AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 438 notes
5
18 avis
4
27 avis
3
4 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsqu'un livre m'évoque Berlin, je peux difficilement y résister, oui mais, me direz-vous, il s'agit de Prague, non ? Certes, avec une bonne partie de l'intrigue qui se déroule à Berlin, en 1941.
Je l'ai trouvé plus intéressant que la trilogie berlinoise sans qu'il m'ait pourtant passionnée. Heureusement la dure vie quotidienne à Berlin en 1941, les terribles aspects historiques, et un peu d'humour, sauvent le livre. le suspense réside dans l'enquête sur la mort d'un ouvrier du chemin de fer, mais aussi dans le questionnement sur la position scabreuse du capitaine Bernie Gunther, en opposition, mais pourtant agissant au coeur du système nazi. La vie amoureuse de Gunther avec une inconnue et ses rapports avec le dirigeant nazi Heydrich compliquent terriblement son enquête. le roman comporte quelques scènes trop dures à mon goût, mais je m'y attendais. Si je ne suis pas enthousiaste, je suis tout de même tentée soit de reprendre la dernière partie de la trilogie qui se passe en 1947, soit de lire un autre volume qui succède de quelques années à celui que je viens de lire.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          161
Philip Kerr, né en 1956 à Edimbourg (Écosse), est un auteur britannique de romans policiers et de littérature d'enfance et de jeunesse. Il étudie à l'Université de Birmingham, puis travaille un temps comme rédacteur publicitaire pour l'agence Saatchi and Saatchi avant de devenir journaliste indépendant puis écrivain de romans policiers en 1989. le succès de la Trilogie berlinoise, ayant pour héros Bernhard Gunther, un enquêteur privé dont les aventures ont pour cadre l'Allemagne nazie, le pousse à se consacrer à l'écriture à temps plein. Prague fatale, son dernier roman, est paru en 2013.
« Berlin, 1942. Bernie Gunther, capitaine dans le service du renseignement SS, est de retour du front de l'Est. Il découvre une ville changée, mais pour le pire. Entre le black-out, le rationnement, et un meurtrier qui effraie la population, tout concourt à rendre la vie misérable et effrayante. Affecté au département des homicides, Bernie enquête sur le meurtre d'un ouvrier de chemin de fer néerlandais. Un soir, il surprend un homme violentant une femme dans la rue. Qui est-elle ? Bernie prend des risques démesurés en emmenant cette inconnue à Prague, où le général Reinhard Heydrich l'a invité en personne pour fêter sa nomination au poste de Reichsprotektor de Bohême-Moravie. »
Second roman de l'écrivain que je lis et je reconnais tomber sous le charme de ce Bernie Gunther habilement créé par Philip Kerr. Un policier allemand opérant durant la seconde Guerre Mondiale au milieu des SS et Gestapistes, il fallait y penser. Si Bernie relève de la fiction, le roman est truffé de personnages ayant réellement existé comme ce Reinhard Heydrich, parmi d'autres, et l'intrigue policière se glisse avec maestria au coeur d'évènements historiques avérés, ce qui renforce l'épaisseur du roman. Philip Kerr connait parfaitement son sujet, outre les notions historiques, il parsème le texte de références à la culture allemande, le bouquin jouant alors sur deux tableaux, une enquête policière et un enrichissement de notre culture générale.
Pour ce qui est de l'intrigue, de bonne facture, Prague fatale s'inscrit dans la lignée des polars à la Agatha Christie ou mieux encore, Gaston Leroux, puisqu'il y est question d'un assassinat par balles dans une chambre close ! Donc, je résume, un décor historique riche et instructif, une intrigue policière bien menée où Bernie Gunther découvrira qu'il n'est qu'un pion au milieu d'un plan machiavélique, et j'ajouterai l'humour dévastateur de Kerr, noir et acerbe, d'autant plus paradoxal que l'époque et les lieux ne s'y prêtent pas à priori - le nazisme et l'extermination des Juifs – au travers de réflexions lâchées ici ou là comme « D'après nos services de renseignements, certains de ces Tchèques sont de sacrés pickpockets. J'opinai. Ca me paraissait de bonne guerre, étant donné que nous leur avions piqué leur pays. » Et je ne résiste pas à cet autre exemple « Mais elle avait quitté cet emploi – un excellent emploi – parce que, prétendait-elle, il n'arrêtait pas de la tripoter. Une situation fâcheuse que je comprenais parfaitement. Je ne pouvais m'empêcher de la tripoter moi aussi. »
L'impayable Bernie n'a certainement pas fini de me réserver de bons moments de lecture, ce dont je remercie par avance Philip Kerr.
Commenter  J’apprécie          140
A peine rentré d'Ukraine (où l'on devine qu'il a dû s'acquitter de tâches atroces, tant l'envie de se suicider le tenaille) le capitaine Bernie Gunther retrouve Berlin en septembre 1941. Bien qu'il fasse partie du service de renseignement SS, il se voit ré-affecté à ce qui fut, avant, dans ce qui lui semble une autre vie, son premier métier : inspecteur de police. Ce boulot-là, au moins, il le fait bien. Ses supérieurs le savent, et parmi eux, Reinhard Heydrich, sulfureux ami de Himmler, ayant participé à la mise en place de la Shoah et initiateur des Einsatzgruppen. Pour une raison qui lui échappe, tant il exècre le nazisme, Gunther est protégé de loin par Heydrich, et c'est sans doute lui qui l'a redirigé vers la Police Criminelle. Mais, en ces temps où la vie ne tient qu'à un fil, Bernie sait qu'il doit jouer profil bas, ne pas étaler trop largement ses opinions anti-régime, si tant est qu'il tienne encore à la vie. Découverts à quelques jours d'intervalle, et à deux endroits différents dans Berlin, ce sont deux cadavres qui vont occuper ses premiers jours dans la capitale. le premier est celui d'un ouvrier hollandais, retrouvé dans une station de métro, et dont les supérieurs de Bernie semblent se laver les mains. le second est celui d'un Tchèque, gisant dans un parc. Il se fait que, par un hasard malencontreux, Bernie avait déjà rencontré la seconde victime : il l'avait surprise le soir précédent en train de malmener une jeune femme, l'avait mis en fuite, ce qui avait occasionné son télescopage avec un taxi quelques mètres plus loin. L'homme avait encore réussi à s'échapper, mais ses blessures devaient être plus graves puisqu'il était mort dans ce parc. Alors qu'il progresse dans la résolution des deux affaires, Gunther reçoit une invitation de Heydrich à passer le voir dans sa nouvelle demeure, en Bohème-Moravie, dont il vient d'être nommé gouverneur. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Bernie prend le train, accompagné de sa nouvelle conquête, Arianne, la jeune femme qu'il avait sauvé des griffes du tchèque. À peine arrivé au château occupé par Heydrich, une nouvelle affaire criminelle lui est assignée.
Huitième volet du cycle consacré à Bernie Gunther par Philip Kerr, cette tranche de vie sous le drapeau nazi ne manque pas d'attraits et, pour le dire clairement, se révèle très vite passionnante, en tous cas pour un lecteur que ni cette période (la 2e Guerre mondiale) ni ce genre (le roman policier) ne rebutent. Précisons d'emblée qu'il n'est pas du tout nécessaire d'avoir lu les 7 autres aventures de Bernie pour apprécier celle-ci, Philip Kerr excellant -notamment- dans l'art de la contextualisation et de la présentation de ses personnages. Historique, certes, mais jamais pédagogique, « Prague fatale » dépeint par petites touches la vie quotidienne de la population allemande de l'époque -privations en tous genres, restrictions touchant tous les services au public- sans pour autant verser dans le misérabilisme. Parallèlement, Kerr montre que dès qu'il s'agit de préserver les apparences d'unité nationale, par exemple via une répression féroce de toute parole discordante, les plus grands moyens peuvent être débloqués. Il donne ainsi un éclairage inhabituel sur la période et surtout sur l'arrière du front, côté allemand. Aussi important soit le soin que l'auteur apporte à son cadre historique -et on le sent passionné- pour autant n'en oublie-t-il pas de fignoler son intrigue policière. Conviant espionnage, vengeance, affaire de coeur et meurtre en chambre close -avec un clin d'oeil appuyé à tante Agatha- Philip Kerr nous offre un condensé captivant du genre, un véritable régal, un texte que l'on oublie pas facilement et que l'on se passe entre potes. Voilà qui est fait, bonne lecture!
Commenter  J’apprécie          80
Plus récente aventure du célèbre détective Bernie Gunther, Prague fatale, est un retour en arrière en 1941 alors que Bernie vient tout juste de revenir au sein de la SS et où il part enquêter, sous les ordres de Heydrich, sur une histoire de meurtre qui est, bien sur, une histoire beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.
Je n'avais pas particulièrement appréciée Vert-de-gris a cause de ces interminable aller-retour entre passé et présent et j'avais presque souhaitée que Philip Kerr laisse finalement reposer en paix son personnage fétiche. Mais son dernier opus m'a réconcilié avec tout ça. Ce détective, incarnation par excellence du cynisme, est de retour de l'Ukraine alors que son supérieur l'invite à venir fêter chez lui sa nomination de Reichprotektor. Mais l'assassinat d'un des invités transforme la fête en un huis-clos digne d'Agatha Christie. A lire pour tout les amateur de seconde guerre mondiale, de cynisme et d'humour noir.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (942) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

10 questions
121 lecteurs ont répondu
Thème : Philip KerrCréer un quiz sur ce livre

{* *}