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3,89

sur 401 notes
Un roman éblouissant. Ce livre est le premier que je lis de Julia Kerninon et cela est un beau chef d'oeuvre. J'ai pu la rencontrer lors d'une rencontre auteur/lecteur et il s'agit vraiment d'une femme simple, sans chichis, avec elle aussi ses problèmes de femme.
le livre se compose essentiellement d'un style narratif avec peu de forme de dialogue mais cela n'empêche en aucun cas de comprendre l'histoire. La plume est riche, on sent une vraie qualité de travail d'écriture derrière ce livre. Remarquable.
Il a reçu le Prix Culture et Bibliothèque Pour Tous 2019 et cela est mérité.
Cela concerne la vie et ses aléas de deux personnes : un homme et une femme, parfois amis, parfois amants, parfois se haïssant, parfois se perdant de vue. de l'adolescence à l'âge du sénior âgé :-)
La vie n'est pas jamais calme pour qui que ce soit... Même avec une personne que l'on connait parfaitement...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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[Quand la passion côtoie l'art et la littérature]

Un roman sous forme de confession dont on ne mesure pas l'étendue de la tension psychologique sous-jacente avant de tourner les dernières pages.
•••
A l'aube de ses 80 ans, Helen retrouve Frank après vingt
ans de silence et se décharge de tous les mots qu'elle n'a pas pu lui dire plus tôt. Elle s'épanche auprès de celui qui fut à la fois son ami et amant. C'est une confession teintée d'une déclaration d'amour. Plus on avance dans le récit et mieux l'on saisit le poids des non-dits qui ont marqué leur relation. J'ai aimé le personnage d'Helen, à la fois douce et torturée. On sent en elle un "trop plein" qui la pousse à déballer ce qu'elle a sur le coeur pour espérer une ultime réaction de la part de Frank.

C'est un cri d'amour, un cri à l'autre pour lui signifier ô combien toute sa vie elle a cherché à lui faire signe. Face à Frank, le miroir de sa vie, lui remontent à la figure toutes les années passées ; et avec elles les conséquences de leurs actes manqués.

Un roman étonnant à la fois beau et pur où l'art et la littérature occupent une place de choix. Lui, l'artiste. Elle, la littéraire. Il m'a toutefois manqué une petite étincelle pour en faire un véritable coup de coeur.
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Helen et Franck se connaissent depuis des années mais un jour, suite à un drame, leurs chemins se séparent. Des années plus tard, ils se croisent par hasard et Helen raconte leur histoire ou plutôt sa version de leur histoire commune.

Ce roman est une pépite, découpé en courts chapitres, avec un style clair et limpide.

Ce récit m'a rappelé une réplique d'Hercule Poirot dans "Meurtre sur le Nil" qui évoque une femme qui aime et un homme qui se laisse aimer.

Certes, il y a de l'amour entre Helen et Franck mais également de l'amitié, des secrets partagés et une confiance entre un artiste peintre, égoïste et bohème, et une éditrice, sérieuse et pragmatique.

Pourtant petit à petit le malaise s'installe, face à un amour à sens unique, où Helen semble se complaire dans une abnégation totale.

Le drame se dessine, on le sent se profiler mais comme dans les grandes tragédies, rien ne peut l'empêcher.

Ce roman est une très belle découverte et j'ai hâte de lire les autres romans de Julia Kerninon.
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« Devotion » est un mot fort, empreint d'une tonalité mystique, et désigne un attachement quasi religieux à quelque chose ou quelqu'un. Dévotion est aussi synonyme de vénération. La dévotion d'Helen n'est pas un dieu, pas un objet, mais un homme : Franck. le roman débute sur leur rencontre impromptue à Londres, alors qu'ils ne se sont pas vus depuis vingt-trois ans. Les deux octogénaires ignoraient le fait qu'ils vivaient si près l'un de l'autre : « Il avait suffi de quelques secondes seulement pour que déjà mes yeux s'habituent à ta nouvelle apparence. (…) Franck Appledore. Depuis vingt-trois ans, je n'ai pas cessé d'espérer te revoir avant d'être mort. » Heureux hasard ? Débute dès lors le long monologue aux allures de confession d'une femme qui tente enfin, au crépuscule de sa vie, de dire la vérité, de se dire la vérité, brisant tour à tour tous les voiles qui enveloppaient leur relation. Elle redécouvre, ou tout simplement découvre l'homme qui aura dicté sa vie, qui aura guidé ses pensées, qui aura fait battre son coeur. Un homme à la croisée d'un frère, d'un meilleur ami, d'un amant. La parole d'Helen éveille tous ces souvenirs, tous ces sentiments enfouis.

Avec ce récit, on a l'impression d'assister à une véritable mise à nu, une confession puissante dictée et guidée brillamment par une plume précise, délicate et incisive. La plume laisse place au scalpel dans l'analyse des ressors psychologiques qui animent ces êtres de papier. le récit va crescendo, les ressors du drame se mettent sournoisement et inextricablement en place. La tragédie est en marche.

Un roman dense, âpre, grandiose ! Un coup de coeur !
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Un livre bien écrit, une histoire d'amour absolu, le combo parfait !
Mais ce serait bien trop réducteur de ne dire que cela.
Ce livre a ceci à la fois de déroutant et de très original, qu'il ne raconte le point de vue que de l'un des protagonistes, Helen.
Helen est celle qui raconte 60 ans de vie, son amour pour Frank et c'est à Frank qu'elle le raconte.
Et Frank n'a pas de droit de réponse. de cette histoire on ne saura donc que ce qu'Helen veut bien en dire, ce qu'elle a gardé en mémoire des années de vies communes, des années de séparation.
Leur histoire commence en Italie, ils ont 12 ans, ils se comprennent parce qu'ils sont l'un et l'autre seuls, livrés à eux-mêmes dans cette ambassade du Royaume Uni à Rome. Ils partent ensemble à Amsterdam où Helen étudie puis travaille et où Frank se découvre une passion et un talent pour la peinture.
Sont-ils amis ? Amants ? Se comprennent-ils si bien, se font-ils plus de mal que de bien ? Est-ce que toute cette histoire est un immense malentendu ?
Je vous laisse le découvrir ou pas, car pour moi il demeure beaucoup d'incertitudes quant à ce que l'on peut dire de cette relation et cela rajoute encore au mystère et au charme de ce livre. Bref, j'ai beaucoup aimé !
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Par hasard, Helen croise Frank à Londres alors qu'elle ne l'a plus revu depuis vingt-trois ans. Elle entreprend de lui raconter leur histoire dans une longue confession adressée à Frank, le récit est raconté à la deuxième personne du singulier. Frank, qu'elle appelle son meilleur ami, est l'homme qui a le plus compté dans sa vie.

Helen et Frank, maintenant octogénaires, se sont rencontrés alors qu'ils n'avaient que douze ans et résidaient à l'ambassade britannique de Rome où leurs pères respectifs étaient en poste, ils étaient unis par la haine qu'ils éprouvaient pour leurs parents. de tempéraments complètement opposés, ils ont cohabité à Amsterdam où Helen a aidé Frank à se révéler et à s'accomplir dans son art, car Frank Appledore est devenu un peintre mondialement reconnu. Elle a veillé sur lui, le protégeant, restant dans son ombre, le déchargeant de toutes les tâches matérielles en menant parallèlement une carrière dans le monde de l'édition et de l'écriture. Autant Helen était une travailleuse acharnée d'un caractère très raisonnable autant Frank était un être tourmenté, exalté et excessivement égocentrique. Ce furent des années où ils ont mené une vie de joyeuse bohème, des années durant lesquelles il est incontestable que la réussite de Frank a beaucoup du à Helen. "J'étais devenue ta servante, et comme toutes les servantes, j'ai fini par considérer que mon maître m'appartenait.", "Tu ne cessais de revenir vers moi. C'était ma position dans le monde - j'étais le lieu où tu revenais."

La vie les a ensuite séparés pour les réunir à nouveau en Normandie où ils ont vécu de nombreuses années ensemble avant qu'un événement grave ne les sépare.

J'ai adoré ce roman au titre si approprié pour définir la relation très particulière qu'Helen entretient avec Frank, une relation complexe, entre amour et amitié faite de dépendance l'un à l'autre mais aussi de beaucoup de non-dits menant à une vie de dévotion et de sacrifices.
L'écriture est limpide, les mots sont d'une incroyable justesse pour décrire les personnalités, les sentiments, la relation entre Helen et Frank, c'est une écriture qui va toujours à l'essentiel, j'ai aimé le soin apporté à chaque fin de chapitre sans qu'il ne s'agisse aucunement de cliffhanger. L'histoire est très prenante, elle m'a happée dès les premières pages, j'ai aimé la tension savamment entretenue jusqu'au drame final qui conclut habilement cette incroyable histoire d'amour. Un récit tout en finesse et sensibilité. de la très grande littérature !
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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J'ai tout adoré dans ce roman. Lisez-le.
Une femme s'adresse à un homme et revient sur leur vie. Ils se sont connus enfants, ont vécu ensemble pendant leurs études et puis ont coupé les ponts suite à un évènement tragique.
L'écriture d'abord, magnifique, fluide, presque envoutante.
Le personnage de cette femme, plus complexe qu'il n'y parait.
Et puis l'amour des mots, à la fois celui du personnage et manifestement celui de l'auteure que je ne connaissais pas.
Un très gros coup de coeur.
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Il arrive que le seul titre d'un livre suscite en moi une irrésistible envie de le lire et celui-ci a provoqué en moi une grande curiosité. J'avais lu il est vrai de bonnes critiques sur le sujet et il s'est avéré que ce roman est d'une beauté douloureuse comme je le pensais. Helen et Frank Appledore, après vingt-trois ans de séparation se retrouvent par hasard au détour d'une rue de Londres. Helen décide de raconter à Frank leur histoire qui fut longue, profonde et douloureuse. le regard d'Helen transformé au fil des ans en souvenir puis transcendé devient un très beau monologue révélateur de sentiments profonds car c'est sa vie intérieure qui rejaillit confrontée à une réalité immédiate. Helen et Frank se sont rencontrés lorsqu'ils étaient adolescents en 1950 à Rome. Elle est fille d'ambassadeur, il est fils de diplomate. Ils se sont trouvés et une belle amitié est née. Ils étaient pourtant si différents l'un et l'autre. Frank ne respectait rien, Helen respectait tout, il était doué pour la joie de la même façon qu'elle était douée pour le labeur. Tous les deux voulaient partir loin de chez eux, pour Helen l'urgence était de fuir ses frères et le désamour d'une mère, pour Frank c'était de repasser son examen sans faire trop de bruit, loin de l'autorité paternelle. C'est avec l'accord de leurs parents qu'ils partent étudier à Amsterdam. Puis c'est lors d'une visite chez un ami d'Helen que Frank a été transfiguré par sa rencontre avec l'art et du jour au lendemain il s'est mis à peindre comme un fou, il a peint des tableaux et encore des tableaux, il semblait avoir arrêté de dormir, ses toiles étaient magiques. Frank avait du talent, il avait même du génie. Helen est alors submergée par l'amour qu'elle a pour lui et elle sera toujours là pour l'épauler et le soulager des tâches ingrates et quotidiennes tout en exerçant un métier très prenant, celui d'éditrice. Malgré tout cet amour Frank est indifférent à ce qu'elle peut ressentir, il vit exclusivement pour sa peinture et collectionne les maîtresses. Helen résume d'une façon foudroyante à Frank, sur ce trottoir londonien le grand malentendu qui s'est prolongé pendant des décennies. Son récit entrecroise le passé et le présent revisité, c'est l'occasion d'une confrontation où Helen aura je l'espère le dernier mot. Helen a un regard qui va droit à l'essentiel, elle est lucide, elle restitue un maelström d'émotions vécues et non dites, elle finit par mettre à nu son amour pour Frank. Puis peu à peu au fil des pages le lecteur va présumer d'une inéluctable catastrophe. Il y a beaucoup d'intensité dans cette relation, le ton du début est presque doux, le ton monte en même temps que leur relation évolue au fur et à mesure des années puis vient la chute qui est profondément bouleversante et terrible. Ma dévotion est le résultat d'un amour qui à vrai dire se réduit à un seul, démesuré, gonflé qu'il est de toutes ses détresses, de toutes ses déceptions et de tout le non amour accumulé dont il a été sevré. Bravo à Julia Kerninon pour ce très beau roman d'une grande qualité et d'une grande finesse psychologique et non dénué d'une logique implacable du propos.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Julia Kerninon a un don pour faire parler les femmes. Ici, C'est Helen qui s'adresse à Franck alors qu'ils sont tous les deux octogénaires. Ils ont tout partagé, depuis l'enfance, elle fille d'Ambassadeur, lui d'un conseillé d'Ambassade et surtout partagé leur solitude face à des parents peu aimant et pour Helen, des frères abusifs. Comment se construire avec une telle enfance ? Forcément que cette dernière va tisser entre eux des liens indéfectibles mais aussi ravageurs.
Helen depuis toujours éprise des livres (refuge), va devenir éditrice pendant que le beau Franck va se chercher pour, à 28 ans, percer dans la peinture et devenir très vite, le Franck Appledore qu'il faut avoir sur ses murs. Et alors ? et alors, nous avons un portrait à l'aide de chapitres très courts, d'une passion, non déclarée, avec parfois même un ménage à trois, beaucoup d'acceptation et pourtant des ruptures dont la dernière de 23 ans. Parce qu'Helen accepte, partage, est sérieuse et si elle se marie avec un autre et part pour Boston, c'est parce que les frasques de Franck deviennent insupportables. Franck, c'est le James Dean contemporain, beau gosse, doué mais mal dans sa peau et quand il aura l'occasion de changer avec son fils, c'est le drame qui là, sera maitre de son destin.
De l'amour donc, mais… en est-ce vraiment ? ils s'accrochent l'un à l'autre comme une moule à un rocher, ils vivent certes des moments fusionnels, mais Franck cherche visiblement autre chose dans le corps d'autres femmes, dans sa peinture. Helen, oui, l'aime, pour moi, mal, car aimer, ce n'est pas tout accepter de l'autre, encore une fois, pour aimer, il faut s'aimer et là, aucun des deux n'est en mesure de le dire.
Un beau livre avec une toujours aussi belle écriture sensible. Une auteure à suivre.
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Le recit d'une vie melant joie, accomplissement, solitude, jalousie, deuil et redemption.

Le style est bien rythmé et tres agréable à lire cependant je ne la qualifierai pas de roman d'amour.

On me l'a conseillé car j'aime beaucoup la plume des soeurs Brontë mais je trouve qu'on en ai loin.

Quoi qu'il en soit une jolie decouverte que j'ai apprécié !
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