Je peux enfin vous raconter cette histoire qui m'a tant ému. Je me souviens avoir refermé ce roman et voilà qu'il m'était difficile de me séparer de Louise, de cette enfant abîmée, brisée, qui deviendrait une fêlure de femme, mais qui continuerait de nous raconter l'histoire de sa vie avec son âme de poétesse.
Des tous les personnages du roman, c'est celle qui m'a le plus touché.
Le parfum de l'exil est un joyau, une pépite, un récit qui m'a littéralement chamboulé. On alterne entre le présent et le passé, entre la vie et la mort.
Ce roman est aussi puissant et douloureux, que poétique et merveilleux. La plume de l'autrice est d'une qualité sans nom, d'une magnificence et d'une justesse indescriptible. Il faut le lire pour le comprendre.
Il me suffit d'ouvrir le manuscrit à une page quelconque, y lire quelques lignes pour que toutes les émotions ressenties pendant ma lecture ressurgissent en moi. Pour Taline, chaque moment, chaque particule de vie a une odeur. Pour moi, ce roman a le parfum de la vie et de la lavande.
Alors oui, il faut que je vous dise la vérité. En lisant ces lignes, mon ventre s'est tordu de malaise, j'ai ressenti du dégoût, et j'ai été en colère. Mais ces lignes ont aussi fait jaillir en moi une foule de sentiments. J'aime lire des histoires qui me bouleversent, et l'écriture de
Ondine Khayat ainsi que l'histoire de Louise, Luna, et Taline resteront ancrées dans mon coeur pour toujours.
Parce que leurs histoires, c'est aussi celles des autres Arméniens, exilés, mutilés. C'est l'histoire d'un peuple anéanti dont on parle trop peu à mon goût.
Alors je remercie infiniment Ondine d'avoir écrit ce roman, d'avoir poser des mots si doux sur une horreur sans nom, mon coeur se serre encore lorsque j'écris cet avis.
Et merci aux éditions Charleston de publier des ouvrages si poignants qui marquent à jamais. Il est jusqu'à présent ma plus belle découverte de cette aventure humaine et littéraire qu'est l'aventure Lectrice Charleston 2021. Il est un roman coup de foudre pour toujours.