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sur 4599 notes


Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque.

Le sujet est lourd, d'autant que la personne qui va mourir et qui potentiellement pourrait donner son coeur a à peine 20 ans et est morte dans un accident de voiture.

C'est pour les parents le début d'un cataclysme, que Maylis de KERANGAL décrit fort bien lorsqu'elle fait dire à la mère de Simon :

"...elle croise son regard dans le miroir ... saisie alors de ne pas se reconnaître, comme si sa défiguration avait commencé,comme si elle était déjà une autre femme ; un pan de sa vie, un pan massif, encore chaud, compact, se détache du présent pour chavirer dans un temps révolu, chuter et disparaître."

Je n'ai pas pu lire ce livre jusqu'au bout, tout d'abord parce que je suis une mère et que cette lecture était trop douloureuse parce que j'y projetais ma propre vie et l'éventualité de la mort de ma fille ; de plus, je n'ai pas aimé l'écriture trop rapide à mon goût, avec des phrases trop longues.

Avec le recul, je pense que ces phrases rapides traduisent peut-être la course en avant de cette femme, le côté "à bout de souffle" de cette mère qui voudrait revenir en arrière, ne jamais avoir reçu ce coup de fil des urgences, ainsi que la course contre la montre de toute une équipe médicale pour réussir un transfert d'organes.

De plus, pour l'avoir abordé souvent en famille, le thème du don d'organes reste très complexe, très personnel et fait écho à nos propres "croyances" qui pensent que le coeur serait le réceptacle de nos sentiments, de notre mémoire, voire de notre âme...
Peut-on donner son coeur pour sauver une autre personne, sans perdre son âme ?
Avons-nous besoin de notre âme alors que nous sommes morts ?

C'est la grande question du mystère de la mort ; Y a-t-il quelque chose après la mort ? Pourrons-nous retrouver nos disparus ? A chacun d'y apporter sa solution, selon ses convictions religieuses et ses croyances.

C'est donc une demie critique que je propose, n'ayant pas eu les tripes d'aller jusqu'au bout.
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Coup de coeur assuré pour une greffe réussie.
Sans conteste Maylis de Kérangal est une bâtisseuse. Après "naissance d'un pont ", avec "Réparer les vivants", elle dissèque les 24 heures minutées et tendues d'une transplantation cardiaque.
L'auteure, de sa plume aussi précise qu'un scalpel, autopsie chacune des vies qui éclaboussent le huis clos de l'hôpital, sans qu'aucune d'elle ne soit réduite à sa fonction.
Comment annoncer la mort qui sidère les vivants en provoquant peur et douleur?
La foudre s'abat sur les parents, deux être en perdition à l'annonce du décès de leur enfant.
Un simple appel téléphonique déclenche l'extraordinaire chaîne humaine de médecins, chirurgiens et infirmiers vers le lieu névralgique de l'hôpital
Ils vont tous être projetés dans cette orchestration synchronisée pour obtenir l'accord de la famille. Celle-ci va effectuer une difficile opération intellectuelle avant de céder la place au geste chirurgicale, organisé, amorçant un chemin vers le don, la géniale folie des scientifiques et un retour vers la vie et la réparation . La greffe opère et nous palpitons au rythme de ce grand roman où l'empathie oeuvre entre les hommes et qui donne corps à un récit technique et puissant et à un grand coup de coeur !
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Un roman original et très bien écrit. Quelques digressions un peu longues parfois, c'est dommage !
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On m'en a trop parlé. de plus hier sur France 2 Mayliss était l'invitée d'Elise et j'ai dû zapper sinon le livre n'aurait plus présenté d'intérêt, déjà que j'ai entendu que Simon ne souffrait pas d'un accident de surf mais de Van.. C'est trop.....

Lecture terminée.
L'accident :
les parents leur douleur, leur interrogation.
L'hôpital, les réanimateurs, l'infirmier, Thomas super !
On prélève ou pas ?
Le service des "dons" pour receveur !
Celle qui attend
Et puis l'effervescence, l'opération.
Un coeur qui bat
Un vivant restauré !
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