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Citations sur La vallée des rubis (30)

rien n'est plus émouvant que le premier échange avec une capitale exotique dont on ne sait rien, sinon par des récits et les livres. On ajuste avec bonheur ces notions abstraites à l'éclatante vie que découvrent les yeux.
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Les flammes ondoyaient comme des vagues. leur chaleur soulevait, animait les corps de mouvements convulsifs.
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Alors, s'ouvrit le seuil, qui depuis des siècles et des siècles, a été le dernier pour tant de dépouilles humaines. cent brasiers flambaient là et sur chacun gisaient un cadavre ou ce qui en restait.
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Je pensais à sa douceur, son rire léger, son aimable sagesse. A ses marchés sublimes de couleur, de vie et si riants de gaieté tranquille.
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Mais que m'importaient après tout ces pierres, même les plus précieuses, ces cailloux, même les plus rares et de la teinte du sang le plus pur! ce qui tout à coup m'étreignait d'une nostalgie invincible, c'était le souvenir, déjà le souvenir, du petit peuple enfermé dans sa vallée close.
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Alors je compris ce que les hommes, les mineurs, les termites arrachaient aux entrailles de la colline: c'était la substance unique de Mogok, la terre féconde en pierres précieuses.
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Il n'entre pas: il charge. il ne marche pas il court. Il ne parle pas: il a la fièvre. Aucun de ses sentiments n'est banal, stable, ou modéré. Il s'exalte, il s'enflamme, il brûle.
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- La roue tourne pour des peuples, observa-t-il légèrement. Mais la terre reste la même et la qualité des gens qui l"habitent ne change pas.
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La vallée des rubis, Joseph Kessel, 1955

Cet été en vacances au Myanmar, j’ai voulu lire un livre paru en 1955 et écrit par le talentueux Joseph Kessel histoire de rester dans l’ambiance du voyage. Je n’ai pas été déçue, peut-être qu’en d’autres circonstances, je n’aurai pas été jusqu’au bout de cette lecture mais prise dans l’ambiance, j’ai eu la sensation de m’imprégner encore plus dans la campagne birmane et je me suis laissée porter par l’histoire et le style de cet écrivain dont je n’avais lu jusqu’à présent que Le lion il y a bien longtemps. L’histoire se passe entre Paris, l’Inde, autre pays que je connais bien et Mogol, une ville birmane encore inaccessible pour les étrangers.

Certes, ce n’est pas un livre contemporain qui donne une vision de la Birmanie actuelle mais quand même il y a une atmosphère, quelque chose dans l’air qui fait qu’on se sent ailleurs, on voyage à une autre époque, nous sommes dans les années 50, les voyages sont long et difficiles pour qui veut se rendre en Haute-Birmanie, on se retrouve dans la vallée de Mogok, une ville qui évoque à elle seule le mot rubis et notamment le célèbre rubis « Sang de pigeon », pierre vivante Le pays vient juste de se libérer de l’emprise britannique et nous suivons Kessel lui-même en journaliste qui fait le voyage jusqu’au cœur de la jungle avec son ami Jean, un passionné acheteur de pierres précieuses et Julius, un baroudeur qui passe la plupart de sa vie dans ces hautes contrées. A travers les pages, on va découvrir tout un monde inconnu pour moi de marchands, de mineurs, d’informateurs, de vieux anglais haut en couleur, d’une femme chinoise dure en affaire, d’infos sur les pierres si rares de Mogok mais aussi sur le boudhisme à une époque où le pays était peu accessible aux voyageurs étrangers.

C’est un récit de voyage que j’ai aimé partager avec Kessel, bien évidemment j’aurai aimé partir à la découverte du Mogok actuel, je n’ai pu aller que jusqu’à Mandalay, il fallait un permis spécial pour monter dans cette vallée. A l’époque du récit, l’insécurité règne, il y a encore des bandits de grands chemin qui dérobent les pierres précieuses. Le charme agit très vite, notamment lorsque les héros débarquent à Bombay, une autre ville dont j’ai aimé l’atmosphère. On sait tout de suite qu’on est en Inde et pas ailleurs, la foule grouille, il y a des senteurs, des couleurs ; Kessel a le don de rendre très vivants toutes les rencontres avec de simples personnes. Quand il arrive à Rangoun, j’adore sa description de la ville et de ses habitants qui portent le longi, cette étoffe quadrillée pour les hommes et enroulée autour des reins et des jambes ou encore celle des pagodes dorées qui s’élancent dans le ciel birman.

« Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms des villes inconnues… »
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Alors s'ouvrit le seuil qui, depuis des siècles et des siècles, a été le dernier pour tant de dépouilles humaines. Cent brasiers flambaient là et sur chacun grésillait un cadavre ou ce qui en restait. Les flammes grondaient, attisées par des hommes à demi nus, mêlés à leurs propres ombres. La senteur des bois se mariait à celle de la graisse fondue, de la chair brûlée, des os calcinés et des énormes fleurs qui ornaient les dépouilles...
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