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sur 864 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Reconverti chauffeur Uber à Los Angeles après un licenciement, Brendan doit travailler au moins soixante-dix heures par semaine pour espérer à peine boucler les fins de mois. Un jour qu'il conduit une de ses clientes, Elise, professeur d'université à la retraite, à la clinique où l'attend une de ces femmes en détresse qu'elle aide à avorter, l'établissement est la cible d'un attentat perpétré par une organisation intégriste pro-vie, dont, en l'occurrence, font partie son épouse et son ami d'enfance devenu prêtre.


Dans la vie de Brendan, cet évènement fait figure de point de bascule irréversible. Lui qui, sans se poser de questions, s'était jusqu'ici toujours conformé aux attentes sociales, embrassant, en dépit de ses aspirations réelles, la carrière choisie pour lui par son père ; épousant, sans passion, une femme elle aussi idéale selon l'opinion paternelle, se réveille soudain d'un rêve américain devenu cauchemar. Comment a-t-il pu se retrouver prisonnier d'un système à ce point déshumanisé et asservissant, trimant misérablement à la merci d'une technologie numérique bâtie de façon orwellienne sur les seuls commentaires et dénonciations de ses utilisateurs ? Comment sa femme, au terme de déceptions et de souffrances accumulées, s'est-elle transformée en « version chrétienne des talibans », s'engageant fanatiquement dans cette nouvelle guerre de Sécession que, pour reprendre les termes de l'auteur, l'avortement est en train de déclencher aux Etats-Unis, médecins et cliniques se retrouvant au coeur d'une véritable lutte armée ?


Au travers de cet homme ordinaire et sans histoires, amené à s'interroger avec inquiétude sur la direction que prend son pays, Douglas Kennedy nous bombarde de questions d'une actualité brûlante. Affrontements autour de l'avortement, viol et violences faites aux femmes, mais aussi manipulation de l'opinion par des puissants à qui l'argent permet de se placer au-dessus des lois : cette histoire terriblement sombre dénonce une société américaine malade de ses antagonismes de plus en plus radicalisés, où « le moindre désaccord se règle à coups de revolver », où « le mâle blanc qui sent ses privilèges lui échapper ne reculera devant rien pour garder le pouvoir », et que « ces salopards » qui « ne se plient à aucune règle » et qui « piétinent les droits des femmes, les minorités, les immigrés, les personnes LGBT » transforment petit à petit « en république bananière entièrement contrôlée par une élite d'ultrariches. »


Et dans ce thriller haletant s'achevant dans un emballement rocambolesque, c'est cette peinture, vibrante d'impuissance, de colère et de désarroi, d'une Amérique rendue au bord de l'implosion par la violence et l'extrémisme d'oppositions radicalisées, qui donne tout son sel à cette lecture.

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Avec ce nouveau roman de Douglas Kennedy, on retourne le sens du suspens et le rythme vertigineux des premiers romans, l'Homme qui voulait vivre sa vie, La poursuite du bonheur, lus en apnée en sautant dangereusement des paragraphe pour aller plus vite ! Même si l'on atteint pas le degré de stress que dans Cul-de-sac, on est quand même happé par l'intrigue et les rebondissements qui remettent tout en cause. Chaque situation contient une certaine incertitude qui entretient l'angoisse.

Douglas Kennedy choisit de plus un thème épineux, qui suscite beaucoup d'affrontements de violence de l'autre côté de l'Atlantique. Les pro-vie n'ont aucun scrupule à attaquer et même éliminer ceux qui permettent aux femmes d'avoir accès à l'avortement.

Les arguments de chaque camp sont développés, et la passion qui anime les débats bien retranscrite. L'auteur ne cache pas son agacement voir sa révolte contre les pro-vie.

Ecrit comme un véritable thriller, le roman est passionnant et fait la preuve qu'une liberté conquise ne l'est jamais pour l'éternité et que la vigilance reste de mise.

264 pages Belfond 5 mai 2022
Traduction Chloé Royer
#DouglasKennedy #NetGalleyFrance

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« Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir. »

C'est cette phrase de la quatrième de couverture qui de ses caractères gras mercantiles m'a fait renouer avec un auteur que j'ai longtemps adulé pour finalement aboutir à un constat plus acidulé. J'espérais revivre les plaisirs de lecture de « Piège nuptial » ou de « Cet instant-là ».

Dans une Amérique déclinante, le grand retour de l'opinion à l'obscurantisme.

C'est plutôt mon ressenti de ce roman jugé noir qui s'avère tout au plus café au lait du matin chagrin où devant sa tasse ébréchée Brendan se demande comment a-t-il pu accepter une existence si médiocre ? Comment a-t-il pu supporter encore son conjoint avec de si lourds désaccords, dans une telle incompréhension de l'autre ?

D'un parcours de vie abimé par le quotidien comme Douglas Kennedy sait si bien en brosser l'essentiel et en détailler l'escalade et les enchainements, ce roman se métamorphose, et c'est bien dommage, en un « Thriller » mélodramatique et difficilement crédible.

Le coeur de l'intrigue explicitement abordé par l'auteur est la désolante remise en question de la liberté d'avorter dans l'Amérique puritaine d'aujourd'hui avec le combat entre les « Pro-Vie » et les adeptes du « Women's Choice Group » qui est malheureusement porté à son paroxysme par une fusillade à l'américaine totalement inutile.

Ce roman a donc le courage de porter le débat sur le sujet épineux et passionnant qu'est l'IVG mais qui est trop souvent détourné par des effets spécieux beaucoup trop hollywoodien à mon gout.

« Cette question n'a rien de simple. Peu importe à quel point on nous répète qu'il y a ceux qui ont raison et ceux qui ont tort. La seule et unique vérité, c'est que c'est un choix personnel. Et il revient à chaque femme de faire ce choix. »

Et qu'il soit toujours possible de légalement l'accomplir...




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Le nouveau roman de Douglas Kennedy arrive à point nommé avec actuellement les différentes mouvances contre la loi sur l'avortement dans plusieurs états et la décision récente des États Unis de révoquer le droit à l'avortement.

Brendan, un homme d'une cinquantaine d'années a perdu son travail et pour gagner sa vie il est devenu chauffeur Uber à Los Angeles . Il livre ses réflexions sur les clients qu'il embarque , un stratagème pour oublier un peu les contraintes de ce boulot et la distance grandissante des relations avec sa femme , Agnieska depuis un drame familial . Pour surmonter le deuil , elle s'est engagée dans le militantisme religieux Pro-life .

Lorsqu'il dépose une de ses clientes , Elise, dans un bâtiment qui héberge un centre d'avortement , il est le témoin d'un attentat contre ce centre . Cet événement va rapprocher Brendan et Elise , retraitée et devenue une bénévole à l'écoute des femmes venant subir un avortement.

On devine assez vite quel est le camp choisi par l'écrivain, les personnages attirant la sympathie sont ceux qui s'occupent de soulager la détresse des femmes ayant choisi d'interrompre leur grossesse.

L'autre bord, si on peut dire, est constitué de personnes engoncées dans leurs principes moraux et religieux , le summum étant représenté par un prêtre, homme au discours lénifiant mais trompeur .

Douglas Kennedy ne fait pas un plaidoyer dans ce roman, il décrit une frange de l'Amérique moyenne avec ses difficultés à vivre aussi bien financièrement que moralement , certaines dérives de mouvements religieux qui confinent à la secte et comme souvent l'impunité de gens possédant le pouvoir par l'argent : du classique en somme mais il est bon de répéter les choses pour ne pas les oublier et se laisser vivre dans une torpeur trop facile en fermant les yeux sur ce qui dérange !

Voilà un bon bout de temps que je m'étais éloignée de cet auteur, ce livre me réconcilie avec lui .
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Brendan, chauffeur Uber, la cinquantaine, transporte tout un tas de personnes aussi différentes les unes des autres. Un jour, il dépose une femme, Elise, devant une clinique pratiquant des avortements. Un peu plus tard, une bombe explose, tuant une personne sous ses yeux. Ce traumatisme va petit à petit transformer Brendan. Sa femme, une catholique intégriste, s'investit sans compter pour l'association "provie", militant farouchement contre l'avortement. Lui est beaucoup plus partagé sur cette question, ce qui crée quelques tensions entre eux, d'autant plus que leur seule enfant, Klara, très proche de son père, a pris le contre pied de sa mère, affichant clairement ses idées progressistes. Brendan va conduire Elise sur d'autres cliniques pratiquant l'avortement et une amitié sincère va s'installer entre eux. Mais ce ne sera pas sans leur créer de problèmes.

Une Amérique qui se radicalise. Ici on assiste à une guerre sans concession entre pro et anti avortement. Et au milieu, un homme modéré, Brendan, qui balance entre les deux jusqu'au moment où il choisira son camp.
La religion est présente, "Après tout, l'un des moteurs les plus puissants de la foi est le besoin de certitudes dans un univers où tout est incertain", ainsi que la corruption, l'hypocrisie, l'extrémisme, l'impunité des gens très riches qui se croient au dessus de tout et de tout le monde. Douglas Kennedy dresse une peinture sociale de l'Amérique trumpiste, plutôt déprimante, injuste, mais sûrement réaliste et convaincante.
Par contre, l'intrigue policière, trop caricaturale, ne m'a pas convaincu. J'ai trouvé qu'elle manquait de consistance et l'auteur tombe trop souvent dans la facilité. Pour quelqu'un qui lit très peu de polars, ce qui n'est pas mon cas, ce ne sera peut-être pas trop gênant.

Dans l'ensemble, un roman qui se lit très vite, sans aucune difficulté et sans déplaisir, mais qui manque parfois de finesse et de subtilité.
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Douglas KENNEDY. Les hommes ont peur de la lumière.

Un livre coup de poing qui plonge dans la société américaine contemporaine. A Los Angeles, de nos jours, Brendan, le héros de ce récit, ingénieur-électricité, a été licencié. Pour vivre ou plus exactement, pour survivre, il est devenu chauffeur de la société Uber, oui, celle qui exploite à hue et à dia son personnel. Afin de percevoir un minimum vital, il effectue de nombreuses courses, dépassant le quota toléré. Lors d'un transport, sa passagère Elise, professeur retraitée, lui demande de la conduire dans une clinique. Lorsqu'il la dépose, il est témoin d'un attentat envers cette institution qui pratique en toute légalité des avortements. Il était là au mauvais endroit et au mauvais moment… Brendan va prendre conscience de la précarité de son existence. Son épouse appartient au mouvement anti avortement, « Pro-Vie », soutenue par son frère, un prêtre qui aspire à l'épiscopat, fortement imbu de sa personnalité et qui fraie avec les mafieux.

Une course poursuite s'engage entre les différents belligérants. L'intrigue de ce roman actuel dépeint l'obscurantisme de certains hommes et femmes, dans la société américaine où règne le luxe, le tape à l'oeil, l'appât du gain, la mafia, et les armes parlent, pour un oui, pour un non ! Son épouse l'a délaissé.Le couple est au bord de la rupture : plus aucune communication entre eux deux. Brendan a un rapport privilégié avec sa fille Klara, qui elle aussi travaille dans le social. Malheureusement, suite à l'attentat il va entraîner sa fille dans une course poursuite époustouflante. Je vous laisse découvrir l'intrigue de ce roman. Une belle narration qui nous montre l'instabilité des hommes, du pouvoir des grands, de ceux qui ont l'argent et le pouvoir et qui achètent même l'honneur des hommes d'église, eux aussi, avides de pouvoir…. Une bonne étude psychologique de la société actuelle. Bonne journée et bonne lecture.
( 30/04/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Il est sans doute l'écrivain américain le plus populaire en France. Roman après roman, il explore les fractures invisibles de nos vies, et propose une critique toujours plus affutée de son pays et de ses dérives.



Les hommes ont peur de la lumière , son nouveau livre vient de paraitre dans une traduction de Chloé Royer.



C'est l'histoire d'un quinquagénaire précaire qui ouvre les yeux sur la violence d'une société plus divisée que jamais sur la question de l'avortement.



Un roman noir d'une brulante actualité. Ceux qui croient détenir la lumière condamnent souvent les autres à l'obscurité.


Kennedy s'est documenté comme personne avant de lancer cette puissance charge contre la violence sociale qui gangrène les USA Et qui raconte cette révolte d'un homme humilié par le système qui tente de se libérer de ses chaines


Douglas Kennedy dessine une histoire familiale surprenante, mais aussi une chronique sidérante des Etats-Unis sous le mandat de Donald Trump.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans ce roman social autant que roman noir, ou réciproquement, Douglas Kennedy nous entraîne dans les bas fond d'un pays qui s'enfonce dans l'obscurantisme, la pauvreté et la violence.
Dans cet opus, le personnage principal est un cinquantenaire qui est devenu chauffeur Uber après son licenciement - il était ingénieur en électricité. S'enfonçant dans la pauvreté d'un système ultra-capitaliste qui broie les gens pour de l'argent, il compte chaque dollar pendant que sa femme, au foyer, dépense toute son énergie et cultive sa haine dans des combats « pro-vie ». Coincé de toute part, c'est la rencontre avec Elise, une femme magnifique, intelligente et compatissante qui va le sauver.
Je n'avais pas lu « de Douglas Kennedy » depuis Les Charmes Discrets de la vie Conjugale », qui m'avait plu d'ailleurs. Mais j'ai été vraiment surprise car l'opus que je viens de terminer est au moins un roman noir - il se passe des choses violentes - qu'un roman social: le système Uber, qui menace de diriger le monde en s'étendant à d'autres activités, est décrit finement, longuement, on sent l'étau se serrer autour de la gorge du chauffeur, on est presque plus pris aux tripes par ça que par ce qu'il se passe ensuite. Quasiment, c'est ça le suspens du début du roman…
Ensuite, l'auteur prend parti dans le conflit « pour ou contre l'avortement », en développant son intrigue. Il faut préciser que le roman a été écrit avant l'abolition des droits des femmes à l'avortement, il prend donc un tour prémonitoire très prononcé et vraiment intéressant. Voire flippant.
En bref, je dirai que j'ai bien aimé ce roman, profondément ancré dans la réalité sociale, qui nous décrit la plongée dans l'obscurantisme, le fanatisme et la violence d'un pays qui, tous les jours, nous donne des leçons de démocratie.
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Après avoir été licencié du jour au lendemain, Brendan, la cinquantaine se retrouve sans emploi. Pour parer au plus pressé et gagner de l'argent rapidement, il décide de travailler pour Uber. Au volant de sa voiture, les clients se succèdent, certains plus odieux que d'autres, dans ce Los Angeles labyrinthique où la richesse la plus insolente côtoie la misère la plus désastreuse. Lorsqu'il prend Élise au hasard d'une course, rien ne lui permet d'anticiper le cataclysme sur le point de bouleverser son existence. Et pourtant… les évènements qu'il va vivre vont obliger cet homme durement touché par la crise, marié et père d'une fille, à reconsidérer ses priorités et à s'interroger sur des questions essentielles.

Grandeur et décadence du pays le plus riche du monde : l'Amérique. Profondément divisés depuis Trump qui a encore exacerbé cette scission après son accession au trône, les États-Unis deviennent désormais l'exemple à ne pas suivre. Après l'image d'Épinal du rêve américain, Douglas Kennedy met en lumière l'autre face de cette Amérique, celle des galères financières, de la perte de son emploi sans préavis et sans assurance chômage ni assurance santé, des petits boulots nécessaires pour subsister et dévoile le système d'exploitation d'UBER. Pour bien connaître les États-Unis après y avoir vécu 6 ans, dont 4 en Californie, je voudrais attirer votre attention sur un point : tout ce que raconte Douglas Kennedy dans « Les hommes ont peur de la lumière » est vrai. Tout ce qui concerne la vie à Los Angeles, le coût de la vie, les « habitudes » des plus riches, l'esclavagisme moderne est vrai.

Hasard de la programmation, le roman paraît à un moment clé de l'histoire du pays : la remise en question du droit des femmes à l'avortement. le parti républicain a compris que pour regagner la Maison-Blanche, il va devoir rallier les fondamentalistes religieux à sa cause. le portait que Douglas Kennedy fait de ces talibans de la pensée, par l'intermédiaire de son personnage de prêtre, Todor, démontre formidablement bien à quel point les suprématistes hommes blancs cherchent à reconquérir le pouvoir, contre la communauté noire évidemment, mais également contre les femmes. Vingt-six états sont en passe d'interdire l'avortement et de renvoyer des milliers de femmes à la condition de poules pondeuses qui n'ont plus aucun droit à disposer de leurs corps. Grossesses non désirées, viols, incestes, peu importe le motif, la réponse au droit à l'avortement reste identique : NON. Même la contraception deviendra illégale dans certains états comme la Louisiane.

Douglas Kennedy décortique le discours puritain, met en lumière ce sursaut chrétien face à un pseudo « relâchement moral » pour démontrer à quel point le dialogue entre deux camps devient tout simplement impossible. L'époque est à la guerre civile des idées face à une diminution drastique de l'éducation, et une augmentation de l'ignorance alimentée par les fake news. Ceux, comme Brendan, notre chauffeur UBER qui pourraient encore alimenter le débat sont trop occupés à survivre au quotidien dans une ville tentaculaire où l'argent fait loi. L'auteur a eu la bonne idée, parce qu'elle est réelle, de lui adjoindre une épouse militante, puritaine, et activiste afin de bien montrer que le fondamentalisme n'est pas seulement une affaire d'hommes, mais que les femmes aussi, par leurs histoires personnelles ou par conviction sont de bonnes armes pour convaincre et enrôler.

Si « Les hommes ont peur de la lumière » est d'abord un thriller haletant, doté d'une vraie intrigue et de jolis rebondissements, il est surtout une photographie très intéressante de l'Amérique d'aujourd'hui : précarité, fractures sociales, ubérisation de la société, lutte des classes, mais aussi remise en cause des droits fondamentaux des femmes à disposer de leurs corps. En 1985, Margaret Atwood imaginait une société dans laquelle certaines femmes seraient cantonnées dans un rôle de reproduction pour pallier une natalité en forte baisse. Il s'agissait alors d'une dystopie. Force est de constater que cette vision pessimiste d'un futur terrifiant se rapproche de plus en plus de notre présent. Douglas Kennedy fait montre de grandes qualités d'observation, mais surtout d'une capacité redoutable à détricoter un schéma de pensée nauséabond et rétrograde. « Les hommes ont peur de la lumière » reflète avec force propos l'ensemble de mes inquiétudes concernant le sort qui va être réservé aux femmes dans les années à venir. Lisez-le !

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Un livre qui a fait l'effet d'un coup de poing dans ma lecture. Douglas Kennedy renoue avec le roman noir et il n'y va pas avec le dos de la cuillère avec cette histoire sombre, triste puis tragique. Il y décrit l'Amérique d'aujourd'hui avec son puritanisme, sa dégradation économique et la montée de l'extrémisme chrétien. Ici, ce sont différentes thèses qui s'affrontent par rapport à l'avortement et où un personnage se voit contraint de faire des choix. Douglas Kennedy nous donne à découvrir l'homme dans sa noirceur, ce qui a frappé mon esprit et donner à découvrir un peu plus sur ce pays controversé et qui pourrait basculer dans la révolte civile, en mettant en lumière tous les travers d'une société rigoriste et si peu bienveillante à l'égard de ses citoyens. Même si parfois dans ce roman, j'ai trouvé quelques décalages dans l'intrigue où on plonge plus vers un thriller, D.Kennedy reste mon auteur favori et cette lecture me le confirme car par la fiction, on a une description quasi journaliste, ultra documentée et analysée brillamment de la société américaine. Je recommande.
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