Plutôt que de nous renverser, elle nous enveloppa tous deux dans son étreinte. Son arôme était des plus suave : un mélange de cannelle, de thym et de gâteau bien chaud. Elle embrassa Jamie sur la joue, il en rougit. Puis elle m'embrassa sur les lèvres. L'espace d'un instant, nous nous sommes abîmés dans les volutes de ses habits, à l'ombre de sa capuche de soie. Puis elle s'ecarta de nous le visage rayonnant.
Oh! Tim, oh! mon chéri, je vois ton visage, je le vois très bien ! Suivit un moment qu'il n'est nul besoin de conter - ce qui vaut sans doute mieux, car certains moments de joie sont impossibles à décrire.
-'S'il chiait dans un trou, c'est qu'il devait manger, fit remarquer Bill, de fort raisonnable façon. Si on ne mange pas, on ne chie pas.
Le temps n'est qu'un visage qui se reflétait sur l'eau et, comme le grand fleuve tout près d'eux, il ne faisait rien hormis couler.
- Fichtre oui, approuva-t-il, et, consultant une montre imaginaire à son poignet bronzé, il ajouté : Il est tout juste Bâfres Tapantes.
La leçon de l'enfant devient la règle de l'homme.
Le monde est répugnant, jeune Tim, mais nous finissons par être immunisés, n'est-ce pas ? Nous respirons son air, mangeons sa provende, accomplissons sa volonté.
La première histoire est une histoire vraie, car je l’ai vécue en compagnie de Jamie DeCurry, mon ancien ka-mi. Quant à l’autre, La clé des vents, ma mère me la lisait lorsque j’étais tout petit. Les vieilles histoires sont parfois utiles, vous savez, et j’aurais dû penser à celle-ci dès que j’ai vu Ote renifler l’air, mais c’est une histoire d’il y a longtemps. (Il soupira). Une histoire des jours enfuis.
- "Redoute l'enfer, espère le paradis."
~ Jean 3,16 ~
- "Quand les faits parlent, le sage les écoute."