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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nona vient de mourir…
Rapidement, Taline, son frère et leur mère sont convoqués chez le notaire. Taline reçoit en héritage le domaine de Bandol mais aussi une grande enveloppe avec pour instruction de ne l'ouvrir qu'une fois arrivée au domaine. Comme un jeu de piste qui va changer sa vie… « Là où s'épanouit le jasmin se trouve la première clé »… En guise de première clé, Taline trouve un carnet… Carnet écrit par Louise, son arrière-grand-mère… Elle y a consigné son enfance, heureuse et insouciante où sous l'oeil bienveillant de son grand-père, elle a découvert les mots, leur beauté et leur pouvoir surtout quand comme elle, on sait les manier avec sensibilité et talent.
Mais nous sommes en Arménie, au début du XXe siècle… Alors avec beaucoup de courage, Louise raconte… l'extermination d'une grande partie de sa famille, L'exil, l'humiliation, les viols, la déshumanisation, les rencontres… La vie qui malgré tout continue d'égrener ses jours… mais des journées dénuées de sens… les séquelles qu'elle laisse irrémédiablement sur ceux qui ont vécu cette horreur… Car oui, Louise n'est pas seule dans cette tragédie : ils sont des millions à avoir vécu le génocide arménien…
Un grand coup de coeur pour cette lecture qui m'a percutée de plein fouet… Une lecture qui fait malheureusement écho à l'actualité, à tous ces peuples contraints de de fuir leurs pays… L'exil est toujours une triste réalité…
Un sujet très difficile porté par une plume d'une délicatesse est une telle beauté que l'autrice parvient à apporter de la lumière dans la noirceur de cette histoire inspirée de sa propre histoire familiale.
Une lecture particulièrement intense, déchirante et totalement envoûtante… merci @ondinekhayat pour ce devoir de mémoire absolument nécessaire 🧡
Merci @lillycharleston de permettre de ne rien oublier… 🧡
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Énorme coup de coeur pour ce livre profond, humain, intense porté par une écriture d'une très grande poésie. Un livre à lire absolument et vous marquera indubitablement. Les descriptions sont puissantes, l'histoire nous fait voyager entre le Liban, La Syrie, Paris, Londres et Athènes. Ce livre nous en apprend beaucoup sur le génocide Arménien mais aussi sur l'univers des parfums. Il évoque avec beaucoup de subtilité les liens mères filles et les répercussions transgénérationnelles dans nos vies.
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Je souhaite commencer cette chronique par vous dire que ce roman est une véritable merveille, une grande réussite et un coup de coeur évident.

L'auteure nous livre l'histoire familiale de Taline, une jeune femme qui vient de perdre sa grand mère, arménienne.

Taline est fragile, touchante et se retrouvera confrontée à la découverte de secrets de famille.

Elle sera face à des générations de femmes silencieuses et brisées par les secrets et le poids du passé. Ce passé n'est autre que l'horreur et la brutalité du génocide arménien.

La plume de l'auteure est très poétique et d'une grande beauté, il est rare de découvrir une écriture d'une si grande qualité.

La richesse du récit est accompagné de doux parfums dépeints avec une grande sensibilité.
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Au vue des nombreuses critiques très positives, je savais que je passerai un très bon moment. Mais j'étais loin d'imaginer à quel point cette lecture serait marquante. Ce n'est pas un coup de coeur car un petit point m'a dérangée mais ce livre est un bijou à découvrir.

Le thème principal de ce roman est le génocide arménien. Génocide dont je connaissais les grandes lignes mais dont j'ignorais l'horreur. Pourtant ce livre ne peut se résumer à cela. C'est une véritable expérience multisensorielle que l'autrice nous offre. L'odorat tout d'abord avec les parfums dont on apprend tout le processus de création, mais aussi le jeu des odeurs, souvenir d'enfance de Taline. Nos papilles sont également stimulées par les mets orientaux et les saveurs qui se dégagent de cette lecture. L'immersion est totale grâce à des descriptions terriblement visuelles. Tous ces lieux prennent vie sous nos yeux et le dépaysement est complet. Pourtant, au delà des sens c'est notre esprit et notre coeur que l'autrice a voulu toucher avec ce roman bouleversant et percutant empli de poésie. Et c'est peut être là toute la beauté de ce livre, cette envolée lyrique qui contraste avec les horreurs décrites.

J'ai été émue aux larmes par Louise, cette petite fille qui manie la plume comme personne, qui met des mots sur ses maux. Son innocence propre à l'enfance au début du roman, sa naïveté et son profond attachement à son grand-père ne la rende que plus attachante. Mais son insouciance va voler en éclats des pires façons qui existent. Elle va vivre l'enfer et j'ai été profondément marquée par toutes ces épreuves. Certains passages sont très difficiles à lire, très difficile à digérer et pourtant nécessaires. Ce roman m'a ouvert les yeux sur un génocide dont on parle trop peu, j'ai eu honte d'être si ignare.

Les émotions m'ont submergée, les larmes ont coulé devant cette innocence perdue. Pourtant la force de caractère de Louise est impressionnante et force le respect. Elle avance coûte que coûte et l'évolution de son personnage reste cohérente.

J'ai adoré toute cette partie historique, pourtant cette lecture bien qu'exceptionnelle et inoubliable n'est pas un coup de coeur. Pourquoi ? Parce qu'il y a un trop grand déséquilibre entre passé et présent. Nous passons beaucoup plus de temps avec Louise, si bien que Taline nous reste finalement inconnue. Sa quête ne reste finalement qu'un prétexte pour évoquer le passé mais j'aurai aimé que son histoire soit un peu plus développée pour m'attacher un peu plus à elle. Son histoire ne m'a pas autant passionnée que celle de Louise que j'avais hâte de retrouver.

Néanmoins, je vous recommandé chaudement ce roman qui pour moi est d'une beauté incroyable.

Un roman historique passionnant, bouleversant et marquant. Inoubliable !
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« le parfum de l'exil » m'aura fait passer par toute la palette des émotions : joie, tristesse, terreur, rage, aversion et admiration. J'ai été émue, j'ai pleuré, j'ai été en colère... Je vivais auprès de Taline et de Louise, m'attachant véritablement à ces deux personnalités qui tentent de se souvenir et de se raccrocher à leurs racines d'enfance pour à nouveau voir pousser de belles fleurs et de grands arbres dans leur jardin d'adulte.

Ondine Khayat possède une plume d'une poésie exceptionnelle et d'une grande justesse qui nous envoûte et nous emporte à ses côtés. Elle maîtrise à merveille les mots, leurs sens et leurs combinaisons. Chaque phrase m'a semblé mûrement réfléchie, chaque dialogue nécessaire et juste. Son écriture est pleine de métaphores, d'images, et tente de réveiller tous nos sens. Grâce à Taline, je prenais plaisir à m'imaginer les différentes odeurs évoquées et j'ai pu me rendre compte de la complexité à se remémorer et à invoquer telle ou telle odeur dans son esprit. Pourtant très sensible à mon environnement à travers tous mes sens, cet exercice s'est révélé particulièrement éprouvant !

L'histoire nous propose une double temporalité exquise. le présent et le passé sont étroitement liés. L'autrice aborde la théorie selon laquelle les traumatismes se transmettent de génération en génération. Nous parlons ici d'abandon, de solitude, d'enfance bafouée et piétinée, de pertes... A travers Louise, j'ai redécouvert le génocide arménien faisant état de plus d'un million de morts. J'ai été choquée par l'impitoyabilité de certains humains, n'hésitant pas à tuer, à torturer, à violer des hommes, des femmes et des enfants.

Je suis sortie de ma lecture toute bouleversée et chamboulée, elle me marquera pendant un long moment... « le parfum de l'exil » est un véritable coup de coeur et je vous encourage à le découvrir.
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C'est un coup de coeur. Une magnifique lecture, poignante, parfois difficile mais superbe.
Elle évoque le génocide arménien, peu évoqué à travers l'histoire de Louise relatée dans des cahiers transmis à Taline. C'est une histoire douloureuse, mais tellement bien écrite.
Tout ça parfumé de mille et une odeurs.
Un bel hommage au peuple arménien pour le devoir de mémoire, une belle histoire de famille.
Je pourrai encore faire des éloges pendant longtemps mais le meilleur conseil c'est de le lire à votre tour parce que mes mots ne seront jamais aussi beau que la lecture de cette histoire.
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Dans cette magnifique histoire, nous suivons d'abord Taline, attristée par le décès de sa grand mère et qui doit reprendre l'entreprise de parfum que celle-ci lui lui a laissé. C'est alors qu'elle découvre dans le jardin de la maison de Nona des carnets de cuirs retraçant l'histoire de Louise, son arrière grand-mère pendant lé génocide arménien. Taline se plonge alors dans la lecture de ce passé cruel qui éclaircira bien des aspects de sont histoire familiale et de ses origines.

Tout d'abord, j'ai trouvé ce livre absolument bouleversant. Ce que l'on découvre à travers les carnets de Louise est tragique et intense. L'histoire et la réalité inhumaine du génocide arménien est très bien retranscrite telle qu'elle a été sans artifices. Nous comprenons les traumatismes qui en découlent, se transmettant souvent de générations en générations.

Mais l'histoire est Louise est également un message d'espoir et de reconstruction. Elle montre que l'amour peut sauver des vies à bien égards et donnera à Louise comme au lecteur une belle leçon de vie.

Par ailleurs, j'ai été totalement dépaysée par cette oeuvre notamment par la culture Arménienne et Libanaise et ainsi par tous les parfums qui flottent à travers les lignes du textes.

J'ai rarement vu une réécriture aussi belle, poétique et sincère. L'auteure transporte le lecteur dans l'histoire du début jusqu'à la fin. La force de sa plume est touchante et émouvante à chaque page du lire. Les révélations et les événements s'enchaînent rendant l'histoire très dynamique et passionnante.

Ce livre est inoubliable, je ne peux que le recommander.

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Sur fond historique, l'auteure nous livre une touchante histoire de famille, de passation de génération en génération…

Je ne savais que peu de choses de ce drame ayant touché le peuple arménien. Les carnets de Louise m'ont bouleversée… le récit de sa vie est douloureux et poignant. J'ai souffert avec elle, j'ai souffert pour elle…
L'insouciance de l'enfance brisée par l'horreur… La reconstruction d'une femme abîmée… Elle m'a terriblement touchée.

« le parfum de l'exil » est un roman qui invite à l'espoir et à la résilience. Il est question notamment de secrets du passé qui sont déterrés, du souvenir de ses racines… Il aborde des sujets forts, comme celui du génocide arménien mais aussi celui du désamour d'une mère, de la transmission à la génération suivante… Et évidemment celui du parfum et des odeurs.

Ce récit éveille les sens. le lecteur est constamment enveloppé de centaines d'odeurs grâce à la plume poétique de Ondine Khayat. Tellement poétique que cela m'a beaucoup perturbée au début de ma lecture. Je trouvais que cette poésie était trop présente, il y avait des métaphores partout, dans chaque page, chaque phrase… J'ai trouvé cela excessif pendant un temps puis je me suis finalement laissée embarquée dans cet univers et j'ai savouré ma lecture.
C'est en fait un sacré exploit que de poser des mots si doux pour conter l'indescriptible horreur.

Ce roman est un délicat hommage au peuple arménien. Un récit sensible, nuancé, qui prône la renaissance.
Lien : https://entredeuxpagesfr.wor..
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Un immense coup de coeur ! J'ai quitté avec beaucoup de nostalgie Louise, Taline et Nona qui veille de loin sur ce roman !

Il y a des romans que l'on referme en se disant « c'est un coup de coeur ». D'autres où le coup de coeur se dessine au fil des pages et l'on a qu'une envie, qu'il persiste jusqu'au dernier mot. Ce fut le cas ici sous la ravissante plume d'Ondine Khayat. Les mots s'écoulent avec beaucoup de naturel, sans discontinuer, jusqu'à se jeter dans notre âme. L'en imprégner de manière durable.

Ici, Taline découvre plus profondément ses racines arméniennes grâce aux carnets de Louise. J'aurais tant aimé que cette dernière puisse rester dans le premier carnet de sa vie, que l'exil des arméniens ne soit qu'une légende et que le génocide n'ait jamais eu lieu. C'est la première fois que je lis un roman sur ce sujet et il est percutant. Il retrace une infamie, le pire de l'humanité ressort, dans une époque si peu lointaine. C'est terrifiant.

Dans les carnets, j'ai découvert une force de la nature : Louise. Quelle claque de découvrir une jeune fille de treize ans aussi forte mais résignée, sans espoir pendant bien trop longtemps.
Dans le présent, j'ai découvert une femme spectatrice de sa vie, enfermée dans une relation toxique : Taline. Pourtant, elle a l'avenir devant elle, elle est talentueuse, a les moyens de faire de beaux projets et ne demande qu'à puiser ses forces dans ses racines les plus profondes.
Par le seul biais du sang qui les relie, elles vont trouver la force de vivre, d'être qui elles ont envie d'être et ce qu'elles ont envie d'être. Des femmes à part entière et respectées.

J'ai aimé les personnages secondaires. La bienveillance du grand-père de Louise est louable, un grand homme qui a toujours essayé d'éviter les conflits. Une attitude notable. Sa petite-soeur Marie, qui a fini par trouver sa voie pour éviter de se perdre dans les horreurs du monde. Beaucoup de personnages incroyables peuplent ce roman et il serait long de parler de chacun d'entre eux. Pour autant, on ne les oublie pas.

J'ai été totalement happée par cette histoire tragique, par le courage qui en ressort, par la bonté qui veille au coeur de l'inhumain car oui, certains sont toujours prêts à tendre la main, par cet attachement à la terre et aux ancêtres.
Je n'avais rien en commun avec ces quatre générations de femmes, si ce n'est : la terre, et cela m'a suffit pour être touchée par chacune d'entre elles.

C'est un roman très fort et empli de poésie grâce à la douce plume d'Ondine Khayat.
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Aujourd'hui, je viens vous parler du roman d'Ondine Khayat, le parfum de l'exil aux éditions Charleston.

Suite au décès de Nona, sa grand-mère, Taline se sent abattue. Elle perd sa grand-mère qui l'a élevée comme sa mère, sa confidente mais aussi celle qui lui a appris son métier de nez au sein de l'entreprise familiale de parfums. Elle va alors devoir continuer à créer de nouvelles fragrances sans son mentor.

La jeune femme va hériter de la maison de Nona dans le Sud où sa grand mère lui a laissé plusieurs carnets. Une chasse au souvenirs commencent alors.

Ce roman est une alternance de présent/passé comme je les aime. Taline devient vite accro à la lecture de ces carnets et à la recherche de ses origines. J'avoue avoir ressenti la même chose. J'avais envie d'en savoir plus sur Louise, la mère de Nona et la protagoniste de ces carnets.
On commence par découvrir une petite fille insouciante, qui vit dans l'opulence avec sa famille. Aussi surnommée la petite poétesse de Marache, elle écrit des poèmes pour aider les autres qui n'arrivent pas à poser des mots sur leurs sentiments...

Nous sommes ensuite vite transportés dans l'horreur de ce Génocide arménien. Des mois, des années à essayer de survivre en essayant d'oublier ce qu'il s'est passé.
L'auteure nous décrit l'horreur avec des mots justes et non édulcorés. Un langage puissant qui nous permet de ressentir l'angoisse, la terreur, et les actes horribles vécus par ces personnes. J'ai en tête plusieurs scènes qui m'ont fortement marquées. Horribles, certes, mais nécessaires pour tenter de comprendre et de ne pas oublier.

Tout ceci a eu un impact sur les générations futures et une sorte de "malédiction" qui nous est racontée au fil des carnets.

J'ai aimé cette sensibilité qui ressort de Louise. Une personne courageuse qui essaie de se faire une coquille pour supporter la vie et son lot de souffrances. Comment réussir à aimer de nouveau quand la vie nous à tout enlever ou presque ?

J'ai apprécié la profondeur du personnage de Louise. Ses carnets sont écrits d'une façon poétique avec beaucoup de figures de style, images, comparaison avec les végétaux, odeurs et avec la nature en général. Tout comme elle et Taline, je me suis prise au jeu des odeurs. Imaginer des odeurs et les sentir.

À part quelques détails peu clairs selon moi, j'ai adoré ce livre.

Lire ce roman, c'est faire des montagnes russes au niveau des émotions. Tout est noir puis petit à petit l'espoir renaît...

Un roman mêlant souffrance, douleur mais aussi douceur. Un livre intense qui m'a bouleversé.

"Est-ce toi qui me parles en écrivant sur le ciel avec de la poudre d'étoile ? Est-ce toi qui as demandé à la lune de rester allumée toute la nuit pour que je n'aie pas peur dans le noir ?"

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