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3,72

sur 747 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis la mort de sa femme, Ralph Roberts fait des insomnies : il se réveille de plus en plus tôt chaque matin et son sommeil se réduit à peau de chagrin. « Personne ne semblait savoir exactement ce qu'était le sommeil lui-même : ses mécanismes, son utilité. » (p. 31) Il a beau s'astreindre à de longues marches ou suivre tous les conseils qu'on lui donne, rien n'y fait, il ouvre les yeux en plein milieu de la nuit. À soixante-dix ans, ce n'est pas vraiment ce qu'il lui fallait pour rester en forme. « On ne se rend jamais compte de l'importance du sommeil que quand il se met à manquer. Parce qu'alors les planches commencent à tanguer et les angles des choses à s'arrondir. » (p. 37) Et voilà que Ralph se met à voir des choses étranges : des auras colorées autour des gens et des créatures bizarres armées de lames qui entrent et sortent des maisons sans passer par les portes. Sénilité ? Hallucinations ? Ou peut-être nouveau niveau de conscience… « C'était de loin le rêve le plus réaliste que Ralph ait jamais connu de sa vie, et le fait de savoir qu'il rêvait paraissait même renforcer cette impression de réalisme. de lucidité. » (p. 208) Tout cela a un lien avec Ed Deepneau, charmant voisin qui a visiblement perdu les pédales jusqu'à battre sauvagement son épouse et qui mène une guerre acharnée contre Susan Day, militante féministe, et l'avortement. Avec ses voisins et amis, Bill McGovern et Loïs Chassey, Ralph vient en aide à Helen et son bébé. Et il doit mener à bien une mystérieuse tâche qui lui a été confiée par des personnes bien étranges. Bref, voilà une drôle de mission pour les petits-vieux de Derry, dans le Maine !

Et hop, un excellent opus du maître de l'épouvante ! Parce que l'insomnie, moi, ça me terrorise depuis que j'y suis sujette. Tout autant que les cauchemars dans le demi-sommeil qui n'ont ni queue ni tête. « Ralph ne doutait pas que certains rêves fussent assez puissants pour tuer. » (p. 212) Si l'insomnie est le sujet principal pendant le premier tiers du roman, elle ne disparaît pas quand se déroulent les autres pans de l'intrigue, entre surnaturel et angoisse. C'est avec plaisir que j'ai constaté que ce texte est une pièce du plan qui mène vers La tour sombre, avec ses personnes emblématiques et ses paysages inoubliables. Ah, ce fameux champ de fleurs si rouges que les couleurs semblent crier… J'ai véritablement apprécié la fin qui, après la victoire des gentils (évidemment, hein !), n'est pas une conclusion de conte de fées : la vie continue, avec ses petites joies et ses bobos, et la fin n'est jamais que le début d'autre chose.
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Ralph Roberts, récemment veuf, souffre d'insomnie. Il s'endort tous les soirs à la même heure pour s'éveiller de plus en plus tôt chaque matin. Incapable de se rendormir, incapable de récupérer les heures de sommeil. Rien n'y fait. La fatigue s'empare de lui, lui fait apercevoir de drôles de fumées qui entourent les gens et qui, selon la couleur et la forme, lui indiquent l'état d'esprit et de santé de la personne. Il n'est pas le seul insomniaque. Loïs Chassey, « cette sacrée Loïs », membre elle-aussi du « Club des Vieux Croulants de Derry », l'est également et tous deux perçoivent tout un univers d'auras colorées en mouvement. Ils voient également des « Docs Chauves » armés de ciseaux ou d'un scalpel rouillé avec lesquels ils coupent les panaches colorés des êtres vivants. Sont-ils en train de perdre la tête, ou sont-ils propulsés par leurs insomnies à un autre niveau de conscience?
Mais à Derry, évidemment, personne ne semble rien remarquer alors que la tension monte, autour du débat sur l'avortement, du libre choix des femmes et sur la venue de cette féministe acharnée, Susan Day.
La lutte entre l'Intentionnel et l'Aléatoire semble sur le point de s'achever. Sauf si Ralph, 70 ans, insomniaque, se transforme en centurion - justicier et lutte contre le Roi Pourpre…

A première vue, « Insomnie » de Stephen King n'est peut-être pas le livre le plus passionnant de l'auteur et doit même se révéler carrément déroutant pour le lecteur néophyte. le rythme du livre est lent, le personnage principal est vieux, l'observation du cadre de vie est méticuleuse.
Stephen King crée comme toujours sa propre mythologie, transforme les trois Parques en trois docs chauves, faisant de l'état d'insomnie un sas d'entrée pour des niveaux supérieurs de perception, développant comme toujours un univers particulier où l'on retrouve ses réflexions personnelles sur l'existence du mal et sur son intolérable présence. Mais ce n'est pas tout, Stephen King s'aventure encore et toujours dans son observation critique de la société américaine avec sa mentalité conservatrice et son comportement face à l'avortement, la violence conjugale et la vieillesse.
Personnellement, je le trouve captivant et le rythme qu'il acquiert vers la fin est irrésistible. Là, King se lâche dans ses délires mystiques et s'adresse particulièrement aux initiés car dans ce livre, on rencontre quelques subtiles anecdotes qui font référence à d'autres livres de l'auteur mais là, il faut en avoir lu pas mal pour savoir de quoi on parle. Lorsque vous aurez pris de la bouteille, vous relirez « Insomnie » avec un autre oeil.
« Insomnie » est surtout un superbe livre fantastique, haletant et qui peut se lire tout seul.
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Boudé par plusieurs fans, "Insomnie" est pourtant un gros pavé que j'ai beaucoup aimé.
Ce roman est très imaginatif et engagé, du fait que les commandos anti-IVG, sont malheureusement une réalité. Les descriptions sont excellentes et les personnages atypiques sont fort attachants que chaque page et chaque chapitre nous donnent envie de continuer la lecture sans interruption. le rythme est haletant, prenant et passionnant. Et l'idée de la superposition des deux mondes est tout simplement ingénieuse. Certes, le début est lent à démarrer, un peu lourd de description mais ces petits inconvénients ne peuvent ou ne doivent pas servir d'excuse pour passer à côté de ce petit bijou Kingien. il ne faut surtout pas se laisser impressionner par le nombre de pages car quand on entre dans l'histoire, on ne les voit plus défiler, qu'elle s'enclenche à une vitesse phénoménale. La suite est fantastique, le rythme qu'il acquiert vers la fin est irrésistible. le dénouement final m'avait laissé une trace indélébile dans mon esprit.
De surcroît, "Insomnie" est un des romans du Maître le plus relié au cycle de "La Tour sombre". Beaucoup ont tendance a reprocher ses longueurs et son côté un peu "soporifique" mais pour ma part, je l'ai vraiment trouvé excellent. Après c'est sûr, l'égout et les couleurs (de ballons) sont dans la nature. "Insomnie" contient une atmosphère bien particulière et des idées vraiment géniales. Et en plus de "Ça", l'intrigue nous Maine directement à Derry. Chaque décor, chaque scène restera gravé dans ma mémoire : l'hôpital de Derry ainsi que le vieux chemin de fer de Neibolt Street.
"Insomnie" est un très bon livre sur la vieillesse, le sens de la vie, la violence conjugale et notamment sur le droit à l'avortement. Comme à l'accoutumée, Stephen King nous entraîne dans une aventure extraordinaire et pleine de rebondissement.
A lire impérativement si vous voulez passer des nuits entre rêve et cauchemar car, c'est une oeuvre indispensable.
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Lu en 1997. Mais je me souviens encore de la fébrilité avec laquelle j'ai dévoré ce livre.
C'est le meilleur du meilleur de King.
Et c'est celui qui, pour moi, résume le mieux la quintescence de l'art du maître.
Hyper addictif, vous serez plongé dans une drôle d'ambiance, mystérieuse et glauque à la fois.
Du très bon King.
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Ce livre, je l'aime d'amour.

Sans doute fastidieux voir ennuyeux pour les accro à l'action qui ne laisse pas une miette de temps pour souffler, mais pour moi c'est un des romans que je préfère, si ce n'est LE roman.

Déjà ça se passe à Derry et c'est toujours un plaisir d'aller à Derry, cette ville "pas tout à fait comme les autres". Si j'avais la possibilité d'aller passer quelques temps dans une ville d'un des romans que j'ai lu, je choisirai Derry sans hésiter.

Les personnages prennent vie dés le début, on ne peut que croire en leur existence (comme dans tous les romans de King à vrai dire) et je ne sais pas vous, mais je parviens à m'attacher à tous aussi bien les bons que les moins charitables, que ceux qui sont carrément détestables. Pas pour les même raisons, ni avec la même intensité c'est certain, mais j'ai toujours un pincement de tristesse lorsque je dois me séparer d'eux au tournant de la dernière page. Davantage encore puisque ce sont pour beaucoup d'entre eux, les habitants de Harris Avenue que je dois quitter et qu'ils sont parmi ceux que j'aime le plus.

Encore une relecture qui me met du baume malgré les thèmes abordés d'où découlent des événements durs, brutaux mais plus positifs également tout au long de l'histoire.

Je ne peux que vous encourager à le découvrir si vous aimez ou au moins ne redoutez pas de prendre le temps de savourer une histoire qui vous remuera si vous vous laissez porter et emporter.


Lien : http://anyoneandnobody.blogs..
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Derry est vraiment une ville effrayante et cauchemardesque où, heureusement, nous ne mettrons jamais les pieds.

Après deux années d'enchainement des pires livres de Stephen King, je retrouve enfin l'auteur qui m'a donné envie de lire autant de livres. Surement un des meilleurs depuis "ça" tant les ressemblances sont nombreuses. On retrouve un horrible métamorphe entrainant chez le lecteur, les pires insomnies.

Cette fois ci, au revoir les âmes d'enfants et bonjour le troisième âge. Un personnage, Ralph, plus qu'attachant avec sa triste histoire et ses heureuses connaissances. On ne s'ennuie pas une seconde durant ces petits instants de vie partagés avec le lecteur. D'autant plus que le fantastique entre rapidement en jeu et que la spirale s'emballe au bout d'une centaine de pages déjà !

Bien entendu, ce livre reste un King, avec ses petits clins d'oeils dont un passage évoquant le petit Gage de Simetierre ou encore la genèse d'un certain Patrick des Tours sombres que je n'ai d'ailleurs toujours pas lu. Un livre agréable à lire sous l'aura du soleil.
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Encore pas remise de ma lecture de Ça et d'ailleurs comment s'en remettre tout à fait, je me lance dans "insomnies".
Ralph, qui en est victime, en voit de toutes les couleurs. Rosaces rouge sang, arabesques et traînées brillantes. Les gens ne sont plus qu'auras lumineuses. Hyperréalité, hallucination, paranoïa ? Ralph est proche de la folie.
Ces petits docteurs chauves qui le poursuivent sans relâche... Rêve ou cauchemar ? Qui sont ces hommes en blanc, armés de ciseaux ? Médecins de l'espace ou émissaires du diable ? Ont-ils partie liée avec ceux qui tuent des foetus à WomanCare, le centre de planning familial ? Derry, ville maudite, tourne à nouveau comme une machine dangereuse. Des forces étranges y sont à l'oeuvre. Ça serait-il revenu, endossant à nouveau ses masques et ses colifichets ?
Ce n'était pas à la lecture de ce livre encore une fois magistral que les miennes allaient me quitter.
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J'ai lu ce roman durant mon adolescence et il m'a profondément marqué. il reste pour moi mon préféré de King.
Il est très lent et l'action est assez longue à venir mais il fait un formidable travail d'introspection. La peur s'insinue doucement en nous et ne nous lâche plus.
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Insomnie est certainement l'un des romans les plus approfondis, et qui par ce fait m'a complètement chamboulée.
On s'attache indéniablement à ce brave Ralph qui commence à avoir quelques troubles du sommeil.
Le côté fantastique, je ne l'ai pas venu venir. Une très belle surprise.
On a l'impression à la fin du roman, de connaître tous ces personnages, de voir réellement Faye, Don et Stan dans le parc à jouer aux échec, regarder passer la chienne Rosalie entre deux poubelles, et peut être même de croiser deux petits hommes chauves avec une paire de ciseaux qui sait.
Un bon moment passé dans ces rues de Derry.
Une grande euphorie en reconnaissant les liens avec la Tour Sombre, le Roi Pourpre ou plutôt... le Roi Cramoisi.
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Quand suite à des drames personnels, 2 personnes du 3ème âge voient leur temps de sommeil se réduire, chaque nuit un peu plus, ils entrent dans une autre réalité...
Vont ils mourir du manque de sommeil? Sombrer dans la folie? Ou... découvrir une facette différente de notre monde?
Ont ils des visions? Acquièrent ils des dons, des pouvoirs, qui vont leur permettre de devenir des nouveaux héros ? Plus le temps passe et plus ils se sentent revivre...
Un livre merveilleux , halletant, qui contrairement à d'autres livres de l'auteur, ne traîne pas dans son histoire, sa narration. On est directement emporté dans cette histoire passionnante, où on s'attache aux personnages, et où on est emporté dans ce Maine que l'auteur aime tant!
Pour moi l'un des meilleurs romans de King
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