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4,2

sur 3579 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Premier tome du chef d'oeuvre de Stephen King (ici, les deux tomes se justifient, car le roman est énorme, plus de 3 millions de signes !).

Il est assez curieux de voir que, chez tous les fans de King, une très large majorité d'entre eux se rejoignent pour considérer ce livre comme le sommet de sa carrière, alors que sa bibliographie ne manque pas de livres remarquables.

Une telle unanimité est un signe qui ne trompe pas : courrez lire Ça, vous ne vous en remettrez jamais ! Alors, pourquoi un chef-d'oeuvre ?

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Il aura fallu attendre l'aube de mes trente ans pour qu'enfin je puisse refermer la dernière page de « Ça », l'un des plus célèbres romans d'épouvante jamais écrit. Mieux vaut tard que jamais comme on dit, mais il n'en reste pas moins que pour un amateur d'horreur et fan du King cela fait tard. Enfin…le livre est fini, les années sont passées et je ne regrette absolument pas car mon erreur aurait pu être de ne jamais le lire. Mais vu mon engouement pour les pavés (celui-ci atteint tout de même les 1500 pages) je me devais de franchir le pas pour enfin me plonger dans ce qui reste pour moi LE chef d'oeuvre de Stephen King.

Synopsis

“Ça voulait seulement manger, dormir, manger, dormir. Derry était son abattoir, les gens de Derry son troupeau”

1958

Le début des vacances scolaire sonne pour une bande de sept gamins de l'école primaire. Bill, Ben, Stan, Richie, Eddie, Mike et Bev, « le club des Ratés » comme ils se surnomment compte bien profiter des vacances. Mais tout ne se passera pas comme prévu, en plus d'être terrorisés par la brute de l'école, les Ratés devront au cours de l'été affronter une série d'événements étranges et terrifiants. Un Mal dont il ne soupçonne pas la puissance a élu domicile sous Derry et semble vouloir y rester quoi qu'il en coute.

1985

Vingt-sept ans plus tard.

Une série de meurtres violents s'abat de nouveau sur la ville. Sur un coup de fil de Mike le Club des Ratés est reformé, le Mal qui rongeait Derry semble refaire surface, mais cette fois ci c'est en adulte qu'il va falloir l'affronter. Tous ramenés à leur vie d'enfant, les souvenirs referont surface peu à peu, mais pourquoi n‘ont-ils aucuns souvenirs ? Vont-ils cette fois vaincre « Ça », l'entité aux multiples visages vivant dans les égouts de la ville ?

Analyse

“Comment une créature de ce monde (ou de tout autre monde) pouvait-elle déjouer Ça, faire mal à Ça, aussi légèrement et brièvement que ce fût? Comment était-ce possible? ”

King a toujours eu ce don, cette fibre (qui peut être aussi bien considérée comme un atout que comme un défaut) de mettre énormément de mots sur les choses et d'avoir un souci du détail particulièrement pointu. Cela ne s'est jamais aussi bien vérifié que dans « Ça ». Loin de nous proposer une lecture compliquée, l'auteur s'attèle à un travail minutieux, celui de décrire les sentiments ressentis par une bande de gamins de onze ans qui devront affronter leurs peurs et leurs angoisses, aussi bien que la découverte de la véritable amitié et de l'amour. L'identification aux personnages est aisée et nous nous trouverons même beaucoup de point commun avec les héros du livre, en effet, qui ne s'est jamais fait molesté par la brute de sa classe ? Qui n'a jamais eu la peur au ventre dans le noir ? de plus les ressemblances physiques avec les héros peuvent être troublantes, entre le bigleux, le gros, la fille, le courageux, chaque personne pourra s'identifier à au moins un gamin.

King arrive presque à nous faire regretter de grandir (c'est le grand gamin de 30 ans qui vous le dit) et la peur « d'oublier » ne s'est jamais faite aussi grande. Quoi qu'il en soit l'auteur nous fait comprendre qu'au fond de nous il y a toujours un « Bigleux » (pour ma part) qui sommeille et que celui-ci ne demande qu'à se réveiller.

“En année ordinaire, Derry est déjà une ville violente. Mais tous les vingt-sept ans, même si le cycle est en réalité un peu approximatif, cette violence atteint des sommets de fureur”

Dans ce roman Stephen King arrive à nous peindre le tableau de la petite ville Derry à la fin de années cinquante, ville située dans son Maine adoré où chaque individu vie sa vie, sans histoire, du moins jusqu'à que le cycle de la Chose ne reprenne. L'auteur met l'accent sur la petite vie typique de l'Américain moyen et dénonce en autres les dérives racistes et homophobes particulièrement virulentes de ces années-là, et comme d'habitude avec Stephen King l'horreur ne s'arrête pas seulement à un monstre sanguinaire qui dévore les enfants à belles dents et peut aussi bien prendre le visage d'un humain (la brute épaisse dans le roman) qui deviendra une source d'angoisse supplémentaire.

Les situations sont quand a elle particulièrement brutales et atroces. Que ce soit dans les scènes d'horreur où les scènes de sexe, chaque mot est intelligemment pesé et il m'est arrivé de me demander en parcourant certains forums dédié à Stephen King comment est-ce que l'on pouvait conseiller ce livre à des enfants de onze ou douze ans. La réalité des faits sont certes vrai pour beaucoup de choses, notamment la violence de la relation père/fille de Bev, le racisme à l'encontre de Mike et la perte d'un être chère avec les Denbourgh, il n'en reste pas moins que certains propos et situations amenées par King peuvent être choquantes et je comprends mieux pourquoi « Ça » a littéralement empêché toute une génération de dormir.

L'approche technique concernant l'écriture est basée sur énormément de flashback alternant des passages de 1958/1985 qui se font de plus en plus fréquent au fur et à mesure du récit, ces flashback dynamisent la lecture et nous font suivre les aventures des Ratés avec aisance malgré les changements d'époques récurrents. Bien sûr, tous les codes de l'horreur sont là, et il n'y a pas une page qui ne fasse pas transpirer à grosses gouttes. A noter que c'est peut-être un des seuls romans du King où l'action commence dès les premières pages, chose tout à fait exceptionnelle mais la joie sera de courte durée car comme dans tout bon Stephen King de grands passages descriptifs prendront le relais et il faudra tout de même passer une sorte de présentation des personnages d'environ deux cent pages pour voir le reste du récit réellement décoller.

Comment parler du livre sans parler du film « Il » est revenu (qui a lui aussi traumatisé toute une génération), il reste certes un très bon film mais une adaptation plus que passable, le film est fait simplement pour terrorisé, la subtilité contenu dans le livre s'en trouve ici amoindrie (pour ne pas dire inexistante), aucun mot sur la provenance de « Ça», et encore moins sur les relations qu'entretenait les Ratés, relations qui paraissent plates et sans intérêt dans le film.

Mythologie

“Une fois que l'on est lancé dans ce genre de merdier cosmologique, on peut foutre en l'air tous les manuels d'instruction” la Tortue

Au-delà de l'éternel thème de la lutte entre le Bien et mal, King en profite pour nous instruire un peu et nous glisser quelques références mythologiques et cosmogoniques qui serviront au Ratés pour comprendre ce qu'ils affrontent mais surtout pour savoir comment détruire cette créature. Ces références sont pour la plupart piochées dans les mythes Indo-Européens (la cérémonie de la Petite Fumée), mais aussi Tibétain (le rituel de Chüd) et Extrême-Orientaux (la Tortue). King peut avoir l'air de se perdre dans toutes ses références, mais est-ce volontaire ? Voulait-il que les Ratés explorent plusieurs horizons dans leur recherche pour vaincre le Mal ? Où est-ce une maladresse de la part de l'auteur qui s'est peut-être un peu trop étalé sur une tartine de mythes qui lui tenait à coeur?

Mais le plus étonnant reste l'approche très « Lovecraftienne » du récit notamment sur la fin du roman lors de l'affrontement finale. le clin d'oeil au Maitre est flagrant et l'auteur va même jusqu'à reprendre quelques « codes » mise en place dans le Mythe de Cthulhu et des Grands Anciens pour donner vie à sa créature.

Pour conclure « Ça » restera une référence absolue en matière d'horreur et continuera à faire cauchemarder des générations entière, une fois de plus King a su jouer avec nos sentiments en puisant dans le registre de l'enfance, mais au-delà d'un livre d'épouvante, ce livre est une ode dédiée aux âmes purs et à la naïveté enfantine qui nous touchera forcement pour peu que notre esprit d'adulte laisse encore respirer notre âme d'enfant…

Si vous n'avez jamais connue la peur, venez, ouvrez la porte de la tanière et entrapercevez les Lumières-Mortes.

Zoskia


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Je n'aime pas les clowns, je ne les ai jamais aimé même enfant. Ce n'est pas de la coulrophobie mais je n'en suis pas loin. Je n'aime pas leur maquillage et leur humour tarte-à-la-crème.

Après avoir lu Ça, je peux le dire, j'avais bien raison de ne pas aimer les clowns. Souvent on me dit que Ça n'est pas un roman d'épouvante et là je fais les yeux ronds parce que ce bouquin m'a filer les miquettes.

J'ai adoré le récit sur deux époques et leur entrelacement. le bouquin est épais mais je ne me suis jamais ennuyée, il n'y a pas de temps morts ni de longueurs.

À mes yeux, Ça est un des meilleurs livres du King non seulement pour les thèmes abordés mais aussi pour la construction du récit.
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Terrifiée du début à la fin, probablement le meilleur de ses livres que j'ai pu lire jusqu'ici
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Ce livre d'horreur et d'épouvante vous donne des frissons et vous fait entrer dans vos peurs les plus profondes. Il est aussi basé sur le courage et l'amitié de 7 adolescents formant « le club des ratés ». Ce club va unir ses forces pour combattre un monstre aux multiples apparences appeler « Ça » qui s'avère un adversaire redoutable. La bande fait la promesse de revenir si « Ça » revenais un jour… Malgré l'émotion qu'inspire se livre j'ai hâte de savoir la suite et de lire le tome 2.
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Un des meilleurs King que j'ai lu.
Stephen King, nous conte à travers le mythe du croque-mitaine une belle histoire d'amitié et de solidarité.
La construction du roman est faite de façon à ce que l'on ne s'ennuie jamais dans ce roman de plus de 1200 pages. King arrive à nous faire passer de 1958 à 1985 clairement, sans nous perdre et en ajoutant du suspense qui nous pousse à lire encore et encore.
J'ai vraiment été tenue en haleine tout le long, j'ai souvent frissonné, parfois ris et toujours passé un excellent moment.
Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs. Alors venez flotter du côté de Derry pour en savoir plus !
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Sans conteste LE meilleur roman d'horreur de Stephen King, voir même le meilleur roman d'horreur tout court !
L'histoire est terrifiante, plus qu'une lutte contre un grand méchant, c'est une véritable plongée dans toutes nos peurs les plus profondes, illustrées par un seul et même personnage : ÇA, l'entité maléfique aussi appelée Pennywise (Grippe Sou) le clown qui a traumatisé toute une génération (et moi également bien que je ne fais pas partie de la période Pennywise).
Les personnages sont les plus travaillés et les plus complets de tous les romans de l'auteur, on s'attache forcément à un ou plusieurs d'entre eux auxquels on s'identifie toujours. C'est pour cela que ce roman fait si peur, on craint autant pour nous que pour les personnages !
Et le style est remarquable, les descriptions du clown donnent la chair de poule, on peut ressentir la peur des personnages grâce à la narration très efficace.
En bref, un pur chef d'oeuvre, une oeuvre d'art du registre horrifique !
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J'ai passé deux nuits blanches à lire ce livre car je voulais le finir. Je n'ai jamais aimer les clowns et bien sûre ça n'a pas arrangé les choses. Tim Curry est l'incarnation parfaite de ça.
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ha mon dieu le premier king que j ai lu ... et certainement pas le dernier puisque a ce moment, a mes douze ans je suis tombé gravement malade... la stephenkingoite vive cet auteur vive ce livre et amen a tout ce qu il ecrit
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Si nombreux sont les personnes ayant des souvenirs traumatisant du film tiré de Ça de Stephen King, ceux qui ont lus le livre le sont moins. Et c'est bien dommage…
Oeuvre monstrueuse de prés de 1500 pages, Ça n'est pas que l'histoire d'un clown tueur, loin de là. C'est la crainte que l'on peut en avoir. Mais il s'agit en réalité d'un bel hommage à l'enfance et à l'amitié. le livre (en 2 tomes) raconte l'histoire de 7 amis qui, 27 ans auparavant, ont combattus une entité qu'ils ont nommé Ça, incapable de définir cette chose prenant la forme de leurs cauchemars. Devenu amis par la force des choses, ils ont battus l'entité mais, 27 ans plus tard, les choses recommencent. Ils ont tout oubliés de ce qui s'est passé, tout oublié de leur enfance et de leur ville natale mais reviennent suite à une promesse qu'ils avaient faites. La question est de savoir s'ils parviendront encore à battre Ça…
1500 pages donc durant lesquelles on redécouvre ce qu'il s'est passé mais aussi ce que les 7 sont devenus, ce que ce combat a eu comme effet sur leur vie. L'occasion de voir l'évolution des personnages mais pas de manière classique, plutôt par le biais de flash back et de flashforward. On se prend vite au jeu et ses personnages sont tous attachants et traduisent la pensée de l'époque. On a vraiment l'impression de se retrouver au fin fond du main et avec une bande de pote qu'on a toujours connus. Difficile de trouver quelque chose à redire à Ça qui reste un des plus grands chef d'oeuvre du maitre !
Lien : http://www.jeuxvideo-live.co..
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