Le Projet Bleiberg

Tant de souffrances, tant de blessures, pour, au final, voir ressurgir les fantômes d'un passé peu enclin à disparaître.

J'ai trente et un ans. Je suis une ordure de trader qui bosse pour un fumier de Wall street. Je ne suis personne.

La verdure embrassait le bleu immaculé d'un ciel sans nuages. Le contraste apparut plus violent que jamais. Le wagon d'acier et de bois, supporté par un tronçon de chemin de fer dévoré par la rouille, jurait, insultait l'endroit. Ode mécanique à la folie des hommes, son horreur résonnait à l'infini.

Les chiottes, les douches et les bains seraient, à en croire les spécialistes, des endroits favorisant la créativité des cadres.

Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.

Le suicide n'est pas une preuve de courage mais d'abandon. Des erreurs, des fautes, nous en commettons tous. La force d'un homme ne se mesure pas au nombre de coups qu'il peut donner mais au nombre de coups qu'il peut recevoir.

Jackye nous présente comme un couple, M. et Mme Ingalls. L'employé ne remarque pas mon air surpris. Charles et Caroline Ingalls : un trader alcoolique et une tueuse de la CIA.

Depuis deux jours, tous ceux que j'aime, ou ai aimés, meurent. L'humour est tout ce qu'il me reste…

Il me fait un signe en guise d'au revoir. Soit il veut se curer les oreilles avec le pouce, soit il veut que je l'appelle demain.

A bord du même vol, Eytan maudissait la classe économique et ses fauteuils frappés de nanisme