C'est avec un plaisir un peu coupable que je me suis jetée ce printemps dernier sur le dernier bouquin de
Stephen King...Après plusieurs années à dévorer ses livres pendant la fin de mon adolescence, je n'avais pas été très inspirée par ce qu'il avait écrit ces 5 dernières années.... En revanche, l'intrigue de "Under the dome", avec ses petits relents de Fléau, m'a immédiatement attiré et j'ai donc cédé...
Je n'ai pas été déçue! j'ai pu me replonger avec délice dans l'univers de King, qui n'a rien perdu de sa verve, de son humour et de sa capacité à faire frémir le lecteur, de le tenir en haleine... Même après les dizaines de livres que j'ai lu de lui, il arrive encore à me faire peur!
Enfin.... pour la grosse première moitié du bouquin. L'intrigue tient bien debout au départ en nous présentant l'isolement sous le Dôme sous différents aspects (sociaux, familiaux, économiques, politiques...) qui sont ma foi bien intéressants. Puis l'histoire part un peu en vrille, un peu comme dans tous ses romans d'abord. C'est d'ailleurs cela, mon problème avec le Dôme: King nous ressort ses ficelles habituelles (qu'on aime bien mais quand même).
En découvrant les héros de l'histoire, j'ai eu l'impression de retrouver exactement le même jeu de personnages que dans le Fléau, Bazaar où Cà (dans une certaine mesure): le anti-héros, le mec un peu fou qui veut tout faire péter, l'enfant qui joue un rôle important, la femme forte (mais sensible), le personnage un peu largué qui penche du côté sombre par faiblesse, le vrai méchant avec un grand M... Bref, si j'avais été l'épouse de
Stephen King et que j'avais relu son manuscript avant la publication, je lui aurais dit: "Stephen, tu nous l'a dit déjà servi, ce personnage! C'est Randall Flagg et lui c'est Larry Underwood dans le Fléau!" Bref, un peu agaçant.
Mais je ne voudrais pas conclure sur une note négative, car ce King m'a néanmoins fait bien plaisir. Une confirmation que, quoiqu'en disent certains,
Stephen King reste un écrivain de talent.