs appuis, leurs moyens de pression...

Après plusieurs romans consacrés au couple et à la famille, Douglas Kennedy revient à ses premières amours et renoue avec le noir et le suspense. Il nous avait emballées avec le formidable "Homme qui voulait vivre sa vie", il retrouve
une ambiance polar avec ce roman d'une brûlante actualité. L'auteur l'a écrit bien avant que la Cour Suprême américaine ne remette en cause le droit à l'avortement et que plusieurs états ne rendent carrément l'ivg illégal. Plus qu'un polar captivant, "Les hommes ont peur de la lumière" est une radiographie terrible de l'Amérique moderne en proie au puritanisme et au contrôle des individus.

Il vous tente ? Vous partez à L.A ? Vous connaissez Douglas Kennedy ?
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J'avais laissé tomber les romans de Douglas Kennedy au premier tome de sa trilogie La symphonie du hasard qui m'avait profondément ennuyée. Je n'y avais pas retrouvé le petit quelque chose de ses premiers romans qui faisait qu'on était embarqué dans l'histoire et qu'on ne pouvait plus lâcher le bouquin. Et ça y est dans son dernier roman j'ai retrouvé ce petit quelque chose. Il faut dire qu'il a choisi un sujet brûlant d'actualité, les mouvements anti-avortements qui sévissent aux États-Unis. Nous suivons Brendan un chauffeur Uber qui dans sa vie a toujours essayé de "faire ce qu'il fallait" , qui a toujours obéi à son père, à sa femme, et suivi les préceptes de son meilleur ami devenu curé. Sa femme et son ami sont très impliqués dans les mouvements extrémistes pro-vie. Lui regarde ça de loin. Les hasards de ses courses lui font rencontrer Élise, professeur de français à la retraite, veuve depuis peu et qui elle, aide les femmes qui ont décidé d'avorter de pouvoir le faire sans encombre. Un attentat contre le centre où Brendan conduisait Élise et qui va faire un mort va resserrer les liens entre ces deux-là et va se nouer une amitié qui va leur permettre de mener un combat terrible contre ces mouvements qui soi-disant protègent la vie mais sèment la mort. J'ai retrouvé le rythme diablement efficace de Douglas Kennedy. Il en profite également pour égratigner l'ubérisation de notre société en nous décrivant les heures de travail infernales qu'est obligé d'effectuer Brendan, le mépris des clients qu'il doit se coltiner, les menaces continuelles de ces mêmes clients de le dénoncer au dieu Uber, bref l'enfer qu'est devenue sa vie. le suspense est au rendez-vous. Bref j'ai renoué avec les livres de Douglas Kennedy avec bonheur. Si les sujets actuels de société vous intéressent, allez vous immerger dans ce roman, plongez dans cette société américaine qui devient de plus en plus violente, mais heureusement malgré tous ces êtres hypocrites, malveillants, ne pensant qu'au profit, ou tous ces êtres qui versent dans une forme d'extrémisme qui soi-disant pour sauver des vies, sèment la terreur, il reste des justes et Brendan et Elise sont de ceux-là.
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J'ai adooooré, il a un bon rythme, le sujet est d'actualité aux EU et très bien traité dans le livre.
J'ai beaucoup aimé sa façon de dresser des portraits variés mais tellement réel de "bons" américain. Ca ne fait pas cliché car c'est fondu dans l'histoire !
le seul petit bémol c'est que j'avais deviné un petit peu ce qui allait se passer mais j'ai quand même été surprise pas d'autre évènements.
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Brendan, chauffeur Uber, la cinquantaine, transporte tout un tas de personnes aussi différentes les unes des autres. Un jour, il dépose une femme, Elise, devant une clinique pratiquant des avortements. Un peu plus tard, une bombe explose, tuant une personne sous ses yeux. Ce traumatisme va petit à petit transformer Brendan. Sa femme, une catholique intégriste, s'investit sans compter pour l'association "provie", militant farouchement contre l'avortement. Lui est beaucoup plus partagé sur cette question, ce qui crée quelques tensions entre eux, d'autant plus que leur seule enfant, Klara, très proche de son père, a pris le contre pied de sa mère, affichant clairement ses idées progressistes. Brendan va conduire Elise sur d'autres cliniques pratiquant l'avortement et une amitié sincère va s'installer entre eux. Mais ce ne sera pas sans leur créer de problèmes.

Une Amérique qui se radicalise. Ici on assiste à une guerre sans concession entre pro et anti avortement. Et au milieu, un homme modéré, Brendan, qui balance entre les deux jusqu'au moment où il choisira son camp.
La religion est présente, "Après tout, l'un des moteurs les plus puissants de la foi est le besoin de certitudes dans un univers où tout est incertain", ainsi que la corruption, l'hypocrisie, l'extrémisme, l'impunité des gens très riches qui se croient au dessus de tout et de tout le monde. Douglas Kennedy dresse une peinture sociale de l'Amérique trumpiste, plutôt déprimante, injuste, mais sûrement réaliste et convaincante.
Par contre, l'intrigue policière, trop caricaturale, ne m'a pas convaincu. J'ai trouvé qu'elle manquait de consistance et l'auteur tombe trop souvent dans la facilité. Pour quelqu'un qui lit très peu de polars, ce qui n'est pas mon cas, ce ne sera peut-être pas trop gênant.

Dans l'ensemble, un roman qui se lit très vite, sans aucune difficulté et sans déplaisir, mais qui manque parfois de finesse et de subtilité.
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Les thèmes abordés sont intéressants ( uberisatuon du travail et droit à l'avortement) et au coeur de l'actualité , On est très vite impliqué dans le quotidien et les problématiques du personnage principal. c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman… un peu point les pirouettes sensées apporter du suspens du dernier tiers du roman.
finalement , on aurait voulu passer un peu plus de temps avec Elise et Brendan …
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Suite à son licenciement de la société qui l'employait depuis plus de 25 ans, Brendan est chauffeur Uber pour faire vivre son foyer.

Un jour qu'il dépose une cliente devant un bâtiment en l'apparence banal, il est témoin d'un attentat et tente de secourir les victimes potentielles, dont sa dernière cliente, Élise. L'immeuble en question abritait une clinique pratiquant l'avortement.

Très vite, Élise et Brendan vont se retrouver au coeur d'une tourmente politico-religieuse dévastatrice…

Avis :
Un roman haletant qui dépeint les contradictions de la société américaine et où les personnages n'hésitent pas à aller jusqu'au bout de leurs convictions (que l'on partage ou non). Alors que la Cour suprême des États-Unis vient de révoquer l'arrêt Roe vs Wade le 24 juin dernier, ce roman est au coeur de l'actualité !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Il est sans doute l'écrivain américain le plus populaire en France. Roman après roman, il explore les fractures invisibles de nos vies, et propose une critique toujours plus affutée de son pays et de ses dérives.



Les hommes ont peur de la lumière , son nouveau livre vient de paraitre dans une traduction de Chloé Royer.



C'est l'histoire d'un quinquagénaire précaire qui ouvre les yeux sur la violence d'une société plus divisée que jamais sur la question de l'avortement.



Un roman noir d'une brulante actualité. Ceux qui croient détenir la lumière condamnent souvent les autres à l'obscurité.


Kennedy s'est documenté comme personne avant de lancer cette puissance charge contre la violence sociale qui gangrène les USA Et qui raconte cette révolte d'un homme humilié par le système qui tente de se libérer de ses chaines


Douglas Kennedy dessine une histoire familiale surprenante, mais aussi une chronique sidérante des Etats-Unis sous le mandat de Donald Trump.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un livre qui commence dans un taxi Uber. Nous sommes avec Brendan qui a 60 ans doit travailler pour pouvoir manger et se loger malgré une vie de travail. Au fil des clients, on découvre des facettes de la vie à LA et ce n'est pas terrible ; exigence, surveillance, le poids de la police et des règles. Tout est lourd à vivre. Brendan travaille pour Uber et gagne peu. Une description assez clinique de cette vie qui fait froid dans le dos. Premier acte. Puis Brendan rencontre Elise qui accompagne les femmes qui vont avorter. On passe dans le second acte du livre où l'on découvre toute la violence entre les personnes contre ou pour l'avortement. C'est très impressionnant. Un livre témoignage qui prends toute sa mesure suite à la décision il y a quelques semaines à peine (fin juin) de la cour suprême qui a retourné la table que beaucoup pensaient bien stable et a ramené les Etats-Unis 50 ans en arrière, en annulant l'arrêt Roe v. Wade qui avait garanti le droit à l'avortement dans tout le pays. Nous ne sommes pas à l'abris des extrêmes et des gens qui ont l'argent pour affirmer leurs points de vue. C'est une autre leçon de ce livre ; la vie est un combat.
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Tous les intégristes ne sont pas en Syrie ou en Afghanistan ! Et toutes les démocraties ne sont pas éternelles. Avec « Les hommes ont peur de la lumière », on plonge dans une société américaine en pleine mutation, dans laquelle les fondamentalismes religieux n'ont rien à envier à d'autres, moins occidentaux. A Los Angeles comme sur l'ensemble du territoire américain, les églises évangélistes et leur cohorte de groupuscules activistes pro-life prêts à tout pour défendre des théories anti-avortement d'un autre âge, prospèrent et menacent le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes, droit que l'on croyait pourtant solide et acquis. Dans une Amérique où règne la corruption, où précarité et grande pauvreté menacent tous les citoyens au moindre accident de vie, force est de constater qu'il n'en est rien.
Douglas Kennedy nous embarque au côté d'un chauffeur de taxi UBER pris malgré lui dans plusieurs manifestations violentes menées contre des cliniques pratiquant légalement les IVG. Cet homme profondément humain transporte une bénévole à la fois douce et déterminée qui pratique l'accompagnement des femmes ayant à subir cette épreuve. Entre ces deux êtres dont la sensibilité est un point commun, une relation de complicité et d'amitié va se nouer. Brendan qui vit une crise conjugale sévère se retrouve en complète opposition avec son épouse, militante anti-avortement de plus en plus radicalisée. Son implication grandissante aux côtés d'Elise accentue le malaise qui les éloigne inexorablement. Tout cela ne peut que dégénérer…

J'adore cet auteur dont j'ai lu presque tous les livres et il me tardait de le lire à nouveau.
Sentiment mitigé : le roman est très court et aurait probablement mérité d'être plus approfondi. le thème que j'ai trouvé intéressant n'a pas été pour moi assez creusé et la dénonciation qu'il fait des dérives sociétales de l'Amérique : précarité, pauvreté galopante, corruption des élites, faiblesse des corps intermédiaires, remise en cause des droits acquis au nom de théories extrémistes, tout à fait transposables à la France, aurait gagné à être plus étayée, plus argumentée, moins caricaturale.
J'ai également trouvé la dernière partie « bâclée » manquant de consistance jusqu'au dénouement un peu décevant. Bref, malgré la résonance avec l'actualité américaine, l'intérêt du sujet, et la fluidité du style, ce n'est pas un très grand Douglas Kennedy. Dommage pour nous.
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