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Dans un XXIe siècle dystopique où la violence et la pauvreté règnent dans les classes les plus défavorisées de la société, et où la pollution tue les plus faibles, Richards choisit pour financer les soins de sa petite fille de 18 ans malade de pneumonie, de participer à un des nombreux jeux télévisés diffusés dans tous les foyers par Libertel. Sa carrure et son agressivité font qu'il se fait sélectionner pour participer au jeu de téléréalité le plus violent, qui consiste à être poursuivi par des forces de police jusqu'à la mort, le milliard de dollars étant promis s'il survit un mois.
Un roman sombre qui dénonçait déjà en 1982 ce goût du sensationnalisme et du voyeurisme qui occupe actuellement même nos écrans.
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Ben Richards ne se préoccupe pas des autres. Dans un monde apocalyptique, ou les riches - Ces nantis endoctrinés par la désinformation omniprésente, qui leur a ôté toute once d'humanité - vivent dans des quartiers protégés et hermétiques et se distraient aux dépends des pauvres, par écrans interposés « le libertel » ; sorte de chaine de télévision unique ou sont diffusés 24/24 des jeux sadiques dont les pauvres sont les héros, prêts à sacrifier le peu de dignité qu'il leur reste pour ramasser un peu d'argent, dans des jeux sadiques et le plus souvent perdants. Se sont les humbles, les laissés pour compte, dans un monde futuriste pas très éloigné du notre souvent et peu reluisant…
Ben Richards vit dans un taudis avec sa femme et sa fille malade, dans la plus complète déréliction, sans travail, sans argent, sans avenir.
« Chaque jour qui passe ressemble au précédent : comment trouver le peu d'argent qui pourrait vous permettre d'acheter le minimum vital et vous aider à passer encore un jour de plus dans cette vacuité sans lendemain et permettrait d'acheter ces médicaments indispensables à notre petite fille malade ? »...C'est bien la question qui taraude l'esprit de Ben Richards chaque jour qui passe…chaque jour sans tain et semblable à l'autre.
Les bons médicaments sont trop chers, ceux qu'ils arrivent à acheter tant bien que mal sont inefficaces et les visites chez un docteur, n'y pensons pas ! Alors comment faire pour que ma petite survive à la maladie qui la ronge ?...Comment sans travail, ni personne prêt à m'engager, pourrais-je trouver cet argent vital qui manque tant ?...
« Vous pourriez chercher du travail » allèguerons les Nantis, mais ce sera dur, et même si votre santé est bonne et votre caractère pas trop fier ; vous la dégraderez dans des boulots de pauvres, délétères et peu rémunérés. Tel est votre destin. Tel est notre destin…Tel est mon destin.
Pourtant c'est l'annonce que Sheila vient de faire à Ben qui va mettre le feu aux poudres, quant elle lui avoue qu'elle est prête à faire des passes pour acheter les médicaments dont leur fille a besoin ; sachant bien qu'il ne seront pas à la hauteur faute de moyen financiers suffisants et faute de pouvoir se les procurer dans un drug store au lieu d'une vraie pharmacie, mais elle est prête à courir ce risque tant leur désespoir les étouffe.
Ben est outré, Ben est révolté, dégouté, enragé par cette prédisposition au sacrifice de Sheila…Mais, Ben est décidé ; il n'a pas le choix. Il part s'inscrire aux présélection pour les jeux!
Même si sa chance est mince d'être sélectionné, elle existe et il est prêt cette fois. Rien ne l'empêchera. Rien ne l'arrêtera. Il n'a rien à perdre. Il à la haine et le mépris pour lui et la rage qui va avec…
« Ils nous ont donné le Libertel pour que le peuple crève tranquillement, sans faire d'histoires. […] le Libertel nous tue. Pendant qu'on regarde leurs tours de passe-passe, on est aveugle au reste. »
Ce leitmotive résonne étrangement dans note monde actuel submergé par les fausses et vrais informations qui circulent, souvent pour tromper notre vigilance ou simplement nous fourvoyer. Sans parler de ces émissions qui font ressortir tout le négatif de la personne et son agressivité naturel et facile…Ou les programmes souvent débiles pour spectateurs peu exigeants.
Peut être qu'elles sont là pour nous insuffler un endoctrinement progressif ou rôder autour de notre résolution lassée, usée et prédisposée à devenir passive ?...Toujours est-t-il que ce monde abhorré n'est pas si loin. Alors Ben, merci d'essayer de nous ouvrir un peu les yeux, car chacun sait que la liberté est précieuse, mais fragile et semble de plus en plus détestée par le dictat de quelques uns, de nos jours ?Alors Ben, cher Ben merci, merci d'avoir pris le taureau par les cornes et frappé là ou ça fait mal ; ou ça pourrais changer le cours du destin…Le tien et celui de beaucoup d'autres qui n'y croient plus ! Merci de m'avoir une fois de plus ouvert les yeux et les oreilles, dans cette semi-léthargie que le petit écran produit parfois…(On est encore loin du Libertel, mais, qui sait, le danger se rapproche, la harpie nous guette… sachant, peut-être, que son jour viendra où s'imposera…le LIBERTEL, dans un monde sans lendemain qui chante pour certains et sans modération pour les autres?...) il faudra alors être du bon côté de la barrière…
Mr KING ne se présente plus; Dès qu'il tape à la porte du monde littéraire, ceux qui connaissent cet auteur savent que ça peut frapper très fort! C'est le cas pour ce roman. Pas un chef d'oeuvre comme d'autres que j'ai lu avec voracité, mais une oeuvre plus que correcte dont il ne faudra surtout pas faire le parallèle avec le/les films qui s'en sont inspirés!...
Même si ce roman comporte quelques anachronismes du à la prodigieuse révolution du numérique que notre monde à subi, il n'en reste pas moins une utile réflexion sur le totalitarisme toujours présent, voire plus présent un peu partout dans notre monde libéral qu'on à tendance à croire invincible et pérennement épargné.
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"Il court contre la mort", tout est dit sur la première de couverture.

Situé en 2025 mais publié voici 40 ans, ce roman de stephen King s'expose à quelques anachronismes. La caméra avec ses mini cassettes est un véritable triomphe technologique car elle ne pèse alors que 3 kg ! Heureusement peu de techniques sont mobilisées qui auraient pu rendre l'histoire obsolète.

C'est plutôt dans le traitement du sujet sur un seul rail que le scénario prévisible est un peu suranné aujourd'hui.
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Mon prochain King devait être "Shining" mais c'est "Running man" que ma main a attrapé...allez savoir pourquoi !

Je n'ai pas aimé celui là autant que "ça" et "misery" mais il a su retenir assez mon attention pour que je le dévore en deux sessions, encore une fois.

L'intérêt du roman n'est pas tant dans la traque que dans la critique de la société, et j'ai été positivement surprise par l'issue.
Mais je dois bien avouer que je le trouve daté, je pense qu'il m'aurait plus éblouie si je l'avais lu à sa sortie.
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Petit retour aux années collèges, où la cassette vhs de Running Man ne prenait jamais la poussiere, et où Stephen King était le seul écrivain que j'ai daigné lire de mon plein gré. Et pourtant, c'est grâce à Babelio, récemment, que j'ai découvert que le film avec Schwarzy est en réalité une adaptation d'un roman du King. Honte sur moi.

Tentons donc de rattraper ses nombreuses années d'ignorance crasse en parcourant ces deux cents cinquante pages. Ce fut plutôt expéditif. Construit par une centaine de chapitres s'égrenant comme un compte à rebours, pas de temps-morts, passées les premières pages, et le lecteur ne pourra aisément reprendre son souffle une fois embarqué dans le récit.

Ben Richards et sa femme Cathy, chômeurs longue durée, assistent impuissants à la dégradation de la santé de leur fille de dix-huit mois. Fauchés, sans accès à des traitements efficaces, Richards prend la décision radicale de s'inscrire aux Jeux. Subtil mélange entre les jeux romains et notre chère téléréalité, de nombreux programmes variés proposent un contenu souvent sanglant, mais toujours révoltant. Mais on ne pense pas pareil, en 2025 à Co-Op City.
Cette dystopie nous plonge dans un univers dérangeant, gangrené par la violence, l'intolérance et la pauvreté. King nous propose une société terriblement sombre, où tout semble aller de travers, malgré des flics à chaque coin de rue.

Pour compléter le tableau, des personnages aux nerfs à vif, bruts et souvent désespérés, en opposition avec ceux issus de la bourgeoisie locale, écoeurante et caricaturale. Une plume assez classique chez l'auteur donc, agrémentée évidemment de dialogues bien fleuris.
L'intrigue, quant à elle, n'est pas en reste. Un rythme effréné, comme précisé plus haut, beaucoup d'action, et quelques pincées de psychologie.

Ceci étant dit, on est très éloigné de l'adaptation cinématographique qui m'a fait découvrir cette oeuvre. Petite déception, donc, à l'instar d'un Je Suis Une Légende par exemple. Mais, là aussi, cette version originale se révèle objectivement très intéressante, plus réaliste et moins SF que le film, et reste une très bonne "découverte".
Probablement 25 ans après avoir lu un livre de ce monsieur, ça fait plaisir de renouer avec son oeuvre, et depuis le temps que je lorgne sur le Fléau, ou La Tour Sombre, c'est peut être l'occasion de m'y remettre...
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Il y a 40 ans sortait ce bouquin signé d'un obscur Richard Bachman, pseudonyme levé à l'orée des 90s pour révéler qu'il était le double teigneux de Stephen King.

Teigneux, oui, parce que sous couverture, King semble teindre son écriture d'un jusqu'au-boutisme hargneux, profondément social et politique. Preuve en est avec le final de Running Man devenu quasiment visionnaire moins de 20 ans plus tard ce fameux 11/09.

À l'instar de Marche ou crève, autre pépite qui dézingue tout ce qui bouge, Running man s'attaque à un modèle de société qu'il voit pourrir le monde : écologie, fracture sociale, capitalisme, tout y est, jusqu'à dénoncer la mainmise d'une caste très resserrée sur la population, manipulée quelle qu'elle soit par la télévision.

D'autant plus effrayant que le récit se situe en 2025, et qu'aujourd'hui le chemin à parcourir semble bien ténu pour se retrouver dans cet univers dystopique qui rappelle par bien des aspects les meilleures pages de George Orwell.

L'écriture est sèche, brutale, directe, le chapitrage crée l'urgence. Un uppercut plus que jamais d'actualité.
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Ben Richards, un jeune homme dont la petite fille est malade décide de s'inscrire à une émission de jeux qui promet la richesse à ses participants. Mais ces jeux de téléréalité sont meurtriers…
Dans cette société où le spectacle et la télévision règnent, Ben va devoir tout tenter pour sauver sa peau et sa famille.

Intrigue 🖤🖤🖤🖤
Personnages 🖤🖤🖤
Angoisse 🖤🖤🖤🖤
Final 🖤🖤🖤🖤
Ecriture 🖤🖤🖤🖤

-> Dans la lignée de Marche ou Crève

On reprend ici le côté jeu et téléréalité dans un univers de science-fiction / dystopie. Alors que dans Marche ou Crève il ne faut pas s'arrêter de marcher ici il faut surtout courir pour échapper à la Grande Traque, un jeu mortel.
Si vous avez trouvé son autre roman SF intéressant mais un peu lent, le rythme de Running man pourrait très bien vous plaire !

-> Course contre la montre

Le rythme est soutenu dans la plupart du roman, on ne s'ennuie pas une seconde, cela fait même parfois film d'action américain avec des scènes grandioses.
Seule l'introduction avec le casting est un peu plus lente mais nécessaire pour bien comprendre les rouages de ce jeu.

Connaissant King, on s'attend à tout à chacune des pages qu'on tourne… le côté compte à rebours de début de chapitre rajoute de la tension, les chapitres sont d'ailleurs très courts, souvent 2 ou 3 pages.

-> The Running man

Si dans Marche ou Crève je me suis réellement attachée aux personnages et j'ai été émue, ici j'ai moins apprécié le personnage principal. Sa situation m'a révoltée, j'ai adoré le suivre mais je n'ai pas vraiment réussi à l'apprécier malgré la profondeur de son personnage.

-> Noir et révoltant

Stephen King aborde la manipulation du peuple, le pouvoir de l'argent, des médias, la politique… il n'épargne rien ni personne dans cette société. Même pas son personnage principal.
L'histoire est censée se dérouler en 2025… espérons que nous n'en serons pas là d'ici quelques années. La fin m'a paru cohérente et m'a beaucoup plu.

Un excellent King qui montre encore une fois que la dystopie lui correspond tout à fait !
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Mon premier Stéphane king

Déjà il faut savoir que j ai lu ce livre en audio ce qui me change drastiquement mon point de vue , en effet je ne saurait dire si je ressentirait la même chose avec un livre papier . Mais bon place a la critique

Stéphan king étant connu pour son style d horreur j ai été surprise de ne pas entendre plus de gore que ça jusqu'à pratiquement la fin du bouquin . Mais vers les dix derniers chapitres je peux dire que je fus servie!!!

Mon ventre était littéralement retourné à la fin du Roman tellement les détails était horripilant . J en frissonne encore ….. et vous parler à quelqu'un qui adore écrire des histoires assez choquantes et glauques !

En bref ce fut un magnifique livre que je recommande ! Mais attention âmes sensibles s abstenir ! Pour ma part je m en vais découvrir d autres chefs d oeuvres de king

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La télé-réalite avant l'heure ! Ecrit dans les années 80, ce roman montre déjà ce que l'homme est capable de faire pour sauver les siens...
Lors d'une mise en scène de chasse à l'homme, un homme va tenter de gagner le gros lot pour sauver son bébé malade. Dans une société dystopique où les pauvres sont très pauvres et les riches très riches, où les cerveaux sont abrutis par les écrans, ce "running man" va braver ses peurs et devenir une proie.
Un roman totalement visionnaire quand on y pense, toujours haletant comme sait si bien faire le King. Par contre, je l'ai trouvé un peu bâclé...
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1982, sort le roman dystopique Running Man avec un monde en 2025 en proie à la polution, un véritable fossé entre riches et pauvres, la vie des gens exposée et mise en pâture par le biais du Libertel... Pas si dystopique que ça au final... Ici c est la vie de Benjamin Richards qui est mise en jeux, dans " la grande traque", seul moyen qu il aura trouvé pour obtenir de l'argent et pouvoir tenter de sauver sa fille malade, quitte à y laisser sa propre peau. Mais pour celà il est prêt à en emporter quelqies unes avec lui. Et si possible hautes placées. Aucub candidat n'est ressorti vivant de cette aventure, c est juste une question de compte à rebours.
Difficile à lâcher, halletant, glaçant.
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