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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Brendan, une cinquantaine d'années, a toujours vécu par procuration. Il a toujours accepté ce que les autres lui proposaient, à commencer par son père qui lui a imposé son itinéraire scolaire, sa mère qui l'a éduqué selon les principes de l'église, et enfin sa femme, qui l'a accablé de tous leurs malheurs (un enfant mort et une fausse couche). de plus, celle-ci, pour exorciser ses malheurs, a abandonné son emploi et s'est lancée en religion et participe activement à un groupe pro-vie.
La seule petite lumière de Brendan est sa fille, au caractère bien trempé, avec laquelle il discute beaucoup et de tout. Seulement mère et fille ne s'entendent pas.
Brendan qui doit assumer seul les revenus de la famille, est chauffeur Uber à Los Angeles. Il roule souvent plus de dix heures par jour. Et ses clients sont rarement sympathiques. Jusqu'à ce qu'il rencontre Elise, une gentille dame, qu'il conduit à une clinique pratiquant l'avortement. A partir de ce jour-là, la vie de Brendan va prendre un autre tournant…

Voilà un roman très intéressant à lire parce qu'il plonge le lecteur au coeur de la vie américaine avec ses pro et anti-avortement, sujet toujours aussi brûlant aux Etats-Unis. Les deux camps s'opposent et avec eux tous les arguments en leur pouvoir, ou en leur âme et conscience, même si l'on comprend tout de suite ce que l'auteur en pense. Et un autre côté très détaillé également est celui de la religion et de toutes les communautés qui coexistent, un côté essentiel pour comprendre le comportement des Américains très attachés au catholicisme.
Alors si j'ai aimé cette approche de la vie américaine et la diatribe contre le système Uber, par contre je n'ai pas aimé l'intrigue manichéenne, aux personnages lisses et sans charisme. le suspense est quasi inexistant, tant on sent poindre les événements à venir et leur déroulement sans surprise. Et la fin s'étire, s'étire pour n'en rien apporter de plus.
Ce n'est pas la première fois que je ne suis pas enthousiasmée par les écrits de Douglas Kennedy. Et je me dis, en fin de compte, qu'il n'est pas un auteur pour moi : ses histoires sont trop simples, il manque toujours un petit quelque chose à ses recettes pour me les rendre savoureuses.
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Cela fait des années qu'en évoquant ma passion pour la littérature américaine, on me demande assez régulièrement « Donc tu as déjà lu Douglas Kennedy ? ». Et face à ma réponse négative, je vois généralement la suspicion envahir mon interlocuteur et le début d'un soupçon en illégitimité s'installer.

Mais voilà, je n'en ai jamais eu envie, c'est comme ça, ça ne se discute pas. Peut-on aimer la littérature US sans avoir lu Kennedy ? J'avais décidé que la réponse était oui. Et j'avais tant à rattraper par ailleurs.

Sauf que le gars Kennedy, il a débarqué à l'Armitière il y a quelques jours, et qu'en l'écoutant parler de son dernier livre - Les Hommes ont peur de la lumière, traduit par Chloe Royer – l'achat impulsif s'est déclenché. L'attente fut longue mais on y est : à nous deux Robert !

Quelques petites heures de lecture et 256 pages plus tard, l'expérience a tourné court et le rendez-vous est malheureusement manqué. Certes le livre est efficace et les pages se tournent sans déplaisir au rythme d'un intérêt que l'auteur, habile et aguerri, sait maintenir.

Mais je suis resté sur ma faim au fil de cette histoire de lutte à L.A. entre les défenseurs des droits des femmes à disposer de leurs corps (et en l'occurrence à avorter) et les fanatiques violents qui sous couvert de caution religieuse, dénient ce droit en osant s'appeler pro-vie.

« Aucun compromis n'est possible, aucun camp n'est prêt à reculer d'un pouce. C'est notre nouvelle guerre de Sécession, sauf qu'elle n'oppose pas le Nord au Sud… Enfin, on n'en est pas loin ».

À l'heure où le débat sur la remise en cause de l'amendement Roe v. Wade fait rage aux USA, le sujet est d'actualité mais méritait sans doute mieux que de servir de trame à cette cavale où j'ai souvent cherché le « roman noir » et la « puissance » des portraits des protagonistes promis en 4e de couverture.

Ayant pendant ma lecture, souvent en tête et en référence sur le même thème l'exceptionnel Un livre des martyrs américains de JCO, Kennedy n'apporte malheureusement rien de nouveau sur le sujet. Dommage…

Quant au travail d'approche psychologique des personnages et en particulier de Brendan, homme à la vie remplie devenu précaire chauffeur Uber en conflit de vie avec sa femme, je suis un peu passé au travers, pas convaincu ni emporté par l'empathie.

« Tous les hommes cherchent la lumière, n'est-ce pas ? … Comme si une fois qu'ils l'auront trouvée, toutes les réponses allaient leur apparaître ». Pas de lumière ici pour moi donc, et à celles et ceux qui me poussent déjà vers les premiers romans du maître, je réponds que ce 2e essai est bien prévu, comme toujours. Mais un jour…
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De Douglas Kennedy, je n'avais lu que "Cul-de-sac", que j'avais adoré. Retrouver cet auteur en Lecture Commune avec ma copinaute Bianca était donc une bonne nouvelle.

Un roman avec une enquête, même si non policière, et qui allait critiquer la société américaine, moi, je suis pour.

En effet, dès les premières pages, l'auteur nous met face à quelques représentants de l'Amérique qui s'épanchent sur la banquette arrière de Brendan, un chauffeur Uber à Los Angeles.

Et boum, dès le début, ça dénonce et ça défonce. La société Uber possède des milliers et des milliers de chauffeurs, de véhicules, mais rien n'est à elle, elle n'a quasi pas de bureaux, mais on sent tout de suite la dictature de la société, ainsi que celle des utilisateurs qui peuvent crucifier les chauffeurs avec des commentaires.

Pourtant, entre le livre et moi, la rencontre n'a pas eu lieu… Brendan m'a fait penser à un mauvais acteur dans un mauvais film, rien ne me semblait réaliste, intéressant, l'auteur balançant des chiffres dans son récit, me faisant décrocher dès le départ.

Même ses clients paraissaient être un panel de ce qu'un chauffeur pourrait croiser dans sa journée, sa semaine, et pourtant, ils manquaient de réalisme, d'étoffe.

Bon, je suis comme un chien, je n'ai pas voulu lâcher l'os de suite et j'ai continué ma lecture. L'explosion de la bombe dans un centre pratiquant l'avortement allait sans doute relancer le récit qui me plombait.

Des gens ont le droit de ne pas être d'accord avec l'avortement, je ne remettrai pas cela en question. Par contre, hurler devant les centres pratiquant l'IVG, poser des bombes, agresser les femmes qui y entrent, le personnel hospitalier, les médecins, là, je m'insurge !

C'est facile de dire à une femme (une fille) qu'elle va assassiner son enfant, qu'elle doit le garder, quoiqu'il lui en coûte, et blablabla, mais lorsqu'il s'agira d'élever cet enfant, les manifestants pro-vie ne seront pas là ! Lorsque la mère (et le père ?) aura du mal à joindre les deux bouts, perdra son job pour cause d'enfant, où seront les pro-vie ? Sûrement pas aux côtés de la pauvre femme et du gosse…

Hélas, si j'ai apprécié le personnage d'Elise qui aide les femmes seules dans les cliniques d'avortement (il faut savoir le faire), j'ai eu du mal avec le reste des personnages, notamment avec Brendan, qui manquait de pep's (pour ne pas dire de couilles) et avec son épouse, catho intégriste au possible, souffrant de déni et le curé, bouffant à la table du diable.

L'auteur dénonce bien des faits de société dans son roman, mais j'avais l'impression qu'il le faisait à la louche, afin d'en mettre le maximum et que ses personnages, tels des mauvais acteurs, jouaient dans un mauvais film.

Ensuite, le tout a tourné en thriller survolté avec affrontement avec un grand méchant monsieur, plein de fric et au-dessus des lois, le tout à la sauce western, version "Règlements de compte à O.K Corral". Heu ?

Le manichéisme était trop présent dans les personnages, tournant à la caricature grotesque. Je suis arrivée au bout de ma lecture péniblement, me demandant ce que j'étais venue faire dans cette galère.

Pour un début avec l'auteur, il ne fut pas prometteur. Je n'y ai pas trouvé la lumière que j'espérais.

Bref, cette fois-ci, c'est moi qui ai décroché de la lecture, même si je suis allée jusqu'au bout (en sautant des passages). Bianca, elle, a apprécié sa lecture, donc, si vous voulez savoir, je vous conseille d'aller lire son avis, bien plus emballant que le mien.

Ou encore mieux, que vous lisiez le roman afin de vous faire votre propre avis dessus. Parce que bon, là, ce n'est que le mien et il n'est pas encourageant…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les hommes ont peur de la lumière de Douglas Kennedy
Un sujet d'actualité
Un bon sujet d'actualité qui aurait pu faire un bon suspense et thriller mais malheureusement l'histoire devient vitre politique et religieuse. Certains passages trainent trop en longueur.
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Nous suivons dans ce récit un chauffeur d'Uber qui va se trouver malgré lui dans une sombre affaire de clinique ou les avortements sont pratiqués .

Au début du livre nous le suivons dans son métier qu'il n'a pas vraiment choisi et qu'il ne lui plait pas, il nous raconte le système de notation, les heures pratiquées , les pauses autorisées , la recherche de la meilleure course

Son destin va basculer lorsque pour l'une de ses courses il va emmener une jeune femme a une clinique, quelques secondes plus tard, celle-ci explose.

Notre chauffeur va tout d'abord être suspect car se trouvant sur les lieux apres cette explosion mais rapidement il va être innocenté par sa passagère.

Une amitié va découler de cette mesaventure et celui-ci va par la suite l'accompagner durant ses trajets en clinique pour que des jeunes femmes américaines qui souhaitent avorter puisse le faire

Nous allons eglament petit a petit connaitre de plus en plus la vie de ce chauffeur de taxi et de cette passagère et leur rapport avec ce thème de l'avortement.

Un récit qui se lit rapidement et qui permet de voir certains aspects de l'Amerique
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Alors… Je n'avais jamais lu Douglas Kennedy. Je me suis décidée pour celui-ci suite à l'écoute des critiques dithyrambiques de l'émission le Masque et la Plume.
J'ai aimé le côté roman social, ancré dans l'actualité: un conducteur Uber se retrouve mêlé aux luttes des femmes pour le droit à l'IVG. D'ailleurs certains dialogues du livre sont prémonitoires, car comme pressenti dans le livre, le but des militants anti avortements est d'annuler l'arrêt de la cour suprême Roe versus Wade qui garantissait depuis 1973 ce droit à l'IVG….Effectivement ce droit a été révoqué depuis que le livre est sorti.
Cela sonne juste sauf le dernier tiers du livre qui est moins convaincant: on bascule dans un polar sanguinolent qui m'intéresse beaucoup moins. J'ai eu l'impression qu'il fallait cocher des cases pour obtenir une adaptation cinématographique ….
Mon avis très subjectif: un bon moment de lecture, sans plus.
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Cela fait un petit temps déjà que je n'ai plus lu de roman de Douglas Kennedy. Il fait partie de ces auteurs avec lesquels j'entretiens une relation assez ambivalente : j'aime beaucoup certains de ses livres, tout en détestant les autres (Piège nuptial est toujours à ce jour l'une des plus grandes déceptions de ma vie de lectrice). Par conséquent, je suis toujours un peu dubitative en commençant l'un de ses romans.

Celui-ci était toutefois au programme de la P'tite Librairie, avec un François Busnel à l'enthousiasme communicatif. D'après lui, ce livre se lisait aussi facilement qu'un thriller, tout en traitant de sujets (politiquement) sensibles.
Et Busnel avait raison, puisque Les hommes ont peur de la lumière parle principalement de l'avortement et du risque de voir l'arrêt Roe vs. Wade finir aux oubliettes...
Douglas Kennedy a-t-il senti le vent tourner au moment d'écrire ce roman ? En tout cas, l'impression ressentie en lisant ce roman quelques semaines à peine après un énorme séisme juridique aux Etats-Unis est étrange. C'est presque comme si La servante écarlate de Margaret Atwood devenait soudain une réalité.

Ce fut donc une lecture passionnante et inquiétante à la fois. J'ai beaucoup apprécié Brendan, le personnage principal et narrateur de l'histoire. Après avoir été licencié de son poste dans la vente de fibres optiques, il est devenu chauffeur Uber, l'un des seuls emplois auquel un quinquagénaire au chômage peut prétendre outre-Atlantique. Et Kennedy, par le biais de Brendan, décrit parfaitement les conditions de travail épouvantables auxquelles sont soumises ces chauffeurs, la précarité sociale et l'angoisse qu'ils subissent jour après jour : semaines de 70 heures de travail pour un salaire de misère, clients grossiers et agressifs, absence de couverture sociale, endettement, etc.

Sans en avoir l'air, Kennedy évoque donc toutes les dérives sociales auxquelles les sociétés modernes (et pas seulement l'Amérique) risquent de se trouver confrontées et nous oblige à nous demander dans quel monde nous souhaitons vivre.

A lire !
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Chauffeur pour Uber, Brendan conduit à plusieurs reprises Elise, doula pour des femmes qui souhaitent avorter, dans la vibrante et contrastée Los Angeles où les manifestations et les attentats contre les cliniques sont courantes. Un roman qui, même si la position de l'auteur est claire, sait exposer les opinions pour et contre l'avortement, et démontrer les antagonismes irréconciliables et les extrêmes auxquels ils poussent. Quelques péripéties un peu outrées, mais un roman édifiant, pour ne pas dire effrayant, sur un thème on ne peut plus actuel.
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Un moment que je n'avais pas lu de roman de cet auteur.
J'en reste quelque peu mitigé, n'arrivant pas à pencher d'un côté ou de l'autre de la balance.
Le sujet, - l'avortement- et à travers les personnages choisis, Brendan, un papa un peu obèse chauffeur Uber qui tire le diable par la queue pour joindre les deux bouts, une fille qui a pris le parti de ce dernier dans son ménage malheureux, une mère qui a sombré dans la religion après la mort de son premier bébé et dont elle n'a jamais pu se remettre, Elise, l'américaine aisée qui donne de son temps dans les cliniques pratiquant l'avortement, Tudor, le prêtre vénal, un homme d'affaire millionnaire portée sur le sexe, et jeune de préférence...
Tous les "ingrédients" sont réunis, mais j'ai eu le sentiment, tout au long de cette lecture, que Douglas Kennedy était passé non pas à côté du sujet, mais à côté de la façon -peut-être de le traiter.
Même si certains de ses dialogues sont pertinents, ils sont souvent répétitifs, les mêmes personnages avançant toujours les mêmes arguments selon qu'ils soient pour ou contre cette pratique, et arrivé à quelques dizaines de pages avant la fin et vu la situation de certains et certaines, et afin que l'auteur puisse s'extraire de son histoire, on comprend, devine, comment cela va se terminer.
Dommage . du coup, une perte de suspense évidente.
Par ailleurs, j'ai trouvé le sujet de l'avortement autrement mieux traité par John Irving et son célèbre " L'ouevre de Dieu, la part du Diable", lu il y a très longtemps.
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Décevant...une fois de plus...Il y a quelques années, j'avais aimé "L'homme qui voulait vivre sa vie", "Les désarrois de Ned Allen" ou encore "A la poursuite du bonheur". D'autres romans de Douglas Kennedy m'avaient moins convaincue mais ce dernier opus me tentait bien, j'avais parcouru quelques bonnes critiques alors je partais confiante.

On ne peut pas dire que la lecture est pénible. Les pages se tournent facilement, c'est parfaitement grand public et commercial, presque un bon roman de plage.
Oui, mais moi j'en attend plus d'un Douglas Kennedy ! Peut-être trop, peut-être me suis-je trompée sur la personne...Car j'ai trouvé l'histoire particulièrement banale, voire plan plan, avec tout un lot d'invraissemblances...
Bon, j'avoue, je me suis trompée, je voyais bien notre chauffeur tomber dans les bras de sa bienfaitrice !

Le sujet n'est pas inintéressant mais franchement, l'auteur n'a pas beaucoup "sué" sur sa copie. J 'aurais pu mettre 3/5 à un jeune auteur mais M. Kennedy peut faire beaucoup mieux, ce sera 2,5

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