L'Araignée

Dans ce nouveau roman, l'inspecteur Joona Linna et l'enquêtrice Saga Bauer sont de retour et doivent affronter un redoutable tueur en série.
La particularité de celui ci? Il annonce d'emblée qu'il y aura 9 victimes et envoie à Saga Bauer une figurine en étain enveloppée de différents indices, avant chaque meurtre, pour que la police tente de trouver le lieu où cela va se produire.

Il s'agit du premier livre que je lis de ce couple d'auteurs suédois, et comme tout polar scandinave il est particulièrement bon.
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un véritable page turner, et je peux dire que je suis conquis par le rythme infernal donné à l'enquête. Il ne se passe pas vingt pages sans qu'il y ait un énième rebondissement.

Pour tenir la distance, le réalisme est par moment mis de côté afin de privilégier une lecture sous anabolisants. C'est un parti pris qui de manière générale ne m'a pas trop dérangé, tant j'ai été happé par l'intrigue, la cadence des évènements qui défilent sous mes yeux et une lecture totalement oppressante par moment où j'avais l'impression d'être littéralement dans la peau du protagoniste principal.

Par contre j'ai été interpellé de voir que la psychologie des personnages est peu travaillée, ce qui m'a plusieurs fois laissé sur ma faim. Alors qu'une action forte émotionnellement est écrite, en une phrase elle est déclinée pour décrire le ressenti du personnage. J'ai trouvé ce procédé plutôt froid, et détaché.

L'action au détriment du sentiment, ou le manque de sentiment sublimé par une action cannibalisante.

L'araignée tisse sa toile et ne fait qu'une bouchée de son lecteur, effrayé de ne pouvoir se dépêtrer de ce piège.

Je n'avais encore lu aucun des polars de Lars Kepler. « L'araignée » fut une très bonne découverte. le livre est rythmé, nous maintient en haleine malgré sa longueur (544 pages). Si l'affaire fait écho à plusieurs enquêtes précédentes des héros, l'auteur annonçant lui-même en introduction

Le livre est tout à fait accessible aux nouveaux lecteurs. L'intrigue est sombre et nerveuse, avec son lot de meurtres sanglants. Surtout son dénouement n'est pas cousu de fil blanc, malgré la certitude qu'il se jouera autour de la dernière cible et laissera donc derrière lui 8 cadavres. La toile d'araignée tissée par le tueur s'avérant plus subtile qu'il n'en a l'air. Un polar parfait pour les longues soirées d'hiver !

Lien : https://mangeursdelivres.fr/

532 pages, 100 chapitres.... le rythme de ce roman déménage... Les actions s'enchainent, les meurtres aussi... On est dans le roman noir, parfois à la limite du glauque. Mais ça fonctionne, on ne peut pas lâcher ce roman avant le dénouement qui reste bien ficelé.

Fan de Lars Kepler, je suis heureux d'avoir retrouver nos 2 héros abîmés Saga et Joona, qui ne sont pas épargnés dans cette intrigue… tout comme le lecteur d'ailleurs qui est en « apnée » du début à la fin. Les ingrédients qui ont fait le succès de notre couple d'auteurs sont tous réunis: écriture incisive, suspense, visite du côté (très) obscure de la nature humaine, rythme soutenu (on sait qu'on fonce droit dans le mur mais on y va quand même!)… Bref, une nouvelle histoire prenante qui nous permet aussi de suivre l'évolution des protagonistes… Avec Lars Kepler, le lecteur aime souffrir! Heureusement, il ne s'agit que de fiction… mais un petit conseil: à ne pas le lire juste avant de se coucher sinon cauchemars garantis!!!