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Citations sur La vallée des rubis (30)

C'était un bouddha qui écartait ainsi de son visage les ronces les feuilles et les griffes de la jungle. Mais non pas une de ses idoles classique de marbre et d’or au même front, au même sourire que j'avais vu reproduit indéfiniment dans tant de sanctuaire. Celui-là était une vieille, vieilles images brunie est grêlé, abandonnée au sein de la nature vierge et livrée au vent, à la mousson, au soleil et à l'étau des arbres. La promiscuité avec les éléments, le contact de la sève, cette affrontement, ce mariage plein de magie avais donné au buste une vie inquiétante et sublime.
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(en parlant des fumeries)
- Il y a beaucoup d'endroits comme celui-ci à Mogok ?
- Une dizaine.
- N' Est-ce pas interdit en Birmanie ?
- Comme aux Indes, dit le Thibétain, comme au Siam ; et au Viet Nam et à Hong-Kong.
Mais on fume partout.
Et partout la défense de fumer rapporte pas mal d'argent aux policiers.
J'en vois un ici, d'ailleurs.
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C'était un dimanche d'automne... Il bruinait depuis le matin. Le ciel de Paris touchait presque l'ardoise luisante des toits.
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"Rien n'est plus émouvant que le premier échange avec une capitale exotique dont on ne sait rien sinon par les récits et les livres. On ajuste avec bonheur ces notions abstraites à l'éclatante vie que découvre les yeux. Et les images qui ne se laissent pas comprendre et déchiffrer dès l'abord, enchantent l'esprit par tous les riches secrets qu'il se promet de découvrir."
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- La haute colline, là-bas, s'appelle Pinga Taung, c'est-à-dire Colline de l'Araignée.
La légende veut qu'une araignée géante y veille jour et nuit sur le plus grand rubis du monde.
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Et c'est la même vallée qui continue à donner au monde les fleurs de pierre couleur de feu et de sang dont on voit étinceler les facettes chez les joailliers illustres des grandes capitales.
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Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues...
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La foule s'écoulait vers minuit.
Alors les chiens birmans, créatures extravagantes, à demi sauvages, faméliques et couverts d'ulcères, mais que la religion bouddhiste rendait intangibles, commençaient leur concert.
Tout le tourment du monde passait dans leur plainte sans fin.
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Bombay, c'est la ville où les édifices publics ressemblent à des palais et à des cathédrales ; où, dans les gares immenses, les parcs, les rues, dorment des centaines de milliers d'hommes qui n'ont jamais et n'auront jamais d'autre logis, où fument les usines, où trottent les rickshaws : où s'épanouissent les fleurs violentes, où grouillent, grouillent, grouillent les places, les marchés, les bazars, les ruelles, les avenues et les temples ; où, dans le quartier réservé, sous un éclairage féérique, en clair-obscur, venu de l'intérieur, se tiennent toute la nuit, aux portes et aux fenêtres des fragiles maisons ajourées et comme transparentes, les milliers de femmes qui semblent des figurines délicates jusqu'à l'irréel, ombres bleues, ombres mauves, ombres roses ; où, dans le ciel meurtri de lumière, tournoient sans cesse les vautours les plus gros du monde et que l'on voit, près de la Tour du Silence, tombeau des Parsis, dont les charognards dévorent les cadavres, couvrir entièrement les branches des arbres de leurs grappes immondes.
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- Bombay, disent les uns, et le seuil de l'Inde.
- Bombay, disent les autres, n'a rien à voir avec l'Inde.
Qu'importe !
Bombay est une ville prodigieuse, sans forme ni fin, où la mer étincelle, où le soleil foudroie, où hurlent les couleurs, où, tantôt vêtues de vêtements flottants et tantôt le torse ascétique et nu, coiffées de calots, de bonnets d'astrakan, de turbans somptueux et de chiffons sordides, ruissellent, ruissellent, ruissellent inépuisablement, inexorablement, les foules indiennes magnifiques et terrifiantes par leur masse, leur densité, leurs haillons éclatants, leurs yeux de feu noir, leurs fronts marqués de signes religieux ; où, face à l'hôtel Taj Mahal, cité dans la cité, se dresse un arc de triomphe qu'on appelait la Porte des Indes, sous lequel passait le vice-roi nommé par Londres quand il débarquait pour occuper son poste et sous lequel aussi défilèrent les dernières troupes britanniques marchant vers le port lorsque le roi d'Angleterre dut renoncer à sa plus belle couronne de l'Empire.
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