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Critique de bilodoh


L'histoire se passe Salem aux États-Unis. Il ne s'agit pas de Salem au Massachusetts, célèbre pour les procès de sorcières en 1692, mais d'une petite ville du Maine, Jerusalem's lot.

Dans ce deuxième roman, au tout début de sa carrière prolifique, Stephen King aborde le thème du travail de l'écrivain. Il met en scène un romancier qui s'installe dans la bourgade isolée pour conjurer ses démons personnels, mais aussi pour écrire enfin un livre qui deviendrait un best-seller. C'est un peu la situation de King au moment où il a composé Salem, puisqu'alors, Carrie n'avait pas encore connu un grand succès. Cela explique peut-être le choix du thème des vampires dans la ville, un classique dans le monde de l'horreur, filon qui n'avait pas été surexploité à l'époque par Anne Rice ou Stephenie Meyer.

Dans ses oeuvres subséquentes, King imaginera plutôt ses propres monstres, mais poursuivra aussi plusieurs pistes amorcées dans Salem :
- La vie d'écrivain et ses angoisses, des moments quasi autobiographiques, par exemple dans « Histoire de Lisey », « Sac d'os », « La part des ténèbres » ou encore « Misery ».

- La lutte entre le Bien et le Mal, un Mal qui peut exister en dehors des personnes et s'accumuler dans des lieux, des édifices, thème qu'il poursuivra dans « Shining » entre autres.

- Les enfants, qui voient les choses différemment, ressentent des terreurs fondamentales, mais qui possèdent aussi des ressources et des forces insoupçonnées, qu'on retrouvera dans « Shining », « Ça » et même dans le plus récent « Dôme »

- Les sentiments, l'amour et l'amitié, mais surtout la peur, la terreur sous toutes ses déclinaisons, l'angoisse irrationnelle et incontrôlable…

Un roman des années 70, à redécouvrir pour le talent de narration de King et pour une époque où les vampires n'étaient pas les vedettes de l'histoire, mais simplement l'incarnation du mal…
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