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Poussée par ma petite-fille de 12 ans qui venait de lire ce roman jeunesse, je me suis lancée dans sa lecture et ne l'ai pas regretté un seul instant. Ce roman lui ayant bien plu, elle voulait connaître mon avis.
Quand Hitler s'empara du lapin rose est, en fait, le récit d'une enfance en exil, d'une famille juive non pratiquante avec deux enfants Anna et Max. Nous sommes en 1933. le père, écrivain, ne voulant pas renoncer à ses convictions et voulant continuer à produire ses écrits, devant la montée du nazisme et pressentant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, part pour Prague. Il part seul dans un premier temps, ceci dix jours avant les élections. le jour même de ces élections, sa femme et leurs deux enfants vont prendre le train pour la Suisse où il les attend. Débute alors pour eux tous une vie de réfugiés. De Zurich, ils vont ensuite devoir partir pour Paris et enfin Londres où s'achève le roman.
C'est au travers des yeux d'Anna que nous suivons leur périple et l'angoisse que vont générer tous les imprévus qui vont jalonner leur vie. Mais la cohésion et l'amour vont leur permettre d'affronter la perte de leurs amis et connaissances, la perte d'une partie de leurs objets personnels et jouets dont le fameux lapin rose, laissés à Berlin, lors du départ, le dépaysement, les contraintes matérielles et les langues étrangères !
Ce n'est qu'à la fin de ma lecture que j'ai appris par la quatrième de couverture, que Judith Kerr avait écrit ce roman autobiographique en 1971, traduit en français en 2018, pour raconter à ses propres enfants ce que fut son enfance d'exil pour fuir le nazisme.
Judith Kerr était née en 1923, à Berlin et est décédée à Barnes (Londres) le 14 juin 2019.
Cette histoire est donc son histoire et ça en est donc d'autant plus émouvant.
Derrière ce témoignage sur ce qu'ont pu vivre ces familles contraintes de s'exiler et derrière le ressenti d'Anna, se profile l'ombre de cette terrible et atroce période de la deuxième guerre mondiale et du nazisme.
Judith Kerr, dans ce roman tendre et poignant, réaliste, jamais larmoyant, parfois teinté d'humour, insiste souvent sur le plaisir d'être libre et n'est-ce pas l'un des biens les plus précieux ?
Un roman jeunesse mais pas que...
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Etonnamment je vous dirai que cette lecture est rafraîchissante.... Et pourtant, vue la thématique....
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L'auteure raconte sa vie, sa famille et surtout son exil à partir de 1933 : ses parents sont Allemands, Juifs, plutôt fortunés, son père est un journaliste aux articles cinglant le parti qui va bientôt être au pouvoir. C'est donc la fuite. D'abord à Zurich puis à Paris (puis à Londres mais là c'est dans le tome suivant).
L'auteure raconte ses souvenirs. Toute l'histoire se fait à hauteur d'enfant. Pour elle cette fuite, cet exil, elle en garde un souvenir d'aventures. Et pourtant par petites touches, on découvre les difficultés financières auxquelles ont dû faire face les parents, l'oncle resté en Allemagne qui a disparu.... C'est touchant. Je ne connaissais pas ce livre qui est, a priori, un standard au Royaume-Uni pour aux enfants raconter la guerre.
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L'auteure ne se voile pas la face, ne nous cache pas l'antisémitisme découvert puis subi par son frère et elle, mais arrive à garder ce sujet léger. Sans doute du fait qu'on est à hauteur d'enfant où les préoccupations ne sont pas les mêmes et se heurtent parfois à la réalité (exemple des gamins qui se voient interdits de jouer avec l'auteure et son frère parce que ceux-ci sont Juifs).
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, très touchant.... A noter qu'on est dans la littérature jeunesse : l'auteure l'ayant écrit initialement pour ses propres enfants, pour leur faire appréhender ce qu'elle avait vécu.
Une mention particulière pour le titre que j'ai trouvé si original....

Le tome suivant débute en Angleterre et je pense nous racontera davantage la guerre.....
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Je suis un peu perplexe après avoir tourné la dernière page de ce roman. Après avoir lu la quatrième de couverture,je m'attendais à vivre des moments intenses,dangereux,effrayants,à trembler pour nos héros. En fait,la famille dont il est question fuit l'Allemagne au moment même de l'arrivée d'Hitler au pouvoir et ne semble pas vraiment en danger au cours de son périple en Suisse puis en France où l'on se penche plus sur l'adaptation aux moeurs et coutumes du pays d'accueil que sur la fuite .Du reste,que ce soit dans l'un ou l'autre pays,on montrera plus les aides que les détracteurs de ces "voyageurs",les résultats d'une bonne intégration pour les enfants à travers leur réussite scolaire et les adultes à travers leur réussite sociale.
Si la famille connait des difficultés financières, on mange cependant des gateaux au salon de thé !!!!et on a longtemps pu bénéficier de l'assistance d'une employée de maison.
Je pense que l'auteur a consigné dans ce récit une foule d'anecdotes intéressantes, certes,mais pas vraiment en rapport avec les atrocités du nazisme,sauf ,bien sûr , à considérer l'obligation de fuir comme une atrocité que je n'ai pas la moindre envie de contester.
C'est cependant une belle épopée familiale,inachevée du reste,puisqu'on devrait retrouver Anna et les siens en Angleterre dès janvier 2019.
Une épopée qui se poursuivra sans moi,je n'ai pas été conquis par ce roman manquant de profondeur à mon humble avis,bien sûr .
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Ce récit jeunesse nous fait suivre Anna, neuf ans, vivant en Allemagne avec ses parents et son frère Max. En 1933, avec la montée du nazisme en Allemagne, cette famille juive décide de partir de leur pays ; à travers le point de vue d'Anna, nous suivons alors leur périple en tant que réfugiés...

Aimant beaucoup les romans se passant à cette époque, j'ai emprunté ce livre un peu sans réfléchir, me fiant seulement à la quatrième de couverture.
Le fait que ce roman soit autobiographique m'a plu (l'autrice, Judith Kerr, étant née en 1923 à Berlin et décédée à Londres en 2019). Après, de manière plus générale, j'ai bien aimé ce livre mais sans plus. J'ai passé un agréable moment sans adorer le récit plus que cela. La suite a l'air davantage intéressante : je la lirais peut-être si je tombe dessus à la bibliothèque !

C'était donc une lecture sympa et très abordable, mais malheureusement pas marquante pour moi...
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Anna, 9 ans, son frère Max et leurs deux parents d'origine juive vivent tranquillement à Berlin quand leur père doit partir précipitamment pour Prague. Il est journaliste et a entendu dire qu'il allait être arrêté à cause de ses articles politiques. Peu après, la famille le suit et se réfugie à Zurich, en Suisse, d'autant plus que Hitler vient de remporter les élections et qu'il est anti Juifs. Ils vivent dans une auberge tenue par les Zwirn avant de fuir cette fois pour Paris car son père est toujours recherché. Anna et Max vont devoir apprendre le français et aller à l'école. Malgré leur précarité et les ressources financières de la famille en baisse, Anna et Max sont heureux de cette nouvelle vie mais une nouvelle fois, la famille doit déménager pour l'Angleterre à cause de la guerre qui se rapproche.

J'ai entendu parler de cette autobiographie relatant la vie d'une famille juive allemande à l'arrivée de Hitler au pouvoir et de sa fuite à travers l'Europe et j'ai eu envie de la découvrir, d'autant plus qu'elle a été écrite du point de vue d'une petite fille.
Ce livre se lit rapidement, il est classé en littérature jeunesse et peut être abordé par des collégiens assez facilement je pense, en classe de français ou d'histoire.
Les jeunes personnages sont attachants et que l'histoire soit racontée par une petite fille apporte une certaine innocence et fraîcheur.
Le titre mystérieux s'explique par une scène du roman où Anna doit choisir entre deux jouets au moment de quitter la maison familiale, c'est une scène qui m'a marquée.
Malgré la tension qu'on sent monter au fil du roman et ce qu'on sait de cette période bien sombre de l'Histoire, Anna conserve une joie de vivre qui fait plaisir à voir, elle garde l'innocence de l'enfance malgré tout. Ce roman n'est donc pas si noir que ça, c'est pour ça qu'il peut être lu par de jeunes lecteurs à mon avis.
Il existe apparemment une suite à ce livre car nous quittons la famille à son arrivée en Angleterre, je pense qu'il serait intéressant de la lire.
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En 1933, Anna a 9 ans et elle mène la vie simple et heureuse d'une petite fille entourée d'amis et d'une famille aimante. Mais en Allemagne, son père est menacé, car il écrit ouvertement contre Adolf Hitler et ses projets. « Si vous ressemblez à tout le monde et que vous n'allez pas dans une église spéciale, qu'est-ce qui te dit que vous êtes juifs ? Comment pouvez-vous en être sûrs ? » (p. 9) La famille s'installe donc en Suisse en espérant un retour rapide à l'apaisement dans son pays. Mais l'exil se prolonge et les ressources viennent à manquer, car personne ne veut publier les articles de Vati. « On dirait que les Suisses sont si jaloux de leur neutralité qu'ils rechignent à publier les écrits d'un anti-nazi notoire comme moi. » (p. 66) Parents et enfants partent donc en France où il faut apprendre une nouvelle langue et attendre des jours meilleurs pendant que les nouvelles d'Allemagne ne rassurent pas.

Avec ce récit très autobiographique, l'autrice raconte une enfance aux portes de la guerre, dans un monde qui efface la frontière avec le monde adulte. L'innocence existe encore, avec les disputes entre frère et soeurs, des jeux simples et les petites fiertés scolaires, mais la peur s'incarne en toutes choses, comme ce lapin rose si doux qu'il a fallu abandonner en quittant le pays. Je comprends pourquoi ce roman est un ique jeunesse de la littérature anglaise.
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Allemagne, 1933. Hitler commence son ascension au pouvoir. le père d'Anna qui est journaliste et juif, sent qu'il faut fuir avant que les choses s'aggravent pour sa famille. Ils iront donc en Suisse... C'est un grand voyage qui commence pour eux et les difficultés sont toujours présentes.
Dans ce roman plutôt orienté jeunesse, Judith raconte son enfance et son exil de son pays. Anna, c'est elle. Elle se rappelle du moment où sa vie a changé : elle avait neuf ans quand sa famille s'est préparée à émigrer vers la Suisse. C'est dur pour elle de quitter son pays, ses amis, ses affaires comme sa peluche, un lapin rose... Elle arrive à restituer ses impressions et émotions de l'époque avec beaucoup de justesse en se mettant dans la peau d'une enfant. Il lui faut repartir de zéro, en Suisse, puis en France.
L'auteure raconte très bien sa vie d'avant seconde guerre mondiale, même si parfois les années passent sans réel repère. On se surprend à avoir les mêmes émotions qu'Anna, de joie ou de tristesse.
Ma fille de 10 ans a également lu et beaucoup aimé ce livre, on espère trouver la suite Ici, Londres.
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En toute objectivité (je plaisante, bien sûr), un de mes livres Jeunesse préférés au monde avec "L'Etrange vie de Nobody Owens" de Neil Gaiman. Ceci dit, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Pour Anna, neuf ans, et son grand frère Max, le danger de mort est bien réel puisque leur père, écrivain et juif, a déplu à Hitler. Ils vont donc devoir s'exiler dans un long voyage, qui va d'abord les mener plusieurs mois en Suisse (ah, la longue scène où le garçon tombé amoureux d'Anna la poursuit en lui jetant des pierres, rendant très jalouse une petite suissesse!), puis en France. Il y a bien sûr des moments terribles. La fuite en train d'Anna, Max et leur mère, les humiliations, puis la chute dans la pauvreté de leur "oncle" Julius, qui a pris la mauvaise décision de rester à Berlin, un couple en Suisse qui refuse que leurs enfants s'amusent avec Anna et Max parce qu'ils sont juifs, etc. Mais ils sont vus au travers du regard d'Anna qui ne comprend pas bien le danger qu'ils courent car elle est tout simplement très aimée et très protégée par ses parents, et qu'elle veut juste bien travailler à l'école et s'intégrer. Il y a donc une fraîcheur, une légèreté et un humour dans ce roman qui ne cessent de surprendre et de charmer pendant toute la lecture. Il faut aussi lire la suite, "Ici Londres", car c'est quand Anna et Max auront enfin réussi à maitriser et même dominer la terrible langue française qu'ils apprendront qu'ils doivent à nouveau faire leurs valises...
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Berlin, fin des années 30. le père d'Anna et de Max, écrivain reconnu, a comme seul tort d'être juif et il décide de fuir l'Allemagne pour mettre sa famille à l'abri. Ce roman retrace l'épopée de cette famille qui part d'abord pour la Suisse, puis pour la France et enfin pour l'Angleterre. le thème central du livre n'est pas la montée du nazisme qui reste en toile de fond mais bien l'adaptation d'une famille à une nouvelle vie, moins aisée que la précédente. Anna, 10 ans et Max, 12 ans se débrouillent pour accepter ces changements et faire de leur mieux.
Ce récit visiblement autobiographique, écrit en 1971, est une douce chronique familiale au charme désuet que j'ai lu avec plaisir.
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« Est ce que tu crois qu'un jour nous ferons partie d'un endroit? »
Voilà la question que la petite Anna pose à son papa en fin de roman après leurS différents changements de pays du fait du contexte Politique en 1933 pour certaines familles.
Ce livre nous transporte d'Allemagne, à Zurich puis à Paris et enfin à Londres
Chaque départ, chaque fuite vont accroître la découverte de la vie de Réfugiée pour Anna.
D'un milieu aisé, cette famille composée d'un couple s'aimant et de 2 enfants, un garçon et une fille, cette famille va devoir vivre les conséquences de départs précipités, de rejet social, de difficultés économiques grandissantes
La forte capacité d'adaptation des 2 enfants, la force de caractère de Mutti, leur maman, permettront à cette famille de restée unie et libre.
Tirée d'une histoire vraie, Celle de Judith Kerr, ce roman, pour jeunes lecteurs, reste un beau témoignage d'exil dans la période de montée du nazisme.
Roman que l'on peut lire à tout âge, on regrettera certaines longueurs et manques de détails sur la vie dans les différentes villes traversées.
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