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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà ! Fin de ma huitième aventure avec Bernie Gunther. Je suis pas un adepte des sagas, mais j'avoue m'être attaché à ce personnage toujours aussi cynique et réaliste. Pourquoi changer une recette réussie ? Les ingrédients sont immuables dans ce tome et les précédents. Un contexte historique, une enquête criminelle, un peu d'ironisme et des protagonistes qui sont de grands dignitaires de dictatures. Cette nouvelle aventure ne déroge pas à cette règle de Philip Kerr.

Berlin 1941. Bernie Gunther est de retour du front de l'est. Il retrouve son bureau de la police criminelle. Dans une capitale désenchantée par les restrictions et le black-out, il est amené à enquêter sur l'assassinat d'un ouvrier néerlandais et à s'intéresser à la résistance tchèque. Une convocation qui ne se refuse pas va l'empêcher de finaliser cette enquête. Rheinhard Heydrich, son ancien patron, est nommé Reichsprotektor de Bohême-Moravie et la présence de Bernie est requise lors d'une réception en l'honneur de cette nomination. Un des assistants du Reichsprotektor est retrouvé mort le lendemain de cette soirée. le corps est découvert dans une pièce fermée de l'intérieure. Toutes les sommités présentes sont suspectées. Qui l'a tué ? Bernie est sommé de trouver le coupable.
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Deuxième roman de la série que je lis, quelques années plus tard et je ne sais toujours pas quoi penser du personnage de cet inspecteur de la police criminelle berlinoise dans les années 30, puis 40.
Cette fois-ci, on le retrouve à l'automne 41 commençant par enquêter sur l'assassinat d'un travailleur étranger puis envoyé en mission dans la résidence d'un haut responsable nazi à Prague.
Pendant le premier tiers, j'avais l'impression de relire le roman que j'avais lu il y a quelques années de cette série tant il y avait des points communs (le personnage rencontre une femme à la moralité douteuse mais avec laquelle il sort et dont il tombe plus ou moins amoureux).
En fin de compte, l'intérêt est plus dans le contexte, pour voir comment vivaient les Berlinois pendant la guerre. L'intrigue est un très gros clin d'oeil, même pas caché, à Agatha Christie. Elle n'est qu'accessoire pour la lecture, ce qui est quand même dommage.
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Encore une fois Philippe Kerr et son héros Bernie Gunther se retrouvent dans la période qui entoure la 2e guerre mondiale. Cette fois il s'agira d'une affaire d'espionnage et de meurtre. J'ai deviné assez rapidement qui était le meurtrier mais je n'avais pas trop bien décodé ses motifs. J'aime cette écriture de roman policier agrémenté de la présence de personnalités ayant véritablement vécu. Une lecture facile, sans descriptions superflues. 8/10
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L'intrigue se déroule sur une courte période de quelques mois. Celle qui a précédé l'assassinat de Heydrich (le bourreau de Prague, 1942).

Encore une fois nous avons un Kerr très rigoureux. Par sa plongée dans la vie quotidienne de l'Allemagne nazie, ce dernier nous offre une recherche historique pointue qui nous fait douter de rien. Pour ma part, j'adore ses descriptions minutieuses des lieux, des ambiances, des conditions de survie, des hommes et des femmes de cette époque noire.

Ce roman pourrait être lourd. le personnage fétiche Bernie Gunther, par son humour caustique, son cynisme et son franc parler, ajoute beaucoup de légèreté et nous fait régulièrement sourrie.

Les dialogues sont soutenus et l'intrigue est implacable. J'ai adoré.
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Comme d'habitude, je me suis laissé happer par l'histoire. Dans ce tome, il est question d'espionnage, de crimes et de tentatives de meurtre. Encore une fois, on retrouve un Bernie Gunther qui ne mâche pas ses mots. Il prend des libertés. Il critique le régime nazi. Ses propos frôlent la trahison. Son impertinence est tolérée. Son professionnalisme et son intelligence le rendent intouchable. C'est son ton pince-sans-rire qui m'a séduite. Il m'a fait sourire. Cependant, la teneur de ses propos est poignante, triste et franchement noire. Vu le contexte, difficile de voir la vie en rose ! Il est humain, mais il n'est pas sorti sans tâches de cette histoire.

Bernie Gunther est rappelé par le Général Heydrich. Celui-ci craint pour sa vie. Il pense qu'il pourrait être visé par un attentat. Il est entouré de membres du parti, mais il ne se sent pas en sécurité. le rebelle et professionnel Bernie Gunther est l'homme de la situation. Ce n'est pas l'hypocrisie qui l'étouffe et il n'a pas peur de marcher sur les pieds des grands, d'autant plus qu'il a l'accord du Général. le quatrième assistant de Heydrich est retrouvé mort dans sa chambre. Celle-ci était fermée à clé depuis l'intérieur. Est-ce un suicide ? Y a-t-il un lien avec le possible attentat ?

Cette scène m'a fait penser au Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux. J'avoue ne pas avoir été surprise par la résolution de cette enquête. L'originalité de ce livre repose sur ses éléments historiques. Ils sont recherchés. de plus, cette enquête implique des terroristes tchécoslovaques qui essaient de renverser le régime nazi. Ils veulent tuer Heydrich. Ils auraient des liens avec des proches de Heydrich. Vont-ils réussir leur attentat ? Sont-ils derrière ce meurtre ? Une taupe serait-elle présente dans les rangs d'Heydrich ?

J'ai apprécié ce fond historique qui montre aussi des personnes qui ne sont pas prêtes à se rendre et à laisser faire. Leur combat est beau et sanglant. Bernie n'est pas des leurs, mais il essaie de rester non corrompu et de faire son travail comme il faut. C'est parfois agaçant, car on se dit qu'il aurait pu faire quelque chose ou au moins se taire. Mais ce n'est pas si simple. Ce personnage montre la complexité de la situation.

Post scriptum!

L'auteur accompagne son récit d'information sur les figures importantes citées, la plupart ont existé. La(e) lectrice (eur) a droit à une mini-biographie sur tous ses hauts gradés SS. J'ai eu le plaisir de connaître aussi leur fin. Parfois, c'est beau de voir le destin à l'oeuvre et d'autres pas.

En résumé : C'est une très bonne lecture. L'enquête est plus complexe qu'un simple meurtre. Les éléments historiques et faits réels rapportés rajoutent un vrai plus. Et puis, les claques verbales de Bernie Gunther sont presque jouissives.
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En septembre 1941 Bernie Gunther revient du front de l'est, pas mal démoralisé par ce qu'il a vu là-bas et à quoi il a prêté la main. A Berlin il est affecté sur une enquête sur la mort d'un travailleur-invité néerlandais, poignardé puis fauché par un train. Mais peu après il est convoqué à Prague par Heydrich qui lui demande de veiller sur sa sécurité : des terroristes tchèques préparent un attentat. le lendemain de l'arrivée de notre héros un des assistants du Reichsprotektor est assassiné dans une chambre fermée à clef de l'intérieur.

J'avais lu, il y a un certain temps déjà, La trilogie berlinoise et n'avais pas trop apprécié. Me trouvant loin de chez moi sans lecture je me replie sur Prague fatale qui est disponible et qui m'amène à revoir mon jugement sur les aventures de Bernie Gunther. Peut-être que j'en lirai d'autres.

Ici je trouve que l'enquête est bien ficelée avec un dénouement retors et convainquant. le cadre historique est celui d'une armée allemande qui, dans sa marche vers l'est, est suivie par les einsatzgruppen qui massacrent les civils, principalement les Juifs. L'auteur nous montre que certains soldats sont choqués par ce qu'on leur demande de faire -mais qu'ils font quand même. Pour ceux-là le nazisme n'est plus aussi sympathique qu'il le paraissait au début.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Décidément Philip Kerr a vraiment bien fait de poursuivre sa collaboration avec Bernie Gunther après l'excellente trilogie berlinoise, en continuant à explorer avec jubilation ce sinistre univers consacré au nazisme et à ses ravages.
Vous allez me dire que le mot jubilation est bien mal choisi pour parler d'une période aussi abominable que celle-là. Mais Philip Kerr, par le truchement de Bernie Gunther, en démonte l'ignominie avec un tel talent, un humour si féroce, désespéré, et tellement ravageur que l'on ne peut faire autrement que s'enflammer à la lecture de Prague Fatale, tout en étant horrifié par les abominations qu'il nous fait pressentir.

Voilà Bernie propulsé à Prague, comme garde du corps de Reinhard Heydrich, rien que ça !
En effet, la diabolique ordure que fut le Reichsprotektor de Bohême-Moravie, dont l'auteur nous trace un portrait glaçant, craint un attentat contre lui. Et on ne peut pas dire qu'il ait eu tort puisque quelques mois après son installation à Prague, quelques tchèques courageux n'ont pas hésité à balancer une bombe sur son véhicule.... mais ceci est une autre histoire.

En attendant ce jour, à l'automne 1941, Heydrich fête sa nouvelle dignité en organisant un banquet somptueux dans le château de Panenske-Brezany mis à sa disposition et il n'a pas froid aux yeux l'ami Bernie, d'oser se mêler aux invités, une brochette de généraux pour la plupart dégénérés.
"Jetant un coup d'oeil circulaire dans la pièce, j'essayai de deviner lequel des invités du général pourrait, le cas échéant, tenter de l'empoisonner, pour en arriver à la conclusion que, dans la nouvelle Allemagne, ce n'était pas si compliqué que ça. Dans une pièce pleine de meurtriers, tout paraissait possible." p 224

Bien entendu, un meurtre va se produire, mais pas celui de Heydrich. Et cerise sur le gâteau, un meurtre en chambre close, doublé d'une sombre affaire d'espionnage. En quête du coupable, Bernie ne va pas hésiter à secouer le lard de ces généraux SS si imbus d'eux-mêmes et prendre plaisir à bousculer sans ménagement "un de ces nazis manufacturés faisant penser à de la porcelaine de Meissen non peinte : blafard, froid, dur et à manier avec une extrême prudence".

Quel régal que ce "Prague Fatale" à l'intrigue passionnante, rondement menée, et historiquement bien ancrée dans la sinistre réalité de l'époque, ou pour un oui ou pour un non, on pouvait, dans l'entourage de Heydrich, se retrouver avec "un pardessus de Staline" sur le dos !
Je ne vous dirai pas ce que c'est. Lisez et vous saurez !
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Trois partie dans ce roman : la plus intéressante étant la seconde (Gunther à la recherche de l'assassin). C'est un roman un peu bancal où on attend (avec impatience) le moment où Heydrich sera assassiné... ce qui n'arrive pas vraiment, sauf en conclusion, mais cet événement est déjà hoirs sujet par rapport à l'intrigue.
Le plus intéressant est la position de Gunther, hostile aux nazis alors qu'il est sous les ordres de Heydrich ; c'est cette situation sur e fil du rasoir qui fait tout le sel de ce livre.
Toujours captivant également, cette utilisation des personnages historiques réels dans une intrigue policière.
nb : reste cette remarque assassine sur Elisabeth Schwazkopf et qui me semble quelque peu exagérée.
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Faits et méfaits, couverts ou dénoncés, des plus hauts gradés du IIIème Reich dans une Allemagne toute puissante et dans une Prague à la merci des nouveaux vainqueurs. Bernie Gunther de retour de l'Est fait encore des siennes pour trouver un meurtrier et un espion avec l'accréditation de Heydrich pour mieux brouiller les cartes.
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Comment se cultiver en dévorant les excellents polars de Philippe KERR...
Sous les couleurs de Prague, ville si mystérieuse
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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